L’autre côte de Jacqueline Woodson

Un album touchant sur l’amitié et la tolérance

Album pour la jeunesse dès 5 ans

L’autre côté

de Jacqueline Woodson

Editions D’eux, ill. E.B Lewis,

septembre 2024, 32 pages, 18 euros

Thèmes: racisme, tolérance, amitié, ouverture d’esprit

 

Présentation de l’éditeur: “La mère de Clover dit qu’il n’est pas sûr de traverser la clôture qui sépare leur côté de la ville du côté blanc où vit Anna. Mais les deux filles se lient d’amitié et contournent les règles des adultes en s’asseyant ensemble au sommet de la clôture.”

 

 

 

 

 

 

 

L’autre côté est un très bel album qui aborde avec sensibilité et douceur l’absurdité et la cruauté du monde adulte.

Jacqueline Woodson exploite à merveille la candeur de l’enfance face à un défi de taille: l’abolition des barrières entre les races.

À travers cet album, on se rend compte que les préjugés des adultes  sont présents des deux côtés de la barrière. L’autre côté c’est donc avant une histoire d’amitié défiant l’intolérance et la bêtise humaine.

Ces deux petites filles ne pensent qu’à s’amuser ensemble, dès lors ce n’est pas une simple barrière qui les arrêtera. Là réside toute la beauté de l’enfance: les règles absurdes et les injustices s’effondrent; seul reste l’amusement.

L’autre côté  explore donc tout en finesse un thème malheureusement toujours d’actualité, même si le contexte est différent aujourd’hui.

À lire et à offrir!

 

~Melissande~

 

+ Nathalie vous a présenté Plus loin ensemble, ours indiens et poissons, un album imaginé et illustré par Hyacinthe Reisch

+ Un roman pour la jeunesse traitant également de la différence et du besoin d’appartenance à un groupe: Lewis caméléon métis de Justine Jotham et Sophie Hirsch

Mi-mouche BD ♥

Mi-MoucheMI-MOUCHE

Premier round

TU VEUX TE BATTRE ?

Vero Cazot & Carole Maurel

Dupuis (2025)
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Éditeur : Jusqu’à onze ans, Colette a vécu dans l’ombre de sa sœur Lison, la plus belle et la plus brillante des deux jumelles. Et puis Lison est morte dans un accident de voiture. Sa mère conduisait : elle a perdu un bras et sa fille préférée. Colette s’acharne à continuer la danse classique où sa sœur excellait, provoquant les sarcasmes de son ombre… Ah oui, parce que depuis la mort de sa sœur, son ombre lui parle et ne se gêne pas pour lui dire ce qu’elle pense. Et autant Colette est timorée et prudente, autant son ombre la pousse à prendre des risques et à réaliser ses rêves.

Puis, un jour, le destin amène Colette dans une salle de boxe… et c’est la révélation ! Et le début des ennuis…

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J’aime beaucoup la bande dessinée, y compris la bd jeunesse. Mais parfois, c’est un peu trop soft, un peu trop mignon ou trop gentil ou … Bref, parfois ça m’ennuie.

Pourquoi je dis ça ? Parce qu’ici, ce n’est vraiment pas le cas ! Non seulement ça m’a beaucoup plu, mais en plus, j’ai hâte de lire la suite !!

Depuis l’accident et le décès de sa sœur, Colette est surprotégée par sa mère. Elle fait de la danse classique, plus pour faire plaisir à sa mère que par réel désir. Un jour, par hasard, elle entre dans une salle de boxe. Et là, c’est le déclic ! Elle veut faire ça ! Mais sa mère n’acceptera jamais…

On suit donc le parcours de Mi-mouche, cette gamine cette ado de 14 ans (mais elle est toute petite toute menue et ne fait pas son âge), sa lutte entre la surprotection de sa mère et son désir de vivre à elle, représenté par son ombre.

C’est touchant, émouvant et très bien vu. D’une certaine façon, cette petite gamine se bat pour sa survie…

J’ai beaucoup aimé le dessin aussi. Il est à la fois doux et très coloré. C’est dynamique, vivant et les personnages sont vraiment expressifs.

Avis aux amateurs : le tome 2 “Duels au collège” sort le 23 janvier 2026

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D’autres avis : Mes échappées livresquesMokaPetites Madeleines

De Véro Cazot, déjà présenté sur ce blog : Les petites distances

Le blog de Carole Maurel (plus à jour depuis 2017)

De cette illustratrice, nous vous avons présenté : Nellie Bly Dans l’antre de la folie

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Une bd qui participe au challenge de Pativore sur la littérature jeunesse

Cette semaine nous sommes chez Fanny

Frère d’âme – David Diop

frereGrande guerre – Tirailleurs sénégalais

Frère d’âme

David Diop

Seuil (2018)

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Ce livre a reçu de nombreuses récompenses

Le prix Goncourt des lycéens 2018 – l’International Booker Prize 2021 – Le Prix Ahmadou-Kourouma – Le Strega Europeo 2019 – et plusieurs autres…

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Résumé éditeur : Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.

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Frère d’âme est le récit de deux amis d’enfance, Alfa et Mademba qui partent un jour du Sénégal pour aller faire la guerre en France. Mademba va mourir sous les yeux d’Alfa, son plus que frère… Son frère d’armes, son frère d’âme, son frère de larmes…

Une histoire de deuils (Alfa en vivra plusieurs), d’amitié puis de violence et de folie. J’ai beaucoup aimé la façon dont c’est raconté, dans un style un peu naïf, à la manière d’un conte.

Une belle découverte !

– … je sais, j’ai compris, je n’aurais pas dû. Moi, Alfa Ndiaye, fils du très vieil homme, j’ai compris, je n’aurais pas dû. Par la vérité de Dieu, maintenant je sais. Mes pensées n’appartiennent qu’à moi, je peux penser ce que je veux. Mais je ne parlerai pas. Tous ceux à qui j’aurais pu dire mes pensées secrètes, tous mes frères d’armes qui seront repartis défigurés, estropiés, éventrés, tels que Dieu aura honte de les voir arriver dans son Paradis ou le  Diable se réjouira de les accueillir dans son Enfer, n’auront pas su qui je suis vraiment. Les survivants n’en sauront rien, mon vieux père n’en saura rien et ma mère, si elle est toujours de ce monde, ne devinera pas. Le poids de la honte ne s’ajoutera pas à celui de ma mort.

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Pour en savoir plus, il existe un dossier pédagogique en ligne

N’hésitez pas à aller consulter la page sur les prix littéraires africains

Et celle sur les prix Goncourt

Et si vous préférez écouter, Omar Sy vous le lit !

Sur le thème des tirailleurs sénégalais, il y a aussi : Verdun 1916 – Un tirailleur en enfer (roman ado) / L’homme de l’année : 1917 le soldat inconnu (BD) / Le chant noir des baleines (Roman ado)

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Un livre qui participe à la LC sur David Diop organisée par “Sur la route de jostein” pendant le mois africain

(La lecture prévue était Où s’adosse le ciel de David Diop, mais je ne l’avais pas…)

Ainsi qu’au challenge ABC chez Enna

ABC

Et à mon challenge “Pages de la grande guerre

Pages

DONS

DonsRoman à partir de 14 ans

CHRONIQUE DES RIVAGES DE L’OUEST

T1 : DONS

Ursula K. Le Guin

L’Atalante (2010/vo 2004)

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Éditeur : « C’est une mystérieuse expérience que de se priver de la vue, mais je m’y astreignis. Plus je maudissais mon bandeau et plus je redoutais de le soulever. Il me sauvait de l’horreur de toute destruction involontaire. Tant que je le portais, je ne tuerais pas ceux que j’aimais. S’il m’était impossible d’apprendre à user de mon don, je pouvais au moins apprendre à ne pas m’en servir. »

Dans les collines des Entre-Terres vit un peuple de sorciers capables de miracles. D’un mot, d’un geste, ils allument un foyer, convoquent un animal, guérissent une blessure. Mais ils savent aussi mutiler, corrompre, asservir et tuer. Isolées dans leurs domaines, les familles de ces contrées vivent dans la crainte les unes des autres…

Dons est l’histoire d’Orrec ; son héritage est le pouvoir de détruire. Quelle place trouvera-t-il dans ce monde cruel sans laisser sa naissance en décider pour lui ?

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Ce roman a reçu le Pen/USA Award en 2005.

Au départ (et pendant un petit moment) j’ai eu du mal avec le style de l’autrice… D’un côté j’avais envie de savoir ce qu’il allait arriver à Orrec. Mais d’un autre côté, j’avais du mal à reprendre ma lecture. J’ai fini par comprendre que ce n’était pas l’histoire qui me déplaisait, mais le style de l’autrice auquel j’avais du mal à m’habituer. Je trouvais que cela manquait un peu de fluidité.

Je serais curieuse de savoir si ce roman a plu à des ados de 14 ans… Même si la fin m’a davantage plu que le début, je reste mitigée ! Mais je réessaierai de lire cette autrice, peut-être avec un roman adulte cette fois-ci.

L’avez-vous lu ? Aimé ? N’hésitez pas à me le dire en commentaire !

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Une petite bio d’Ursula Le Guin sur un site qui lui est dédié.

Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le challenge ABC chez Enna

ABC

ainsi que le challenge Solidaire sur Babelio

https://www.babelio.com/users/GROUPE_Challenges-de-lecteurs_6035.jpg

le challenge Halloween chez Lou et Hilde

Et Le Mois Amérique du nord anglophone chez Enna

Ainsi qu’au nouveau challenge de Pativore sur la littérature jeunesse