Les mercredis de l’album

Il y a quelques temps déjà j’ai découvert grâce à un passage chez Emmyne, les mercredis de l’album, une iniative de Fleur . Je n’avais pas encore eu l’occasion d’y participer, ces mercredis n’ayant lieu qu’épisodiquement. Toujours est-il que nous sommes mercredi, et qu’aujourd’hui, c’est donc deux illustratrices qui sont à l’honneur : Martine Bourre et Rébecca Dautremer. Quiquonque est déjà venu chez moi une fois, ou sur mon ancien blog, ne peut pas douter de mon choix… C’est donc Rebecca Dautremer qui retient mon attention. (Pour les curieux mon salon n’est décoré qu’avec des posters encadrés de Rebecca Dautremer (Princesse, Sentimento, Le livre qui vole et Babayaga, c’est la seule illustratrice qui a réussi à passer la sélection de mon zhomme a qui j’ai proposé quelques centaines d’affiches…. Bref fin de ma parenthèse)

Cela fait une petite quinzaine d’années que Rebecca Dautremer illustre des ouvrages pour la jeunesse. Princesses est sans nul doute le livre qui l’a fait connaître, mais dans tous on retrouve son trait unique, ces couleurs fabuleuses…

Je viens juste d’acheter Le livre qui vole, mon choix est donc tout fait!


Le livre qui vole
Auteur : Pierre Laury
Illustrateur : Rébecca Dautremer
Editeur : Bilboquet
Date : mai 2008

“C’est l’histoire d’un livre égaré, un petit livre qui tombe d’un cartable, celui de Marion…”

Ce petit livre va se retrouver dans le nid d’une pie puis dans une montgolfière… C’est un petit livre qui vole.
Un petit mot de l’histoire d’abord même si ce n’est pas elle qui nous intéresse aujourd’hui : Une histoire simple, avec une idée de départ vraiment fantastique ; faire voyager un livre, le faire vivre, parler, avoir des sentiments… Malgré tout je ne suis qu’à moitié ravie car l’écriture ne m’a pas enchantée, ne m’a pas fait rêver… peut être l’histoire est elle trop courte à mon goût elle aurait surement mérité plus de poésie.
Pour ce qui est de l’illustration par contre, c’est vraiment superbe. Le trait de RD, les verts et rouges si présent dans ses illustrations… Les arbres me font penser à d’autres, déjà vu dans ses albums, mais c’est surtout le livre qui a retenu mon attention. Ce n’est qu’un simple objet, illustré de façon réaliste, pourtant on y voit bien la “marque Dautremer”, le rouge, les pages fluides, aériennes, et puis ces lettres qui s’envolent à chaque page…
Ce livre me plait même tant que je n’ai pas hésité (sans l’accord -demande envoyée-) à me servir de ce livre comme logo pour mon moteur de recherche autour des blogs de littérature jeunesse, que vous trouvez à l’accueil de mon blog!

J’ai aussi des tas de liens à vous proposer :
Un article du Monde, Un reportage de TF1 (à l’occasion du salon du livre de Montreuil – deux illustratrices mises en parallèle – novembre 2009 – JT)

La bande annonce de Kérity, dessin animé dont la directrice artistique est R. Dautremer, sorti le 16 décembre 2009

Des bloggeurs qui en parlent

et son site, en cours de construction : http://www.rebeccadautremer.com/

Et si… de Marie Jaffredo

Bande Dessinée (jeunesse)

Et si…

 Marie Jaffredo   

 Vent d’Ouest,  Terres d’origine
juin 2008
13,50€
9782749303987


Thèmes : Campagne, Secret de famille, Première Guerre mondiale
, Coteaux lyonnais

Dans un récit qui alterne entre passé et présent, deux enfants vont découvrir un
secret qui va bouleverser leur vie, lors d’une fin d’été ensoleillée qui fleure bon les vendanges…

Septembre 1961, dans un village des coteaux du Lyonnais, les vendanges viennent de commencer. Tout le village s’affaire dans les vignes de l’aube au coucher du soleil. Secrètement amoureux, Jeannot et Mounette, 9 ans, peuvent se promener tranquillement, car personne ne se soucie d’eux ! Seuls Joseph et Lucie, leurs grands-parents respectifs, ont le temps de les écouter ! Le problème c’est que Joseph et Lucie sont brouillés, et depuis fort longtemps, quand un matin, alors qu’elle aide sa grand-mère, Mounette tombe par hasard sur une photo de soldat de la guerre 14-18 avec ce mot “À Lucie pour la vie”. Subitement, ce simple cliché jauni va bouleverser toutes ces vies, en faisant remonter un passé que chacun avait tenté d’oublier …”

Je ne peux rien vous dire de plus, sans tout vous révéler…!

Un one shot vraiment attendrissant, aux dessins très doux, qui font régner une ambiance très calme dans cette campagne pourtant secouée par de lourds et graves secrets de famille. Il n’y a pas de dramatisation, juste ce qu’il faut de vérité et de tendresse.
Les personnages sont très attachants et les dessins soignés et tendres. Malgré le contexte de la première guerre mondiale le côté historique est très peu présent et c’est plus les années soixante qui nous sont présentées. 

Extraits :
“Venez près de moi mes enfants, finalement j’ai une vieille histoire à vous raconter…”
” C’est à ce moment là que je sentis que les choses allaient devenir vraiment sérieuses… Sur le chemin Jeannot ne dit rien. Et moi, je n’étais pas très sûre de vouloir connaitre le fin mot de cette histoire de famille bien compliquée ! Je présentais que quelque chose allait nous tomber dessus… “






Chère Madame ma grand mère d’Elisabeth Brami

Chère Madame ma grand mère
d’Elisabeth Brami.
Illustré par Carole Gourrat.-
Nathan, 2008.- 62 pages.

978-2-09-251722-2


Présentation de l’éditeur :

« Vous ne me connaissez pas, mais j’ai décidé de vous écrire quand même. Je pense que vous êtes de ma famille. Alors je vous demande d’être gentille et
de me répondre. »

“Olivia a douze ans et demi. Elle habite seule avec sa mère et veut absolument en savoir plus sur sa naissance et sur son père, autour desquels règne le plus
grand des secrets. Elle décide d’entamer une correspondance avec Madame Barrois, dont elle a trouvé le nom en fouillant dans les affaires de sa mère. Peut-être cette femme âgée, qui semble porter
le même nom de famille que le père d’Olivia, en saura-t-elle un peu plus sur ses origines ? Commence alors un émouvant échange épistolaire entre une enfant qui cherche désépérement à connaître la
vérité et une vieille dame qui aurait préféré l’oublier…”

 

Mon avis :

On entre dans ce livre par une lettre, et finalement ce ne sont que ces lettres qui nous font avancer. Un roman epistolaire, constitué uniquement de lettre… Pas
d’intermédiaire, juste l’échange entre une jeune fille et une vieille dame, qu’elle espère sa grand mère. Quand une jeune fille part en quête d’nformation sur son père, dont sa mère ne lui a
jamais parlé, rien ne peut l’arreter, et surement pas une vieille dame accariatre, qui refuse de lui dire ce qu’elle sait. En suit un roman assez improblable, et assez prévisible, mais plein de
sensibilité. Le style des lettres est parfois suprenant, peut être à nuancer en fonction des réactions de mes élèves.

 

Extrait :

Madame, Je m’appelle Olivia et j’ai douze ans et demi. Vous ne me connaissez pas, mais j’ai
décidé de vous écrire quand même. J’ai trouvé votre nom et votre adresse en fouillant dans les papiers de ma mère. Je sais, ce n’est pas bien, mais est-ce que c’est bien de cacher la vérité aux
enfants, de leur raconter des mensonges, de garder des secrets ? C’est pour ça que je vous écris. “


 

Ce livre fait partie de la sélection 2009 – 2010 du Prix des Incorruptibles (CM2 – 6ème) auquel je participe avec mes 5 classes de 6ème.

 

En parlant du travail, la rentrée s’est bien passée, j’ai porté plus de 4000 manuels scolaires, et je ne veux plus les voir… comme chaque année :) Les emplois
du temps sont pour le moment complétement hallucinants, mais cela devrait s’améliorer dans les prochains jours nous a t’on promis… Toujours est il que le travail a repris ses droits, et que
j’ai moins de temps pour le blog ces premières semaines…

 

Biographie (maison des
écrivains)

 
Elisabeth Brami ( Roman / Essais / Jeunesse / Contes )

photo Elisabeth Brami

Elisabeth Brami est née à Varsovie, après la guerre. Elle arrive en France à l’âge de 18 mois. Fille unique, issue d’un milieu d’artistes rescapés de la shoah, elle
se prend de passion dès l’enfance, pour le français, la lecture, l’écriture, et considère que les bibliothèques lui ont sauvé la vie.
Après des études conjointes de Lettres Modernes et de Sciences Humaines, munie de diplômes d’enseignement, elle bifurque au doctorat pour terminer sur un DESS de psychopathologie. De 1974 et
2006, elle sera psychologue-psychopédagogue dans un hôpital de jour pour adolescents de la région parisienne. En plus de ses activités thérapeutiques, elle y créera une bibliothèque, des ateliers
d’écriture, une revue : « Lis tes ratures », et y enseignera le français, la philosophie et la photographie aux 13-20ans.
En parallèle, mère de trois enfants, à partir de 1990 elle écrit en littérature jeunesse. D’abord auteure pour les 0-13 ans, elle a publié à ce jour plus de 80 albums et romans illustrés, avec la
complicité d’illustrateurs, chez de nombreux éditeurs. Certains de ses livres ont été traduits dans différents pays et primés. Les petits et grands bobos et bonheurs de la vie sont ses thèmes de
prédilection. De l’épistolaire au journal intime, des fragments aux anthologies, des abécédaires aux dicos, des jeux de mots aux comptines, des collages aux photos, tous les moyens lui sont bons
pour « parler vrai et de tout » aux enfants et les aider à grandir. Quant aux adultes, nombreux sont ceux qui suivent sa production pour mieux retomber en enfance.
Depuis 2006 et la parution de son premier roman en littérature générale, si Elisabeth Brami écrit désormais aussi pour les « grandes personnes » et les « presque adultes », elle continue à écrire
pour les jeunes lecteurs. Pour elle, la littérature n’a pas d’âge, la lecture non plus ; quant à l’écriture, c’est « Lettres ou ne pas être ». Chaque nouveau livre est une lettre d’amour, une
bouteille à la mer.

L’ami L’iguane

L’ami l’iguane

de Alex Cousseau

illustré par Anne Lise Boutin

Editions du Rouergue,
Collection Zig Zag, 2008

Selection Prix des Incorruptibles 2009-2010 catégorie CM2 – 6ème

Ma voisine Manola vient du Mexique. Elle a un iguane dans sa salle de bains. Au village ceux qui ne les aiment pas disent que Manola mange des mouches et que l’iguane est dangeureux. 

Je vous arrête tout de suite, pour ceux que le résumé aurait amené à penser qu’il s’agit d’un policier, ce n’est pas du tout ça! Pour ceux qui connaissent l’auteur aussi d’ailleurs… On reste bien dans le style d’un de ces derniers livres que j’ai lu mais dont j’ai bien évidemment perdu le titre (Rouergue aussi d’ailleurs), une unité de temps, de lieu et d’action, rien de bien compliqué… Un jeune narrateur au langage simple et coulant… et pourtant un thème de société très bien traité : le racisme, la peur de la différence, et très légèrement le problème des papiers
réglementaires….
Les illustrations en noir et blanc collent bien avec le texte, même si je n’aime pas ce style, trop “moderne” à mon gout.

Un petit roman facile à lire, intéressant, mais pas un coup de coeur cependant… que les adeptes de Cousseau se rassurent, ce n’est pas ce livre qui est moins bon, c’est moi qui n’aime pas bien ses livres en général, même si je n’arrive pas à exprimer pourquoi! Ce roman est par ailleurs encensé de toute part, et je n’en ai vu pour l’instant que des critiques positives!

Je vais certainement travailler l’année prochaine avec plusieurs classes de 6ème sur la selection du prix des Incorruptibles, peut être qu’une fois vu par des jeunes et avec des jeunes je changerai d’avis!

Retour de mes élèves : la plupart ne comprennent pas vraiment ce titre, on du mal à déméler les “on-dit” de la réalité, à appréhender le message du livre….