Olivia Agostini – Deux albums

Aux éditions “La Creative Factory”

Textes et illustrations d’Olivia Agostini pour les deux albums

AgostiniPapy Pétaouchnock (2016)

La petite fille qui nous raconte cette histoire, nous parle de son grand-père, Papy Pétaouchnock, un papy pas comme les autres. Un papy qui bougonne, qui ronchonne, qui marmonne, mais qui sourit quand sa petite fille, sa “grande”, est près de lui…

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Ce joli petit album nous raconte la relation privilégiée d’une petite fille avec son grand-père. Une relation qui s’interrompt avec le décès du Papy. On dit à la petite fille que “Voilà, c’est fini.  Papy est  parti…” Tout le monde est triste et pleure. Mais la petite fille se questionne aussi : on lui dit que son grand-père est parti, d’accord, mais parti où ?

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Une jolie histoire, très tendre, une relation qui m’a émue car elle m’a rappelé mon propre grand-père, souvent grognon, mais si gentil avec moi ! Un grand-père avec lequel je jardinais, telle la petite fille de l’histoire… Une histoire qui montre que chacun peut avoir une version différente de “où” l’on va après la mort.

Les illustrations, mélange de dessin et de collages m’ont bien plu (j’ai juste eu un peu de mal avec les rides, très marquées, des personnages !) et accompagnent très bien l’histoire en lui donnant, grâce aux couleurs et aux imprimés, un peu de gaité.

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AgostiniLe rêve d’Akissi (2012)

Akissi est une petite fille Mandingue (Afrique de l’Ouest). En grandissant, elle devient une belle enfant, curieuse et malicieuse. Un jour, elle doit quitter ses parents, son village pour aller à l’école qui se trouve loin, très loin, si loin qu’aucun enfant du village n’a encore réussi à l’atteindre…

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Le rêve d’Akissi est un très joli conte. Un conte qui nous rappelle que la connaissance est la clé de la liberté et que l’éducation, qui est un droit pour tous, n’est malheureusement pas toujours accessible pour certains.

J’aime beaucoup les illustrations, ici aussi c’est un mélange entre dessin et collages. J’ai trouvé les imprimés utilisés pour les vêtements très chouettes !

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Le blog d’Olivia Agostini

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Un Peu Plus Loin Ensemble – Ours, indien et poissons

UnPeuPlusLoinEnsembleCouv Un ours. Un indien. Un tas de poissons. ♥

Comment partager ?

Un peu plus loin ensemble

Une histoire imaginée, écrite et illustrée par Hyacinthe Reisch

Aux éditions Le Chineur (2016)

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Dans un pays lointain et froid, près d’une belle rivière poissonneuse, vivaient deux amis. Chaque jour, ils partaient à la pêche dans un grand canoë, et chaque jour, ils rapportaient un gros tas de poissons, qu’ils partageaient en deux tas égaux. Mais un jour, l’ours dit à l’indien : “le renard dit que ce n’est pas un partage juste. Toi, un poisson te suffit, quand moi, il m’en faut dix.” Ce à quoi l’indien répondit : “à moi aussi on a dit que notre partage était injuste. Toi, tu ne nourris que toi, quand moi je nourris toute la tribu.”

Bref, l’ours et l’indien s’entendaient très bien et étaient très satisfaits de leur façon de fonctionner. Les avis des uns et des autres vont-ils mettre en danger cette belle amitié ?

Ours

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Un joli conte sur le partage, les différents points de vue et l’amitié entre deux êtres très différents.

Comme le dit très bien l’auteur :”Un petit livre qui loue le courage qu’il faut pour préserver l’amitié et le respect des différences”. Un message intelligent et plein d’espoir face à l’intolérance, et  qui se révèle ô combien utile de nos jours…

Les illustrations, que je trouve très belles et très originales, sont réalisées au pinceau et à l’encre de chine.

A la fin du livre, deux pages nous présentent l’auteur puis une petit interview sur la façon dont il a eu l’idée de cette histoire ainsi que sur sa technique d’illustration. On y apprend aussi que cette histoire fait suite à une autre “Debout sur l’eau” dans laquelle l’ours et l’indien se rencontrent (si j’ai bien compris, je ne l’ai pas lue)

La version audio lue par l’auteur est offerte (avec l’achat du livre) sur demande, sur le site de l’éditeur (sur lequel vous pourrez également voir d’autres illustrations)

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De cet éditeur nous vous avons déjà présenté le très joli conte “La petite souris et l’empereur de Chine

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Rodari, Gianni : découverte d’un auteur

Gianni Rodari, je vous en ai déjà parlé par ici, avec Patron & Employé et mon préféré : Quel cafouillage (conte détourné du Petit Chaperon Rouge).

Aujourd’hui, je vous présente deux autres albums : Scoop ! et Tonino l’invisible

♣ ♣ ♣

Rodari Scoop4emeDeCouv

Scoop ! illustré par Pef  et édité par Rue du Monde (1999) – l’édition originale date de 1982

L’histoire est très simple : un journaliste rêveur et indécrottable optimiste décide qu’il faut donner aux gens l’occasion d’apprécier la vie en leur expliquant à quelles catastrophes ils échappent chaque jour.

Ses articles parlent donc de ce qui aurait pu, mais n’est pas arrivé (avec bien sûr une foule de détails et toutes les conséquences).

Extrait : “Hier soir, à la tombée de la nuit, une singulière aventure n’est pas arrivée à Mr Badoni, comptable, 42 ans, résidant au 39 bis de la rue Bitonto. En sortant du bureau pour rentrer chez lui, il ne s’est pas trouvé face à face avec une femme masquée et armée d’un pistolet, qui ne lui a pas intimé l’ordre de lui remettre son portefeuille contenant son salaire mensuel…”

♣ ♣ ♣

Bref, c’est décalé, c’est loufoque et plutôt drôle ! Et les illustrations de Pef, pleines de douce folie et en complet décalage avec le texte, n’arrangent pas les choses !

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Tonino l’invisible est illustré par Alessandro Sanna (qui a aussi illustré “Quel cafouillage” voir lien en haut) – Kaléidoscope (2010)

ToninoLinvisibleTonino, un petit garçon, arrive un jour à l’école sans savoir sa leçon. Il a très peur d’être interrogé par le Maître.

Si seulement je pouvais devenir invisible se dit-il… Il s’aperçoit soudain que son vœu a été exaucé et, du coup, en profite pour faire plein de bêtises.

Seulement, quand on est invisible, personne ne vous voit, personne ne sait que vous êtes là… Et ce n’est pas toujours un avantage ! Cela peut même devenir très pesant, pour un petit garçon, la solitude… (et pas que pour un petit garçon, comme on pourra le voir à la fin de l’histoire !)

♣ ♣ ♣

L’histoire est amusante. Qui n’a pas rêvé, un jour ou l’autre, d’être invisible ? De pouvoir faire tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi généralement !) sans être vu, sans en subir les conséquences ?

La fin est joyeuse, mais avec un petite pointe de tristesse tout de même quand on écoute le vieil homme.

Mais ce que j’ai le plus aimé dans cet album, ce sont les illustrations d’Alessandro Sanna : avec quelques traits de crayon, il forme un visage expressif. Quelques traits de crayons de couleur ou de pastel (?) dans une tâche de peinture et ça devient un pull. Un gribouillis en zigzag devient un pantalon. Ses personnages n’ont pas de contour et pourtant, ils sont bel et bien présents ! Je trouve ses illustrations absolument géniales.

 

RodariRodari

 

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ANYA et Tigre Blanc – Conte de Bernard et Roca

AnyaANYA et Tigre Blanc ♥

Fred Bernard & François Roca (ill.)

Albin Michel Jeunesse (2015)

A partir de 7/8 ans

* * * * *

Dans le pays du Grand Blanc, un pays aux quatre saisons de neige (au-dessus des bottes / à la taille / jusqu’au cou et par-dessus la tête…) des enfants disparaissent. Tous ces enfants ont un point commun, ils sont nés la même année. Anya était née cette année là. Son jumeau, Luka avait disparu lorsqu’il était bébé, et les parents l’avaient remplacé par un bébé tigre qui ne quittait jamais Anya.

* * * * *

AnyaLa première chose qui m’a attirée dans cet album –en plus de sa splendide couverture dans un camaïeu de bleu– c’est sa taille !

Il est très grand (j’adore les grands albums, peut-être parce que je suis miro ? Ou alors parce que j’aime plonger tête la première dans les illustrations…) Bref, il fait 36 cm de haut, ce qui est vraiment très grand. La couverture attire l’œil par son fond bleuté sur lequel ressort le blanc des cheveux d’Anya et le blanc du tigre, ainsi que les lettres dorées du titre…

La mise en page alternée, une page de texte puis une illustration pleine page (ou l’inverse) permet de profiter pleinement des magnifiques illustrations de François Roca. On est plongé dans un univers froid, moyenâgeux et inquiétant…

Le texte est encadré, décoré “à l’ancienne” :   Anya

 Un album superbe, que j’ai adoré, vous l’aurez compris !

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La librairie M’Liranya_14e (à qui j’ai emprunté l’image de la sorcière ci-dessus) a beaucoup aimé aussi.

De ces deux auteurs, Sophie vous a déjà présenté “Anouketh” et “Le pompier de Lilliputia

La fiche de François Roca sur Ricochet (ou plusieurs des albums réalisés avec Fred Bernard font partie des sélections)

p.s : en faisant des recherches de liens à ajouter pour cet article, je m’aperçois que j’ai déjà un album de François Roca, album qui m’avait précisément attiré par ses illustrations… Il s’agit de Sacré Raoul, qui était déjà un coup de cœur !

 

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