Angie ! de Marie-Aude et Lorris Murail

Angie, une héroïne en plein confinement, digne héritière de Nils Hazard.

Roman pour adolescents
Dès 12 ans

Angie !
tome 1

de Marie-Aude Murail

et Lorris Murail

Ecole des Loisirs, 2021
9782211001250, 17€
336 pages

Angie un roman en plein confinement !

Angie est le premier roman que je lis et qui se déroule en plein confinement. Quel drôle d’effet de voir ces personnages coincés chez eux, ces nouvelles angoissantes qui parviennent par les médias, et cette coupure avec l’école ! Angie est un roman à 4 mains écrit par Marie-Aude Murail et son frère Lorris Murail, et commencé justement pendant le confinement.

Angie roman policier

Intrigue policière, personnages atypiques et attachants, action, liens et secrets familiaux… tout y est, même une touche animalière ! Sans trop vous en dire sur l’histoire, qu’il faut vraiment découvrir et savourer, je peux vous présenter les deux héros de cette histoire. Le capitaine Maupetit, accompagné de son chien, mène l’enquête sur des évènements étranges sur le port du Havre. Classique pour un roman policier. Et pourtant atypique car le capitaine Maupetit est en fauteuil roulant. Et puis il y a Angie, sa voisine adolescente qui se propose de l’aider à promener son chien, et qui va se retrouver au beau milieu de cette affaire. Angie est intelligente, vive, courageuse… et surtout elle s’ennuie pendant ce confinement, alors que sa mère, aide soignante, n’est jamais là.

Nos deux héros vont faire la paire, et sont surtout accompagnés par une belle galerie de personnages secondaires, qui tous auront leur part dans cette aventure rondement menée.

On ne s’ennuie pas une seconde de ce récit, et les personnages sont vraiment rafraichissants. Angie est impertinente, vive, et on a toujours le sourire aux lèvres quand elle prend sa place dans l’histoire. Entre rebondissements incroyables et pointe de romance, ce tome passe à toute vitesse… et si l’intrigue principale est résolue, le lecteur retrouvera avec plaisir nos héros dans un deuxième tome ! Ca tombe bien, car Souviens toi de septembre, le tome 2 de Angie, vient juste de paraître !

 

+ Je ne peux que vous inviter à découvrir tous les romans de Marie-Aude Murail. La série des Nils Hazard bien sûr, 3000 façons de dire je t’aime, mais aussi sa série plus récente Sauveur & fils !

 

Pikkeli Mimou d’Anne Brouillard

Pikkeli Mimou est un album parfait pour les fêtes de fin d’année.

Pikkeli Mimou

Album pour la jeunesse dès 6 ans

Pikkeli Mimou

d’Anne Brouillard

Ed. L’école des loisirs,
coll. Pastel, ill. Anne Brouillard,
2020-12,50 euros

 

***
Thèmes : amitié, anniversaire, hiver, neige, forêt
***

 

Présentation de l’éditeur: “La première neige de l’hiver arrive avec l’anniversaire de Pikkeli Mimou l’ami de Killiok. Il décide de lui rendre visite. La terre entière paraît figée dans la neige et le froid. (…)”

 

Pikkeli Mimou, quel nom étrange… Tout comme Killiok  la créature que l’on suit dans cette aventure. Au sein de la forêt, enneigée et silencieuse, Killiok se dirige bravement vers la maison de son ami pour lui organiser une belle fête d’anniversaire. Le message de Pikkeli Mimou est simple, un ami véritable ne recule devant aucun obstacle pour fêter son meilleur ami.

 

Avec cet album très poétique, Anne Brouillard illustre à la perfection les sentiments engendrés par une amitié à la loyauté indéfectible. C’est beau et fort à la fois.

 

Les illustrations sont douces et la chaleur réconfortante du foyer accentue le sentiment de calme et de sérénité d’une froide nuit d’hiver. Avec Pikkeli Mimou, Anne Brouillard peint avec minutie les décors somptueux des montagnes et la solitude sereine des forêts profondes.

 

Pikkeli Mimou c’est aussi un récit d’aventure où Killiok affronte la solitude des bois et risque de perdre son chemin à la tombée de la nuit. Mais là où elle aurait pu devenir un obstacle, la neige au contraire se fait alliée. Grâce à la lueur émanant de cette dernière, notre sympathique créature retrouve son chemin.

 

Petit plus, à la fin de l’ouvrage, Anne Brouillard a ajouté la recette du gâteau d’anniversaire réalisé par Killiok.

A découvrir, douillettement installé(e)…

 

~Melissande~

 

+ Nathalie présente une chouette BD à découvrir : Sous les arbres. Le frisson de l’hiver de Dav

+  Un album atypique sur des saisons pas comme les autres, présenté par Nathalie : Folles saisons de Jean-François Chabas et David Sala

Akata witch de Nnedi Okorafor #concours

Concours en fin d’article !

Akata Witch est un premier tome très accrocheur qui ravira les fans d’urban fantasy !

Roman fantastique (urban fantasy)
pour adolescents, dès 13 ans

Akata witch

de Nnedi Okorafor

Editions L’école des loisirs, février 2020,
18 euros, disponible en version numérique au prix de 4,99 euros

 

Thèmes : Afrique, intégration, différence, urban fantasy

 

Présentation de l’éditeur: “Mon nom est Sunny Nwazue et je perturbe les gens. Je suis Nigériane de sang, Américaine de naissance et albinos de peau. Être albinos fait du soleil mon ennemi. C’est pour ça que je n’ai jamais pu jouer au foot, alors que je suis douée. Je ne pouvais le faire que la nuit. Bien sûr, tout ça, c’était avant cette fameuse après-midi avec Chichi et Orlu, quand tout a changé (…)”

 

Akata Witch est un premier tome surprenant. La série, publiée dans la collection Medium +, est conseillée à partir de 13 ans. Cependant, il est question de meurtres rituels pratiqués sur de jeunes enfants ou sur des adolescents. Bien que l’auteure ne donne pas énormément de détails, l’idée en elle-même peut s’avérer très dérangeante. Âmes sensibles s’abstenir donc.

L’histoire d’Akata Witch ne tourne pas uniquement autour de cette thématique donc si on met à part cet aspect du récit, l’aventure de Sunny et ses amis est  vraiment dépaysante. J’ai adoré découvrir les coutumes ancestrales du Nigéria. L’idée des visages-esprits sort de l’ordinaire et cela fait du bien de renouveler le genre fantasy de temps à autre. De plus,  le rythme est soutenu grâce aux moments de suspense et aux rebondissements.

Dans un autre registre, ce roman me fait penser à la saga “Mercy Thompson”.  J’y ai retrouvé cette fraîcheur qui m’avait tant plu dans les aventures de la célèbre changeuse coyote. Par ailleurs, j’adore les combats contre des monstres antédiluviens. En cela, la suite de la série semble très prometteuse. Et je dois avouer qu’après avoir lu ce tome, j’ai envie d’en savoir plus sur la magie Nsibidi.

Akata witch est le premier roman pour adolescents de Nnedi Okorafor édité à L’école des loisirs.  L’auteure nous offre un voyage magique dont le chemin est sillonné de dangers, d’anciens esprits un peu retors et de magie. Mention spéciale pour la Mascarade, je l’ai tout simplement trouvée fascinante!

Le tome 2 est disponible en librairie depuis le mois de novembre.

Je vous invite à découvrir cette nouvelle saga, elle vaut le détour!

~Melissande~

 

+ Retrouvez ici  l’interview de l’auteure pour La presse (média canadien)

+ Une autre saga ensorcelante aux éditions Bragelonne: Les faucons de Raverra (La sorcière captive) de Melissa Caruso

 

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Concours

 A gagner : 1* Akata Witch 1

Pour participer il vous suffit de répondre en commentaire à la question suivante :
1-  Quel est votre titre d’urban fantasty ou plus largement de fantasy préféré ?

+ Chances supplémentaires
* participer sur Instagram 
* Suivre Délivrer des Livres sur Twitter
* Relayer ce concours sur un réseau (donner le lien direct)
(un commentaire par chance supplémentaire pour la prise en compte, merci)

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Concours ouvert jusqu’au 31.01.21 France M. Règlement

 

Retrouvez tous les concours du Calendrier de l’après ici et sur Instagram !

“La maison qui parcourait le monde” de Sophie Anderson

La maison qui parcourait le monde est un roman atypique magnifiquement illustré !

 

La maison qui parcourait le monde couverture

Roman fantastique pour la jeunesse dès 11 ans

La maison qui parcourait le monde

de Sophie Anderson

illustré par Elisa Paganelli

Editions L’école des loisirs, septembre 2020,
illustration de couverture de  Melissa Castrillon
collection Medium, 15,50 euros

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Thèmes: initiation, épreuve, mort, deuil, amitié

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Présentation de l’éditeur: “Tout ce que veut Marinka, 12 ans, c’est un ami. Un véritable ami. (…) Mais c’est difficile quand votre grand-mère est une Yaga, une gardienne qui guide les morts dans l’au-delà. C’est encore plus difficile quand vous vivez dans une maison qui parcourt le monde, vous emportant avec elle. (…) Alors, quand Marinka tombe sur l’occasion de se faire un véritable ami, elle n’hésite pas à enfreindre toutes les règles… (…)”

 

Tout d’abord, je tiens à m’attarder sur l’objet livre qui est magnifique! La couverture (réalisée par Melissa Castrillon) donne le ton: les illustrations d’Elisa Paganelli sont sobres et très poétiques. Cela se marie merveilleusement bien avec le côté mystérieux du récit. Dès le départ, j’ai été conquise!

L’histoire de La maison qui parcourait le monde sort vraiment de l’ordinaire. Je dois dire que je ne m’attendais pas du tout à ce type d’intrigue mais c’était une bonne surprise. Si le fantastique est bien présent, il permet surtout d’aborder de manière originale le chagrin causé par le deuil. Sophie Anderson exploite avec brio un panel d’émotions. Il s’en dégage d’ailleurs une question essentielle: comment vivre avec le sentiment de culpabilité qui survient après la perte d’un être cher?

Bien entendu, la mort n’est pas l’unique thème du roman. Mais la grand-mère de Marinka étant une célèbre Yaga, difficile d’ignorer les âmes défuntes attirées par les feux magiques de leur maison. Rassurez-vous, il n’y a rien de morbide. Au contraire, les morts se souviennent avec tendresse de leur vie passée. Mais je n’en dirai pas plus au risque de vous révéler des informations cruciales.

Marinka est bien trop jeune pour comprendre tous les enjeux qu’impliquent la fonction exercée par sa grand-mère. C’est pourquoi elle fera des erreurs et en paiera les conséquences. La maison qui parcourait le monde est un roman initiatique différent de ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. Les personnages sont attachants, j’ai aimé découvrir la vie de cette petite fille dans une maison de Yaga. À un moment donné, l’histoire prend une tournure à laquelle on ne s’attend pas du tout et c’est très bien pensé de la part de l’auteure.

En somme, il s’agit d’un roman particulier, aux thématiques un peu tristes mais présentées de manière douce et poétique. De plus, l’auteure livre un message d’espoir à la fin du récit. Je vous invite à le découvrir.

 

~Melissande~

 

+Un roman ado abordant d’une autre manière le deuil, présenté par Hérisson: ‏Le soleil est pour toi de Jandy Nelson

+Un récit atypique, également présenté par Hérisson : Le bonheur de A à Z de Barry Jonsberg