Pour capturer un crapaud magique de Pierdomenico Baccalario et Daniela Demurtas

Un très bel album , coloré et original!

Albums pour la jeunesse dès 4 ans

 Pour capturer un crapaud magique

de Pierdomenico Baccalario

et Daniela Demurtas

Ed. du Ricochet, ill. de Daniela Demurtas, octobre 2024, 16 euros

Thèmes: crapaud, magie, enfance, aventure, courage, vœu

 

Présentation de l’éditeur: “Coralie est triste, sa chienne a disparu sans laisser de traces… Il ne lui reste alors qu’un seul moyen pour la retrouver: partir en quête d’un crapaud magique pour exaucer son vœu le plus cher!”

 

Ce très bel album est un coup de cœur!

Tout en sensibilité et en finesse, Pour capturer un crapaud magique raconte la peine que l’on ressent face à une perte. Une des forces de cet album réside dans l’implicite.

En effet, par le biais d’illustrations et de quelques indices savamment distillés çà et là, on comprend dès les premières pages que Coralie est inconsolable depuis la disparition de sa chienne Luna.

Dans Pour capturer un crapaud magique, il n’y a pas de dialogues mais bien des indices dignes d’un ancien grimoire. Le but est de trouver un crapaud exauçant les vœux.

S’ensuit une aventure trépidante dans les bois où la fillette verra son courage et sa détermination mis à l’épreuve.

 

Étant une inconditionnelle des romans de Pierdomenico Baccalario, j’étais ravie de le découvrir dans un autre registre. C’est un véritable conteur et c’est un vrai plaisir de le lire!

Quant aux illustrations de Daniela Demurtas, elles sont splendides! Avec douceur et délicatesse, l’illustratrice nous emmène dans un univers où tout est possible (à condition de porter un chapeau violet!)

La première de couverture de Pour capturer un crapaud magique est parfaitement représentative du reste de l’album: en effet, les dessins sont tous très colorés. C’est un plaisir pour les yeux!

J’ai beaucoup apprécié cet album qui sort de l’ordinaire, je vous invite à le découvrir.

 

~Melissande~

 

+Le premier tome d’une des sagas de Pierdomenico Baccalario que j’ai adoré, présenté par Nathalie: La boutique Vif-argent 1 Une valise d’étoiles

+ Pour découvrir d’autres illustrations de Daniela Demurtas, c’est ici ou encore

La crevette – BD ♥

crevetteComédie romantique

La Crevette

Zidrou & Salomone

Le Lombard (2025)

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Nous sommes à Paris, en 1958. Un bel hiver, bien froid ! Mais la jolie dame qui nous raconte, à la première personne, cette histoire, n’a jamais froid, elle. Et pour cause : C’est Toinette, un mannequin de la vitrine du magasin “Divine de Paris, lingerie fine”.

Elle commence par nous présenter les personnages : Madame Ledoyen, responsable du magasin. Elle a des tas de maximes telles que “La lingerie fine, c’est le papier d’emballage de l’amour”. C’est joli, non ? Nous rencontrons ensuite Brigitte, la vendeuse et son amie Aline qui est secrétaire. Quelques autres viennent compléter le tableau. Et puis il y a Monsieur Séraphin. Lui, c’est le patron. Dans la vie, il y a deux choses qu’il ne supporte pas : le retard et les enfants… Ce jour là, comme par hasard, le camion qui devait apporter la nouvelle collection n’est pas arrivé. Et la femme de ménage a amené son fils de 5 ans au travail, sa mère ne pouvant pas le garder. Une bien mauvaise journée, car, jamais deux sans trois, le petit secret de Monsieur Séraphin va être éventé…

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Cette très jolie BD est une comédie romantique et une ode à la différence. Mais ce n’est pas du tout “gnan gnan” et ça parle même d’un sujet que je n’avais vu traité en BD. Je ne vous dit pas de quoi ça parle, je vous laisse le plaisir de la découverte.

C’est doux, c’est tendre et c’est drôle aussi ! Et j’ai adoré les magnifiques aquarelles de Paul Salomone. Moi qui souvent préfère les couleurs vives, ici, les couleurs pastels vont parfaitement avec le côté “rétro”.

Bref, je me suis régalée !
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Noukette l’a beaucoup aimé également (mais c’est une inconditionnelle de Zidrou et je la comprends !!)

Zidrou, nous vous l’avons déjà présenté ici (Lydie / Les beaux étés / Merci et quelques autres !) + Emma G. Wilford + La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis…+ Shi + Boule à zéro (jeunesse), L’obsolescence programmée de nos sentiments (AD) + L’adoption (1er dyptique) + L’adoption Wajdi (2ème dyptique)

Cette semaine, c’est Moka qui nous reçoit

Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler

mouetteHistoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler

Luis Sepúlveda

Traduit de l’espagnol (Chili) par A. M. Métailié

Éd. Métailié / Seuil (1996)

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Lecture Commune autour de Luis Sepúlveda avec Anne du blog des mots et des notes

en souvenir de cet auteur décédé de la Covid il y a maintenant 5 ans.

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Zorba le chat faisait une sieste au soleil quand une mouette pleine de mazout vint s’écraser sur son balcon. Avant de mourir, elle lui fit promettre trois choses. Premièrement, de ne pas manger son oeuf. Deuxièmement, d’élever son poussin. Et troisièmement, de lui apprendre à voler. Zorba est affolé, il veut bien promettre tout ce qu’elle veut à la mouette et part chercher de l’aide pour la sauver.

Mais quand il revient, la mouette est morte. Entre ses pattes, il y a un bel œuf blanc taché de bleu… Commence alors une drôle de période pour Zorba le gros chat noir. Il a fait une promesse, il la tiendra ! Oui, mais, comment ?

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C’est une jolie histoire sur la différence, sur l’amitié et la solidarité. Et sur la compréhension qu’on peut avoir de l’autre lorsque l’on fait l’effort d’essayer de le comprendre. Un petit roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire !

Extrait (P. 15) : “-J’ai beaucoup de peine de te laisser tout seul, dit l’enfant en caressant le dos du chat grand noir et gros.

Puis il continua à remplir son sac à dos. Il prenait une cassette du groupe PUR, un de ses favoris, la rangeait, hésitait, la sortait et ne savait pas s’il la remettait dans le sac ou s’il la laissait sur la table. Il n’arrivait pas à décider ce qu’il allait emmener en vacances et ce qu’il allait laisser à la maison.

Le grand chat grand noir et gros le regardait avec attention, assis sur le bord de la fenêtre, son endroit préféré.

– J’ai pris mes lunettes pour nager ? Zorba, t’as pas vu mes lunettes ? Non, tu ne les connais pas, toi, tu n’aimes pas l’eau. Tu ne sais pas ce que tu perds. La natation est un des sports les plus amusants. Des croquettes ? proposa l’enfant en prenant une boîte de croquettes pour chat.”

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PRIX SORCIÈRE 1997 de l’Association des librairies spécialisées jeunesse

Si vous ne pouvez pas l’acheter, il est disponible en pdf (site de l’académie de Versailles) ou mieux encore dans vos médiathèques ou votre librairie préférée !

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Ce roman participe à plusieurs challenges

Le printemps Latino chez Je lis, je blogue

Cette année, c’est le Chili qui est à l’honneur !

Le mois espagnol et sud américain chez Sharon

(Je suis un peu en avance, ça commence le 1er mai !)

espagnol

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

BORDETERRE – La BD (et le roman !)

BordeterreBORDETERRE

T1 : Les âmes débordées

Thimothée Leman

D’après le roman de Julia Thévenot

Sarbacane (2024)

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En se promenant au bord de la falaise à côté du camping, Inès, son grand frère Tristan et leur chien Pégase ont soudain une drôle de vision. Il y a un château dans les nuages…

Et en voulant rattraper leur chien qui court dangereusement au bord du vide, les deux enfants tombent avec lui. Mais ils se réveillent un peu plus tard, vivants et sans rien de cassé (à part le smartphone !) Ils ne reconnaissent pas le paysage autour d’eux. Et il y a comme un petit souci : ils sont presque transparents !

Après avoir marché un peu, ils arrivent devant une ville surmontée d’un drôle de château. Ils apprendront plus tard qu’il s’agit de Bordeterre.

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J’ai hésité à plusieurs reprises à emprunter cette bande dessinée. Non pas qu’elle ne me tentait pas, bien au contraire, mais voilà un bon moment que je voulais lire le roman et je me demandais s’il était judicieux de lire la BD avant…

Bref. J’ai fini par l’emprunter et j’ai passé un très bon moment. Sauf que c’est juste la première partie de l’histoire et que, du coup, j’avais envie de connaître la suite ! Ce qui fait que j’ai lu le roman dans la foulée.

Concernant les illustrations, on retrouve la même douceur de trait de l’auteur que dans sa première BD (Après le monde, voir plus bas). La façon dont il “rend” le côté “flou”/”transparent” des personnages est vraiment bien trouvé. Et les couleurs participent à rendre l’atmosphère de Bordeterre inquiétante…

Une chouette lecture, vivement la suite !

Cette BD est lauréate 2024 (catégorie BD Jeunesse) du Prix du salon du livre et de la BD de Creil

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Voir quelques planches (site éditeur)

La première BD de cet auteur : Après le monde

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Le roman : Il m’a beaucoup plu, il y a vraiment de très belles trouvailles. Par contre j’ai trouvé que ça se terminait un peu vite… Pour une histoire comme ça, il aurait fallu au moins deux tomes ! Je suis un peu restée sur ma faim, c’est dommage.

Cette semaine, c’est Moka qui nous reçoit, Au milieu des livres !