Darryl Ouvremonde – roman illustré

DarrylDARRYL OUVREMONDE

Oliver Peru

Rémi Guérin / Nicolas Mitric (ill.)

Michel Lafon (26/10/2017)

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Darryl, 14 ans, a une double vie.

La journée, c’est un collégien ordinaire de Montréal, où il vit avec son frère aîné Sam depuis le décès accidentel de leurs parents des années auparavant.

La nuit, il devient l’apprenti journalyste de Maître Tortup qui travaille pour le quotidien “Le veilleur” dans l’Ouvremonde… Un monde parallèle auquel Darryl accède grâce à de mystérieux glyphes.

Sam, à sa majorité, a tout fait pour obtenir la garde de son jeune frère. Du coup, Darryl se sent parfois un peu coupable de lui cacher ses activités nocturnes, car, toutes les nuits, il se rend dans l’Ouvremonde pour enquêter avec Maître Tortup.

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Darryl

Un roman qui fait presque 570 pages, mais qui se dévore en un rien de temps (Bon ok, j’ai quand même mis 2 jours…). Un tome unique, hélas ! parce qu’on resterait bien encore un peu avec Darryl et ses amis dans cet Ouvremonde magique.

On voudrait bien fouler les pavés de Kaelatt sous la pluie. Découvrir cette ville :  “Perspective unique d’un mariage entre architectures médiévale et industrielle, Kaelatt s’offrait au regard comme le tableau le plus grandiose d’un peintre fou. D’éclatantes teintes d’oriflammes battues par le vent dansaient ça et là, des blasons couronnaient la plupart des portes et des fenêtres, des cheminées surplombaient les donjons, des passerelles d’acier et de bois semblaient bondir d’un édifice à l’autre, des voies ferrées jaillissaient de gares aux allures de palais. (…) Kaellatt était un rêve sans égal.

Et ses habitants : J’ai adoré les “poulpiquets” surtout Languetordue bien sûr (voir illustration ci-contre !), les vifbyrds et tous les autres personnages de ce roman (à part un avec lequel j’ai eu un peu de mal, Arlyssar, mais vous comprendrez vite pourquoi).

Ouvremonde est à la fois un monde médiéval et un monde magique, un monde parfois dangereux, mais merveilleux ! Les descriptions donnent envie d’y aller, le langage de certains est très amusant, on rit, on pleure…

Le style est fluide, il y a de multiples rebondissements -certains dont on se serait bien passé d’ailleurs… :( – et beaucoup de personnages (mais on n’est jamais perdu, ils arrivent progressivement) dont certains sont très drôles (mais d’autres fichent bien la trouille quand même !).

Cette version illustrée éditée par Michel Lafon est déjà très belle, alors j’imagine sans mal que le projet Ulule de base devait être magnifique !! Voir lien ci-dessous.

Un roman avec lequel j’ai passé un très bon moment ! ♥ ♥ ♥

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Du même auteur, Sophie avait beaucoup aimé “Martyrs

Le site du studio Termites, créateur du projet

Le blog d’Olivier Peru

A la base, c’est un superbe projet Ulule, voir ici

Un magnifique projet repris par les éditions Michel Lafon pour la présente édition

Une interview des 3 auteurs/illustrateurs sur Elbakin

challenge rentrée littéraire 2017

Ma 3ème participation au Challenge 1% Rentrée Littéraire

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Chaman – Roman ado/adulte ?

ChamanChaman

Maxence Fermine

Michel Lafon (2017)

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Richard Adam est charpentier du ciel. Comme il est à moitié indien -et que, soit-disant, les indiens n’ont pas le vertige- il a été embauché par une entreprise qui construit de très hauts bâtiments. Au moment où commence cette histoire, il vient de perdre sa mère. Et comme il n’a jamais vraiment connu son père, à 45 ans, il se retrouve orphelin. Sur le point de se suicider, il se souvient qu’il a fait une promesse à sa mère : emmener ses cendres et les disperser sur les terres de ses ancêtres. Pour réaliser les dernières volontés de sa mère, Richard va pénétrer dans un monde dont il ne soupçonnait pas l’existence…

*****

C’est un roman qui, par certains côtés, m’a fait penser à un conte. Mais pas un conte de fées, non, il faut plutôt aller chercher du côté des contes et légendes amérindiennes. Il très court et se lit très rapidement et très facilement, mais il m’a laissé un goût de trop peu.

J’ai bien aimé le côté “historique” avec le rappel des guerres indiennes, des traités non respectés par les blancs (encore à notre époque apparemment, Trump vient de faire passer un oléoduc sur les terres sacrées des sioux…*) ainsi que le retour aux sources, la quête d’identité de cet homme mi-blanc mi-indien qui ne sait pas trop où est sa place.

Intéressant aussi le rappel de la vie dans les réserves, avec les ravages de la maladie, de la drogue ou encore de l’alcool. Mais j’ai vraiment trouvé dommage que tout cela ne soit pas un peu plus approfondit, que ce soit juste survolé.

*****

Un extrait :

Le jour où Richard Adam comprit qu’il n’avait qu’une vie, il n’avait jamais été si proche du ciel. Et pour cause. Il se tenait en équilibre sur une poutrelle d’acier, à près de soixante mètres de hauteur. Et il avançait, pas à pas, vers le vide. Tout doucement, en retenant son souffle, calme et serein. Résolu à faire le grand saut dans l’inconnu. (…) Parvenu au bout de son perchoir, il s’arrêta, retint son souffle, et contempla une dernière fois le paysage qui s’offrait à lui, telle une flaque d’or blanc. Il pensa que la vue était sublime, et la vie, terriblement fragile. Un souffle de vent, un faux pas, et il disparaîtrait à jamais. Il s’envolerait tel un oiseau dans les nuées.

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*Voir l’article de Francetvinfo (fév 2017)

Ma 2ème (?) participation au challenge 1% Rentrée littéraire 2017

challenge rentrée littéraire 2017

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Rose givrée : un roman touchant

Cathy Cassidy, l’auteur de la série Les filles au chocolat, revient en France avec un nouveau titre Rose Givrée. Une couverture girly et gourmande qui cache un roman profond.

rose givrée

Roman pour adolescents

Rose givrée

de Cathy Cassidy

traduit par Anne Guitton

Nathan, 2017
9782092573921, 14,95€
disponible en epub

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Cathy Cassidy, l’auteur de la série Les filles au chocolat, revient en France avec un nouveau titre Rose Givrée. Une couverture girly et gourmande qui cache un roman profond.

Jude, 13 ans, a une famille vraiment, vraiment, particulière… et carrément gênante pour une adolescente. Son père est chanteur sosie d’Elvis Presley. Sa mère semble déconnectée du monde. Sa grand-mère a Alzheimer. Et puis, et de là vient en partie le titre, l’ami de sa mère est vendeur de glaces ambulant. Ajouter un camarade de classe un peu collant et quelques verres d’alcool, et vous n’aurez qu’un bref aperçu de tous les thèmes que ce roman abordent.

Maladie d’Alzheimer, Alcoolisme, parents séparés, remariage… dans Rose givrée Cathy Cassidy n’épargne pas son personnage. Trop de thèmes ? C’est l’effet que cela peut faire mais le roman est très équilibré. Jude est une adolescente plutôt mûre et attendrissante. La galerie de personnages qui l’entoure permet de créer un univers vraiment hétéroclite et intéressant, avec un joli clin d’oeil au magicien d’Oz.

Cathy Cassidy réussit un récit pour adolescents complexe et touchant. En suivant Jude dans ses péripéties, le lecteur s’attache, et les épreuves qu’elle doit traverser sont d’autant plus poignantes.

Un récit à la belle couverture, comme avec les Filles au chocolat, et qui attire l’oeil des adolescent(e)s, un succès en CDI !


+ Photo issue de mon compte Instagram, allez y faire un tour :)

+ Le site de Cathy Cassidy  Un site très coloré, sur lequel vous pourrez trouver les couvertures anglaises des romans, très différentes de nos couvertures gourmandes !

+ Challenges : Petit Bac & YA

Le 9ème continent – Nouvelles

continentLE 9E CONTINENT

Dominique Corazza
Le Muscadier (2017)

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Voici 4 nouvelles un tantinet étranges, voir même franchement inquiétantes !

  1. Le 9e continent : Paola est une jeune fille consciente des problèmes écologiques qui décide de tourner une vidéo (qu’elle postera sur youtube) sur les décharges sauvages et les dépôts de plastique qu’elle peut voir autour de chez elle. Elle part seule à pied, bien décidée à apporter son témoignage, une façon pour elle de se rendre utile. J’avoue que le début de l’histoire me plaisait bien, mais que je n’ai absolument pas compris la fin !!
  2. Le sales trader et les sept nains : Des nains sont embauchés pour entretenir des résidences secondaires (faire l’entretien du jardin, tondre la pelouse…), ils sont logés, nourris et payés (un peu) mais corvéables à merci, n’ont pas le droit de quitter la propriété et doivent faire tout ce qu’on leur demande, y compris servir de poupées à une gamine trop gâtée… C’est la nouvelle que j’ai préféré. J’adore la dernière phrase “les promesses n’engagent que ceux qui y croient”… Une histoire qui laisse rêveur sur ce qu’on peut être capable d’accepter parce qu’on est au chômage, et inversement, sur ce qu’on est capable de demander aux autres quand on a “la chance” d’être en haut de l’échelle…
  3. Pass immersion : Cette mère a fait une promesse a son fils Rayan : celle de l’emmener voir un village qui vit à l’ancienne et de “vrais” animaux, dans une “vraie” ferme ! Eux, visiblement, vivent dans un monde aseptisé et “moderne”… J’ai bien aimé cette histoire également. Où comment pousser les choses à l’extrême et se couper, non seulement de la nature, mais aussi des autres humains !
  4. Une journée de printemps : Pendant que les oiseaux chantent (enfin essaient !) les humains, eux, tondent la pelouse, tronçonnent les arbres, taillent les haies… Bref, font du bruit à qui mieux mieux !! Une nouvelle qui n’est pas sans me rappeler certains dimanches ici, quand tous les voisins se mettent, qui à tondre la pelouse avec son petit tracteur, qui à tailler sa haie avec son gros taille-haies… Et qui a le mérite de nous inciter à écouter les oiseaux !

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Des nouvelles qui sonnent comme des avertissements. J’avoue avoir du mal à dire si j’ai aimé ou non ce recueil de nouvelles… En général, j’ai bien aimé le début des histoires et les thèmes traités, mais la fin m’a souvent laissée perplexe… Un avis mitigé donc !

Un avis bien plus enthousiaste que le mien, celui de Fanny.

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Éditions Le Muscadier

Le site de l’auteur

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté de nombreux titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terreVirée nomade, Phobie, et Orient extrême.

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