Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

DUSK – BD pour Halloween

Dusk

DUSK

Intégrale

Richard Marazano & Christian De Metter (ill.)

Les Humanoides Associés (2007)

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Dusk : Trois policiers du “bureau” arrivent dans la petite ville de Salem. Un vieux avec de la bouteille, Solomon, Joe, un jeune homme qui sort de l’école et Anna, une jeune femme avec un peu d’expérience. Ils sont venus en voiture de Portland pour étudier 4 morts violentes et donc suspectes. A peine sont-ils arrivés que Joe voit des trucs bizarres… Le shériff du coin n’a pas l’air d’avoir envie de coopérer et les quelques habitants aperçus non plus.

Dans la 2ème histoire, les trois enquêteurs sont chargés d’éclaircir une affaire abandonnée par les fédéraux après qu’ils aient subi des pressions “politiques”. Un avocat, Francis Underwood, est mort empoisonné. Il a été retrouvé par sa femme, à moitié nu devant son ordinateur.

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Cette bande dessinée est tout d’abord sortie en 2 tomes (Le tome 1, “Pauvre Tom” en 2000 et le tome 2, “Trois larmes pour Lucie” en 2002). Cette intégrale fait 112 pages. C’est sorti sous forme d’intégrale parce que c’est le même trio d’enquêteurs, mais ce sont deux histoires très différentes. A part les enquêteurs, leur point commun est la noirceur de l’âme humaine. La bêtise, l’ignorance, la lâcheté, le vice…

Les illustrations m’ont beaucoup plu (quoique les visages parfois un peu moins). Le vieux flic, Solomon, a par moment un faux air revêche à la Jean Gabin. C’est une bande dessinée avec une atmosphère particulière, une ambiance, un côté cinématographique. Certaines vignettes sont de vrais tableaux.

Dusk, c’est la tombée de la nuit, le crépuscule. Un titre qui va bien avec la couverture. Et avec cette noirceur que peut parfois avoir l’âme humaine…

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Voir quelques planches (site de l’éditeur)

La BD de la semaine, aujourd’hui, c’est chez Fanny du blog “Mes pages versicolores

LE SERPENT ET LE COYOTE – BD

coyoteBD Ado/ Adulte (15+)

LE SERPENT ET LE COYOTE

Matz & Xavier (ill.)

Jérôme Maffre (couleurs)
Collection Signé

Le Lombard (2022)

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Éditeur : USA, 1970. Joe se balade en camping-car dans les grands espaces du Far West. Il y fait des rencontres : un petit coyote, pour commencer, mais aussi des gens plus ou moins bien intentionnés — des voyous locaux, des agents du FBI, un U.S. Marshal, d’anciens amis plus ou moins fréquentables… Mais qui est vraiment ce bon vieux Joe ? Ceux qui croisent son chemin ont tendance à voir leur espérance de vie se réduire dangereusement…

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Le serpent et le coyote est à mi-chemin entre le western (on traverse l’Arizona, l’Utah, le Nevada…) et le film de maffieux (style les affranchis).  C’est une BD dans laquelle j’ai plongé avec un réel plaisir. La balade en camping car dans des décors dignes des films de Sergio Leone est superbe avec cet homme solitaire mais plutôt sympathique et son “chien”.

Il n’y a pas de texte dans les 8 premières pages. Juste une date, un lieu. Juste des paysages qu’on rêve (moi en tous cas !) d’aller voir un jour, ce camping-car qui trace tranquillement sa route, cet homme au visage buriné qui s’arrête parfois pour admirer le paysage en buvant un coup.

Qui est Joe ? Que fait-il là ? Pourquoi est-il seul ? Grâce à ce chien qu’il trouve dans le désert, on va finir par tout savoir. Car la solitude est parfois lourde à porter et Joe est heureux d’avoir quelqu’un à qui parler, même si ce quelqu’un est un chien.

Petit à petit, l’histoire dérive. On apprend qui est vraiment Joe, ce qu’il a fait, pourquoi il est là. Mais ça, les auteurs de cette belle bd vous le raconteront bien mieux que moi !

Une belle découverte et une BD originale !

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Illustré par Philippe Xavier et déjà présenté sur ce blog : XIII L’enquête (2ème partie) et Hyver 1709

Son blog

Pour la BD de la semaine, nous sommes aujourd’hui chez Stephie

Verte – roman jeunesse

verteSorcière ? Vous avez dit sorcière ?
A partir de 8 ans

Verte

Marie Desplechin

Collection Neuf

L’École des loisirs (1996)

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Éditeur : À onze ans, la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela, elle dit qu’elle veut être quelqu’un de normal et se marier. Elle semble aussi s’intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu’elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins. Sa mère, Ursule, est consternée. C’est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu’elles ont l’air de si bien s’entendre. Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu’ils dépassent les espérances d’Ursule. Un peu trop, peut-être.

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Verte est le premier tome d’une trilogie. Le deuxième tome s’intitule “Pome” et le troisième “Mauve“.

Je connais ces romans et j’ai envie de les lire depuis très longtemps. Mais, je ne sais pas pourquoi (le manque de temps peut-être ?) je ne l’avais toujours pas fait (alors que les deux premiers sont dans ma bibliothèque depuis belle lurette). Jusqu’à hier soir. Et je dois dire que ça aurait été vraiment dommage de passer à côté, parce que j’ai bien rigolé !

Malgré la date de parution, pas d’inquiétude, ce n’est pas du tout “daté”. Les thèmes sont toujours d’actualité  (relations mère-fille, relations fille-garçon) et puis les sorcières, ça ne se démode pas ! Même si j’aime beaucoup cette illustration de Gaudelette (dessinateur de Fluide Glacial !) sur mon exemplaire, l’école des loisirs a changé les couvertures au fil des années, pour en faire de plus “attirantes” pour les enfants d’aujourd’hui.

Et si votre enfant n’aime décidément pas lire, offrez-lui la bande dessinée adaptée par Magali Le Huche ! Quand il aura bien rigolé avec Verte, il aura peut-être envie de lire le roman ? Moi je dis que ça se tente…

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Ce livre a obtenu plusieurs récompenses :

  • Prix « Tam-Tam/J’aime lire » décerné par le Salon de Montreuil en 1997
  •  le Prix du « Livre le plus drôle de l’année » décerné par la ville de Beaugency en 1997
  • et le Prix « Graines de Lecteurs » décerné par la ville de Billière en 1998

D’autres avis : Jojo, Blandine

Sophie vous a déjà présenté “Mauve” ainsi que d’autres romans de Marie Desplechin : Le journal d’Aurore T3, danbé, Mon petit théâtre de Peau d’Âne, Ne change jamais

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Pour écouter le début

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

L’ami colocataire – BD

colocataireAvez-vous entendu parler de l’éco-anxiété ?
BD ado/adulte

L’ami COLOCATAIRE

Pog & Séverine Lefebvre (ill.)

Coll. Marabulles

Éditions Marabout (2022)

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Ana est une jeune étudiante qui a des valeurs, des convictions. Et cela lui occasionne souvent des crises d’éco-anxiété, notamment lorsqu’elle va faire des courses. Elle va à la Fac mais ne fréquente personne. Chez le psy, elle parle de ses valeurs, de ses crises d’anxiété, mais refuse de parler du passé. A ses côtés, il y a Olm, qui est à la fois son meilleur ami et son colocataire. Un être protéiforme, qui peut être grand ou petit et qui peut même prendre une apparence presque humaine. Lui connaît toutes les blessures d’Ana. C’est son seul ami, son confident. Avec lui, elle peut parler et tout partager.

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Une jolie BD, qui parle d’écologie et de notre rapport au monde, mais aussi de relations familiales toxiques. De résilience également, ou comment se remettre des blessures de l’enfance ? D’une vie dans un environnement non respectueux de nos valeurs ? (Le père qui sert des lasagnes bolognaises à sa fille Vegan… Et quand elle lui fait remarquer, répond “ça ne t’es pas passé ces conneries ?”)

On voit comment avoir conscience de ce que ses propres actes peuvent avoir comme conséquences peut devenir anxiogène… Que peut-on faire, chacun à son échelle, pour éviter de continuer à nuire à notre planète ?

J’ai trouvé la fin un peu rapide mais c’est une BD qui m’a bien plu parce qu’elle est optimiste !

Les bons mots de Olm : “Le passé ronge, le présent se vit, le futur se construit”. Ou encore “La planète est un peu comme un gros chien sur lequel les hommes ne sont que des puces. S’ils l’embêtent un peu trop, elle se secouera.”

Je suis assez d’accord avec ça. La planète s’en sortira et s’en remettra. Mais sans nous.

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Lire quelques planches (site de l’éditeur)

De Pog, je vous avais très brièvement parlé d’un album avec une police de caractères adaptée aux dyslexiques  “Joël et l’étoile de Noël” (Dernier album présenté)

Je retrouve enfin mes collègues de la BD de la semaine et c’est chez Noukette !