Jusqu’à la dernière dernière page de Laura Ferracioli et Alice Coppini

“Les voyages forment la jeunesse!”

Album pour la jeunesse dès 4 ans

Jusqu’à la dernière dernière page

de Laura Ferracioli

et Alice Coppini

Editions Balivernes, ill. d’Alice Coppini, novembre 2019, 32 pages, 14 euros

Thèmes: écriture, voyage, magie, écrivain, création, découverte du monde

 

Présentation de l’éditeur: “La vie est faite de rencontres et de surprises. Alors pourquoi rester chez soi?”

 

J’ai beaucoup aimé le message véhiculé par cet album! En bon conte de fées moderne, Jusqu’à la dernière dernière page illustre parfaitement à quel point l’existence  peut être monotone si on ne prend pas le risque de la vivre.

C’est ce qui arrive à notre jeune écrivain. Son quotidien morose le détache petit à petit du monde qui l’entoure.

Avec le temps et sans s’en rendre compte, il a renoncé aux petits bonheurs tout simples. Cloîtré, le jeune homme en vient à perdre sa santé. C’est grâce à une intervention pour le moins singulière que notre écrivain reprendra sa vie en main.

Le protagoniste de Jusqu’à la dernière dernière page vivra donc de fabuleuses aventures le jour où il décidera de changer de vie.

Et ce que l’on prend pour une malédiction au départ, le cadeau empoisonné d’une sorcière acariâtre, va se révéler bénéfique. Tout en finesse, Laura Ferracioli nous livre une version personnelle du Carpe diem. Quant aux illustrations d’Alice Coppini, elles apportent un souffle de fraîcheur au texte. Le mariage des tons vifs et des décors tout en sobriété mettent ce très beau récit en valeur.

Jusqu’à la dernière dernière page  est donc une vraie réussite. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cet album une pépite! Loin d’être moralisateur, Jusqu’à la dernière dernière page nous enseigne que nous avons tout à gagner à sortir de notre coquille pour découvrir le monde. En somme, un bel album comme on aimerait en lire plus souvent.

 

~Melissande~

 

+ Vous trouverez d’autres illustrations d’Alice Coppini ici

+ Un autre album original présenté par Nathalie: Voyage en toboggan de Victor Hussenot

Le train – Album Leporello de 7m de long !

trainUn album de 7 m de looong !
A partir de 4 ans

LE TRAIN

Hubert Poirot-Bourdain

La joie de lire (2020)

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Deux enfants montent dans un train. Ils avancent et passent de wagons en wagons. Ils croisent le monsieur qui sert les boissons, traversent le wagon-restaurant et s’installent à table, comme des grands. Mais la curiosité les emmène vite vers le wagon cuisine où ils aident les cuisiniers avant d’aller jouer plus loin. Leur train transporte beaucoup de choses : Du bois, des voitures et même un aquarium géant, une piscine, une jungle, un zoo, un golf… Un livre sans texte qui se déplie et dans lequel on peut voyager longtemps !

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Je rêverais d’un train comme celui-ci, avec salon-bibliothèque, restaurant, cinéma et piscine ! Un très loooong livre à parcourir plié, ou mieux encore, si l’on a la place, à déplier pour mieux l’examiner. Les couleurs à l’intérieur sont vives, contrairement à la couverture, que je trouve jolie mais un peu “froide”. Il y a ce que font les enfants (et les autres passagers) dans le train, mais il y a aussi bien évidemment les paysages qui changent…

Un très joli album que les enfants auront beaucoup de plaisir à parcourir, j’en suis sûre !

*****

Pour voir plein d’autres illustrations, c’est sur le site de l’éditeur ou celui de l’auteur

Un autre album sans texte chez le même éditeur : tous emmitouflés

Lewis. Caméléon métis de Justine Jotham et Sophie Hirsch #roman

Lewis Caméléon métis : Une belle manière d’aborder le thème de l’appartenance à un groupe

Lewis caméléon métis

Roman pour la jeunesse dès 8 ans

Lewis
Caméléon métis

de Justine Jotham
et Sophie Hirsch

Ed. Poulpe fictions, ill. de Sophie Hirsch, août 2020, 168 pages- 9,95 euros

Thèmes: deuil, identité, racines, différence, voyage, immigration, tolérance

 

Présentation de l’éditeur: “Adopté par la joyeuse famille des Dupont-Durand, Lewis pourrait avoir la vie douce si les autres animaux du quartier ne se moquaient pas sans cesse de sa drôle de démarche ou de sa couleur de peau (jamais la même et, pourtant, jamais la bonne, selon eux). Né d’une mère lézard et d’un père caméléon qu’il n’a jamais connu, Lewis s’interroge sur ses origines. Il n’a qu’une hâte : découvrir la Gwaraïbe ! Surprises et amitiés l’y attendent, dans ce voyage qui pourrait bien changer sa vie.”

 

Lewis caméléon métis est un chouette roman explorant divers thèmes tels que l’adoption, l’identité ou encore le retour aux sources. Bien que Lewis soit un animal, il est très facile de s’y identifier. Notre lézard-caméléon est un personnage attachant en quête de reconnaissance. En effet, c’est auprès de ses pairs qu’il cherche des réponses à ses questions existentielles.

Le récit est accessible aux plus jeunes grâce à l’écriture fluide et sans fioritures de Justine Jotham. Petite originalité supplémentaire, un proverbe créole introduit chaque chapitre. C’est tout simplement génial!

Avec beaucoup d’humour et de légèreté, Lewis caméléon métis livre un message universel: celui de l’acceptation de soi. Quant aux illustrations de Sophie Hirsch, elles renforcent le côté humoristique tout en apportant une petite touche de fraîcheur.

Lewis et ses amis sont tout simplement adorables! Mine de rien, de nombreuses thématiques actuelles sont évoquées comme par exemple l’expatriation. Même si l’ensemble du récit reste une aventure parfois cocassse, le fonds lui est plutôt sérieux. En somme, une manière sensible et délicate de traiter d’évènements dramatiques survenus dans certains endroits du monde.

Lewis caméléon métis est une belle découverte. C’est le tome 8 d’une série éditée par les éditions Poulpe fictions, série nommée “Nos amies les sales bêtes” (ce qui est plutôt comique vous en conviendrez).

Il me tarde de lire les autres tomes!

 

~Melissande~

 

+ Un autre album sur le thème de la différence, présenté par Hérisson: La différence de Jeanne Willis et Tony Ross

+ Pour découvrir le travail de Sophie Hirsch, c’est par ici

Après le monde – Timothée Leman

Que faire quand tout le monde a disparu ?
BD jeunesse

après

APRÈS LE MONDE

Timothée Leman

Sarbacane (2020)

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Après une soirée à faire la bagarre avec son père et sa sœur, Selen se réveille seule. Il n’y a plus personne dans la maison.

Il y a des mois, des années ? Héli aussi s’est retrouvé seul dans la maison de ses parents un matin en se réveillant. Aujourd’hui c’est décidé, il va aller vers la tour blanche. Une de ces tours qui sont apparues un jour sans qu’on sache pourquoi ni comment. Mais c’est après leur apparition que les gens ont commencé à disparaître…

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Waouh ! Après le monde m’a franchement impressionnée. C’est la première BD de cet auteur, Timothée Leman, et c’est vraiment une réussite. Les illustrations sont douces et belles, dans une couleur sépia légèrement teintée de rose et plus rarement d’autres couleurs. Les personnages sont expressifs (ils ont de très grands yeux !) et le suspense est conservé jusqu’au bout. Les grincheux trouveront peut-être que ça manque d’explications. Pour une fois, je suis tout à fait satisfaite de celle que l’on nous donne !

Des éditions Sarbacane, je connaissais et appréciais les albums et les romans. Je constate qu’ils ont autant de goût pour le choix de leurs bandes dessinées.

Un jeune auteur à suivre !!

Et une BD à découvrir d’urgence bien sûr.

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Petite bio de l’auteur sur le site des Utopiales

Voir quelques planches sur le site de l’éditeur

De cette maison d’éditions, déjà présentés (il y en a d’autres, n’hésitez pas à chercher !) :

Côté Albums : Le magnifique “Alix et Alex“, le splendide “Les riches heures de Jacominus Gainsborough“, 3 non moins splendides albums de Max Ducos, Un week-end de repos absolu

Côté Romans : La fourmi rouge, Colorado Train, Amour, vengeance et tentes quechua, Songe à la douceur

Coté BD : Méa culpa, j’en ai déjà lu une ! Dans la forêt