Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

LD#24 – Dadoclem (Les détectives du potager)

Ce lundi, c’est Dadoclem Editions qui est à l’honneur dans le cadre des LD.

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Cette maison d’édition pour la jeunesse édite des livres à vocation éducative, mais de façon détournée. Des récits qui rapprochent les peuples, des BD billingue, des contes, des romans mais aussi des documentaires humoristiques.

“DADOCLEM, éditeur pour la jeunesse, se propose de rapprocher les facettes méconnues des cultures proches et lointaines afin que les jeunes Français puissent entamer un dialogue avec elles.”

Basée à Bordeaux, cette maison d’édition a été créée il y a 5 ans par deux anciens universitaires. Elle a déjà un catalogue fourni, surtout pour la partie La marmite-O-langues, les bandes dessinées bilingues, en anglais, allemand, espagnol ou italien. Plusieurs titres, dont un qui me tente particulièrement : Holly Hedgehog’s holidays… on se demande pourquoi!

Mais aujourd’hui c’est d’un autre livre dont je vais vous parler :

Les détectives du potager

de Dominique Memmi et Bérengère Delaporte

sorti en avril 2011, 20€

«Chers lecteurs, Il se passe tant de choses dans un potager, qu’on peut à peine l’imaginer ! Depuis quelque temps, Dr Navet et Sir Poireau, deux singuliers détectives, volent au secours des habitants du potager. Au cours de leurs enquêtes, ils résolvent énigmes et secrets…»

Voici un gros album bien sympathique, un beau mélange, entre album, enquête et documentaire ! Nous partons donc avec Dr Navet et Sir Poireau à la rencontre du potager, dans le but de résoudre de petites enquêtes. Il n’y a pas de suspense incroyable, et ce n’est pas non plus au lecteur de trouver la solution, mais pourtant on avance dans l’énigme et on apprend au passage pas mal de chose.

Il y a d’abord eu Les Contes du Potager, paru aussi en corse E fole di l’ortu. Les mêmes auteurs reviennent donc avec ce deuxième livre, publié avec le concours de la Collectivité Territoriale Corse. Je n’ai pas lu le premier opus, mais celui ci est totalement indépendant. Conseillé dès 3 ans, il peut aussi servir pour les premières lectures, et même encore un peu après!

4 histoires se suivent ici, à la découverte du Potager. Si l’histoire est mignonette mais ne m’a pas non plus vraiment intéressée, j’ai apprécié d’apprendre moi aussi des choses. Les arachides franchement, vous savez comment ça pousse vous? Les 4 histoires sont assez différentes en fait, certaines plus intéressantes, d’autres plus drôles, d’autres plus documentaires, mais l’ensemble se tient bien. Accompagnés par des illustrations colorées, avec des fruits et légumes personnifiés mais pourtant bien identifiables. L’écriture se veut très poétique, les rimes en sont la preuve, mais cela peut être plus difficile dans le vocabulaire et les tournures de phrases… A voir avec les plus petits donc!

A noter, à la fin de chaque histoire une petite page documentaire, avec l’histoire, la famille, les bienfaits… et surtout les petites phrases de la rue ou expression, comme ‘ramener sa fraise’ et ‘faire chou blanc’.

Un album agréable à reprendre de façon différente selon les âges.

 

 

Peter Pan de James Matthew Barrie, illustré par Benjamin Carré

Comme aujourd’hui c’est citation, on commence par un extrait de ce livre :

“Il arrive cependant que les Pays Imaginaires des frères et soeurs aient des points communs. S’ils se mettaient en rang, on pourrait leur trouver un air de famille.
Jour après jour, les enfants accostent ces rivages magiques dans leur canots de joncs. Nous les avons abordés, nous aussi et si nous ne pouvons plus les atteindre, nous percevons encore le clapotis des vagues.
De toutes les îles merveilleuses, le Pays Imaginaire est la plus accueillante et la plus compacte ; elle n’est guère étendue et est si pleine d’aventures qu’on ne s’y ennuie jamais. Quand vous y jouez dans la journée avec les chaises et la nappe, ce monde n’a rien d’inquiétant. Mais pendant les deux minutes qui précèdent le sommeil, il devient soudain presque réel. C’est pour cela qu’on allume des veilleuses.”

Peter Pan

de James Matthew Barrie

illustré par Benjamin Carré

 

J’ai repris Peter Pan cette semaine alors que ce livre commençait à prendre la poussière dans mon étagère à PAL, pour une raison étrange. Camille, 4ans et demi, est amoureuse de Peter Pan. Vraiment amoureuse, elle en a laché son petit copain de l’école. Elle rêve de lui même. Tout  ça après avoir vu le dessin animé. J’avais un souvenir d’un Peter Pan pour plus vieux, pas avant pffiou au moins 8 ans :) Finalement en lisant cet album qui reprend le texte dans une traduction de Sidonie Van Den Dries j’ai compris pourquoi. Le dessin animé fort connu est clairement pour enfant. Le texte de James Matthew Barrie non. Pas pour les mêmes en tout cas!

Je ne vais pas vous parler vraiment de l’histoire de Peter Pan, juste vous inviter si vous ne l’avez jamais fait à lire ce magnifique texte ! C’est un peu daté (dixit une élève a qui j’ai voulu le prêter…) mais pour un adulte c’est parfait ! On savoure cette histoire ! Emmyne vous en parle beaucoup mieux que moi…

L’intérêt de mon livre plutôt qu’une version poche classique ? C’est un album illustré, dans la très belle collection des carrés “Histoires universelles” de chez Tourbillon (que je vous avais déjà présenté ici). Rien que la couverture, je suis fan! A l’intérieur chaque chapitre bénéficie d’une petite illustration de début de chapitre, et une quinzaine d’illustrations pleines pages ponctuent agréablement le livre. La fée sur le meuble en bois, c’est mon coup de cœur inconditionnel, mais j’apprécie aussi le petit air rebelle / coquin de Peter…

A découvrir absolument!

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Mon petit théâtre de Peau d’Ane de Jean-Michel Othoniel et Marie Desplechin

Mon petit théâtre de Peau d’Ane

Jean-Michel Othoniel
et Marie Desplechin

Editions Courtes et Longues, 19€

Mon avis :

Avant tout ce livre est un magnifique objet, qui est une invitation à le feuilleter encore et encore. De très belles couleurs, une présentation très classe, aérée, des photographies… Vraiment un ensemble graphique très réussi.

Pour ce qui est du texte, Marie Desplechin prête sa plume aux mots de Jean-Michel Othoniel, et décidemment elle sait très bien le faire. C’est une vraie réussite, un récit autobiographique et documentaire agréable à lire.

L’histoire quand à elle nous permet de découvrir l’art en général, mais aussi Rochefort, Pierre Loti, le théâtre et Peau d’Ane surtout!

Un vrai livre d’art, artistique et très accessible, et la fin, les mots de l’histoire sonnent comme une invitation poétique je trouve.

 

Les auteurs (informations de l’éditeur)
Marie Desplechin : auteur de plus de 30 livres pour les enfants et les adultes, traduite en plusieurs langues, elle est l’un des auteurs qui comptent dans la littérature française. Son écriture fluide, précise et pleine d’humour éclairent ses textes avec magie.

Jean-Michel Othoniel : on connaît tous au moins une œuvre de cet artiste : la station de métro en perles de verre au Palais-Royal à Paris. Qu’on l’ait vue en photo ou qu’on y soit descendu, on éprouve toujours le même sentiment de douceur, d’intimité et de mystère. Trois aspects essentiels de l’œuvre de Jean-Michel Othoniel qui, depuis la fin des années 1980, porte sur notre monde un regard à la fois tendre et douloureux, qu’il métamorphose avec poésie et couleurs.

Marie_Desplechin
Info +
Rétrospective de l’œuvre de Jean-Michel Othoniel au Centre Pompidou, du 2 mars au 23 mai 2011. Elle sera présentée dans le musée mais également dans la galerie des enfants (où sera exposée une double page du livre). Elle fera ensuite escale au Japon, en Corée et aux États-Unis.

Un livre lu dans le cadre de la semaine Marie Desplechin chez Stephie.

J’ai lu aussi de Marie Desplechin (et j’en parle sur mon blog)
– Le journal d’Aurore (mon avis sur le tome 3)
Danbé

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les premières aventures de Sherlock Holmes 1 L’ombre de la mort d’Andrew Lane

Roman adolescent d’aventure / enquête

Les premières aventures de Sherlock Holmes

1 L’ombre de la mort

d’Andrew Lane

Flammarion, 2011
13€

Thèmes : Sherlock Holmes, Enquête, Mystère, Abeille, Amitié

Présentation de l’éditeur :
Quand Sherlock s’est retrouvé embarqué dans l’enquête il ne pensait pas frôler la mort d’aussi près. Une course poursuite haletante s’engage alors…

Mon avis :
J’aime bien Sherlock Holmes… et sa famille! Les romans Enola Holmes (Nathan) m’ont séduite, et quand j’ai vu cette nouvelle série chez Flammarion autour de l’enfance de Sherlock Holmes cela m’a donné très envie de le découvrir… Et j’ai plutôt bien fait.
Ici Sherlock est un adolescent, un peu délaissé pour les vacances d’été par sa famille, sa mère est malade, son frère trop occupé à Londres. Il se retrouve alors chez son oncle et sa tante, des personnages fort peu engageants, que l’on va finalement très peu croiser dans ce roman (et c’est tant mieux!) Sauf que voilà, un jeune garçon ça a envie de bouger, de vivre, il se lance alors dans l‘exploration de la campagne environnante… S’il y trouvera un ami, il va aussi y rencontrer pas mal d’ennuis!

Ce roman est bien mené, avec surtout des personnages très intéressants. J’ai un gros coup de cœur pour le professeur, sa philosophie, sa façon de présenter les choses… même s’il est assez inconscient dans son genre ! L’enquête en elle même m’a posé deux soucis par contre. Le premier je le présentais dès la couverture : on sera bien obligé de les croiser, ces abeilles qui ornent le livre, et ça chez moi c’est frissons garantis! Le deuxième soucis s’apparente plus à un reproche, car l’ensemble est difficilement crédible. L’ensemble ne m’a pas gêné, c’est entrainant et tout à fait agréable à lire, mais on y croit pas vraiment! … A moins que ce soit les abeilles qui m’aient tenu écartée ?

Dans tout les cas c’est une lecture agréable, facile et reposante que l’on peut conseiller facilement dès 9 10 ans malgré les 350 pages, car cela passe vraiment tout seul !

Extrait :
“- Mycroft ? s’écria Sherlock stupéfait.
Son frère aîné se tourna vers lui et eut un sourire si fugitif que, si Sherlock avait cligné des yeux à cet instant, il ne l’aurait pas vu.
– Sherlock. Tu as grandi.
– Toi aussi, répliqua Sherlock.
Et c’était vrai : son frère avait pris du poids. Il était presque aussi gros que le directeur, mais son costume sur mesure masquait son embonpoint au lieu de le révéler.
– Tu es venu dans la voiture de Père, ajouta Sherlock.
Mycroft leva un sourcil.
– Et comment en es-tu arrivé à cette conclusion, jeune homme ?
Sherlock haussa les épaules.
– J’ai vu les plis laissés par l’empreinte des sièges sur ton pantalon. Dans la voiture de papa, le siège est déchiré ; il a été réparé assez grossièrement il y a quelques années. On voit la marque de cette réparation sur ta jambe. Mycroft, où est papa?”

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :