Littérature jeunesse et droit d’auteur

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Littérature jeunesse et droit d’auteur

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Vous, je ne sais pas, mais moi la littérature jeunesse, j’adore… Bon, j’adore lire de manière générale, mais j’ai toujours énormément de plaisir à lire des albums par exemple et malgré le nombre de livres qui sortent chaque année, je suis toujours surprise par les trouvailles des auteurs, leur imagination (Épik au pays des hautes herbes), leurs délires (voir Gilles Bachelet et les tongs…), leur vision des choses (voir Christian Voltz et ses boulons)…

Et je suis sûre que vos enfants, petits ou grands, aiment que vous leur racontiez des histoires. Je suis sûre aussi que s’ils ont eu la chance de rencontrer, soit à l’école, soit à la bibliothèque, un auteur, ils sont, ce jour-là, rentrés à la maison avec des étoiles plein les yeux et un grand sourire…

Si je vous dis ça aujourd’hui, c’est parce que les auteurs sont un peu en colère et j’avoue que je les comprends. Écrire, réécrire, dessiner, gommer, raturer, trouver le bon mot, la bonne rime, la bonne chute, bref créer, ça prend du temps et de l’énergie.

C’est un travail.

Vous trouveriez normal qu’un vendeur de vêtements pour enfants gagne moins qu’un vendeur de vêtements pour adulte ? A part la taille des vêtements, le travail est le même, non ? Votre travail, que vous l’aimiez ou non, doit pouvoir vous permettre de vous nourrir et de payer les factures. Pourquoi est-ce que ça devrait être différent pour un auteur jeunesse ?

Bref. Vous avez compris. Pour plus de précision, regardez les schémas sur les images : un auteur “jeunesse” gagne environ 6% du prix d’un livre (6% à diviser par deux si il y a un auteur + un illustrateur !) alors que leurs confrères en littérature “adulte” gagnent 10 à 12%. Cherchez l’erreur…

Dans un article très instructif, Carole Trébor (auteure entre autre de U4. Jules ou encore Nina Volkovitch et actuelle présidente de la Charte) défend ici la cause des auteurs jeunesse.

Vous trouverez ici la pétition de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse qui se bat pour une plus juste rémunération des auteurs et que je ne peux que vous encourager à signer.

A voir, 12 petites vidéos (4/5 minutes chaque) où l’auteur Guillaume Guéraud (connu entre autre pour “Je ne mourrai pas gibier“) nous raconte avec humour son quotidien d’auteur…

J’avoue être assez mal placée pour donner des conseils d’achat (je vais à la bibliothèque et n’achète que des bouquins d’occasion, faute de moyens) mais si vous le pouvez, privilégiez les petites librairies proches de chez vous, écoutez leurs conseils (ce sont bien souvent des connaisseurs et des passionnés) et surtout, surtout, lisez !

SignatureNat

Harry Potter… et moi !

          Je vous en parle souvent dans des tags, sur les réseaux sociaux, à droite à gauche, mais je n’ai encore jamais fait réellement un article sur Harry Potter sur mon blog. Pourquoi ? Parce que je pense que tout le monde connait déjà notre petit magicien, parce c’est difficile de parler d’une telle saga, parce que les films aussi il faudrait en parler, parce que… La liste est longue, et ces arguments sont toujours valables, mais voilà, j’ai décidé de relire les 7 tomes d’Harry Potter. Encore. Certains tomes pour la 10ème fois, les derniers un peu moins.

J’ai découvert Harry Potter en 1999, pour la sortie du deuxième tome. J’ai accroché directement, et complètement à cet univers, et j’ai ensuite attendu, avec beaucoup d’impatience, la sortie des tomes suivants. A partir du 4ème je me suis d’ailleurs lancé en VO, pour savourer plus tôt de nouvelles aventures. Sans tout comprendre parfois, mais avec suffisamment de passion pour m’accrocher. Lu en français aussi à chaque sortie… et relecture de toute la saga pour chaque nouveau tome. Bref, Harry Potter et moi c’est une grande histoire. J’ai d’ailleurs un thème consacré pour quand je relis ou regarde un film… Je pot’pot’. Et quand je pot’pot’, on ne me dérange pas !

        Harry Potter c’est donc l’histoire d’un jeune garçon comme les autres, orphelin, qui découvre qu’il est issu d’une famille de sorcier, et donc sorcier lui-même. Il part alors étudié à Poudlard, l’école de sorcier, et découvre un nouvel univers, une nouvelle vie. Adolescence, famille, aventure, fantastique, tout est réuni pour captiver le lecteur, qui entre entièrement dans ce monde. Un monde qui coexiste avec le notre et qui permet de le rendre presque réel.

Un récit fluide, dont la complexité évolue avec l’âge du héros. Le lecteur enfant peut grandir avec Harry, évoluer en même temps que lui. Les tomes passent, Harry grandit, il est confronté à des aventures plus dures, des évènements plus choquants. Une réelle évolution qui fait la force de cet univers.

Les personnages, les adolescents, les adultes, les méchants, tous sont attachants car ils ont une histoire complète et complexe. Le lecteur en fait sa famille, ses amis, et pleure avec les héros les disparitions marquantes…

Les livres restent ce que je préfère dans l’univers Harry Potter, la plume de JK Rowling, mais aussi tous les détails, et le rythme du récit sont uniques.

Les films ont pourtant été vus et revus aussi, car ils proposent une mise en image très intéressante. Incomplets, avec des manques étonnants parfois, mais un bon complément aux livres, notamment pour tout ce qui concerne Voldemort, car les effets sont très bien réalisés. Mes livres préférés sont d’ailleurs les premiers, alors qu’en film je trouve la fin réellement éblouissante.

Jeux de société, jeux vidéos, j’ai testé beaucoup de chose autour de l’univers d’Harry Potter, même un swap très sympathique avec Bladelor. Il ne me reste plus qu’à visiter l’exposition parisienne et d’aller à la rencontre du Warner Bros Studio Tour Harry Potter, à côté de Londres. L’occasion de se promener dans les coulisses du film, de faire un tour à Poudlard (dans le bureau de Dumbledore), de boire de la bière au beurre, de jouer de la baguette ou du balais… Mini hérissonne est trop petite cette année, mais pourquoi pas l’été prochain ?

Et vous, avec Harry Potter, une histoire d’amour ?

On ne s’en fait pas à Paris

Mise en page 1On ne s’en fait pas à Paris

Un demi-siècle d’édition à l’école des loisirs

Boris Moissard & Philippe Dumas (ill.)

L’école des loisirs (2015)

À côté du devoir de mémoire, il y a les joies du souvenir et il y a les anniversaires, bonnes occasions de retrouver le temps perdu pour y puiser une nostalgie bienfaisante. Cinquante ans d’édition à l’école des loisirs ont passé vite. Un demi siècle de travail, si l’on peut nommer travail ce qui a procuré tant de plaisir et répond à tant de passion : beaucoup de bonheur au total pour une maison de famille qui se flatte, à la quatrième génération, d’avoir su durer et se développer dans les mêmes conditions d’indépendance absolue et donc de liberté totale. Ces pages d’histoire et parfois de préhistoire ne sont pas un soupir d’auto – satisfaction. Elles sont le coup d’œil au rétroviseur qui nous permet d’aller de l’avant en toute sûreté, de poursuivre notre route vers tous les talents, tous les auteurs qui restent à publier, vers tous les livres qui restent à lire et à faire lire et qui sont, depuis nos origines, notre seule ambition et notre seule fierté. Jean Delas, cofondateur de l’école des loisirs

Mon avis : Si comme moi vous aimez la littérature jeunesse, vous ne pouvez pas ne pas connaître L’école des loisirs. Si vous avez des enfants scolarisés, ils vous auront déjà à maintes reprises (chaque année en fait) ramené de l’école la proposition d’abonnement qui vous permet de bénéficier de beaux albums à petits prix, et si, comme moi, vous fréquentez assidument les bibliothèques, il serait fort étonnant que vous ne soyez pas tombé sur un des albums, romans ou documentaires de cette maison d’éditions.

Mais connaissez-vous son histoire ? Les gens qui l’ont créée, la composent, la font vivre ? Moi non. Jusqu’à la lecture de ce livre, intéressant et plein d’humour, qui, même s’il n’est pas un roman, se lit tout comme.

SignatureNat

María Elena Walsh, la diva de la littérature jeunesse argentine

A Buenos Aires, la Féria du livre jeunesse ne désemplit pas chaque année et séduit petits et grands ! Cette année, elle aura lieu du 13 juillet au 1er août 2015 dans la capitale argentine. Je n’aurai pas la chance d’y aller, mais accompagnez moi tout de même dans un petit voyage argentin, à travers les mots…

 

L’Argentine, c’est d’abord le pays de milles histoires contées oralement, et chantées à travers le son d’une guitare. Mais le pays est aussi devenu au cours de ces dernières années la caverne d’Ali Baba en termes de livres ! En effet, c’est après la dictature que la liberté d’expression a repris le dessus, permettant ainsi aux auteurs et aux amateurs de littératures de s’exprimer, de se replonger dans la lecture et l’amour des livres.

Avec environ 500 librairies dans la capitale argentine, vous n’avez que l’embarras du choix ! Romance, ouvrages de psychologie, humour, scénarios mélodramatiques mais aussi livres de jeunesse pour nos petites têtes blondes vous attendent à chaque coin de rue! Alors que les enfants sont chéris de tous, il va de soi que des auteurs ont pris du temps et du plaisir à narrer des histoires à leurs façons. Un écrivain a retenu notre attention.

Description de cette image, également commentée ci-après

          María Elena Walsh nait le 1er février 1930 à Buenos Aires d’un père irlandais et d’une mère andalouse, elle fait ses études supérieures à l’école des beaux Arts de Buenos  Aires. Dans les années 50, elle s’exile à Paris, et devient une poétesse, romancière et musicienne argentine reconnue. Elle commence alors à se pencher sur l’écriture de livres de jeunesse. En effet, María créait des personnages attachants et drôles au fils de ses histoires comme Manuelita la Tortuga (dessin animé connu de 1999). Ses livres comme Tutu Maramba, El reino del revés (le royaume de l’envers), et notamment Dailan Kifki, l’eléphant volant connaissent un grand succès. L’histoire de Dailan Kifki traite d’un éléphant, « une énorme montagne grise » comme elle l’indique, qui va changer la vie de toute une famille avec son arrivée. L’histoire est racontée de manière parfois hilarante, et compte 48 chapitres qui mêlent le quotidien et l’extraordinaire, l’imaginaire aussi.

Maria, à travers ses ouvrages, est qualifiée par ces amis écrivains comme une grande auteure qui a su renouveler la littérature hispanique pour enfants, en combinant l’ironie, le paradoxe, le lyrisme et l’absurde. Aujourd’hui, ces histoires fantastiques peuplent les rêves des petits et des adultes qui n’oublient pas leur enfance. Révolutionnant la manière selon laquelle on perçoit et comprend la relation entre poésie et enfance, María Elena Walsh s’est éteint le 11 janvier 2011.

Retrouver plus d’information sur la littérature argentine en vous rendant sur le site de l’agence Argentina Excepcion, une agence de voyage sud américaine passionnée !

 

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