Antigone peut-être – Album poétique ♥

AntigoneAntigone peut-être ♥

Martine Delerme

éd. Cipango (2022)

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Ouvrage paru dans une première édition en 2007 chez Panama

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Présentation éditeur : Elles s’appellent… Tatiana, Fatia, Juliette, Dolma, Keïko, Émilie, Antigone peut-être…

Martine Delerm livre avec cet ouvrage un témoignage fort et poétique sur l’enfance sacrifiée, particulièrement celle des filles, éternelles prisonnières des barbelés que leur tisse le monde, auxquelles est donnée ici une voix multiple.

Avec une postface inédite et le texte intégral en fin d’ouvrage.

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Une couverture aux dessins très doux. Un titre un peu intrigant. Voilà ce qui m’a tenté dans cet album. Je l’ai lu plusieurs fois depuis qu’il est arrivé chez moi. Et puis, je ne savais pas. Comment le présenter, comment en parler.

Parce qu’il m’a donné la chair de poule, qu’il m’a fait pleurer. Il est terrible ce poème (car c’en est un). En quelques phrases, on voit tout, on ressent tout. La guerre, la misère, l’enfermement.

Je mentirais si je disais que c’est amusant. C’est une sorte de constat implacable. Et presque sans espoir. Sauf, peut-être…

A lire, relire et faire lire.
Sans hésiter.

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Découvrir d’autres beaux albums aux éditions Cipango.

Le mythe d’Antigone, j’en avais entendu parler depuis longtemps, sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. C’est un autre album qui m’a renseigné et donné envie de lire la pièce.

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La Ferme des animaux – D’après G. Orwell

fermeBD jeunesse
Adaptation de roman

LA FERME DES ANIMAUX

L’Hermenier, Labourot & Parada

Textes “pour aller plus loin” : Éléonore de Gé

D’après George Orwell

Jungle Pépites (2021)

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Éditeur : Dans une ferme d’Angleterre, les animaux, exploités par les hommes, décident de se révolter et de chasser les fermiers. Ils organisent alors une ferme gérée par les animaux eux-mêmes et instaurent un nouveau régime, l’Animalisme, qui promet égalité et prospérité pour tous les animaux.

Mais rapidement des désaccords naissent entre l’idéaliste Boule de Neige et son rival Napoléon. Ce dernier fait de lui un traître, le chasse de la ferme et y installe un régime totalitaire dans lequel les cochons ont tous les pouvoirs.

La vie pour les animaux devient de plus en plus dure, et les cochons adoptent progressivement le comportement si déplaisant des êtres humains. C’est ainsi que l’utopie démocratique de départ se transforme, car “Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres”.

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En le lisant je me suis dit que j’avais dû lire le roman parce que je connaissais l’histoire… Mais en fait non, j’ai lu “Le château des animaux” (génial !) une adaptation en plusieurs tomes de La ferme des animaux. Adaptation que j’ai préféré à celle-ci, beaucoup plus simple et enfantine.

J’ai tout de même passé un bon moment avec cet album. Les traits des animaux sont expressifs et ils ont, pour la plupart (cochons mis à part !), de bonnes bouilles. J’ai également bien aimé les couleurs et les cases sans cadres, ainsi que la mise en page, plutôt dynamique.

A la fin il y a quelques pages d’explications (qui était Orwell, le fonctionnement d’un moulin à vent) et de jeux (carnet rédigé et validé par des enseignants). La couverture est très belle aussi avec son liseré doré. Le tout est visiblement solide (pages cousues et collées) et il y a même un signet pour marquer sa page.

Bref, un album parfait pour faire découvrir cette histoire aux plus jeunes (et les amener à lire le roman plus tard ?)

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De Maxe L’Hermenier et Parada, une autre adaptation : Les misérables

De Thomas Labourot : Aliénor Mandragore et Garance

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Une BD qui participe à plusieurs challenges

La BD de la semaine – chez Moka, Au milieu des livres

2022 en Classiques sur ce blog et chez Blandine (Vivrelivre)

2022

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Le tour du monde en 80 livres (Angleterre) chez Bidib

monde

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Sans oublier le Mois Anglais chez Lou et Titine

Amour de Matt de la Peña et Loren Long

Un album emprunt de poésie aux illustrations époustouflantes!

amour

Album pour la jeunesse dès 3 ans

Amour

de Matt de la Peña

et Loren Long

Editions d’eux, avril 2020,

ill. de Loren Long, 32 pages-

22,95 $

 

 

Thèmes: émotions, famille, valeurs, société

 

Présentation de l’éditeur: “Au commencement,

il y a la lumière

puis, au pied de ton lit,

deux personnes aux yeux écarquillés.

Et, ce que tu entends dans leur voix,

c’est l’amour.

Avec des illustrations vibrantes et un texte poétique apaisant, cette célébration sincère de l’amour dépeint les multiples manières de vivre ce lien universel.”

 

En ouvrant Amour, je m’attendais à tout autre chose. Je n’ai pas été déçue mais il ne faut pas vous attendre à trouver de réel fil conducteur, hormis bien entendu le thème. En effet, l’auteur nous offre ici non pas un récit mais bien des séquences de vie. Ces dernières sont très touchantes et les illustrations de Loren Long sont justes magnifiques! D’ailleurs vous pouvez déjà en juger par vous-même rien qu’en admirant la couverture. Dans des tons colorés, très vifs, Loren Long fait vivre les protagonistes de Matt de la Peña.

Amour est un petit bijou, les illustrations à elles seules racontent un pan de vie de chaque personnage. Et le texte de Matt de la Peña, empreint de poésie, nous emmenène à la rencontre de l’amour. Un sentiment ordinaire, merveilleux mais identique quelque soit les coutumes ou les cultures. Celui qui franchit tous les obstacles, qui renaît de ses cendres après un deuil ou une tragédie.

Amour est donc un album très particulier qui a su m’émouvoir. Je vous recommande chaleureusement ce voyage haut en couleurs, à la découverte de ce précieux sentiment.

 

~Melissande~

 

+ Une histoire d’amour singulière présentée par Nathalie: Une histoire d’amour de Gilles Bachelet

+ Un album atypique présenté par Hérisson: La tour Eiffel est amoureuse d’Irène Cohen-Janca

Les éditions d²eux

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Emma – Roman ado / jeune adulte

Emma

EMMA

Tess Corsac
Coll. Rester Vivant
Le Muscadier (2017)
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Emma, n’est pas, comme on pourrait le penser au premier abord, le prénom d’une jeune femme. Non, c’est le nom donné à un terrible virus, virus qui a décimé 80% de la population mondiale…

Les survivants se sont organisés pour survivre, car les gens touchés par le virus, les “Gueules bleues” ne meurent pas tout de suite et sont terriblement dangereux et contagieux…

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Un extrait : “Emma. Emma est une petite sœur sombre, rachitique et tordue, qui grandit en nous. Emma est un tueur invisible qu’on apprend à craindre. Un monstre à éviter, qui pose sur nous ses milliers d’yeux.

Dans toutes les maisons, on trouve le même dépliant plastifié accroché bien en évidence sur un mur ou une porte. Très vieux papier. Il a appartenu à mon arrière-grand-père et a toujours ce même aspect froid et sérieux.

Beaucoup de ces mots m’échappaient quand j’étais plus jeune. Enfant, j’imaginais Emma pareille à une meute de loups microscopiques prêts à venir me dévorer de l’intérieur. L’image me faisait frissonner, mais j’étais à mille lieux de la vérité.”

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Nous suivons une jeune fille, Azur, dans sa nouvelle vie. Elle vient d’avoir 15 ans, elle est maintenant considérée comme une adulte et va devoir se comporter comme telle. A sa suite, nous prenons connaissance du monde qui l’entoure et on ne l’envie pas vraiment…

Un roman que j’ai eu du mal à lâcher une fois commencé, tellement les thèmes abordés sont touchants. Un roman qui pousse à la réflexion, comme toujours chez cet éditeur !

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Éditions Le Muscadier

Le site de l’auteur

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté plusieurs titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terreVirée nomade, Phobie, Orient extrême, le 9E continent, l’aigle noir et le réveil de Zagapoï