Burn – Roman captivant !

burnDes dragons + une prophétie = Un roman captivant !!
A partir de 14 ans

Burn ♥

Patrick Ness

PKJ (2020)

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États-Unis, 1957. Sarah et son père travaillent dur pour essayer de conserver la ferme familiale. La mort dans l’âme, le père de Sarah est obligé de faire appel à un dragon pour défricher ses champs. Quand la “bête” arrive, surprise, c’est un dragon bleu. Des dragons plus petits que les rouges, plus rares aussi, et qui ont mauvaise réputation. On les dit intelligents et retors. En dehors des travaux de la ferme, Sarah va à l’école avec son voisin et ami Jason.

Quelques centaines de kilomètres plus loin, un étrange jeune homme, Malcolm, s’est mis en route. Il a une mission, et rien ni personne ne doit l’en détourner.

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Burn est, comme tous les romans de cet auteur que j’ai pu lire, tout à fait étonnant. Sous couvert d’une histoire de fantasy avec des dragons, Patrick Ness nous parle d’amour, d’amitié, de secte et de racisme. Ne vous y trompez pas, c’est bien un roman de fantasy. Mais avec des personnages qui font que d’autres thèmes s’incorporent délicatement au roman… Et ça le rend passionnant !

Je n’en dis pas plus, il faut garder le plaisir de la découverte. Si vous aimez la fantasy ou les histoires de dragons, n’hésitez pas, lisez-le !

Extrait : Même si la paix régnait entre les deux espèces depuis des centaines d’années, les dragons n’inspiraient pas confiance aux hommes. Les préjugés de son père étaient monnaie courante chez les gens du même âge. Mais Sarah se demandait si ce n’était pas lié au fait qu’aujourd’hui ces créatures mystérieuses et si intelligibles les ignoraient royalement, exception faite des rares qui se laissaient embaucher. A l’inverse, il n’y avait pas un adolescent de la génération de Sarah qui ne rêve d’être un dragon.

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De Patrick Ness, nous vous avons présenté : Quelques minutes après minuit (le roman) (le film)

Je vous conseille également sa trilogie “Le chaos en marche” (à partir de 14/15 ans). Pas forcément facile d’accès au départ (le langage est très “torturé” surtout dans le premier tome si je me souviens bien), mais je vous assure que ça vaut le coup de s’accrocher !

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Un roman qui participe au #ChallengeHalloween2021

chez Lou et Hilde

https://lelivroblog.files.wordpress.com/2021/09/img-20210801-wa0000-01.jpg?w=378&h=377

Mon territoire – Tess Sharpe – Roman noir

territoire
Grand Prix des Lectrices de ELLE
dans la catégorie polar

Mon territoire

Tess Sharpe

Sonatine (2019)

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Une lecture commune avec Enna

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A l’âge de 8 ans, Harley voit sa mère mourir sous ses yeux. Quelques semaines après ce décès, elle voit son père, Duke, torturer puis tuer un homme. C’est aussi à ce moment là qu’elle rencontre Will, à peine plus âgé qu’elle et déjà orphelin. Il y a peu de personnes sur qui Harley peut compter. En plus de son père et Will, il y a Tonton Jake, le frère de sa mère et Mo qui s’occupe du motel des “rubinettes”, qui accueille des femmes battues ou en danger.

Au fil du temps, Harley va être “dressée” par son père pour prendre sa suite, gérer ses affaires et son territoire. Elle va apprendre à se battre, à tirer, à se défendre et beaucoup d’autres choses qu’on n’apprend pas à l’école. Fille d’un baron de la drogue, elle doit avant tout apprendre à survivre.

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Commencé il y a… 3 jours, j’ai eu du mal à le lâcher ! Le personnage principal est très bien campé, très fort mais on a envie de la protéger malgré tout. C’est un vrai “page-turner”. Pendant 3 jours, je n’attendais que le moment de pouvoir reprendre mon bouquin pour lire la suite. Les paragraphes alternent entre l’enfance d’Harley et le présent.

Il y a beaucoup d’action, de surprises et pas mal de violence aussi,
âmes sensibles s’abstenir.
Amateurs de romans noirs ou thrillers, foncez !
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Ce roman m’a fait penser à un très beau roman graphique “Un hiver de glace” pour sa jeune héroïne plongée malgré elle dans un monde de drogue et de violence, mais qui se bat pour pour sa survie et celle de ses proches.

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Si je ne vous ai pas convaincu, d’autres avis par ici : Yvan (blog ÉmOtionS), Belette (The Cannibal Lecteur) et Blandine (Vivrelivre) grâce à qui je l’ai lu, merci !

Des éditions Sonatine, nous vous avons également présenté : L’empreinte et La disparition d’Adèle Bedeau

Un roman lu dans le cadre du Mois Américain (pas chez Titine cette année, elle prend une pause)

Merci à Belette pour les logos !

Chez Antigone

Strange fruit – African American History Month

strangeComics ado/adulte

STRANGE FRUIT

J. G. Jones & Mark Waid

Préfacé par Elvis Mitchell

Éd. Delcourt (2017)

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Présentation de l’éditeur

Chatterlee, 1927. Le fleuve Mississipi est en crue et menace de dévaster des villes entières. Des villes qui ont vécu il n’y a pas si longtemps encore de la richesse des plantations de coton où l’esclavage était de mise. Un être venu d’ailleurs aux pouvoirs extraordinaires descend littéralement du ciel et fait irruption au milieu de cette catastrophe naturelle. Sa peau est noire…

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J’ai choisi ce comics pour l’African-American History Month à cause de son titre qui m’a rappelé une chanson de Billie Holliday (absolument terrible). A écouter sur cette chanson.

Si j’ai compris le “fond” de l’histoire et l’intention des auteurs, j’avoue tout de même que j’aurai aimé qu’il y ait une petite “explication” sur la venue de ce superhéros muet… Je pense que j’ai été un peu gênée par le côté BD historique qui se transforme en comics de superhéros !

En effet, l’histoire part d’un fait historique réel, l’inondation la plus catastrophique de l’histoire des USA (à cette époque). Plus de 250 morts et 500 000 personnes déplacées. Et puis tombe du ciel ce géant noir muet… Si vous l’avez lu (aimé ou non) n’hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé.

Par contre j’ai bien aimé les illustrations à la Norman Rockwell.

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Voir ici un film d’archive sur cette crue

Feuilleter les premières pages (site de l’éditeur)

La chanson de Billie Holliday : Strange fruit

D’autres bd qui parle de ségrégation : Cinq branches de coton noir, Liberty

Pour la BD de la semaine nous sommes réunis chez Stephie pour Mille et une frasques

et ce comics participe également à l’AAHM chez Enna.

Khadim, le petit Lord – Roman jeunesse

khadim

Vivre ensemble, un rêve ?

A partir de 9/10 ans

KHADIM, LE PETIT LORD

Gwladys Constant

Éditions Oskar (2018)

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Khadim découvre avec émerveillement les joies de l’hiver. En effet, il est arrivé depuis peu du Sénégal avec sa mère, Koumba. Leur vie n’est pas facile, ils vivent dans un centre d’accueil qui n’ouvre que pour la nuit, de 19h à 7h du matin. Ensuite, Khadim va à l’école Jacques Prévert, Prévert dont il aime tant la sonorité des poèmes, même s’il ne comprend pas tout. Et pour les aider dans toutes leurs démarches, il y a une travailleuse sociale, Edwige. Un jour, elle arrive avec une très bonne nouvelle : une place s’est libérée chez la Comtesse !

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Plus encore que l’histoire, même si elle est intéressante, c’est l’écriture qui m’a frappée. Une écriture légère, poétique et élégante, pour parler de sujets graves tels que le racisme, les migrants, les travailleurs pauvres ou encore les préjugés, ces “étiquettes” que l’on colle sur les gens sans les connaître.

Un livre optimiste et joyeux malgré les thèmes abordés. Seule la fin, un peu “abrupte” m’a laissé un goût étrange, un goût de “trop peu” ! J’aurai eu envie de mieux connaître toutes ses personnes (même si je sais qu’elles n’existent pas !!), connaître leur histoire. Je trouve qu’on se pose finalement plus de questions en fermant ce livre qu’en l’ouvrant.

Et puis, tous ces extraits de poèmes m’ont donné envie de relire Prévert !

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Extrait :

“Il est 7 heures. L’heure de quitter la chaleur des vieux radiateurs en fonte, du dortoir accueillant les sans-abri, comme des pensionnaires de la malchance. Sur le lit d’hôpital, Khadim a laissé sa couverture fétiche, la couverture du village, emportée dans la fuite, vestiges de nuits tout autres et tellement plus noires et silencieuses. Les veilleurs ont dit : “Sortez, c’est l’heure”, et le bruit des clés, lourdes, fermant les portes, a lesté les pas de tous ceux qui ne savent où aller.”

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De cette autrice, nous vous avions déjà présenté La crocheuse d’enfant et Mamie Gâteau s’emmêle le tricot

Sur Ricochet, la bibliographie de Gwladys Constant et leur avis (je suis tout à fait d’accord avec le “bémol“) sur ce roman

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Ce petit roman traîne dans ma pal depuis plusieurs mois…

Il participe donc au Challenge Objectif PAL chez Antigone