Le vent te prendra #InLove

VentPrendraLe vent te prendra

Camille Brissot

Collection In Love

Rageot (2015)

L’auteure : Elle est encore lycéenne lorsque parait son premier roman, Les héritiers de Mantefaule. Le bac en poche, elle intègre ensuite l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, où elle suit en parallèle un cursus sur les civilisations asiatiques. Camille vit à présent à Paris et travaille dans la communication.

La collection : In Love, des romans d’amour pour les plus de 14 ans, librement adaptés de grands classiques (La Dame aux Camélias, Bérénice, Les Hauts de Hurlevent…) par une jeune génération d’auteurs : Charlotte Bousquet, Fabien Clavel, Camille Brissot…

L’histoire : Écrivain en quête d’inspiration, Locke Wood a loué un appartement au mystérieux Heathcliff dans une haute tour enveloppée de brume. Bientôt le fantôme d’une jeune femme aux cheveux noirs vient hanter ses nuits. Lorsqu’il se confie à Heathcliff, ce dernier réagit si violemment que Locke, intrigué, se lance sur les traces de son passé…

Mon avis :  Ce roman est librement adapté des “Hauts de Hurlevent”, seul et unique roman d’Emily Brontë, qui est une histoire d’amour, de haine, de vengeance et de folie. Une histoire sombre et cruelle. Repasser après Emily Brontë, dont le roman est devenu un classique, n’était pas évident.

Mais il faut bien avouer que le pari est plutôt réussi !

J’ai lu “les hauts de hurlevent” il y a longtemps, mais j’ai revu le film récemment et le côté très noir des personnages et de cette histoire est très bien retranscrit dans cette nouvelle version. Le côté venteux / froid / hivernal est bien présent aussi, le vent devenant presque “vivant” par moment… Évidemment, cette version-là est beaucoup plus moderne et beaucoup plus courte aussi (173 pages alors que l’autre fait 416 pages en poche…). Mais si cela peut donner aux jeunes lecteurs/lectrices l’envie de lire des classiques, alors je dis oui !

D’ailleurs, après avoir fouillé dans les tas de livres qui parsèment la maison, j’ai retrouvé le roman d’Emily Brontë, que du coup, je vais relire…

Le petit détail sympa : “l’objet-livre” en lui-même. Il est doté d’un rabat (qui sert de marque pages) qui protège la tranche du livre et il y a un liseré, une petite bordure sur le bas et la droite de la page qui “finit” joliment le livre.

SignatureNatPar ici l’avis de Bouma et celui de Ricochet.

Le Tsar – roman à partir de 9 ans

le-tsarUn roman d’aventure, mais pas que !

Le Tsar

Jean-François Chabas

Coll. Maximax (9-12 ans)

L’école des loisirs (2006)

***

Thèmes : Famille / Tigre / Vengeance / Sibérie

L’histoire : Le Tsar a tué mon frère, alors je tuerai le Tsar. C’est ainsi. Le Tsar est plus grand que moi, plus puissant que moi, plus intelligent que moi. Il est patient. On l’a vu sauter un mur de quatre mètres avec un veau dans la gueule, casser la porte d’une isba pour se jeter sur une petite fille et l’enlever. Moi aussi, je suis patient. Et je grandirai, je deviendrai fort et rusé. Pour accomplir ma mission. J’ai hérité de l’entêtement de notre père, et une femme m’a donné un fusil magique. Je pars à la chasse au tigre de Sibérie dans la neige des monts Stanovoï.

***

Mon avis : J‘ai beaucoup aimé cette histoire (je ne suis pourtant pas fan de chasse !). Fédor et son frère ont perdu leur mère, morte de la fièvre typhoïde. Suite à son décès, leur père (devenu fou ?) s’en va, les laissant se débrouiller seuls. Les deux frères s’entendent bien, s’entraident, vivant ensemble une vie rude mais qui leur plait et leur convient. Mais un jour, Alexandre, le frère aîné, se met en tête de partir chasser le Tsar, un tigre géant de Sibérie qui sème la terreur dans la région depuis de nombreuses années…

Deux jours plus tard, son frère n’étant pas revenu, Fédor part à son tour à la poursuite du Tigre qui a certainement tué son frère, car il veut le venger. Sa longue poursuite, presque une quête, le pousse à réfléchir et l’amène à rencontrer une femme qui ne parle que par questions. C’est un roman très court (77 pages) mais il est dense, très bien écrit, vraiment dépaysant (bouh, le froid, la neige…) et d’une certaine façon plein de poésie

J’avoue être assez déçue, quand je me relis, car je trouve que je ne rends pas assez hommage à ce livre. Je voulais vraiment vous donner envie de le lire et je n’ai pas l’impression d’avoir réussi…

Dites-moi tout, après avoir lu cette présentation, avez-vous envie de lire ce petit roman ?

De J.F. Chabas nous vous avons également présenté : Les lionnes, Sortilège, Récits extraordinaires, Féroce, Le bonheur prisonnier  Folles saisons et Les sorcières de Skelleftestad

Le site de Jean-François ChabasSignatureNat

Le sachet de bonbons

Le sachet de bonbons

Guy Morant

Editions Nocturnal (2014)

L’auteur : Guy Morant est un maître d’école et un auteur. Belge de naissance et vivant en France, il travaille depuis plusieurs années à l’écriture de romans pour la jeunesse. Militant de l’autoédition, il a décidé d’éditer/publier lui-même ses écrits. Ses genres favoris sont la science-fiction, la fantasy, l’humour et le théâtre.

Le-sachet-de-bonbonsL’histoire : Quel gourmand n’a jamais rêvé de posséder un sachet de bonbons qui se remplit tout seul chaque fois qu’on le vide ? C’est ce qui arrive à Gallien, qui aime les bonbons plus que tout au monde. Mais une fois qu’il en a mangé jusqu’à se rendre malade, que faire de ceux qui restent ? C’est là que les ennuis commencent. Gallien et sa famille vont comprendre à leur dépens que ces bonbons gratuits ne portent pas chance à ceux qui essaient d’en profiter.

INGRÉDIENTS : sucres raffinés, arômes naturels, gourmandise, humour, action & mystère

COMPOSITION NUTRITIONNELLE
24 813 574 bonbons fins en dix assortiments
10 insultes créatives ou gros mots
11 policiers d’une brigade spéciale
15 blessés, dont un évacué par les pompiers
2 voleurs
1 savant pas si fou
2 correctionneurs
1 famille réconciliée

Mon avis : Une très bonne surprise ! La dernière fois que j’ai lu un livre “auto-édité”, il était plein de fautes, les illustrations et le papier d’une qualité plus que médiocre… Autant dire que j’étais un peu méfiante… Rien de comparable ici : La couverture est jolie, glacée et a l’air solide, le papier de bonne qualité (pour moi quand il est suffisamment épais pour qu’on ne voit pas à travers !) et, même si je ne suis pas correctrice, je n’ai vu aucune faute. Il faut dire d’une part, que l’auteur est maître d’école et d’autre part, qu’il y a une relectrice, ça aide.

L’histoire quand à elle, a beaucoup plu à la gourmande que je suis… Imaginez un paquet de bonbons qui se remplit tout seul et avec des parfums différents à chaque fois ! Hum… Les gamins vont adorer ! Oui mais voilà, dans la vie, tout n’est pas aussi facile comme vous le verrez dans la suite de l’histoire…

Je ne résiste pas à l’envie de vous livrer un petit extrait, histoire de vous faire saliver : “Le premier bonbon surprise lui fit l’effet d’une explosion nucléaire, si forte qu’elle en devenait douloureuse. C’était exquis, succulent, surnaturel. (…) Des parfums inoubliables annonçait l’emballage, et il ne mentait pas : un seul de ces fuseaux brillants suffisait à vous marquer pour la vie. (…) Le deuxième fut comme un raz de marée de mûre, réunissant en un petit fragment torsadé des milliers de cueillettes en forêt, pépins et doigts rouges compris. Gallien avait beau s’attendre à une émotion puissante, ce qu’il ressentit le stupéfia. Seul un grand maître en sorcellerie avait pu enfermer dans le sucre autant de force et de bonheur.”

 C’est bien écrit, c’est drôle, c’est gourmand, un vrai moment de plaisir !

SignatureNat

Le parc de Marguerite – #Album

Le parc de Marguerite

Sara Stefanini

Ed. Notari (2014)

Collection “L’oiseau sur le rhino” / Section “Les huppes” (3-6 ans)

notari_le-parc-de-marguerite_couverture

Marguerite est une jeune fille, curieuse et observatrice du monde. Comme sa maman, elle aime beaucoup se rendre au parc pour y observer la nature : les arbres et leur feuillage, mais aussi les gens qui s’y promènent avec leurs chiens. Malheureusement, sa maman doit rester à la maison, au lit. Comment faire, pour qu’elle puisse continuer à profiter du spectacle de la nature et à rire de la ressemblance entre les chiens et leur maîtres ? La petite Marguerite trouvera une solution. Si sa maman ne peut pas aller au parc, le parc se déplacera chez elle…
Voici un album qui traite le sujet de l’écologie avec une belle touche de surréalisme et qui nous fait rêver d’un monde plus vert et plus ouvert.

A peine rentrée du boulot, je file à la boite aux lettres. Bonne pioche ! Trois paquets m’attendent, 1 livre acheté pour mon fils et deux autres, un album (celui-ci) et un documentaire. L’album me fait de l’oeil. Je n’ai pas encore mangé mais je ne peux m’empêcher d’y jeter… un coup d’oeil !

La couverture : Elle est bien “remplie”, il n’y a pas une trace de blanc ! La couleur verte est dominante mais c’est un vert très doux, encore adoucit par les quelques touches de couleurs… Le “carton” de la couverture à l’air “ciré“, c’est très agréable. Et je ne sais pas comment sont faites les illustrations, on dirait un mélange de crayon à papier, crayons de couleurs et peinture…

notari_le-parc-de-marguerite_interieur_pp6-7

Les illustrations : Elles sont très naïves, on dirait des dessins d’enfant et en même temps il y a des effets que j’ai trouvé plutôt amusants comme les jambes démultipliées (pour l’impression de mouvement), l’effet “calque” (ça doit sûrement s’appeler autrement !) on a vraiment l’impression que le dessin est fait sur du papier calque… Ou encore l’effet de transparence de certains personnages (voir image ci-dessous).

notari_le-parc-de-marguerite_interieur_pp16-17

L’histoire : Elle est toute simple à première vue, la maman (malade ?) ne peut plus sortir de chez elle. Dans un premier temps, sa fille va dans le parc, observe les arbres, les gens, les chiens puis rentre chez elle et raconte tout ce qu’elle a vu et ressenti (le vent !) à sa mère. Dans un deuxième temps, elle décide d’amener le parc jusqu’à sa mère…

C’est un bel album, mais si j’ai trouvé les illustrations plutôt amusantes, je suis un peu restée sur ma faim en ce qui concerne l’histoire, j’ai trouvé qu’elle aurait pu être un peu plus développée… Mais en même temps, le public visé est “3-6 ans” !

Je vais demander l’avis de mes petits voisins, le p’tit gars, Lucas à 5 ans, il est pile-poil dans le public visé et la grande, Noémie, va bientôt avoir 10 ans… Je vous tiens au courant de leurs impressions !

 SignatureNat

 

 

.