Le projet Starpoint : embarquez dans un nouveau monde !

Le premier tome de la trilogie Projet Starpoint nous ouvre un nouveau monde passionnant et intriguant. Suivez Pythagore et la fille aux cheveux rouges à la découverte de cet univers, entre science-fiction et fantastique.

starpointLe projet Starpoint
1 La fille aux cheveux rouges

de Marie-Lorna Vaconsin

La Belle Colère, 2 mars 2017
9782843378447, 19€

Pythagore, fils d’une professeur de mathématiques, fait sa rentrée au lycée avec deux semaines de décalage. Il découvre alors qu’il y a une nouvelle fille dans sa classe, une fille aux cheveux rouges, très sûre d’elle, attirante, Foresta. Mais Pythagore est surtout contrarié, car Louise, sa meilleure amie de toujours, l’évite, et traîne de plus en plus avec Foresta… Elles semblent toutes les deux cacher beaucoup de choses et ont un comportement étrange.

[Très légers spoilers dans le paragraphe suivant…]

Dans la ville de Pythagore, Loiret-en-Retz, une vieille légende, celle des Pécheurs, permet de faire une grande fête dans la ville. Lors de cette fête, Pythagore va apprendre que Louise est en danger, et qu’il doit aider Foresta à la retrouver au plus vite. Une aventure qui va le mener dans un monde étrange où des femmes au sang bleu se font couper la tête.

[Fin spoilers]

Ce premier tome d’une trilogie est impossible à refermer tant l’univers crée est bien mené ! L’auteur tisse une toile complexe, avec de nombreux petits détails, tant pour expliquer le côté science fiction / fantasy du livre, que dans la création d’un monde complexe et complet. On va de découverte en découverte, de suspicion en surprise, on imagine, on vit pleinement les aventures de Pythagore.

Pythagore, ce jeune homme au joli nom, n’est pas pour rien dans l’attachement du lecteur à ce roman. C’est un vrai adolescent, qui ne pense qu’à la musique et à draguer des filles, et c’est sans doute grâce à cela que l’auteur arrive à le rendre si réel. Avec ses interrogations, ses doutes, ses sentiments, il est un personnage profond qui n’hésite pourtant pas à prendre des risques pour sauver ses amis. Il permet de s’ancrer dans le monde réel. Avec lui on découvre aussi son père, chercheur en physique quantique, doux rêveur, dans le coma depuis 3 ans.

Louise et Foresta sont deux jeunes filles fortes, que l’on apprend peu à peu à connaître. Foresta est l’élément central de l’insertion de la fantasy dans ce récit, et c’est elle qui va donner, peu à peu, toutes les explications – en tout cas celles qu’elle a- à Pythagore.

D’autres personnages secondaires jouent un rôle trouble, ils sont souvent difficile à cerner, ajoute soit une touche de réel soit une touche de fantasy dans le récit. Car l’histoire est trépidante, le rythme de l’écriture permet d’avancer rapidement dans l’intrigue, dès que la présentation des personnages est faite.

Evidemment il y a des côtés un peu fouillis dans l’histoire. Des éléments notamment sur les Cartographes, un peu difficiles à appréhender sans illustrations ou cartes. Le monde créé est compliqué, tant au niveau de la géographie que de la biologie et physique. Enfin, le côté adolescent est peut être un tout petit peu trop poussé parfois, notamment les histoires d’amour secondaires… même si elles montrent bien le côté instinctif et un brin bestial des adolescents.

Un premier tome prometteur, difficile à classer : de la fantasy, avec un brin de steampunk, et à la limite de la science-fiction ! Un savant mélange, dense, qui fonctionne bien et se laisser dévorer, tout en nous faisant rêver à des oranges bleus, des mers avec des courants nocturnes étranges, des mondes parallèles, des filins de cuivre et des boussoles doubles…

La page Facebook de La Belle Colère, avec notamment l’invitation au lancement, demain du livre :

1, rue des petits pas – Roman historique

Rue1, rue des petits-pas

Nathalie Hug

Calmann-Lévy (2014)

* * * * *

1918-1919 : Dans un village de Lorraine, à quelques kilomètres du front, des rescapés, des femmes surtout occupent un village et s’organisent pour survivre. Louise n’a que 16 ans, mais elle a déjà vu et vécu beaucoup d’horreurs, comme tant d’autres à cette époque. Elle va être recueillie par deux sage-femmes, Anne et Vida, qui vont lui transmettre leurs connaissances.

* * * * *

Des livres sur la guerre, la 1ère ou la 2nde, sur les camps, j’en ai déjà lu plusieurs. Mais celui-ci parle de la période qui suit immédiatement la fin de la guerre. Tout est détruit, les maisons comme les gens. Les Américains, nos libérateurs sont omniprésents et ne se conduisent pas tous bien. En lisant ce roman, on imagine aisément le terrible quotidien des populations juste après guerre…

Les hommes, qui rentrent à moitié fous, à cause de ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont dû faire… Et comme si la guerre n’avait pas suffit, il faudra faire face à la terrible épidémie de grippe espagnole.

Sans être un livre “féministe”, c’est un livre qui parle des femmes. De leurs vies, de leurs combats, de leur quotidien, de leurs petits bonheurs. De leur vie intime aussi, vous saurez tout. Les maladies de l’appareil uro-génital féminin , les différentes façons d’accoucher…

Un livre passionnant qui m’a beaucoup touché et beaucoup appris ! On sent que le tout a été sérieusement documenté…

* * * * *

Un extrait ? “Les gémissements de la fille qui s’agrippe à mon bras, le serrant jusqu’à l’os, son buste redressé, son visage grimaçant d’effort… J’ignorais tout de cette inconnue déposée devant notre maison. Des Poilus l’avaient ramassée dans un fossé, à côté d’une charrette renversée dont le contenu avait été pillé. Moribonde, elle était menottée au cadavre d’un gendarme fauché par la grippe. Probablement une voleuse ou une meurtrière en transfert, ou encore une folle. Depuis la guerre, les routes grouillaient de pauvres hères chassés des hôpitaux où les lits étaient réservés aux soldats.

Son identité nous importait peu. Chaque femme, chaque fille, chaque vieille, qu’elle soit coupable du pire ou innocente, prostituée ou sainte, trouvait notre porte ouverte.

* * * * *

L’interview de Nathalie Hug qui m’avait donné envie de lire son livre.

D’autres avis : Celui d’Aline sur Anamor, celui d’Indira sur Livre et compagnie, celui du journal Page des libraires

Ce livre est ma 2ème participation au Challenge “Première Guerre Mondiale” chez Blandine.

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Le sursis – Bande dessinée Ado/Adulte

sursis sursisLe sursis ♥

Jean-Pierre Gibrat

Coll. Aire Libre

Dupuis (1999)

°-°-°-°

Juin 1943. Julien devait partir pour le STO, le service du travail obligatoire en Allemagne mais il a décidé de ne pas y aller et a sauté du train. Bien lui en a pris, le train a explosé… Il retourne se cacher dans son petit village de l’Aveyron, à Cambeyrac. Sa tante, seule personne dans la confidence, le nourrit. Ses papiers ayant été retrouvés sur un mort (qui lui avait volé son portefeuille), il assiste même à son propre enterrement.

sursis

Le second, et dernier tome, s’ouvre sur un dossier de 8 pages dans lequel Gibrat nous fait part de quelques remarques, de ses recherches et de quelques beaux croquis également. Un 2ème tome à la fin duquel on comprend tout le sens du titre…

°-°-°-°

Voici une bd qui a déjà 18 ans, mais qui n’a pas pris une ride. En 18 ans, je l’ai lue au moins deux fois, celle-ci étant la 3ème. Pourtant, je ne m’en lasse pas. Tout me plaît dans cette bd !

L’histoire bien sûr, une nouvelle façon de voir la guerre : caché dans le grenier de l’école primaire, Julien écoute la radio, suit les avancées américaines sur les cartes de l’école et entend les commentaires des habitués du bar des Tilleuls. A cela s’ajoute une histoire d’amour impossible : Julien est censé être mort, il ne peut que regarder vivre Cécile dont il est éperdument amoureux. Cécile, qui travaille juste en bas, au bar des Tilleuls et que d’autres “convoitent”…

Jean-Pierre Gibrat a écrit le scénario et dessiné cette bd, et franchement, je trouve qu’il a réussi admirablement les deux !! J’ai trouvé le dessin très beau, les couleurs également et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant les deux tomes de cette bd … Bien au contraire, j’aurai aimé qu’il y ait un 3ème tome.

sursis

°-°-°-°

Du même auteur, j’ai également lu, et aimé, les deux premiers tomes de “Mattéo” qui se passe pendant la guerre d’Espagne (3 tomes parus sur 4 prévus chez Futuropolis).

Une interview de Jean-Pierre Gibrat

Cette bd participe à deux challenges : La bd de la semaine et Le challenge des “RE” chez Blandine

Challenge des “RE” 2017

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Mo’

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La petite casserole d’Anatole – Album ♥

Casserole La petite Casserole d’Anatole

Isabelle Carrier

Éditions BilbOquet (2009)

oOoOo

Qui ne connaît pas l’expression “traîner des casseroles” ou “avoir une casserole au derrière“, expression qui veut dire que l’on est compromis dans une affaire douteuse ? Et je ne vous parle pas de l’actualité politique du moment… Bref.

Anatole, lui, n’a rien fait. Il n’est pas tout a fait comme les autres, c’est tout. Il traîne une petite casserole derrière lui. Il a des tas de qualités, mais bien souvent les gens ne voient que cette petite casserole qui l’encombre et dont il ne peut se débarrasser… Anatole se sent parfois très seul, fatigué, incompris. A cause de cette petite casserole, il doit faire plus d’efforts que la plupart des gens, mais personne ne s’en rend compte, alors des fois, il s’énerve ! Jusqu’au jour où il rencontre quelqu’un…

oOoOo

Casserole

Un album qui parle en termes simples de handicap. Quel qu’il soit. Une chose qui fait qu’on est différend des autres, qu’on a du mal à faire certaines choses, qu’on doit faire plus d’efforts que les autres (sans pour autant que les autres s’en aperçoivent d’ailleurs…)

Des dessins et des phrases très simples pour montrer combien il peut-être difficile d’être différend et surtout incompris.

Et combien le regard et la bienveillance des autres sont importants !

Un petit album très parlant et très touchant qui aidera peut-être certains à avoir un regard différend sur le handicap, quel qu’il soit !

Sans être forcement un “bisounours” on peut souhaiter un peu plus de gentillesse et de bienveillance dans ce monde qui nous entoure…

(Et puis zut, j’assume, oui je suis une bisounours ou une baba cool, je préfère l’amour à la guerre et je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça !!)

Casserole

oOoOo

L’avis de Blandine du blog Vivrelivre

 A partir de cette histoire, Éric Montchaud a réalisé en 2014 un court métrage d’animation de 6 mn qui a remporté le prix du public au Festival international du film d’animation d’Annecy 2014. Il a également été nominé aux Césars  du meilleur court métrage d’animation en 2015. Il a été sélectionné dans plus de 70 festivals.

challenge albums 2017

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