The rest of the story de Sarah Dessen ♥

Dans The rest of the story, le nouveau roman de Sarah Dessen, Emma se retrouve propulsée pour l’été dans la famille de sa mère décédée, au bord d’un lac… Comment va-t’elle s’adapter chez ces inconnus, et que va-t’elle découvrir sur sa mère ?

THE  rest of the story DessenRoman pour adolescents
Coup de coeur

The Rest of the Story

de Sarah Dessen

Lumen, 27 juin 2019
9782371022355, 15€
disponible en numérique epub 9,99€ gratuit

Thèmes : amour, amitié, famille,  secrets de famille, adolescence, lac

 

Emma Saylor regarde son père danser sur la piste, un peu désabusée : elle assiste à son mariage avec une femme adorable, qui leur permet d’échapper enfin aux difficultés qui les poursuivent depuis la mort de sa mère, cinq ans plus tôt, d’une overdose. La jeune fille ne sait pas grand-chose de ce qui est vraiment arrivé. Et, pour pouvoir aller de l’avant, elle aussi, elle aimerait bien connaître… la fin de l’histoire.

 

Emma a perdu sa mère il y a déjà 5 ans, mais cela faisait déjà quelques années qu’elle ne vivait plus chez cette mère alcoolique et droguée et qui faisait des aller-retours en cure de desintox… Alors elle est heureuse de voir son père se remarier. Elle s’apprête à passer un super été chez sa meilleure amie pendant la lune de miel de son père, mais les événements vont finalement la conduire à North Lake, dans la famille de sa mère, qu’elle n’a rencontré qu’une seule fois toute petite…

The rest of the story est donc l’histoire de cet été un peu particulier, où elle va faire la connaissance de cette famille, les apprivoiser peu à peu, ainsi que les autres jeunes de North Lake. C’est en discutant, peu à peu, avec eux, qu’elle va découvrir un peu plus qui était sa mère… et son histoire !

Les secrets de famille sont donc la base de ce roman, mais très vite c’est surtout l’histoire d’Emma qui va nous intéresser, et nous pousser à tourner les pages, sans pouvoir s’arrêter ! Emma, dont le deuxième prénom Saylor, était toujours utilisé par sa mère, et qui va être utilisé de nouveau cet été là. Comme s’il y avait deux personnes : Emma, la jeune fille sage et maniaque, stressée, qui aime tout contrôler, et Saylor, beaucoup plus aventurière. Dans The rest of the story on va découvrir peu à peu Emma Saylor, et tous les autres personnages qui gravitent autour d’elle, mais aussi le lac, North Lake, qui est un personnage central de l’histoire, autour duquel tout s’articule. Car North Lake n’est qu’un côté du lac, celui de la ville d’origine, et The lake North, l’autre côté est une zone de vacances de luxe. Le mélange des deux mondes n’est pas sans poser quelques problèmes, et pourtant les jeunes ont pris l’habitude de se retrouver au milieu du lac, sur le ponton, en terrain “neutre”. C’est là, il y a des années, que les parents d’Emma se sont rencontrés. C’est là aussi qu’un drame s’est produit.

The rest of the story est un roman prenant. Sarah Dessen décrit toujours à merveilles les affres de l’adolescence, et ce roman et ses personnages ne font pas exception. Le lecteur est plongé avec eux dans leurs aventures, dans les petits tracas de tous les jours comme dans les histoires de famille, d’amitié et d’amour qui se lient au fil des pages. Nous sommes transportés au bord du lac et avec Emma, Roo, Bailey, Mimi, Trininty, Jack, et il devient impossible de les quitter… et même quand le livre est terminé, que la dernière page est tournée, ils sont toujours là, tout proche. Roo est mon personnage préféré, et vous ne pourrez pas vous empêcher de l’aimer aussi !

The rest of the story est un roman parfait pour l’été : vacances, amitié, amour, secrets et même un peu d’angoisse, quelques larmes et des éclats de rire, le tout avec l’écriture simple et prenante de Sarah Dessen ! Une comédie familiale et romantique, fraîche… on passe nous aussi l’été sur les bords de ce lac !

+ Lire un extrait 

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En attendant Bojangles – Roman adulte

BojanglesDélicieuse folie douce…

En attendant Bojangles
Olivier Bourdeaut

Éditions Finitude (2015)

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Dans “En attendant Bojangles”, le narrateur, c’est l’enfant. L’enfant qui regarde ses parents vivre, tour à tour émerveillé ou embarrassé. Un enfant qui comprend vite que ses parents ne vivent pas dans le même monde que les autres et qui fait avec… Il apprend très tôt à mentir, parce sa réalité est si éloignée de celle des autres, que quand il dit la vérité, on ne le croit pas.

*****

Pour apprécier “En attendant Bojangles“,

je crois qu’il faut ne pas être tout à fait adulte. Ne surtout pas se prendre au sérieux (et encore moins l’histoire racontée !), avoir conservé son âme d’enfant, une capacité d’émerveillement, une joie innocente devant les surprises, les déguisements ou les feux d’artifice.

Car cette histoire, pour moi, c’est ça. Un feu d’artifice tourbillonnant ! C’est une histoire pétaradante, bruyante, colorée, folle, merveilleuse, festive, passionnée, illuminée, avec une certaine violence parfois… Et aussi de la tristesse.

Si vous êtes un adulte sérieux et responsable (comme la plupart des adultes) vous trouverez sans doute cette histoire complètement loufoque et extravagante. Et les parents de cette histoire to-ta-le-ment ir-res-pon-sables !!

Mais si, dans un petit coin de votre tête, il y a encore un enfant attiré par la fête, laissez-vous emporter par la douce folie de cette famille pas tout à fait comme les autres, mais dont on ne peut s’empêcher d’envier, par moments, le côté farfelu et tellement pétillant !

*****

Et j’adore la citation de Bukowski au début du livre : “Certains ne deviennent jamais fous… Leurs vies doivent être bien ennuyeuses.

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J’adore Nina Simone depuis bien longtemps et j’aime beaucoup beaucoup cette chanson : Mr Bojangles

C’est un livre qu’un ancien collègue, Christian, m’avait chaudement recommandé lors de sa sortie. Et puis, le temps passant et les livres s’accumulant… Je n’ai pris le temps de le lire que cette semaine, à l’occasion d’un challenge.

Il a reçu plusieurs prix : le prix France Télévisions, le Grand prix RTL-Lire et le prix du roman des étudiants France Culture-Télérama. (Merci Wiki !)

Comme il est dans ma PAL depuis un bon moment, il participe au challenge Objectif PAL d’Antigone.

42 jours de Silène Edgar ♥

42 jours est un roman bien mené, émouvant et d’une grande poésie.

couverture 42 joursRoman adolescents dès 10 ans

42 jours

de Silène Edgar

Editions Castelmore, 2017
288 pages – 10,90 euros
disponible en epub

Thèmes : amitié, histoire, mystère, famille, drame historique

 

Présentation de l’éditeur : “Sacha, douze ans, et Jacob, son petit frère, sont à la fois surpris et très contents de partir en vacances avant la fin de l’année scolaire. D’autant qu’ils auront la chance de séjourner dans la pension de leur oncle Jean, un manoir breton au bord de la mer ! Une fois sur place, ce n’est pas tout à fait la colonie qu’ils s’imaginaient: les pensionnaires sont de drôles d’adultes qui se prennent pour Victor Hugo, Louis XIV, Néfertiti… Mais les garçons ne s’y ennuient pas une minute : le manoir est plein de secrets sur lesquels enquêter. Qui fait ces bruits étranges dans le grenier ? Et que sont ces mystérieux loups qui rôdent dans les parages?”

 

Lorsque que l’on commence 42 jours, on ne s’attend pas à un tel dénouement ! Silène Edgar a un véritable don pour conter avec poésie et même avec mystère une des plus sombres périodes de l’Histoire. Je m’attendais, au vu de la quatrième de couverture, à une ambiance plutôt fantastique mais il n’en est rien.

Je n’ai pas été déçue pour autant, au contraire, 42 jours est un coup de coeur ! Comme Sacha, on découvre petit à petit les véritables raisons de ce brusque séjour chez un oncle qu’ils ne voient qu’à de rares occasions. Sacha et son petit frère, Jacob, sont extrêmement attachants. J’ai été tout de suite happée par le récit, on tremble pour les protagonistes jusqu’à la dernière page et on se demande comment tout cela va se terminer. Sans trop dévoiler l’intrigue, la question que l’on se pose en tournant la dernière page est “Comment a-t-on pu laisser faire ça?” Même si la plume de l’auteure est sobre et que les événements sont décrits avec pudeur, cela fait froid dans le dos…

Le courage des garçons est admirable ainsi que ceux qui se sont battus contre l’innomable.

Adultes comme adolescents devraient lire ce roman, pour ne jamais oublier.

 

~Melissande~

 

+  Silène Edgar est l’auteur des romans suivants, commentés ici :
Adèle et les noces de la Reine MargotLa trilogie Moana, 14-14

saveurdesfigues.gif

14

Adèle et les noces de la Reine Margot

 

 

 

 

 

 

 

 

+ Pour en savoir plus sur l’auteur: biographie

Blog littérature jeunesse avis littérature jeunesse personnages

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le bruissement du papier et des désirs – Roman

bruissement

Avis aux nostalgiques de “Anne… La maison aux pignons verts” !

Romance historique et familiale

Le bruissement du papier et des désirs
Sarah McCoy

Michel Lafon (2019)

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1837. Canada. Île-du-Prince-Édouard. La famille Cuthbert mène une vie paisible et campagnarde dans sa maison aux pignons verts. Le fils, Matthew, 21 ans, s’occupe des champs et des bêtes avec le père, Hugh. La fille, Marilla, n’a que 13 ans, mais elle a quitté provisoirement l’école pour aider sa mère à la maison. En effet, celle-ci est enceinte de 8 mois et doit rester couchée le plus possible, ayant fait, par le passé, de nombreuses fausses couches. Ce jour-là, Marilla est un peu nerveuse, car ils attendent la venue de la sœur de sa mère, sa tante Izzy, qu’elle n’a pas vu depuis l’âge de quatre ans et dont elle n’a absolument aucun souvenir…

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Si vous avez lu le roman “Anne… la maison aux pignons verts“, le résumé ci-dessus a dû vous rappeler quelque chose. Dans “la maison aux pignons verts“, Matthew et Marilla, se sentant vieillir, décident d’adopter un petit orphelin pour les aider à la ferme.

Dans ce roman-ci, sorte de “prequel”, on retrouve ces mêmes personnages, Matthew et Marilla, mais ils sont beaucoup plus jeunes.

Je ne suis pas une spécialiste d’Anne, la maison… Mais en lisant cette histoire, j’ai retrouvé ce côté “nature” et désuet qui m’avait beaucoup plu dans l’histoire d’Anne. Et cela m’a de nouveau donné envie d’aller là-bas ! Bon, il y a aussi des moments où j’ai eu bien envie de mettre quelques claques à Marilla… Preuve que j’étais totalement immergée dans cette histoire qui m’a beaucoup plu !

Par contre, pourquoi ce titre “Le bruissement du papier et des désirs” qui ne veut rien dire ? Il aurait été plus judicieux de traduire simplement le titre anglais “Marilla of Green Gables”…

A mon avis, Sophie ne saurait tarder à nous donner le sien, et, elle, c’est une connaisseuse !!

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Extrait :

“Pourtant, certains jours, Marilla n’avait pas envie de coudre à côté de sa mère, ni de suivre son frère dans leur jardin à la lisière du pâturage. Certains jours, aussi immoral que cela pût être, Marilla voulait profiter de la journée comme il lui plaisait. Quand elle parvenait à se libérer, elle courait dans les bois de sapins baumiers avec ses magazines et suivait le ruisseau vers l’endroit où il se jetait dans une petite mare séparée en deux par un érable qui poussait en plein milieu. Elle s’asseyait sur son île avec l’eau qui clapotait autour d’elle et lisait jusqu’à ce que le soleil commence à filtrer à travers les arbres.”

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Du même auteur, j’ai lu (présentés sur un autre blog à l’époque) :

Le souffle des feuilles et des promesses (2017)

Un parfum d’encre et de liberté (2016)

Et mon préféré : Un goût de cannelle et d’espoir (2014)

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Ce roman participe à deux challenges (les deux chez Enna !!) L’African-American History Month et le Petit Bac catégorie “Lecture”