Des noeuds d’acier – polar adulte

noeudsUn roman abominable, que vous ne lâcherez pas !!
Roman policier adulte

Des nœuds d’acier
Sandrine Collette

Le livre de poche (2013)

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Grand Prix de littérature policière en 2013

Trophées 813 en 2014 du meilleur roman francophone

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6h, un matin du mois d’avril 2001. Le jour se lève à peine et Théo sort de prison après 19 mois passés derrière les barreaux. Sa première action, après avoir bu un expresso dans un bar, est d’aller récupérer sa voiture. Et la deuxième, d’aller voir son frère, à cause de qui il a passé tout ce temps en prison. Il faut dire aussi… Mais non ! Je ne vais pas tout vous raconter.

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J’ai le mal des transports. Voiture, car, avion et même le train… Ce qui fait que je n’arrive jamais à lire très longtemps même sur un long trajet. Pourtant, lors d’un voyage en train cet été, je n’ai pas pu lâcher ce roman !! Il s’y passe des choses terribles, terrifiantes, il y a beaucoup de suspense (on se dit que ce n’est pas possible, que ça va s’arranger, que quelqu’un va arriver…)

Bref, j’ai marché à fond !!

 

Âmes sensibles s’abstenir, c’est parfois assez glauque et plus proche du film d’horreur que du roman policier

Des nœuds d’acier est un roman terrible, parce que ce qui s’y passe pourrait très bien arriver… Brrr… J’en frémis rien que d’y penser !

J’avais entendu parler de Sandrine Collette à de nombreuses reprises, mais je n’avais encore rien lu d’elle. C’est chose faite et croyez-moi, j’en lirai d’autres !

Un dernier conseil : n’allez pas lire trop d’avis sur ce roman, beaucoup en dévoilent trop ! Et c’est bien dommage pour le suspense…

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Extrait :

“Je crois que je préfère crever plutôt que d’être renvoyé en prison. C’est une chose d’y aller la première fois, quand on ne sait pas à quoi s’attendre, et d’y retourner une seconde fois avec en tête toutes les épreuves qui vont jalonner votre arrivée. Quand j’ai imaginé que je pourrais retomber dans les pattes du grand Gilles, je me suis hérissé et la voiture a fait un bond en avant. Daï daï, garçon ; file ! J’ai mis vingt-quatre heures une fois installé ici, au bout du monde, à arrêter de trembler.”

Présumée disparue – Lectrices ELLE (13)

présumée

Roman policier adulte – Rentrée littéraire

PRÉSUMÉE DISPARUE
Susie Steiner

Equinox
Les arènes (2018)

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Une nuit, après une énième rencontre Internet ratée, Manon Bradshaw est envoyée sur une scène de crime.
Edith Hind, étudiante à Cambridge, belle, brillante et bien née, a disparu. Peu d’indices, des traces de sang…
Chaque heure compte pour la retrouver vivante. Les secrets que l’inspectrice Bradshaw s’apprête à découvrir auront des conséquences irréversibles, non seulement pour la famille d’Edith mais pour Manon elle-même.

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Au fil des jours et de l’enquête sur la disparition présumée d’Edith, on accompagne une équipe de policiers dans leur vie professionnelle (avec tous les soucis de pression hiérarchique, médiatique et de budget) mais aussi dans leur vie privée, qui est parfois bien “polluée” par ce travail prenant.

Un polar qui a l’avantage d’être plus psychologique que sanglant, et dans lequel, on entend à tour de rôle Manon, enquêtrice solitaire, maladroite dans les relations humaines et parfois gaffeuse, Davy, policier confronté quotidiennement à la misère humaine mais pourtant éternel optimiste, Helena, amie de toujours d’Edith, Myriam, mère éplorée de la disparue…

Par rapport à certains “page-turner”, le rythme est assez lent (mais on ne s’endort pas non plus hein !), ce qui nous permet de faire plus amples connaissances avec les différents protagonistes, mais néanmoins le suspense est présent tout au long du roman et jusque dans les dernières pages.

En bref :

Une enquête qui réserve de  drôles de surprises,  quelques fausses pistes, des personnages complexes et une enquêtrice humaine -malgré un fichu caractère- que j’aurai plaisir à retrouver dans un autre roman !

Une jolie découverte.

P.S : Je viens d’apprendre que l’on pourra retrouver Marion Bradshaw, l’enquêtrice, dans un autre polar à la rentrée 2019.

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ELLE

13ème lecture / 28

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C’est ma 17ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Le Monde de Christina – Rentrée Littéraire

ChristinaRentrée Littéraire – Roman

Le Monde de Christina
Christina Baker Kline

Belfond (2018)

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Du monde, Christina Olson n’a rien vu. Paralysée depuis l’enfance, elle vit recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Sa seule ouverture sur l’extérieur : une pièce remplie de coquillages et de trésors rapportés des mers du Sud par ses ancêtres, farouches marins épris d’aventures, et dont les histoires nourrissent ses rêves d’ailleurs.

L’arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire. Alors qu’une amitié naît entre elle et le couple, Christina s’interroge : pourra-t-elle jamais accéder à la demande d’Andrew de devenir son modèle ? Comment accepter de voir son corps brisé devenir l’objet d’étude d’un artiste, d’un homme ?

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La première chose qui m’a attirée dans ce roman, c’est la couverture (illustration et titre). Il faut dire qu’elle ressemble beaucoup (et pour cause, il s’agit du même peintre !) à une carte postale représentant le tableau ci-dessous (qui s’appelle “Christina’s world), achetée il y a quelques années et que j’aime beaucoup car elle fait partie de ses tableaux un peu étrange qui font que je me pose des questions (Qui est cette femme ? Qu’est-ce qu’elle fait là ? Et ainsi de suite !) et que j’ai envie d’inventer l’histoire qui va avec la peinture…

Ensuite, j’ai vu le nom de l’autrice, et il ne m’a pas fallu longtemps pour me souvenir que j’avais déjà lu et apprécié un de ses précédents romans (que je vous conseille !) intitulé “Le train des orphelins” (chez Belfond également et il vient de sortir en poche).

Un roman qui m’a beaucoup plu, sans être un coup de cœur : je n’ai pas aimé la façon qu’à l’histoire d’aller d’une époque à l’autre -alors que d’habitude ça ne me dérange pas- ici j’ai trouvé que ça compliquait inutilement les choses et qu’une narration linéaire et chronologique aurait mieux servi l’histoire (à part pour les passages remontant vraiment loin dans le passé).

Christina n’est pas vraiment un personnage facile à cerner ou à aimer. Elle est parfois très dure, y compris avec elle-même. Mais c’est un personnage attachant malgré tout et qui ne s’attendait sûrement pas à devenir la muse d’un peintre…

Christina Baker Kline explique qu’elle a tout d’abord fait beaucoup de recherches sur ce peintre, son modèle, cette maison, l’époque… Puis qu’elle a écrit son roman. Ce n’est donc pas une biographie du peintre ou de son modèle, mais bien un roman inventé à partir d’un tableau et de quelques faits.

Une chose est sûre : je ne pourrais plus jamais voir ce tableau sans penser à Christina

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Image associée

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C’est ma 16ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Memorex de Cindy Van Wilder

Véritable pépite, Memorex est un  vrai coup de cœur!

 

Roman fantastique pour adolescents dès 13 ans

Memorex

de Cindy Van Wilder

Editions Gulf Sream, mai 2016
17 euros. Existe en ePub

 

Thèmes: liens du sang, attentat, deuil, renaissance.

 

 

Présentation de l’éditeur: “2022. Cela fait un an que la vie de Réha a basculé. Un an que sa mère est morte dans un attentat contre sa fondation, Breathe, qui promeut un art contemporain et engagé. Un an que son père, un scientifique de génie, ne quitte plus Star Island, l’île familiale. Un an qu’Aïki, son frère jumeau, son complice de toujours, s’est muré dans une indifférence qui la fait souffrir. Le jour de ce sinistre anniversaire, la famille est réunie sur l’île: c’est le moment de lever les mystères, les tabous, les rancœurs que Réha ressasse depuis un an. Au cœur de l’énigme: Memorex, la multinationale pharmaceutique de son père, ainsi que ses expérimentations sur la mémoire. Des expérimentations qui attisent les convoitises de personnages puissants et sans scrupules, prêts à tout pour accomplir leurs rêves les plus fous.”

 

Depuis «Les Outrepasseurs», le talent de Cindy Van Wilder n’est plus à démontrer. C’est avec joie que j’ai découvert «Memorex». L’intrigue se situe bien loin de l’univers de sa première saga mais on retrouve la plume poétique et le style un peu mélancolique de l’auteur. Préparez-vous à une histoire atypique où les mensonges et les trahisons jalonnent un récit empli de suspense. Vous ne reprendrez votre souffle qu’à la toute fin…

 

Avec Memorex, le bien et le mal n’existent plus. La frontière entre l’humain et l’inhumain s’amenuise jusqu’à permettre un acte contre nature. Seul compte le désir de vaincre enfin une vieille ennemie. Je n’en dirai pas plus au risque de vous dévoiler l’élément clé de l’intrigue, ce qui serait vraiment dommage car c’est ce qui fait en partie la force de ce roman. Les personnages sont tous attachants à leur manière et même si certains doivent se reprocher certains actes irréversibles, leurs motivations sont bien humaines. A travers cette œuvre, Cindy Van Wilder peint les faiblesses humaines avec une grande acuité et nous démontre qu’en définitive non, nous ne sommes pas tous égaux devant la mort. Une fois de plus, l’auteur a réussi à me charmer grâce à un univers fantastique original.

 

A un certain moment de l’histoire, nous suivons les pensées d’Aïki. C’est le personnage qui m’a le plus bouleversée. Il est au centre de l’intrigue et apporte au récit son lot de révélations. Dans «Memorex», nous retrouvons le thème de la dualité si cher à l’auteur. Cindy Van Wilder parvient avec habileté à décrire une palette d’émotions avec des mots qui sonnent justes. J’ai passé un très bon moment de lecture et je vous conseille vivement ce roman.

 

~Melissande~

 

+ Biographie de Cindy Van Wilder

+ d’autres avis de lecteurs sur le blog de l’auteur