Ar-Men, l’enfer des enfers – BD Ado/ Adulte

 

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Ar-Men

L’ENFER DES ENFERS

Emmanuel Lepage

Futuropolis (2017)

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Comme dit le dicton : Qui voit Sein, voit sa fin.

(En entier c’est : « Qui voit Molène voit sa peine. Qui voit Ouessant voit son sang. Qui voit Sein voit sa fin. Qui voit Groix voit sa croix.) Et en voyant cette carte (merci Wiki) on comprend aisément pourquoi !

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La chaussée de Sein est un récif granitique de 25 kms qui part de la pointe du Raz. Son point culminant (15 m !) se situe sur l’île du même nom. De nombreux navires se fracassaient sur ses rochers avant la construction du phare Ar-men (et même après d’ailleurs !)

Des légendes bretonnes disent qu’il s’agit du territoire sacré du Bag Noz le vaisseau fantôme, avec à sa barre l’Ankou, le valet de la mort (d’habitude il conduit une charette, ça change un peu !)

Plusieurs “chapitres” composent ce bel album. Au départ, c’est Germain, un des deux gardiens du phare qui raconte le quotidien et puis aussi les “visites” de sa fille, à laquelle il conte des légendes, comme celle de la ville d’Ys engloutie par les flots…

Un jour, après une grosse tempête, Germain découvre une histoire gravée sous le crépi de l’escalier. Une histoire qui va le projeter dans le temps, en 1850, avant (et pendant) la construction du phare (démarrée en 1867 – terminée en 1881)

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Depuis toujours, j’adore les contes et légendes. Et ça tombe bien, la Bretagne, qui m’a adoptée depuis près de 30 ans, en regorge.

Ce magnifique roman graphique (je trouve que la couverture -trop sombre- ne rend pas hommage à certaines pages intérieures – splendides !) mélange la dure réalité de la construction d’un phareAr Men-, la vie sur une île balayée par le vent et la mer, Sein avec la légende de la ville d’Ys, ville créée pour Dahut, la fille bien-aimée du Roi Gradlon.

C’est une bd assez conséquente (plus de 90 pages) et je pensais en la démarrant n’en lire que quelques pages avant d’aller me coucher. Je n’aurai pas dû la commencer le soir ! Je l’ai bien entendu lu d’une traite, totalement envoutée. Et je l’ai reprise le lendemain pour m’attarder sur certaines illustrations (voilà 3 fois que je la relis. Je vais être obligée de me l’acheter !)

J’ai tout aimé dans cette bd : L’histoire, envoûtante, les illustrations, magnifiques (on “voit” le mouvement des vagues, l’intensité lumineuse du phare… c’est magique !) et les couleurs, superbes !

Un vrai gros coup de cœur que je vous conseille de lire toutes affaires cessantes ! ♥ ♥ ♥

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D’autres que moi ont aimé : L’étagère imaginaireMo’AntigoneJérômeBrizeCaroLecturissimeEimelleBlandineBricabookSandrineSaxaoul

Nous vous avions déjà présenté deux bd d’Emmanuel Lepage : Un printemps à Tchernobyl + Oh, les filles

Deux articles de presse et radio plein de détails : Le Télégramme, France Inter

Interview de l’auteur par Un amour de BD

 

Cette semaine, nous sommes chez Noukette

Et cette bd participe aussi au Challenge “Un max de BD en 2018” de Kobaitchi

Pour la ligne 42) Qu’on aimerait faire lire au monde entier

Et c’est encore grâce aux participants de la BD de la semaine que j’ai fait cette super découverte !! Les liens vers leurs articles un peu plus haut…

La petite marchande d’allumettes – Livre CD

petiteLa petite marchande d’allumettes

Texte et musique de Robert Cornman
D’après le conte de Hans Christian Andersen
Illustré par Léa Weber
Raconté par Danielle Darrieux
Le chant du monde (2006– réédition, la version d’origine date de 1951)

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Qui ne connait pas ce triste conte de Noël ? J’adorais cette histoire quand j’étais petite, mais je ne sais vraiment pas pourquoi tant elle est triste !!

Une petite fille pauvre essaie de vendre des allumettes. C’est le dernier jour de l’année, la neige est tombée, il fait très froid et les gens se dépêchent de rentrer chez eux sans faire attention à la petite marchande d’allumettes…

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Bon, autant le dire tout de suite, cette version ne m’a pas du tout convaincue. La musique est jolie, la voix de Danielle Darrieux (qui vient de nous quitter) aussi, mais…

L’histoire et la musique se mêlent, la musique “illustrant” le propos, mais les morceaux de musique sont très longs et on en perd un peu le fil de l’histoire… En plus, je crois que j’ai été franchement déçue de ne pas retrouver le conte de mon enfance, celui que je connaissais !

Je trouvais aussi la façon de raconter et les chansons un peu vieillottes… En regardant mieux, je me suis aperçue que 2006 était une date de réédition, à l’origine cette version date de 1951… Tout s’explique !

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Quand j’étais petite, il y avait cette version là (qui date de 1969) à la maison : https://pictures.abebooks.com/LELIVRE/19380126207.jpg

Sur Wikisource, vous trouverez le conte d’origine.

Coeur de Pierre – Bd jeunesse

Coeur  CoeurCœur de Pierre ♥ ♥ ♥

Gauthier & Almanza

Delcourt Jeunesse (2013)

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En décembre, naquit un enfant au cœur de pierre. Malgré leurs efforts, les médecins annoncèrent aux parents qu’ils n’entendaient aucun battement dans la poitrine de leur petit garçon. On leur dit que leur fils ne sourirait jamais, qu’il n’aimerait personne, serait toujours de méchante humeur à cause de son cœur de pierre…

Le père se mit à pleurer, la mère sombra dans la folie et ils oublièrent tous deux qu’ils avaient un enfant.

Le même jour, au même instant, une petite fille vint au monde en souriant. A la radio, on vit qu’elle avait un cœur d’artichaut. Vous vous en doutez, ils vont se rencontrer…

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 La belle histoire que voilà ! Triste et pleine d’espoir à la fois. Une bd en rimes, ce n’est pas si courant. Et c’est tellement bien vu, tellement intelligent ! Dans cette bd, j’ai tout aimé, l’histoire sombre et poétique, les personnages émouvants, les décors féériques, les couleurs douces et fondantes et les dessins, si doux et si beaux !

Un gros coup de cœur !!!

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De ces deux auteurs, nous vous avons déjà présenté : Aristide broie du noir

De Séverine Gauthier : Garance, Haïda, et Aliénor Mandragore

Coeur

Prix Bull’gommes 53 en 2015

Noukette avait adoré, et bien d’autres avec elle (voir tous les liens à la fin de son article)

La bd de la semaine

Cette semaine, nous sommes reçus par Stephie

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Phobie scolaire – Un roman jeunesse

PhobiePhobie

Fanny Vandermeersch

Coll. Rester Vivant

Édition Le Muscadier

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Sophia a toujours été une très bonne élève. Plutôt douée, du genre qui n’a pas spécialement besoin de bosser à la maison, elle écoute en cours et ça suffit pour qu’elle soit parmi les premiers de la classe. Elle est curieuse, aime apprendre, aime l’école et mémorise facilement les choses. Pourtant, à son arrivée au collège, tout change. Progressivement, les notes chutent. Sophia a du mal à se lever le matin. Il y a beaucoup plus de monde au collège, s’intégrer n’est pas facile, organiser son travail non plus. La fin de l’année scolaire est enfin là, Sophia respire mieux. Mais septembre arrive, c’est la rentrée en 5ème. Le stress, les malaises, le mal-être réapparaissent de plus belle…

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station

Voici encore un roman très intéressant de cette collection Rester Vivant. On commence à trouver pas mal de témoignages, d’actions, de conseils pour tout ce qui concerne le harcèlement en milieu scolaire. Mais la phobie scolaire n’est pas un thème que l’on trouve très souvent (pas à ma connaissance en tous cas ! D’ailleurs, si vous connaissez d’autres romans sur ce thème de la phobie scolaire, n’hésitez pas à mettre les titres en commentaires.)

Tout au long du roman, qui est en fait le journal intime de Sophia (les chapitres, du coup, sont très courts) on suit la progression de cette peur, cette angoisse même, qui monte au fil des jours, jusqu’au jour où Sophia se révèle incapable de passer le portail du collège…

La phobie scolaire, ce n’est pas l’envie d’être en vacances ou la flemme d’aller à l’école, on le comprend très bien en suivant le calvaire vécu par Sophia jour après jour.

Un roman qui a toute sa place dans les bibliothèques et les CDI

(c’est toujours rassurant de savoir mettre des mots sur ce qu’on ressent !)

En annexe, un petit texte signé Eudoxie Larose-Devarenne, Vice-Présidente de l’association Phobie scolaire (créée en 2015, c’est très récent !) nous explique ce qu’on entend par là et les symptômes qui sont engendrés par cette peur.

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Interview de l’auteure par Au féminin.com

Le blog de l’auteure, “les billets de Fanny

Éditions Le Muscadier

Feuilleter les premières pages

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté plusieurs titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terre et Virée nomade.

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Une lecture commune avec Blandine du site Vivrelivre dont vous retrouverez l’article ici.

D’autres que nous ont apprécié : Noukette, Jérôme, Lirado ou encore Bricabook

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