180 °C, revue culinaire, mais pas que !

180

180 °C

Des recettes et des hommes

Reportages / Réflexion / Humeur / Recette

Rédacteur en Chef : Philippe Toinard

Édité par Thermostat 6 (Non, non, c’est pas une blague !!)

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N°8 : Automne-Hiver / Le 1er numéro est sorti en 2013 (Printemps-été)

Au sommaire :

  • Un portrait de Jacques Decoret, restaurateur ** dans l’Allier
  • C’est bon maintenant – 30 pages de recettes à base de fruits et légumes de saison
  • Au four et au moulin présente l’histoire d’un homme Jean-Charles Leblanc qui produit de l’huile “à l’ancienne”
  • 10 pages des recettes préférés des collaborateurs de la revue
  • Fiche “technique” (comment bien réussir les œufs pochés) + recettes
  • Les archives de la cuisine (savez-vous ce qu’est un livre “truffé” ? Moi je ne savais pas !!)
  • Bon, beau, bio, 20 pages de recettes maisons et “naturelles”
  • Un homme dans le Morvan : Jean-Claude Martin, agriculteur par François d’Epenoux
  • Plus simple, tu meurs : des recettes bien de chez nous !
  • Le navet du Pardailhan, l’or noir du haut-languedoc + recettes
  • Goncourt culinaire : Mathias Enard nous conte l’histoire de la morue
  • Les desserts du Blue Valentine : Recettes de Terumitsu Saito, Chef japonais
  • Raisin et sentiments : découverte d’un vin savoyard pas comme les autres, le domaine Belluard
  • Fight autour des recettes mythiques : la tarte tatin, la fondue savoyarde, les tripes à la mode de Caen et le cassoulet

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Cherchant sur internet de nouvelles idées de revues pour renouveler un peu celles de la bibliothèque, je suis tombée, un peu par hasard, sur cette magnifique revue. Avec sérieux, mais sur un ton plein d’humour, on nous fait voyager dans les différents “pays” de la gastronomie. Les reportages sont écrits avec passion, ça se sent, et les photos accompagnent superbement le texte.

Une revue qui parle de cuisine, mais surtout de plaisir culinaire, d’envie de manger -et de boire- mieux, plus sainement. On y parle donc du bio, mais pas seulement. J’avoue que je lis peu de revues (les livres me prennent tout mon temps) même si j’ai, un temps, été abonnée à Géo, Animan (des photos magnifiques !) ou encore National Geographic, mais j’ai vraiment apprécié celle-ci.

180 °C, que ce soit pour la qualité de ses textes, de ses photos ou pour son format (presque un A4 et plus de 190 pages) est une revue que l’on va traiter comme un livre, avec soin, que l’on va relire, qu’on aura envie de conserver, mais aussi de prêter et faire connaître.

Alors certes, pour une revue 20 euros ça peut paraître beaucoup. Mais que ce soit pour les recettes plus qu’appétissantes, les conseils techniques (je vais peut-être enfin réussir à faire des œufs pochés !!!), les voyages dans les régions françaises ou les rencontres avec des passionnés, croyez-moi, vous en aurez pour votre argent !

Vous l’aurez compris, cette revue m’a beaucoup plu ! En plus il y a de l’humour à chaque page ou presque, et ça, ça n’a pas de prix !

Un dernier détail, mais il a son importance : il n’y a pas une page de publicité (ah si, une, tout à la fin, mais ça ne compte pas vraiment !) ;)

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Le site internet de la revue 180°C

Le blog de Cécile Delarue (une des journalistes de cette revue) en anglais

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Chaman – Roman ado/adulte ?

ChamanChaman

Maxence Fermine

Michel Lafon (2017)

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Richard Adam est charpentier du ciel. Comme il est à moitié indien -et que, soit-disant, les indiens n’ont pas le vertige- il a été embauché par une entreprise qui construit de très hauts bâtiments. Au moment où commence cette histoire, il vient de perdre sa mère. Et comme il n’a jamais vraiment connu son père, à 45 ans, il se retrouve orphelin. Sur le point de se suicider, il se souvient qu’il a fait une promesse à sa mère : emmener ses cendres et les disperser sur les terres de ses ancêtres. Pour réaliser les dernières volontés de sa mère, Richard va pénétrer dans un monde dont il ne soupçonnait pas l’existence…

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C’est un roman qui, par certains côtés, m’a fait penser à un conte. Mais pas un conte de fées, non, il faut plutôt aller chercher du côté des contes et légendes amérindiennes. Il très court et se lit très rapidement et très facilement, mais il m’a laissé un goût de trop peu.

J’ai bien aimé le côté “historique” avec le rappel des guerres indiennes, des traités non respectés par les blancs (encore à notre époque apparemment, Trump vient de faire passer un oléoduc sur les terres sacrées des sioux…*) ainsi que le retour aux sources, la quête d’identité de cet homme mi-blanc mi-indien qui ne sait pas trop où est sa place.

Intéressant aussi le rappel de la vie dans les réserves, avec les ravages de la maladie, de la drogue ou encore de l’alcool. Mais j’ai vraiment trouvé dommage que tout cela ne soit pas un peu plus approfondit, que ce soit juste survolé.

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Un extrait :

Le jour où Richard Adam comprit qu’il n’avait qu’une vie, il n’avait jamais été si proche du ciel. Et pour cause. Il se tenait en équilibre sur une poutrelle d’acier, à près de soixante mètres de hauteur. Et il avançait, pas à pas, vers le vide. Tout doucement, en retenant son souffle, calme et serein. Résolu à faire le grand saut dans l’inconnu. (…) Parvenu au bout de son perchoir, il s’arrêta, retint son souffle, et contempla une dernière fois le paysage qui s’offrait à lui, telle une flaque d’or blanc. Il pensa que la vue était sublime, et la vie, terriblement fragile. Un souffle de vent, un faux pas, et il disparaîtrait à jamais. Il s’envolerait tel un oiseau dans les nuées.

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*Voir l’article de Francetvinfo (fév 2017)

Ma 2ème (?) participation au challenge 1% Rentrée littéraire 2017

challenge rentrée littéraire 2017

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Le 9ème continent – Nouvelles

continentLE 9E CONTINENT

Dominique Corazza
Le Muscadier (2017)

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Voici 4 nouvelles un tantinet étranges, voir même franchement inquiétantes !

  1. Le 9e continent : Paola est une jeune fille consciente des problèmes écologiques qui décide de tourner une vidéo (qu’elle postera sur youtube) sur les décharges sauvages et les dépôts de plastique qu’elle peut voir autour de chez elle. Elle part seule à pied, bien décidée à apporter son témoignage, une façon pour elle de se rendre utile. J’avoue que le début de l’histoire me plaisait bien, mais que je n’ai absolument pas compris la fin !!
  2. Le sales trader et les sept nains : Des nains sont embauchés pour entretenir des résidences secondaires (faire l’entretien du jardin, tondre la pelouse…), ils sont logés, nourris et payés (un peu) mais corvéables à merci, n’ont pas le droit de quitter la propriété et doivent faire tout ce qu’on leur demande, y compris servir de poupées à une gamine trop gâtée… C’est la nouvelle que j’ai préféré. J’adore la dernière phrase “les promesses n’engagent que ceux qui y croient”… Une histoire qui laisse rêveur sur ce qu’on peut être capable d’accepter parce qu’on est au chômage, et inversement, sur ce qu’on est capable de demander aux autres quand on a “la chance” d’être en haut de l’échelle…
  3. Pass immersion : Cette mère a fait une promesse a son fils Rayan : celle de l’emmener voir un village qui vit à l’ancienne et de “vrais” animaux, dans une “vraie” ferme ! Eux, visiblement, vivent dans un monde aseptisé et “moderne”… J’ai bien aimé cette histoire également. Où comment pousser les choses à l’extrême et se couper, non seulement de la nature, mais aussi des autres humains !
  4. Une journée de printemps : Pendant que les oiseaux chantent (enfin essaient !) les humains, eux, tondent la pelouse, tronçonnent les arbres, taillent les haies… Bref, font du bruit à qui mieux mieux !! Une nouvelle qui n’est pas sans me rappeler certains dimanches ici, quand tous les voisins se mettent, qui à tondre la pelouse avec son petit tracteur, qui à tailler sa haie avec son gros taille-haies… Et qui a le mérite de nous inciter à écouter les oiseaux !

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Des nouvelles qui sonnent comme des avertissements. J’avoue avoir du mal à dire si j’ai aimé ou non ce recueil de nouvelles… En général, j’ai bien aimé le début des histoires et les thèmes traités, mais la fin m’a souvent laissée perplexe… Un avis mitigé donc !

Un avis bien plus enthousiaste que le mien, celui de Fanny.

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Éditions Le Muscadier

Le site de l’auteur

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté de nombreux titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terreVirée nomade, Phobie, et Orient extrême.

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Harriet Tubman l’étonnante histoire

Harriet

La femme noire qui montra le chemin de la liberté

Ou l’étonnante histoire d’Harriet Tubman

Éric Simard & Yann Tisseron (ill.)

Collection Histoire & Société (Résistantes & Résistants)

Éditions Oskar (2016)

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Harriet Tubman (1822-1913) née Arraminta Ross, née esclave, de parents esclaves. Son année de naissance n’est pas sûre, ni son lieu de naissance, car on n’enregistrait pas la naissance des esclaves à cette époque. Quand elle était enfant, on lui a dit que sa grand-mère était arrivée d’Afrique par bateau négrier, en provenance du Ghana, mais de cela non plus, elle n’était pas sûre.

Après avoir vécu comme esclave de nombreuses années, après avoir été maltraitée, frappée par ses “propriétaires” (ça me hérisse le poil d’écrire ça, comment peut-on se considérer propriétaire de quelqu’un ????)

A l’âge de 27 ans, Harriet décide de s’évader pour aller vivre en femme libre dans les états du nord. Son premier essai échouera, la deuxième fois sera la bonne.

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Dans ce  roman documentaire

ou documentaire qui se lit comme un roman, c’est un personnage bien étrange qui nous raconte l’histoire. En effet, le narrateur n’est autre qu’une cicatrice, résultat de l’improbable rencontre entre la tête d’Harriett  et un poids de 2 livres lorsqu’elle avait 15 ans…

Harriet Tubman by Squyer, NPG, c1885.jpg

Elle souffrira des séquelles de cette blessure toute sa vie, mais ça ne l’empêchera d’être une “femme de tête” écoutée et respectée au point d’être surnommée “Général Tubman” !

A la fin du livre

une partie purement documentaire présente un glossaire, une frise chronologique (petit bémol, pourquoi commencer la frise en l’an 1346 av JC ?), une carte des États-Unis pendant la guerre de sécession et une succession de petits encadrés sur l’esclavage et la guerre de sécession, mais aussi sur l’art, la vie quotidienne, les sciences et techniques… à cette époque là !

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C’est un roman/documentaire que j’ai trouvé intéressant et bien fait (même si j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose à la partie romancée, un peu de rythme peut-être ?), indiqué pour les enfants en fin de primaire et collège, mais qui pourra aussi intéresser les plus grands, la preuve, j’ai appris des choses !

La partie roman fait 50 pages et la partie documentaire -bien illustrée- à peine 20.

Dans la même collection, il existe “La femme noire qui refusa de se soumettre : Rosa Parks”.

Sur le site “Histoire d’en lire” ” vous trouverez d’autres romans de cette collection “Histoire et société”

D’autres avis : Blandine, Entre les pages, et celui de livrelibre, moins convaincue.

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Où se cache la bêtise humaine…

En 2016, le président Obama avait décidé d’honorer la mémoire de cette résistante, de cette femme courageuse qui a sauvé tant de gens et qui est une des figures majeures de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis en mettant son portrait sur les billets de 20 dollars à partir de l’année 2020.

Mais il semblerait que l’administration de Mr Trump ne souhaite pas faire figurer une militante abolitionniste sur les billets américains…

Un joli conte sur l’esclavage : Coton Blues

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