Quelques minutes après minuit #Cinéma Critique

Critique et Avis sur Quelques minutes après minuit, film adapté d’un roman de Patrick Ness

quelques minutes après minuitQuelques minutes après minuit

4 janvier 2017
Durée : 1h48
De Juan Antonio Bayona
Avec Lewis MacDougall, Sigourney Weaver, Felicity Jones

Synopsis :

Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire, peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité…

L’avis de Lilou

Ce film est adapté du livre éponyme de Patrick Ness. J’avais adoré ce livre lors de sa sortie et appréhendais beaucoup le film. Mais j’ai vraiment été agréablement surprise par cette adaptation. La participation de Patrick Ness à l’écriture du scénario a sûrement permis de conserver l’âme du livre, et son objectif d’accompagner les enfants dans la compréhension des émotions survenant lors de la maladie ou la perte d’un proche.
L’acteur qui interprète Conor, Lewis MacDougall, a donné une prestation fantastique. On s’attache tout de suite et on voit toutes les émotions se dessiner sur son visage même si elles ne sont pas clairement exprimées : prévoyez les mouchoirs !
Tous les personnages sont bien travaillés, chacun avec sa psychologie et sa façon de faire face à la vie. Les adultes délaissent Conor en ne parlant pas avec lui de ce qui se passe, voir en lui mentant ouvertement, et en le laissant se refermer sur lui-même. Mais ils ne deviennent pas pour autant antipathiques, ils sont simplement eux aussi bouleversés par la situation.

Le géant, un arbre ancestral, va permettre à Conor de comprendre les réactions de ceux qui l’entourent, mais aussi les siennes et aussi de comment les exprimer. J’ai beaucoup aimé l’utilisation d’illustration pour ces passages liés au monde imaginaire de Connor. Ces illustrations réalisées par Jim Kay, illustrateur également du livre, donnent un côté encore plus onirique à ces récits.

C’est un magnifique film que je recommande aussi bien aux adultes qu’aux adolescents !

L’avis d’Olivia

Pour échapper à la maladie de sa mère et à sa solitude à l’école, Connor rencontre, quelques minutes après minuit, un “monstre”. Il lui propose de lui raconter des histoires afin de le divertir et en échange, le petit garçon devra lui raconter à son tour une histoire, son histoire. Les récits de ce “monstre” sont magnifiquement retranscrits à l’écran, avec des dessins et des transitions à l’aquarelle. Les personnages n’ont pas de visages ce qui permet au spectateur de projeter son imaginaire et de s’approprier les histoires. Bien que très simples, les morales qui s’en détachent sont magnifiques et profondes. Elles font réfléchir aussi bien petits et grands et ont un impact émotionnel très fort sur le spectateur. La limite entre le réel et l’imaginaire est très ténue, tout comme celle entre le bien et le mal.

L’acteur jouant Connor est excellent, on s’y attache tout de suite et on ressent et comprend les émotions qui transparaissent sur son visage même si lui n’arrive pas à les exprimer. Certaines scènes sont tournées à vif, c’est donc la réaction authentique de l’enfant qui transparaît à l’écran.

Connor réagit comme un adulte et sa mère comme un enfant, ne lui disant pas la vérité, elle lui fait encore plus de mal. Le film s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes avec des buts différents. Les enfants ressentent déjà toutes les émotions du film, mais ce sont les parents qui n’osent pas parler des sujets de la maladie, préférant tenir les enfants à l’écart de la vérité pour ne pas les attrister, mais c’est l’effet inverse qui se passe. Les adultes apprendront à parler aux enfants et ces derniers comprendront les émotions de la perte, le tout dans une grande douceur.

Un film à voir absolument (avec un paquet de mouchoirs) 

***

+ le roman de Patrick Ness, Quelques minutes après minuit, est édité chez Gallimard jeunesse. Nathalie vous en a parlé en janvier dernier, un coup de coeur pour elle aussi. Si vous la trouvez, préférez la première version, avec les illustrations, plutôt que la version poche ou l’édition du film !

+ Jim Kay, l’illustrateur, ça vous dit quelque chose ? Normal c’est aussi lui qui a réalisé les illustrations des nouvelles versions en album d’Harry Potter (toujours chez Gallimard!)

+ Retrouvez le film sur Facebook

 

 

Avez-vous lu ce roman ? Comptez-vous aller voir le film ? 

 

La bande annonce :

Les variations Lucy

VariationsLes variations Lucy

Sara Zarr

Bayard (2016)

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Lucy a 16 ans, elle est pianiste, concertiste même depuis de nombreuses années. Mais, est-ce l’adolescence, la mort de sa grand-mère à qui elle n’a pas pu dire au revoir ou la pression devenue trop forte, un beau jour, elle plaque tout. Sur scène, lors d’un prestigieux festival, alors qu’elle allait jouer, elle se lève et s’en va. Elle a décidé d’arrêter de jouer. Elle va donc retrouver une vie d’adolescente “normale”, retourner en cours, mais, habituée depuis des années à vivre dans un monde d’adultes, Lucy a du mal à s’habituer à certaines contraintes du collège (comme les horaires par exemple !)

Élevée au sein d’une famille de musiciens, sa carrière régentée par sa mère et son grand-père ne la satisfait plus. C’est son jeune frère de 10 ans, Gus, qui prend le relais de petit prodige familial. Suite au décès de son professeur de piano, on va lui en procurer un autre, beaucoup moins rigide. Et c’est grâce à ce professeur, Will, que Lucy, 8 mois après avoir totalement arrêté de jouer, se rend compte que le piano, la musique, lui manquent vraiment.

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Un joli roman sur les tourments de l’adolescence, l’amitié, l’amour mais aussi la quête d’identité : Qui suis-je ? Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? Avec ici une thématique supplémentaire, puisque Lucy a depuis longtemps déjà une vie très spéciale, faite de concerts, de galas ou de festivals mais aussi de longues heures d’entraînements au piano. Un roman qui se lit très bien, même si on peut être parfois agacé par la curieuse manie qu’a Lucy de tomber amoureuse (très rapidement !) d’hommes plus âgés qu’elle !

Par contre, je ne comprends pas bien pourquoi ils ont gardé le titre anglais qui, en français, ne “rend” rien du tout !

Le site de l’auteure (en anglais)

Le site de l’éditeur : Bayard

Le morceau joué par Lucy :

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Zidrou, scénariste de bandes dessinées

Zidrou

est un scénariste belge et il n’est pas allé chercher très loin pour trouver son nom d’auteur.

Il s’est contenté d’utiliser le “verlan” avec son propre nom : Drousie, Benoît pour le prénom.

Afficher l'image d'origine         Zidrou          Afficher l'image d'origine

On le connaît beaucoup pour les séries “l’élève Ducobu“, “Sac à puces” ou encore “Tamara“. J’avoue que ce n’est pas cette partie humoristique de son travail que je préfère, mais plutôt les bandes dessinées plus “adultes” telles que “Les beaux étés“, “Lydie” ou encore “Merci“.

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ZidrouLydie ♥ ♥

Années 30 : Dans une impasse où tout le monde se connaît, Camille, une jeune femme un peu simple d’esprit, perd son bébé, une petite fille qu’elle voulait appeler Lydie. La jeune femme, qui était inconsolable, retrouve le sourire au bout de quelques semaines et affirme que son bébé, sa Lydie est revenue… Tout le monde joue le jeu, par compassion et pour voir Camille heureuse.

J’adore la couverture sépia de cette bd. Elle transpire l’amour et la tendresse ! Tout comme cette bd d’ailleurs, que j’ai adoré. Je n’en dirais pas beaucoup plus, je ne l’ai plus en main et je l’ai lu il y a plusieurs mois déjà. Mais pour le moment, c’est ma préféré dans ce que je connais de l’œuvre de Zidrou.

 

Sur le site de l’éditeur, Dargaud, vous pourrez feuilleter les 3 premières pages.

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Plus récemment, j’ai lu

Les beaux étés (2 tomes) Zidrou

Les vacances d’une famille un peu bohème, un peu farfelue. Le tome 1 se passe en 1973, le tome 2 en 1969 (non, non, je ne me suis pas trompée, c’est dans ce sens là !) Beaucoup de sujets sont abordés dans ces deux tomes, mais ils le sont avec légèreté, insouciance fraicheur, tendresse, humour et un brin de nostalgie !

Une bd “feel-good” pour reprendre un terme à la mode. Si vous êtes un peu déprimé, elle va vous redonner le sourire ! Je me suis régalée.

A lire ici, une interview des deux auteurs

Retrouvez les avis enthousiastes de Noukette, Jérôme, Jacques, Moka et Hélène

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 Zidrou Et la dernière en date, lu aujourd’hui, c’est

Merci

Merci, c’est le nom d’une jeune adolescente un peu rebelle et un peu paumée (comme tous les ados, non ? Ok, ok, j’ai rien dit !!)

Une jeune fille intelligente et sympathique, mais qui cherche des limites, que sa mère, handicapée, n’arrive pas à lui donner. Du père, sauf erreur de ma part, on n’entendra pas parler. Suite à la dégradation du mur d’un voisin, Merci se retrouve face à un juge, mais elle a la chance de tomber sur un juge intelligent qui lui donne une peine qui va changer sa façon de voir…

Des personnages là encore très sympathiques et plein de tendresse.

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De cet auteur, Sophie vous a déjà présenté :

– le tome 2 de “Boule à Zéro

– Dans les 18 bd incontournables de l’année 2013, il y avait “Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ?

– Et dans la crème des bd en 2012 : Les Folies Bergère Scénario : Zidrou, Dessin : Porcel – Vents d’Ouest (2012)

C’est la guerre, la grande, la terrible. La « vie » dans les tranchées est pleine de certitude : la mort vous attend ! Ce n’est qu’une question de temps pour savoir quand elle embrassera les poilus, qui attendent résignés, leur tour. Pour survivre, chaque homme de la 17ème compagnie d’infanterie fait appel à ses maigres ressources : l’alcool, les souvenirs d’une vie de couple, l’humour facile, la foi, la douceur des permissions. Tout est bon pour ne pas abandonner l’espoir.

Dans ce pays sans hommes, ce « no man’s land ». leur petit quartier général boueux, ils l’ont surnommé « Les folies Bergère » en l’honneur de ce lieu qu’ils se sont promis d’aller visiter. Un lieu rien qu’à eux où l’amitié et la complicité leur servent de repas et de vêtements chauds. Lire la suite chez Un amour de bd

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Et moi je Lectures de maivous avais parlé de celle-ci, lu au mois de mai et pas vraiment appréciée :

“Le beau voyage” de Springer & Zidrou chez Dargaud (2013) – Ado/Adulte

Un beau voyage, c’est ce qui attend Léa. Depuis toujours Léa cherche sa vie. Elle en bricole une, entre rébellion et provocation. Mais un jour, son père meurt. Alors Léa part sur les traces de son passé. Elle y trouvera une raison de vivre.

Une histoire triste, touchante et émouvante, mais je n’ai pas vraiment aimé les illustrations et du coup, je l’ai lu très vite, trop vite sans doute…

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Mo’

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La mémoire aux oiseaux – Album

La mémoire aux oiseaux

Ingrid Chabbert & Soufie

Éditions Des ronds dans l’O (2012)

Ο Ο Ο Ο Ο 

Un jeune enfant nous parle de sa grand-mère. Il l’aime très fort. Elle fait parfois des choses étranges comme mettre ses tartines dans l’armoire et les mots lui échappent parfois. L’enfant sait qu’elle ne fait pas exprès, qu’elle est malade. Parfois elle oublie même son nom et ça le rend triste. L’enfant a compris qu’il ne pourrait pas rendre la mémoire a sa grand-mère, mais qu’avec beaucoup d’amour et de calins, il pouvait lui rendre son sourire.

Ο Ο Ο Ο Ο 

Une histoire pleine de tendresse et très émouvante ! Un enfant qui comprend que sa grand-mère n’est plus une adulte comme les autres, qu’il faut veiller sur elle et surtout, surtout, lui donner beaucoup d’amour ! Les illustrations accompagnent à merveille cette très jolie histoire. Ils sont également plein de douceur. Les livres sur la maladie d’Alzheimer accessibles aux plus jeunes ne sont sans doute pas nombreux. Celui-ci, à mon avis, remplit parfaitement son rôle pédagogique.

Mémoire

Ο Ο Ο Ο Ο 

D’Ingrid Chabbert, nous vous avons présenté : Mon pépéTout le monde sait faire du vélo

Son site

De Soufie, nous vous avons déjà présenté : Mon papa est comme-ci

Son blog ici : la tanière de Soufie

Le site de l’éditeur

Cet album faisait partie de la sélection des Incorruptibles 2013/2014 (niveau CP)

D’autres avis par ici : Les livres de Dorot’ / Lecture Jeunesse 83 / Vivrelivre / Les lectures de Liyah

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