Tout le monde sait faire du vélo

VéloTout le monde sait faire du vélo

Ingrid Chabbert & Maurèen Poignonec

Ed. Kilowatt (2016)

♥ ♥

 

Il paraît que tout le monde sait faire du vélo. C’est ce qu’on lui répète depuis qu’il sait marcher. Pour Antoine, c’est très compliqué. Chez lui, l’ambiance est lourde, sa mère pleure beaucoup. Mais quand Coralie déménage dans la maison juste en face, Antoine découvre le bonheur d’avoir une véritable amie. Avec qui il peut parler et tout partager. Peut-être même apprendre à faire du vélo ? (Kilowatt)

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Avec un père “absent” (il est là physiquement mais le nez dans son journal…) et une mère dépressive qui “lui met des tartes en pleine tronche”, Antoine a le cœur lourd et se sent seul. L’arrivée d’une nouvelle petite voisine va changer sa vie. On pourrait penser que c’est une histoire triste et démoralisante. En fait, pas du tout ! C’est une histoire pleine d’amour, d’amitié et de tendresse (même s’il y a quelques gouttes de tristesse par-ci par là…). Partager ses peines les rend moins lourdes… Et parfois, les choses finissent par s’arranger.

Et j’A-DO-RÉ les dessins frais, gais et colorés de Maurèen Poignonec ! Ils sont justes adorables !! Page 39, j’irai bien faire la sieste avec Coralie et Antoine… Ils ont l’air tellement bien allongés dans l’herbe au bord du lac…

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Le site de l’auteure

Le site de l’illustratrice

Illustré par Maurèen Poignonec, nous vous avons déjà présenté : La classe de mer de Monsieur Ganèche, Quart de frère, quart de sœur

Les éditions Kilowatt

Dans les forêts de Sibérie [cinéma]

Article de Lilou & Olivia

Dans les forêts de Sibérie

dans les forets de sibérieDe Safy Nebbou

Avec Raphaël Personnaz, Evgueni Sidikhine

Musique de  Ibrahim Maalouf

Adaptation du roman de Sylvain Tesson

Sortie en salle le 15 juin

Synopsis :

Pour assouvir un besoin de liberté, Teddy décide de partir loin du bruit du monde, et s’installe seul dans une cabane, sur les rives gelées du lac Baïkal.
Une nuit, perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei, un Russe en cavale qui vit caché dans la forêt sibérienne depuis des années.
Entre ces deux hommes que tout oppose, l’amitié va naître aussi soudaine qu’essentielle.

Bande annonce officielle :

BO officielle  : https://www.youtube.com/playlist?list=PLyI-1N0S-GHkjCWRxvDdstO0P_5zm99wC

Avis de Lilou sur Dans les forêts de Sibérie
♥ Coup de coeur ♥

Ce film raconte l’histoire de Teddy, qui décide de quitter sa vie citadine pour quelques temps dans une cabane isolée dans le but de vivre pleinement, loin des dictats de la société moderne. Il s’agit d’une adaptation du récit que fait Sylvain Tesson dans son livre du même nom paru en 2011 chez Gallimard. Il y raconte les mois qu’il a passé en ermite dans une cabane isolée du monde en Sibérie. Si l’adaptation cinématographique de ce récit aurait pu être très, voir trop, documentaire, Safy Nebbou a choisi d’intégrer dans la seconde partie du film un autre personnage : Aleksei, un Russe en cavale se cachant dans la forêt. L’amitié qui va naître entre ces deux hommes va apporter une part d’humanité au film.

forets sibérie

Copyright 2016 NORD-OUEST FILMS

Dès le début du film, on partage la joie de Teddy, joué par Raphaël Personnaz, lors de découverte du lac Baïkal, des habitants de la région et des paysages qui l’entourent. On partagera son émerveillement de la glace sous ses pieds, mais également de nombreuses autres émotioms au fil du film, et on sera facilement ému aux larmes.

La mise en scène et les prises de vues nous font découvrir les grands espaces Sibériens et ses paysages sublimes mais sauvages et changeants. La Nature peut presque être considéré comme un personnage à part entière de l’histoire, puisque la vie de Teddy dans sa cabane sera ponctuée de tempêtes de neige, de beau temps et finalement de la fonte de la glace qui recouvre le lac. Il va approfondir le lien entre lui et la Nature pour vivre en harmonie avec elle et evoluer avec elle. Loin de la société, à 5h de patin des premiers habitants de la région, il va aussi redécouvrir les plaisirs simples de la vie. Il va expérimenter la vrai liberté et pouvoir s’épanouir personnellement, loin de la société et de ses normes.

dans les forêts de Sibérie

Copyright 2016 NORD-OUEST FILMS

Copyright 2016 NORD-OUEST FILMS

La bande son, composée par le talentueux Ibrahim Maalouf, nous plonge dans cet univers naturel, fait de grands espaces et de paysages à couper le soufle, dont est fait la Sibérie. Dans les nombreux passages sans paroles du film, la musique est là pour nous accompagner dans les aventures de Teddy et  dans la contemplation du paysage sans pour autant être trop présente pour autant.

Un film français qui sort de l’ordinaire et que je conseille à tous ceux qui veulent s’évader le temps d’un film. Attention cependant, il vous donnera surement envie de tout plaquer pour partir vivre dans une cabane loin de tout !

Merci à Ciné+ pour cette opportunité et pour la rencontre avec l’équipe du film à l’issu de la projection. Vous pouvez retrouver les meilleurs moments de cette avant-première ici : http://bit.ly/1sBu1J7 (Attention : si vous n’avez pas vu le film, il y a des spoilers dans certaines des discussions.)

Avis d’Olivia sur Dans les forêts de Sibérie

Ce film qui est une adaptation d’un roman de Sylvain Tesson, raconte une aventure humaine au cœur de la nature. Un homme, sans histoire particulière, décide de fuir la société devenue oppressante pour retrouver sa liberté au cœur d’une nature magnifique, dans une cabane le long des rives gelées du lac Baïkal en Sibérie. Le film, parfois à la limite du documentaire, nous montre des paysages grandioses autour du lac. Ses actions quotidiennes seront entrecoupée de visites parfois inattendues mais qui vont changer sa vie à jamais.

L’auteur ne cherche pas à mettre en opposition la vie citadine et celle dans la nature, c’est juste une parenthèse dans la vie de Teddy un moment pour se retrouver face à soi-même. Tout le monde peut s’identifier au jeune homme, il n’y a pas besoin d’avoir subit de drame personnel pour avoir envie de partir, de se retrouver dans la liberté qu’offre la nature. On passe de la contemplation au rire avec par moment ce regard extérieur à notre société actuelle.

 Le film est apaisant et envoûtant, on se laisse bercer et transporter dans cette nature impitoyable mais superbe et magique. Je le recommande fortement, on passe un très agréable moment devant l’écran, aussi bien pour les grands et les petits !

Hugo de la nuit

Une nuit d’été – Un enfant – Des fantômes -Un secret…

Hugo de la nuit

Bertrand Santini

Grasset Jeunesse (2016)

Coupe

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Dès le début, dès les toutes premières pages, on sait ce qui va arriver. On le sait, puisqu’on nous le dit clairement. On sait que le personnage principal, le jeune garçon, Hugo, va mourir. On le sait, et pourtant, quand ça arrive, c’est un choc.

Difficile d’en dire plus sans dévoiler l’histoire et ce serait dommage, je n’ai pas le talent de Mr Santini.

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Est-ce un roman ? Un conte ? Ou encore une pièce de théâtre ? Est-ce un rêve ? Un cauchemar ?

Un peu de tout cela à la fois je crois ! Une histoire de meurtres, de fantômes et de zombies… C’est une histoire, ça c’est sûr (non ?), une histoire où rien n’est sûr !

Un roman riche, où l’on trouve plein de “clin d’œils” et une atmosphère qui n’a rien à envier aux films de Tim Burton ou aux romans de Neil Gaiman…

Décidément, les livres de Bertrand Santini, s’ils se suivent, ne se ressemblent pas, mais tous ceux que j’ai lu jusqu’à présent m’ont beaucoup plu ! Il y a tout de même une chose qu’on retrouve à chaque fois, c’est l’humour, même dans les moments les plus terribles…

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Un petit extrait pour vous mettre l’eau à la bouche ? “Hugo aurait dû ressentir de la peur, de la terreur même, à planer au-dessus du monde dans les bras d’un fantôme. L’enfant n’éprouvait pourtant qu’un sentiment d’abandon, tout au plus teinté d’une vague appréhension. Le fantôme le serrait fort contre lui, fort comme un objet précieux.

Un roman que j’ai dévoré et adoré !

Je ne peux que vous conseiller de vous précipiter chez votre libraire toutes affaires cessantes…

Et la couverture de ce roman est vraiment très belle, bravo à l’illustratrice : Julie Rouvière

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En allant sur le site des éditions Grasset, j’ai eu la surprise et la joie d’apprendre que le Yark est en cours d’adaption au cinéma ! Jonas le requin mécanique aussi mais je n’ai pas lu celui-là (pas encore !)

Du même auteur, en plus du Yark (lien plus haut) nous vous avons aussi présenté le très amusant Journal de Gurty (dont on me signale que le tome 2 ne devrait pas tarder à sortir !)

Dent d’ours

Dent d’ours

Yann & Henriet

Couleurs : Usagi

Dupuis

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T.1 : Max (2013)  /  T.2 : Hanna (2014)  /  T.3 : Werner (2015)  /  T.4 : Amerika Bomber (2016)

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Par le scénariste du “Pilote à l’Edelweiss”

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1944, dans le Pacifique. Max, dit le “Polak” se repose après un appontage délicat sur le pont du Fighting Lady” le porte avion sur lequel il est affecté. Ses rêveries le ramènent à son enfance en Silésie, en 1930 : il joue avec Werner et Hanna, ses deux amis. Tous trois rêvent de devenir pilotes. Trois amis inséparables que l’arrivée au pouvoir d’Hitler va tout de même séparer… L’histoire alterne sans arrêt entre passé (Silésie – années 30) et “présent” (Amérique – 1944).

A la fin du volume, dans une interview, Yann, le scénariste, nous explique sa façon de travailler, ses recherches…

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Je ne suis pas spécialement férue d’aviation ni d’histoires sur la 2nde guerre mondiale, mais “Dent d’ours” ce n’est pas que ça, et l’histoire a su d’une part capter mon attention et d’autre part, me donner envie de lire la suite.  J’ai bien aimé les dessins (assez “classiques”) et les couleurs, douces pour les passages sur l’enfance, plus foncées et plus chaudes pour les passages du “présent” (c’est la guerre). L’histoire commence à peine avec ce premier tome, on nous présente un personnage, Max, le contexte de l’histoire et les liens qui l’unissent aux personnages des prochains tomes.

Dent d'ours

Dans le tome 1, il y avait beaucoup de passages sur l’enfance des 3 personnages principaux, Max, Hanna et Werner. Le 2ème tome, Hanna, est plus axé sur la guerre et la résistance et j’avoue qu’il m’a moins plu, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup de dialogues, qu’il ne s’y passait pas grand-chose. Le 3ème tome, Werner, signe la fin du 1er cycle et nous apporte pas mal d’explications inattendues… Je lirai le tome 4, même si au final, je pense que cette bd plaira surtout aux fans d’aviation !

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Vous trouverez ici une biographie et une bibliographie de Yann (qui a aussi écrit sous le nom de Balac)

Et ici, un entretien avec le dessinateur, Henriet.

Max a récolté trois prix : le Prix Saint Michel 2013 du meilleur scénario, le Prix BD des collégiens à Angoulême 2014, et le Prix des pilotes de chasse de l’Ardenne.

Pour ceux, comme moi, qui aurait des trous de mémoire, un petit rappel : La Silésie était une région qui s’étendait sur trois États : la majeure partie était située au sud-ouest de la Pologne, une partie se trouvait au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne. Merci Wikipédia !

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Stephie

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