Et à la fin, il n’en restera qu’un – Jean-Luc Luciani

et à la fin il n'en restera qu'unRoman pour adolescents

Et à la fin, il n’en restera qu’un

Jean-Luc Luciani

Rageot Thriller, octobre 2013

9782700243185, 9,90

Ils sont dix.

Ils ne se connaissent pas.

Ils ont été séléctionnés pour participer à une émission de télé-réalité révolutionnaire qui donne a des killers le permis de les tuer.

Ils ne cherchent pas la célébrité, ils veulent juste gagner leur liberté.

À la fin de la traque, il n’en restera qu’un…

Cette histoire qui se déroule dans un futur proche, en 2057, peut nous rappeler Hunger Games puisqu’elle met en scène la vie de candidats de la télé-réalité. Mais ce roman a sa propre approche du sujet.

Je trouve que ce livre se lit vraiment très bien et que les personnages sont attachants. L’idée même d’un tel jeu télévisé semblerait presque possible au vu de ce qui existe déjà. Mais ce qui sonne plus vrai, c’est toute la corruption qui règne dans les médias, le choix truqué des nominés ou encore l’importance que la politique peut avoir sur la mise en scène du jeu. En plus de la télé-réalité, ce roman nous amène à nous interroger sur des questions de société comme la polution ou la peine de mort.

Le petit point négatif se trouve surtout dans l’ecriture. L’histoire se déroulant dans le futur, l’auteur a pris la décision d’expliquer avec précision les nouvelles lois en place à chaque fois qu’elles sont mises en application. Mais ce passages explicatifs, en italique dans le texte, coupe la lecture.

Avec ses personnages attachants et son intrigue bien rythmée, ce thriller est vraiment intéressant malgrè quelques rebondissements trop prévisibles.

+ Bande annonce : http://www.youtube.com/watch?v=0WAbW64isEM#t=84

+ Rédition d’un roman en deux tomes de 2006 : “La traque” et “Game Over” parus chez Rageot

cadeaumaestro

De l’amour dans les albums #1 [Tituce]

Je laisse aujourd’hui mon blog à Tituce, qui dans le cadre du challenge Je lis aussi des albums 2014 commence à prendre un peu d’avance sur le thème de février et vous offre ainsi pleins de belles idées pour préparer notre rendez-vous, qui je le rappelle sera le samedi 1er février ! 

 

Georges le dragon

de Geoffroy de Pennart 

L’École des Loisirs, 2011
Lutin poche € 5,60
Kaléidoscope € 13,20

Ahhhh l’amour, l’amitié … 2 notions si complexes et si proches!

Ce livre est bien écrit avec des illustrations comme j’aime, c’est-à-dire représentatives, mais avec un style et de jolis détails à chaque page. D’ailleurs la page interne est faite avec des esquisses au crayon, du personnage de Georges!
Le thème est très bien choisi pour attirer les enfants. Il mixte avec une princesse, un chevalier, un dragon.
J’ai d’ailleurs été attiré par cette histoire avec un titre de dragon, pour mon chevalier fan de dragon. Mais rien à voir avec des histoires de batailles ou de “testostérone”! Un simple récit, qui oscille entre cœur brisé, amour et amitié! Et dans lequel nous nous sommes laissés transporter.
Loulou s’est vite identifié. On a le cœur qui bat avec celui du dragon. On bombe le torse avec lui, On est triste avec lui. On espère avec lui … On a qu’une envie, c’est de tourner la page pour savoir ce qui va se passer.

Une partie de l’histoire me fait penser à Barbapapa qui cherche à trouver sa place dans ce monde. Tout comme Georges le Dragon, c’est un personnage hors-norme surtout par la taille. Pas d’inquiétude, ce n’est pas du Barbapapa!

Je reprocherais l’écriture qui est entre calligraphie et imprimerie et ne facilitera pas la lecture seul, par mon CP de loulou.
On peut retrouver Georges, dans un autre opus : “La princesse, le dragon et le chevalier intrépide”

Le grand amour de Bô l’ourson 

de Claire Clément
illustré par Éric Gasté 

Bayard, 2007
les belles histoires des touts petits

J’aime beaucoup la collection “les belles histoires des touts petits” de chez Bayard. Les histoires sont vraiment chouettes. Les livres sont une vraie transition entre le livre cartonné et le livre papier. En effet, les pages sont fines mais plastifiées, donc assez solides pour résister aux petites terreurs lorsque maman à le dos tourner. Le petit prix de cette collection est aussi un atout

Ici, on parle d’amour. De l’amour inconditionnel du petit ourson Bô pour sa maman.
Même quand maman veux que Bô coupe un peu le cordon, car il est grand maintenant. L’amour de l’ourson reste aussi grand.
Bô se trouve face à un obstacle insurmontable à ses yeux. La grande rivière qu’il doit traverser pour retrouver sa maman. Il est désespéré et très triste. Il ne s’en sent absolument pas capable. Mais un loup s’approche de sa maman de l’autre côté de la berge ! Sans s’en apercevoir Bô trouve du courage poussé par son amour filiale et traverse cette rivière. Quelle fierté! Le loup a fui la raclée de maman ours.
L’ourson s’est dépassé par amour et sa maman est si fière de son fils si courageux. Oui ça dégouline de sentiment, mais des sentiments à hauteur des touts petits et de nos cœurs qui dégoulinent d’amour pour nos enfants !

C’est un joli livre qui montre à l’enfant qu’on peut déplacer des montagnes, même lorsqu’on est découragé. On est capable de choses qu’on n’ose imaginer.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Claire Clément et j’ai totalement adhéré à son discours : les enfants dans ce monde si difficile ont besoin de retrouver confiance en eux et de réaliser leur rêve. Elle s’efforce dans son écriture de revaloriser les valeurs telles que l’amour, le courage … Ses récits pour les touts petits sont simples afin que l’enfant s’identifie totalement au petit héros.

+ De la même auteure, pour les plus grands : Sami,Goliath  Oscar, Ousmane, et les autres

La cuillère amoureuse

de René Gouichoux
illustré par Catherine Proteaux-Zuber 

Bayard, 2009
les belles histoires des touts petits

J’aime toujours autant cette collection. Il faut dire que petite, j’étais abonnée aux Belles Histoires et que j’y retrouve tout ce que j’aimais enfant. Mon fils de bientôt 7 ans, commence ses premiers émois et il adore cette histoire.

En tant que maman, j’aime que ce soit une fille avec son papa, qui prennent le petit-déjeuner. J’adore les livres qui parlent des papas. La petite fille commence a raconter qu’elle a un amoureux à son papa. Mais celui-ci est dans son journal. Situation mille fois vécue par les enfants, lorsqu’ils parlent à leurs parents, qui ont toujours mille et une autres occupations. Du coup elle entend une petite voix et se retrouve face à la petite cuillère sur la table du petit-déjeuner.

La petite cuillère ne sait pas qui lui a offert une fleur et qui est son amoureux. Marine, la petite fille va l’aider à “enquêter”. Elles interrogent le bol, le sucre, le verre, sans succès. Mais l’amoureux se dévoile timidement. Et Marine retrouve son papa qui a fini le journal. Celui-ci la questionne sur ce prétendant. Car les parents, mine de rien, restent attentifs à leur enfant.
Dans ce livre, on parle d’amour, de timidité amoureuse et des parents occupés, qui savent écouter leur enfant.
On aime beaucoup les illustrations. Les deux “humains” sont des dessins très simples et les objets ressemblent à des photos, et sont donc très réalistes. On aime beaucoup ce contraste.

Un joli petit livre pour les jeunes amoureux. J’avoue, il nous permet d’aborder le sujet plus facilement.

Le Prince et la Charmante Sorcière

de Florence Vandermarlière
 illustré par Marion Piffaretti
 

Editions Lito, 2009

Un format un peu poche, couverture souple, avec un prix bien sympathique.

C’est une histoire de prince charmant atypique, fini les jolies princesses gnangnans ! Des illustrations assez simplistes ou le crayon agrémente une robe en papier journal, une colline en tissus écossais, une prairie en tapisserie à fleurs, un sapin en tweed… j’aime ce côté un peu kitsch !

Ce conte totalement moderne, casse tous les codes des contes classiques. C’est le prince Charmant qui est dans son château et s’ennuie ! C’est sa maman qui veut le marier. Mais aucune des princesses prétendantes n’est aussi bien que sa mère la reine. Il fuit alors en pleine nuit et rencontre “une véritable sorcière, pour la première fois de sa vie”. Une femme si différente de sa mère !
La sorcière s’exprime avec des mots qu’aiment les enfants : “sacrebleu de scrogneugneu” – “sacrebleu de yapalfeu” … La sorcière est finalement si originale et différente de la reine, que Charmant veut en faire sa femme.
Il l’impose, se marie, entouré de la cours, des fantômes et des squelettes et part vivre au fond de la forêt dans un manoir.

On aime la modernité de ce conte et de ses illustrations. On déplore juste la rapidité du coup de foudre et du mariage qui suit. On aurait aimé un peu plus de “débats” pour imposer son amour et son mariage.

Une très jolie découverte résolument moderne.

Un de mes superbes coup de coeur de la bibliothèque des loulous :

La boite au trèsor

de Michel Escoffier
 illustré par 
Éléonore Thuillier 

Éditions Kaleidoscope

Tout d’abord ce livre nous parle d’un trésor, mes garçons, petits pirates en herbe se laissent emporter par l’histoire.
Et l’histoire nous transporte, nous, dans la dure loi de notre monde d’adulte rempli d’égoïsme. En effet personne ne veut aider le pauvre petit Suricate à récupérer ce trésor. Mais heureusement celui est très malin et par des ruses très drôles réussit à convaincre les autres animaux. Et lorsqu’il arrive à récupérer le trésor, personne n’y trouve ce qu’il espérait. Ni le suricate, ni les animaux, ni mes loulous! Mais il découvre un trésor encore plus beau.

J’adore les valeurs de ce livre, hyper complet. On y retrouve de l’humour, des illustrations magnifiques (pleines de petits détails pour les plus grands aussi). On y traite de beaucoup de choses au niveau des enfants : l’entraide, l’égoïsme, l’amitié, et surtout même même s’ils n’ont pas ce qu’ils espéraient, on peut découvrir de très belles choses ! Dans notre société consommatrice, je trouve ce sujet très intéressant. Bref, un livre qui amène à de nombreuses discussions.

Un petit bijou.

Le pélican d’Odette Leclerc

Roman Chick-Litt, pour adolescentes et jeunes adultes

Le pélican

d’Odette Leclerc

Kody Blue, 2006
978 2980928703, 14,95$
(auteure canadienne) 

 

Alexandrine Dulac, à ses 18 ans, a fait le voeu de trouver le véritable amour, celui des légendes du Moyen-âge, qu’elle étudie avec passion. Le signe qui l’aidera à reconnaître cet amour sera un pélican. Dix ans après sa rencontre avec l’étoile filante, la vie d’Alexandrine est bien loin de ce qu’elle a souhaité. L’histoire et l’amour tiennent toujours une grande place dans sa vie, mais elle est toujours seule. A trop chercher le grand amour, l’amour parfait…

Une comédie romantique peu originale mais sympathique à lire, qui permet de passer un bon moment.  L’auteur ne cherche pas à en faire trop et ce roman se lit facilement. Une écriture simple donc et des personnages agréables, bien qu’un peu creux pour certains. On a parfois envie de les secouer mais leur maladresse est dans l’ensemble touchante, c’est ce qui fait qu’on s’attache à eux peu à peu, qu’on tourne les pages et qu’on avance dans leur aventure. 

Un roman parfait pour les vacances sur la plage ou lire au coin du feu… pour tout vous dire cela m’a tout à fait fait penser aux téléfilms de M6 ! Si vous n’aimez pas, mieux vaut alors passez votre chemin, sinon cette histoire a tout pour vous plaire : de l’héroïne rebelle et seule au beau chevalier servant, en passant bien sûr par des considérations financières et animalières… 

Le pélican, véritable figure fantastique dans ce roman apporte la petite touche de magie indispensable à toute belle romance… Il y a aussi de très belles références historiques et romantiques : Tristan et Iseut, Lancelot et Guenièvre…

Difficile d’en dire plus sur ce roman, léger et agréable sont je pense les deux adjectifs qui définissent bien mes sentiments après cette lecture! 

Lu en numérique

+ Challenge YA#2

Seuls de Gazzotti et Vehlmann

Seuls

Tome 1 La disparition

de Gazzotti et Vehlmann

Bande dessinée jeunesse

Dupuis, 2006
9782800136929, 10€60

Il y a d’abord Yvan, 9 ans, l’artiste rigolo et carrément lâche. Il y a ensuite Leïla, 12 ans, la garçonne énergique et optimiste. Viennent ensuite Camille, 8 ans, la naïve généreuse et moralisatrice et Terry, 5 ans et demi, le gamin turbulent et attachant. Et puis, il y a aussi Dodji, 10 ans, l’ours au grand cœur.

Ces cinq enfants se réveillent un matin et constatent que tous les habitants de la ville ont mystérieusement disparu. Que s’est-il passé ? Où sont leurs parents et amis ? Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans une grande ville vide et vont devoir apprendre à se débrouiller… SEULS !

Conseillée par Edelwe (pour mes élèves en fait, par ses élèves en quelque sorte) cette bande dessinée a rejoint le CDI à ce retour de vacances. Je n’ai pris que le tome 1 pour le moment, budget oblige, mais déjà les élèves me réclament la suite!

Ils aiment, se conseillent et s’échangent cette bande dessinée.

Pour ma part mon avis est plus réservé même si j’ai apprécié ma lecture. L’histoire tout d’abord, sympathique mais déjà vue (de Sa majesté des mouches à Gone) nous entraîne dans une ville vide, où seuls des enfants subsistent et essayent de survivre. Ce tome est surtout un tome de présentation, où nous découvrons la situation sans savoir vraiment ce qu’il en est. C’est ce suspense, ces mystères et ces découvertes qui sont intéressants et qui nous tiennent en haleine.

Les personnages sont présentés et ils sont dans l’ensemble plutôt attachants. Des enfants donc, avec des personnalités très différentes et complémentaires. Un peu stéréotypée peut-être mais qu’on aimerait bien connaître un peu plus, car ce premier tome ne fait que les effleurer.

C’est un peu mon sentiment général sur ce premier tome “Et après?” car au final on ne sait pas grand chose de cette situation ni des personnages… A suivre donc, cette histoire comme mon avis!

+ Le site de la série

Une BD du mercredi le jeudi soir, parce que j’ai commencé cet article hier matin, mais que je ne suis pas très efficace en ce moment!

Toutes les BD du mercredi chez Mango – Top BD des blogeurs chez Yaneck