En attendant Bojangles – Roman adulte

BojanglesDélicieuse folie douce…

En attendant Bojangles
Olivier Bourdeaut

Éditions Finitude (2015)

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Dans “En attendant Bojangles”, le narrateur, c’est l’enfant. L’enfant qui regarde ses parents vivre, tour à tour émerveillé ou embarrassé. Un enfant qui comprend vite que ses parents ne vivent pas dans le même monde que les autres et qui fait avec… Il apprend très tôt à mentir, parce sa réalité est si éloignée de celle des autres, que quand il dit la vérité, on ne le croit pas.

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Pour apprécier “En attendant Bojangles“,

je crois qu’il faut ne pas être tout à fait adulte. Ne surtout pas se prendre au sérieux (et encore moins l’histoire racontée !), avoir conservé son âme d’enfant, une capacité d’émerveillement, une joie innocente devant les surprises, les déguisements ou les feux d’artifice.

Car cette histoire, pour moi, c’est ça. Un feu d’artifice tourbillonnant ! C’est une histoire pétaradante, bruyante, colorée, folle, merveilleuse, festive, passionnée, illuminée, avec une certaine violence parfois… Et aussi de la tristesse.

Si vous êtes un adulte sérieux et responsable (comme la plupart des adultes) vous trouverez sans doute cette histoire complètement loufoque et extravagante. Et les parents de cette histoire to-ta-le-ment ir-res-pon-sables !!

Mais si, dans un petit coin de votre tête, il y a encore un enfant attiré par la fête, laissez-vous emporter par la douce folie de cette famille pas tout à fait comme les autres, mais dont on ne peut s’empêcher d’envier, par moments, le côté farfelu et tellement pétillant !

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Et j’adore la citation de Bukowski au début du livre : “Certains ne deviennent jamais fous… Leurs vies doivent être bien ennuyeuses.

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J’adore Nina Simone depuis bien longtemps et j’aime beaucoup beaucoup cette chanson : Mr Bojangles

C’est un livre qu’un ancien collègue, Christian, m’avait chaudement recommandé lors de sa sortie. Et puis, le temps passant et les livres s’accumulant… Je n’ai pris le temps de le lire que cette semaine, à l’occasion d’un challenge.

Il a reçu plusieurs prix : le prix France Télévisions, le Grand prix RTL-Lire et le prix du roman des étudiants France Culture-Télérama. (Merci Wiki !)

Comme il est dans ma PAL depuis un bon moment, il participe au challenge Objectif PAL d’Antigone.

La Princesse de Clèves – Roman classique !

ClèvesEntre roman psychologique et romance historique ?

La Princesse de Clèves
Madame de La Fayette

Éd. Claude Barbin (1678)

Livre de poche (1985) pour mon édition

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Préface de Michel Butor
Commentaires de Béatrice Didier
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1558, à la cour du Roi Henri II. Melle de Chartres fait son apparition à la cour : “La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on a jamais vu qu’à elle ; tous ses traits étaient réguliers et son visage et sa personne étaient pleins de grâces et de charmes.” Lorsque le Prince de Clèves la rencontre par hasard chez un bijoutier, il tombe instantanément amoureux d’elle. Mais il n’est pas le seul à être attiré par les charmes de la belle, qui se trouve également “convoitée” par  le chevalier de Guise et le duc de Nemours. Mais c’est le Prince de Clèves qu’elle va épouser, suivant les conseils de sa mère Mme de Chartres. Hélas, elle va ensuite s’apercevoir de son inclinaison pour le beau duc de Nemours

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J’avoue avoir peiné pour lire les 50/60 premières pages ! Il y a plein de personnages historiques, avec leurs alliances, leurs familles, s’ils sont proches ou non de la cour… Ne connaissant pas particulièrement cette période, j’ai trouvé ça un peu barbant…

Il m’a également fallu un peu de temps pour m’adapter au style (ce roman date quand même de 1678 et ça se sent !)

Bref, il a vraiment fallu que je m’accroche pour le lire jusqu’au bout. J’avoue que, quelques passages mis à part, je n’ai guère pris de plaisir à cette lecture. Le personnage principal, La Princesse de Clèves, m’a beaucoup agacée et encore plus à la fin !!

Les sentiments des personnages sont très bien décrits, mais pour moi, ils sont franchement obsolètes et totalement verrouillés par les conventions.

Un roman bien écrit, certainement bien documenté au niveau historique (je ne suis pas assez calée pour en douter !) mais qui m’a profondément ennuyée !

Si vous avez aimé, n’hésitez pas à m’expliquer en commentaire ce qui vous a plu !

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Un livre qui participe à notre challenge : Cette année, je relis des classiques

Classique

Pour le lire en PDF

Une présentation que j’ai trouvé intéressante :

L’empreinte -Prix des Lectrices ELLE (29)

empreinte

L’ empreinte
Alexandria Marzano-Lesnevich

Sonatine (2019)

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Présentation de l’éditeur : Étudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alexandria ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien tout à fait inattendu entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquêter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable.

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Au départ, j’ai eu du mal avec le style de ce récit, plutôt décousu. Puis l’on comprend ce que recherche l’autrice, on est pris dans l’histoire et on cherche à comprendre aussi. Ce livre est donc le récit de deux enquêtes. Une enquête porte sur un criminel et l’autre sur la propre vie de l’autrice/narratrice. On pourrait presque sous-titrer “Comment deviens t-on ce qu’on est ?” Quelle est “l’ empreinte” laissée sur nous par le passé ? Un livre qui parle de secrets de famille et aussi de la misère humaine.

Intéressant mais éprouvant.

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L’empreinte (extrait p. 23)  : “Le petit garçon porte un pantalon de survêtement de la couleur d’un lac de Louisiane. Le rapport de police indiquera qu’il était bleu, rien de plus, mais dans toutes les descriptions que sa mère en fera par la suite, elle précisera bien qu’il était turquoise ou bleu canard. Aux pieds, il a les chaussures de marche boueuses que portent tous les petits garçons de cette partie de l’État, idéales pour jouer dans les bois.”

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C’était ma dernière lecture dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE ! Sniff…

(mais bon, j’ai le droit de re-postuler dans 3 ans !! ;) )

ELLE

29ème lecture / 28 +1

Des éditions Sonatine, nous vous avons également présenté : La disparition d’Adèle Bedeau

Le grand Meaulnes – Un classique !

Meaulnes

A partir de 12/13 ans

Le Grand Meaulnes

Alain – Fournier

Le livre de poche (1971/ EO 1913)

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Une lecture commune avec Blandine et Une ribambelle d’histoires

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François Seurel, un jeune garçon de 15 ans, habite avec ses parents dans la grande maison rouge qui jouxte l’école. Ses parents sont instituteurs. François, suite à une maladie, ne sort guère jouer avec les autres enfants… Pour s’occuper, pendant que son père est à la pêche et que sa mère coud, il lit. Sa vie va être bouleversée par l’arrivée d’Augustin Meaulnes, mis là en pension par sa mère.

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Le Grand Meaulnes, c’est un roman que j’ai essayé de lire au moins deux fois. Sans succès, à chaque fois il m’était tombé des mains au bout d’une quarantaine de pages. Cette fois-ci pourtant, encouragée par la lecture commune, je me suis dit qu’il fallait que j’aille jusqu’au bout. J’ai donc persévéré dans ma lecture, et je ne le regrette pas !

En effet, passé les 40/50 premières pages, l’histoire prend un tout autre tournant avec “l’aventure” vécue par Augustin Meaulnes. Une aura de mystère, de romantisme vient planer sur cette équipée au cours de laquelle il est tombé désespérément amoureux d’une jeune femme rencontrée par hasard au cours d’une étrange fête…

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Extrait :

“Je n’avais guère été, jusqu’alors, courir dans les rues avec les gamins du bourg. Une coxalgie, dont j’ai souffert jusque vers cette année 189…, m’avait rendu craintif et malheureux. Je me vois encore poursuivant les écoliers alertes dans les ruelles qui entouraient la maison, en sautillant misérablement sur une jambe…

Aussi ne me laissait-on guère sortir. Et je me rappelle que Millie (sa mère), qui était très fière de moi, me ramena plus d’une fois à la maison, avec force taloches, pour m’avoir ainsi rencontré, sautant à cloche-pied, avec les garnements du village.

L’arrivée d’Augustin Meaulnes, qui coïncida avec ma guérison, fut le commencement d’une vie nouvelle.”

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Texte intégral en PDF

Site consacré au Grand Meaulnes

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Un livre qui participe à notre challenge : Cette année, je relis des classiques

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