Le bruissement du papier et des désirs – Roman

bruissement

Avis aux nostalgiques de “Anne… La maison aux pignons verts” !

Romance historique et familiale

Le bruissement du papier et des désirs
Sarah McCoy

Michel Lafon (2019)

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1837. Canada. Île-du-Prince-Édouard. La famille Cuthbert mène une vie paisible et campagnarde dans sa maison aux pignons verts. Le fils, Matthew, 21 ans, s’occupe des champs et des bêtes avec le père, Hugh. La fille, Marilla, n’a que 13 ans, mais elle a quitté provisoirement l’école pour aider sa mère à la maison. En effet, celle-ci est enceinte de 8 mois et doit rester couchée le plus possible, ayant fait, par le passé, de nombreuses fausses couches. Ce jour-là, Marilla est un peu nerveuse, car ils attendent la venue de la sœur de sa mère, sa tante Izzy, qu’elle n’a pas vu depuis l’âge de quatre ans et dont elle n’a absolument aucun souvenir…

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Si vous avez lu le roman “Anne… la maison aux pignons verts“, le résumé ci-dessus a dû vous rappeler quelque chose. Dans “la maison aux pignons verts“, Matthew et Marilla, se sentant vieillir, décident d’adopter un petit orphelin pour les aider à la ferme.

Dans ce roman-ci, sorte de “prequel”, on retrouve ces mêmes personnages, Matthew et Marilla, mais ils sont beaucoup plus jeunes.

Je ne suis pas une spécialiste d’Anne, la maison… Mais en lisant cette histoire, j’ai retrouvé ce côté “nature” et désuet qui m’avait beaucoup plu dans l’histoire d’Anne. Et cela m’a de nouveau donné envie d’aller là-bas ! Bon, il y a aussi des moments où j’ai eu bien envie de mettre quelques claques à Marilla… Preuve que j’étais totalement immergée dans cette histoire qui m’a beaucoup plu !

Par contre, pourquoi ce titre “Le bruissement du papier et des désirs” qui ne veut rien dire ? Il aurait été plus judicieux de traduire simplement le titre anglais “Marilla of Green Gables”…

A mon avis, Sophie ne saurait tarder à nous donner le sien, et, elle, c’est une connaisseuse !!

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Extrait :

“Pourtant, certains jours, Marilla n’avait pas envie de coudre à côté de sa mère, ni de suivre son frère dans leur jardin à la lisière du pâturage. Certains jours, aussi immoral que cela pût être, Marilla voulait profiter de la journée comme il lui plaisait. Quand elle parvenait à se libérer, elle courait dans les bois de sapins baumiers avec ses magazines et suivait le ruisseau vers l’endroit où il se jetait dans une petite mare séparée en deux par un érable qui poussait en plein milieu. Elle s’asseyait sur son île avec l’eau qui clapotait autour d’elle et lisait jusqu’à ce que le soleil commence à filtrer à travers les arbres.”

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Du même auteur, j’ai lu (présentés sur un autre blog à l’époque) :

Le souffle des feuilles et des promesses (2017)

Un parfum d’encre et de liberté (2016)

Et mon préféré : Un goût de cannelle et d’espoir (2014)

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Ce roman participe à deux challenges (les deux chez Enna !!) L’African-American History Month et le Petit Bac catégorie “Lecture”

Anne, la maison aux pignons verts – Roman

Rappelez-vous, début Mars, pour le défi 12 mois, 12 ami(e)s, 12 livres, j’avais demandé à 12 amies de me proposer “le” livre jeunesse qui a marqué leur enfance (lu avant 13/14 ans). Et j’ai donc 12 mois pour lire ces 12 livres ! Sauf, qu’ayant commencé en Mars, j’avais déjà 2 mois de retard… Retard que j’ai presque comblé en lisant ce mois-ci “les malheurs de Sophie” et “Anne, la maison aux pignons verts” et je suis en train de finir “les goonies” !

Et j’ai commencé par : Anne, la maison aux pignons verts recommandé par Sophie, qui m’accueille sur ce blog !

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Anne

Anne… La maison aux pignons verts

 Lucy Maud Montgomery

Éd. Julliard (1987)

pour la traduction française. En réalité, il a été écrit en 1908.

Cette histoire se passe au Canada, sur l’île du Prince Édouard. Marilla et son frère Matthew, qui commencent à être un peu âgés, décident d’adopter un jeune garçon orphelin afin qu’il les aide à la ferme. Mais quand Matthew arrive à la gare, il n’y trouve qu’une petite fille rousse de 10 ans, Anne. Après des débuts un peu difficiles (Anne est très bavarde et a beaucoup d’imagination, ce qui cause parfois de petits tracas…) Anne finira par être totalement chez elle dans cette maison aux pignons verts…

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Je n’avais jamais entendu parler de ce roman, pourtant un grand classique de la littérature jeunesse canadienne (vendu à plus de 60 millions d’exemplaires), jusqu’à ce que Sophie m’en parle en disant que c’était un de ces livres préférés (bon ok, ex-aequo avec Harry Potter !! ;) ). J’ai ensuite lu un roman “Le train des orphelins” de Christina Baker Kline, dans lequel il est fait mention de ce roman… Je l’avais donc acheté (et mis de côté parce que j’avais des trucs plus “urgents” à lire !)

Ce défi a donc été l’occasion de le sortir enfin de ma PAL et de le lire…

Extrait : – Oh, vous pouvez parler autant que vous voulez. Ça ne me dérange pas. (Matthew)
– Oh, merci, merci beaucoup. Je sens déjà que vous et moi, nous allons nous entendre merveilleusement. C’est un tel plaisir que de pouvoir parler quand on veut, sans se faire dire que les enfants sont faits pour être sages et pour se taire ! On m’a répété ça des millions de fois. Et les gens rient de moi, en plus, parce que j’utilise de grands mots. Mais si on a de grandes idées, il faut bien se servir de grands mots pour les exprimer, pas vrai ? (Anne)
– Eh bien, ma foi, ça me semble raisonnable, dit Matthew.
– Mme Spencer a dit que je devais avoir la langue bien pendue par le milieu. Mais ce n’est pas vrai : elle est solidement arrimée à un bout. Mme Spencer a dit que votre domaine s’appelle Green Gables à cause de ses pignons verts. Je lui ai arraché tout ce qu’elle savait sur le sujet. Elle m’a dit qu’il y avait plein d’arbres tout autour. J’étais aux anges ! J’adore les arbres. Il n’y en avait pas autour de l’orphelinat, à peine quelques pauvres choses chétives et rabougries, devant la bâtisse, étouffées dans des cages en forme de grilles et peintes en blanc. On aurait dit des orphelins, eux aussi, ces pauvres arbres. J’aurais presque pleuré, rien qu’à les regarder.

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Et je ne le regrette pas, j’ai passé un très agréable moment avec Anne, Marilla et Matthew ! C’est une histoire pleine de fraîcheur et de poésie, l’imagination et l’appétit de vivre d’Anne sont contagieux.

En fait, le premier mot qui m’est venu à l’esprit en fermant ce roman est “délicieux” ! Un charme au parfum légèrement suranné s’en dégage et l’écriture enthousiaste nous transporte là-bas, sur l’île du Prince Édouard (que j’aimerai bien visiter maintenant, c’est malin !).

Anne est  une petite fille très émotive, tout est transfiguré par sa vision des choses et son imagination. Elle affuble les lieux de noms magiques et enchanteurs : Une rue bordée d’arbres fleuris se voit ainsi renommée “le chemin blanc des délices“, une mare devient “le lac aux miroirs“…

J’ai d’ailleurs découvert que la maison existe et que ce roman participe grandement au tourisme de l’île du Prince Édouard :

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Lectures en vrac – Décembre 2015

Lectures en vrac – Décembre 2015

Voici les quelques “laissés pour compte” dont je n’ai pas pris le temps de parler en détails.

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Les coulisses du Livre JeunesseUn petit album étonnant et amusant :

Les coulisses du Livre Jeunesse de Gilles Bachelet à l’Atelier du Poisson Soluble (2015)

Où Gilles Bachelet s’amuse à délirer sur les albums et les personnages de ses confrères ! Je ne sais pas si ça parlera aux petits, mais aux adultes qui aiment la littérature jeunesse (ex les bibliothécaires jeunesse…) c’est sûr ! les_coulisses_du_livre_jeunesse_Brigands

Sur la page de gauche, un titre. Sur celle de droite, le dessin qui correspond. Ex : “La signature du contrat” (à gauche) et en face un dessin montrant les 3 brigands de Tomi Ungerer en train de faire signer un contrat au pauvre petit lapin de Beatrix Potter… (y aurait-il un message caché ?).

Les enfants retrouveront avec plaisir, siégeant “au bureau de validation du pipi-caca“, un de leur personnage préféré (si l’on en croit les stats en bibli !) j’ai nommé : La petite taupe ! Mais si, vous savez bien, celle qui mène l’enquête pour savoir qui lui a fait caca sur la tête…

Bref, c’est drôle et pis c’est tout !

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Une bande dessinée que j’avais repérée depuis un petit moment : ♥

Far Away BD Far Away de Maryse & Jean-François Charles (scénario) et Gabriele Gamberini (dessin) aux éditions Glénat (2011)

Martin Bonsoir est chauffeur de camion. Il parcourt seul les paysages grandioses du Canada et des États-Unis sans plus les voir. Jusqu’au jour où son camion est immobilisé par la neige dans un bled paumé du Canada. Il y est secouru par une femme seule, plus âgée que lui, Esmé Larivière. Sur un coup de tête, elle demande à Martin de l’emmener avec lui.

Cette bande dessinée en un seul tome est un road movie romantique et nostalgique à la fois. Si les paysages sont superbes, j’ai moins aimé les gros plans sur les visages, un peu trop “rouges” et grossiers à mon goût (effet rendu par la peinture ?). L’histoire quand à elle est simple : deux personnes seules se rencontrent par hasard et finissent par s’apprécier au fil des kilomètres…

Je regrette juste une chose, le format de cette bd (à peine 19×26 cm !) qui ne rend pas justice aux illustrations !

A noter : une bd que mon homme, pourtant pas spécialement friand de bandes dessinées, a bien aimé, pour le road movie, les beaux paysages… et l’histoire !Far Away 2

Far Away BD1

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Un dernier album :

RATIBOR_COUVRatibor à tribord de Maureen Dor & Anne Wilsdorf aux éditions Clochette (2015)

Ratibor vit avec sa famille et son ami Rastaquouère dans les égouts. Son rêve est de voir la mer, de nager dans une eau propre et bleue, et de vivre sur une ile, sous le soleil et les palmiers. Un jour, un vilain tourbillon les entraîne hors des égouts… Où les petits rats font la rencontre d’un drôle de radeau…

Un album avec une fin ouverte qui laisse penser qu’il y aura une suite. Les illustrations sont amusantes mais j’ai trouvé que l’histoire manquait un peu d’originalité… Rigolo, sans plus…

RatiborSignatureNat

Le journal intime de Marie-Cool – India Desjardins

journal intime de Marie CoolRoman pour adolescentes
(préjugé, mais assumé vu le livre !)

Le journal Intime de Marie-Cool

India Desjardins

Michel Lafon, mars 2014
9782749921983, 14,95€

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Le journal intime de Marie-Cool est
un roman très girly pour adolescentes,
avec une jolie histoire au long court,
sous forme de journal intime.

India Desjardins a écrit cette histoire en feuilleton, par épisode mensuel, dans une revue canadienne il y a quelques années. Ainsi réunis, les différents épisodes forment une histoire complète, qui reste cependant marquée par cette parution en feuilleton. Par ailleurs, les placements de thèmes ou produits d’actualité sont assez nombreux et tombent ici à plat, déconnecté d’une publication et d’une époque.

Une fois passé ces écueils, dus à la première publication, on passe quelques années sympathiques en compagnie de cette jeune fille. Marie nous fait découvrir son univers, par petites touches de journal intime, mais aussi, et surtout, ses histoires d’amour et d’amitié. Les parents et l’école sont souvent relégués au second plan pour laisser toute leur place aux histoires qui touchent les jeunes lectrices. Et l’ensemble est plutôt agréable ! Lecture simple et peu exigeante grâce aux petits paragraphes, cohérente par son style et l’évolution du personnage, ça fonctionne relativement bien ! On s’attache peu à peu à cette héroïne, qu’on a tout de même envie de secouer un peu parfois, et à ses amis, peu nombreux mais récurrents.

Des histoires d’amour, beaucoup, mais surtout une bonne dose d’humour et de légèreté, caractéristiques d’India Desjardins, et qui donne à ce livre une jolie touche. Nul doute que mes jeunes fans d’Aurélie Laflamme vont adorer !

+ Challenge YA
+ Lecture commune avec Liyah !

cadeaumaestro