L’histoire d’ Erika – Album Innocenti

Erika

A partir de 8 ans

L’histoire d’ Erika

Ruth Vander Zee

Roberto Innocenti (Ill.)

Christiane Duchesne (Trad.)

Éditions d²eux (2021)

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Grâce à Ruth Vander Zee qui l’a rencontré par hasard en 1995, Erika a pu nous raconter son histoire. Elle commence ainsi :

Entre 1933 et 1945, six millions de personnes de mon peuple on été tuées. Plusieurs ont été fusillées. Plusieurs sont mortes de faim. Plusieurs ont été brûlées dans des fours ou asphyxiées dans des chambres à gaz. Pas moi.

Je suis née un jour de 1944. Je ne sais pas la date de ma naissance. Je ne sais pas le nom qu’on m’a donné alors. Je ne sais pas dans quelle ville ni dans quel pays je suis née. Je ne sais pas si j’ai eu des frères ou des sœurs.

Ce que je sais, c’est que, âgée de quelques mois seulement, j’ai échappé à l’Holocauste.

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Indiqué à partir de 8 ans, je trouve ça un peu jeune pour parler de ces horreurs qu’ont été la déportation et l’holocauste. Par contre, je trouve que cet album a parfaitement sa place dans tous les CDI (collèges et lycées !)

C’est une histoire très dure, mais très belle en même temps. Ces parents, qui, sans savoir vraiment vers quoi on les emmène, décident de jeter leur bébé hors de ce train pour lui donner une meilleure chance de survie. Quelle merveilleuse preuve d’amour pour cette femme. Et quelle tristesse aussi de savoir quel sort a été réservé à ses parents.L'Etoile d'Erika par Vander Zee

Un album très émouvant qui se termine sur une note d’espoir et deux pages en couleur après des illustrations en nuances de gris et plutôt réalistes qui font froid dans le dos. Un livre très fort.

Je l’avais déjà lu il y a quelques années, la couverture était différente et c’est une nouvelle traduction. Il s’appelait alors “L’étoile d’ Erika” (Milan – 2003). Je ne l’ai pas sous la main, difficile donc de savoir si la traduction est très différente ou non (En fait, vous pourrez trouver l’ancienne version sur Youtube). Je trouve la nouvelle version un peu plus “dynamique”.

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D’autres albums illustrés par Innocenti sur ce blog : La petite fille en rouge, La maison (2ème album présenté), Rose Blanche et L’auberge de nulle part.

Site de l’autrice (c’était son premier livre)

Site de l’illustrateur (en anglais et italien)

Roberto Innocenti a reçu le prix Hans Christian Andersen en 2008 pour l’ensemble de son œuvre.

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Un album qui participe au Challenge Petit Bac d’Enna

2ème ligne – Catégorie Prénom

Noël à la petite boulangerie – Comédie de Noël

boulangerie
Fin de la trilogie
Comédie gourmande de Noël

Noël à la petite boulangerie

Jenny Colgan

Pocket (2018)

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Polly, une jeune anglaise d’une trentaine d’année, vit avec Huckle, un américain, dans un phare. Et ils ont un macareux, Neil, comme animal de compagnie. Huckle est un homme calme, gentil et profondément amoureux de Polly. Il est apiculteur. Polly a une boulangerie et travaille beaucoup. Elle est très amoureuse de Huckle également.

Pourtant, quelques nuages s’amoncellent à l’horizon… Pourquoi croit-on toujours que les autres comprennent tout sans qu’on leur dise rien ? Et la grossesse de Kerensa, la meilleure amie de Polly, ne va rien arranger…

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La première chose à savoir sur ce roman, c’est que c’est le 3ème tome d’une trilogie ! Ce que je ne savais absolument pas avant de l’entamer… La deuxième chose, c’est qu’il peut tout à fait se lire indépendamment des autres, l’auteur ayant eu la gentillesse de nous parler des quelques informations à connaître avant de le commencer. Et la troisième, c’est que je vous conseille quand même de lire les deux autres tomes, tout simplement parce que vous aurez ainsi le plaisir d’être plus longtemps en compagnie de Polly, Huckle, Neil et les autres !

Un roman qui contient son lot d’émotions. Polly adore son compagnon Huckle, mais quand celui-ci parle mariage ou bébé, Polly fait un blocage en raison de son enfance. Cette histoire parle d’amour, d’amitié mais aussi de secrets et de secrets de famille. Tous ces non-dits qui gâchent la vie !

Un livre qui m’a beaucoup émue, sans doute parce qu’il touche à des choses que j’ai vécu. Et qui m’a donné envie de refaire du pain.

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D’autres comédies de Noël : Les tortues ne fêtent pas Noël sous la neigeLes étoiles brillent plus fort en hiverLa vie a plus d’imagination que nousNoël et préjugésY aura t-il trop de neige à Noël ?

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Un roman qui participe au Challenge Christmas Time chez Mya

Logo Mya 2021

ainsi qu’au Challenge d’Antigone Objectif Pal

La balade de Yaya – BD jeunesse

YayaA partir de 8 ans

La balade de Yaya

Omont – Girard – Marty (scénario)

Golo (dessin)

Les éditions Fei (2012)

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Shangaï, 1937. Yaya est une petite fille qui adore jouer du piano. Elle vit dans un environnement privilégié, une grande maison, des parents riches, une gouvernante. Ce jour-là, elle apprend qu’elle ne pourra pas aller à son concours de piano le lendemain parce que la guerre entre la Chine et le Japon a commencé. Elle est terriblement déçue. Et comme Yaya est une petite fille assez têtue, elle décide d’y aller quand même, en se sauvant par la fenêtre… Bien évidemment, elle ne va pas arriver au conservatoire.

Et c’est là qu’intervient Tuduo, un jeune orphelin qui vit de ses acrobaties et qui est sous la coupe d’un homme sans scrupules, Zhu. Après avoir déposé son petit frère chez les Sœurs pour lui éviter les coups de Zhu, Tuduo va sauver Yaya qui est inconsciente au milieu des ruines.

Les deux enfants vont partir pour Hong Kong, à la recherche des parents de Yaya. Ils vont vivre de nombreuses aventures, plus ou moins tragiques.

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J’ai lu à la suite les 3 intégrales. C’est une bd dont j’ai entendu parler à plusieurs reprises depuis plusieurs années, et je ne sais vraiment pas pourquoi je ne me suis pas décidée à la lire avant ! Je crois que c’est à cause du dessin, je ne suis pas très fan de manga.

C’est une belle histoire que cette quête de deux enfants dont l’un, Tuduo, aide l’autre, Yaya à chercher ses parents à travers la Chine. Ils vont rencontrer beaucoup de gens sans scrupules et vivre de nombreuses aventures, pas toujours agréables. Malgré mes “à priori” sur les mangas, j’ai apprécié les illustrations (mis à part les visages !) et les couleurs, plutôt douces et variées.

J’ai oublié un personnage important : L’oiseau Pipo qui est très malin et avec qui Yaya discute.

Une belle histoire, à lire !

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+ Quelques mots de Sophie Hérisson : c’est une bd qui me semble importante à avoir en CDI et bibliothèque, car sa couverture attirera les lecteurs qui découvriront une bande dessinée plus fournie qu’elle ne parait ! Ce n’est pas un succès fou en général dans le CDI de mon collège ( j’ai très peu de lecteurs de bande dessinée autre que humour) mais dès que je la remet en présentation, elle est empruntée !

D’autres pages sur le site de l’éditeur

Une bd qui a reçu de nombreux prix comme vous pourrez le voir sur le site de l’éditeur.

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Cette semaine, nous sommes chez Stephie

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Bacha Posh – Roman Important !

BachaComment renoncer à la liberté ?
A partir de 13/14 ans

Bacha Posh

Charlotte Erlih

Actes Sud Junior (2013)

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Sélection des Incorruptibles 2014/2015

Réédité en 2020 chez Gallimard Jeunesse avec une autre couverture

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Depuis 10 ans, Farrukh vit comme un garçon, s’habille comme un garçon et passe, aux yeux de tous, pour un garçon. Pourtant, c’est une fille. C’est une bacha posh : une de ces filles élevées comme des fils dans les familles afghanes qui n’en ont pas. A 5 ans, on lui a coupé les cheveux, retiré sa poupée et on lui a appris à se comporter comme un garçon. Sauf qu’à la puberté, elle doit redevenir une jeune femme. Faire la cuisine, porter la burka, ne plus sortir seule, baisser les yeux face aux hommes. Et dire adieu à ses rêves, ses habitudes, ses amis. Mais quand on a goûté à l’action et à la liberté, comment y renoncer ?

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Quel enfer ! On se demande presque en terminant ce roman s’il ne faut pas penser comme la mère de Farrukh, qui lui dit qu’elle a eu de la chance de vivre comme une bacha posh pendant 10 ans. Mais ce doit être une situation tellement épouvantable le jour où on vous retire toute cette liberté…

Un roman qui permet de découvrir une tradition qui perdure encore aujourd’hui et qui pose aussi question sur l’identité : Comment se construit-elle ? Vient-elle de notre sexe ou de notre éducation (famille, école, société) ?

En tous cas, ce roman ne peut pas laisser indifférent. Et ce n’est hélas pas aujourd’hui, avec le retour des talibans au pouvoir, que les droits des femmes vont s’améliorer en Afghanistan.

Une lecture que je vous recommande !

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D’autres livres qui parlent de privation de liberté pour les jeunes filles : J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelleL’histoire de Malala

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