Le mystère de la Tête d’Or – Catherine Cuenca

Roman jeunesse

Le mystère de la Tête d’Or

1. Le trésor de l’Isle

2. L’énigne du grenat perdu

Catherine Cuenca

Gulf Stream, 2013

Lyon, 1806. Sur les bords du Rhône, près des sinistres ruines du château de l’Isle, Jeannot et Riri livrent les sacs de soie dans le quartier des canuts. Mais c’est bien dans le marécage qu’ils habitent, près de ces ruines hantées. L’attrait du trésor est fort mais ils n’osent pas s’en approcher. Pourtant quand ils découvrent un poème étrange qui semble être un indice pour un trésor, ils se lancent dans l’aventure.

Cette nouvelle série de Catherine Cuenca explore de nouveau l’histoire à quelques années du Passage des Lumières. Pas de science fiction ou de voyage temporel ici mais une vraie aventure qui prend place dans le Lyon du début du XIXème siècle. Un Lyon bien loin de celui qu’on connaît même si les endroits clés sont déjà bien repérés.

Outre cette découverte très intéressante de ce Lyon historique l’histoire est agréable et entrainante, avec trois enfants intrépides que rien n’arrête où presque. Si l’ensemble est parfois peu crédible tant le sort s’acharne, le lecteur suit leurs aventures avec passion. Jeannot, Riri et Céleste ainsi que de nombreux personnages secondaires sonnent eux très juste et c’est ce qui rend cette série aussi sympathique.

Dans le deuxième tome nos héros ont grandi mais les problématiques restent les même, avec sans doute un peu plus d’amour. L’histoire est différente, pourtant il y a toujours autant d’aventure, de mystères…

L’une des particularité de ce roman est son vocabulaire, car Catherine Cuenca ne se contente pas de nous faire découvrir le Lyon du XIXe siècle, elle nous fait aussi découvrir son patois. Tout au long du texte des mots sont insérés, avec bien entendu leur traduction. Ce patois, s’il pourra déconcerter au départ certain lecteur permet de créer une ambiance beaucoup plus historique et chaleureuse autour de nos jeunes héros. Par ailleurs stéphanois et lyonnais y retrouveront nombre de mots qu’ils utilisent encore quotidiennement et qui n’auraient pas besoin pour eux d’une traduction. Ces mots que j’ai découvert en arrivant dans cette région et que j’ai intégré moi aussi. Bugnes, Vogue, cuchon, berchu, gone, rouste, bichette… 

Le troisième tome est sorti au mois de novembre, voilà qui va permettre de retrouver nos jeunes héros.

 

cadeaumaestro

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les 4 de Baker Street Tome 2

Les Quatre de Baker Street
Tome 2 Le dossier Raboukine

de Jean-Blaise Djian
Olivier Legrand
et David Etien

Vents d’Ouest, avril 2010
9782749305196, 13€50

Présentation de l’éditeur :
Londres, 1890.
Billy, l’apprenti détective, Charlie, la petite fille grimée en garçon, et Black Tom le monte-en-l’air sont trois gamins des rues unis par une solide amitié. Accompagnés du matou Watson, ils arpentent les bas-fonds de I’East End, menant enquêtes, filatures et autres missions de confiance pour le compte d’un certain… Sherlock Holmes. Dans ce nouvel opus, nos trois héros attachants et gouailleurs se retrouvent mêlés à une ténébreuse affaire impliquant des révolutionnaires russes exilés à Londres et la police secrète du Tsar…

Mon avis :

Je vous ai déjà présenté le premier tome, c’est donc tout naturellement que j’ai continué ma lecture avec le deuxième tome. Et c’est rare que je vous parle d’un deuxième tome, parce que je ne sais pas quoi dire. Cette fois non plus en fait, mais c’est pas grave, j’avais envie quand même d’en remettre une couche pour vous inviter vraiment à la découverte. Et puis ça fait plus d’un an que j’ai parlé du tome 1, j’ai peut être de nouveaux lecteurs ? En tout cas j’ai noté que les commentaires diminuent… sûrement aussi parce que j’ai moins de temps pour passer sur vos blogs… Et comme si cela ne suffisait pas Cryssilda, Lou et Titine lance le mois anglais !

Dans le dossier Raboukine, on s’embarque pour une nouvelle aventure de la bande des gamins londoniens, et qui fait écho à ma lecture de Pénélope Green ! J’aime vraiment beaucoup ce Londres là, dangereux mais excitant!

Une sombre histoire ici, autour de Jack l’éventreur, sur fond d’interpellation abusive et de racisme. On va croiser de nombreux russes, certains plus sympathique que d’autres. Une histoire avec des rebondissements, des combats, de la réflexion…

Des personnages toujours aussi charmant même si j’ai regretté que la petite soit un peu reléguée dans l’ombre. La déduction est bien au rendez-vous, l’astuce aussi, mais ce n’est pas Sherlock Holmes le plus intelligent de l’histoire…

Les illustrations sont toujours tout à fait à mon goût, j’aime les petites bouilles de ces héros, et le chat… toujours le chat!

it's reading time — Je suis absente pour quelques temps – direction Liverpool –

Article Programmé 

Je ne pourrai peut être pas valider vos commentaires au jour le jour… —

Les quatre de Baker Street de Djian, Legrand et Etien

Les quatre de Baker Street

bakerstreet.gif
Auteur : Djian et O. Legrand

Illustrateur : David Etien

Vents d’Ouest,  janvier 2009
Collection : les Quatre de baker Street
55 p.
 9782749304373, 13,50 €

Tome 1 : L’affaire du rideau bleu

Bande Dessinée, en 2 tomes (actuellement) (jeunesse)

Thèmes : Londres, Enfance, Enquête, Sherlock Holmes, Epoque victorienne

Présentation de l’éditeur :

Trois détectives en herbe pour une enquête digne du maître de Baker Street !

Billy, Charlie et Black Tom sont inséparables. Et pour cause : impossible de survivre seul dans l’East End
londonien, peuplé de faux mendiants, de vrais ruffians et de franches canailles ! Heureusement, les trois amis peuvent compter sur la protection d’un certain Sherlock Holmes, pour lequel ils font parfois office d’espions des rues… Mais lorsque la fiancée de Black Tom est kidnappée sous leurs yeux, nos héros vont devoir mettre au plus vite à profit les leçons de leur mentor pour la retrouver saine et sauve… en s’adjoignant les services d’un quatrième larron pour le moins inattendu. Place aux Quatre de Baker Street, la plus jeune équipe de détectives de l’époque victorienne !

 

Avis :
Baker Street cela fait immédiatement penser à Sherlock Holmes… et cette BD ne fait pas l’impasse sur ce grand personnage de l’époque victorienne. Pourtant ce n’est pas lui le personnage central, mais bien les enfants de la couverture. Billy, Charlie et Black Tom passent leur vie dans la rue, c’est bien pour cela qu’ils sont les observateurs privilégiés de S Holmes. Ici, ce n’est pas pour Sherlock Holmes qu’ils vont travailler, mais avec lui, afin de résoudre le kidnapping de la jeune fleuriste, fiancée de Tom. Si l’intrigue n’est pas aussi alambiquée que les enquêtes
d’Holmes, cette bande dessinée brille par son humour et ses splendides planches.

Après une préface de Loisel, Djian, Legrand et Etien nous enchante dans cette BD. On découvre de nombreux coins de Londres à l’époque victorienne, ainsi que de nombreux détails de la vie quotidienne, grâce aux talents d’Etien. L’illustration, ses couleurs, ses coupes, permettent de donner à cette BD toute sa dynamique, et c’est vraiment ce qui m’a charmé.

Une très belle lecture, à conseiller tant aux enfants qu’aux adultes !

Extraits :

la mécanique du coeur

mecanique du coeurLa mécanique du coeur

de Mathias Malzieu

Flammarion, 2007

Présentation de l’éditeur
“Édimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde.  Lorsque Jack naît, son coeur gelé se brise immédiatement.  La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve.  Depuis lors, il doit prendre soin d’en remonter chaque matin le mécanisme.  Mais gare aux passions!  Le regard de braise d’une petite chanteuse andalouse va mettre le coeur de Jack à rude épreuve.”

Jack est un jeune homme fragile à tout égard, physiquement d’abord à cause de ce coeur mécanique, mais pas uniquement, car il vit seul, dans un milieu ultra protégé, avec cette sage femme qui bien vite remplace sa mère. Et dans cette maison en haut de la colline, à part quelques visites d’amis réguliers, et âgés, il n’y a pas grand chose… C’est pour cela que cette sortie en ville et cette rencontre avec la petite chanteuse va le bouleverser à jamais… Pour elle il ira à l’école, traversera les montagnes, et il apprendra aussi à se connaitre…
Un conte magnifique, sur le premier amour, celui qui dure toujours, emprunt de poésie à la Burton!

Je n’avais pas lu le précédent livre de Mathias Malzieu, mais une collègue me l’avait chaudement recommandé… Du coup quand je l’ai vu en poche, je me suis empressée de l’acheter!

Finalement plus d’un mois après l’avoir lu, ce livre me laisse perplexe… J’aime beaucoup ce conte, l’histoire qu’il raconte, les personnages aussi… mais j’ai un peu de mal avec l’écriture, trop de métaphores parfois je crois… un sentiment général…
Je vais tout de même chercher son précédent livre, il parait même qu’il est mieux!

Extrait :
“Imperceptiblement, je me laisse tomber amoureux. Perceptiblement, aussi. A l’intérieur de mon horloge, c’est le jour le plus chaud du monde.”
“Je descends un bocal entier de larmes en dévalant ce chemin que je connais si bien. Ca allège mon sac, mais pas mon coeur. Je dévore les crêpes pour éponger, mon ventre se dilate au point de me donner des allures de femme enceinte.
Sur l’autre versant de l’ancien volcan, je vois passer les policiers. Joe et sa mère sont avec eux. je tremble de peur et d’euphorie mêlées.
Un fiacre nous attend en bas d’Arthur’s Seat. Il se détache de la lumière des réverbères comme un morceau de nuit. Anna, Luna et Arthur s’installent en vitesse à l’intérieur. Le cocher, moustachu jusqu’aux sourcils, harangue ses chevaux avec sa voix de gravats. La joue collée contre la vitre, je regarde Edimbourg se disloquer dans la brume.”

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