Mes sacrées tantes – Nouvelles Indiennes

tantesRecueil de 8 nouvelles
Ado/Adulte

Mes sacrées tantes

Bulbul SHARMA

Traduit de l’anglais (Inde) par Mélanie Basnel

Picquier poche (2009)

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Le pèlerinage de Mayadevi

Pour son anniversaire (68, 70 ou 75 ans, elle ne savait plus très bien) Mayadevi décida de se rendre à Londres pour voir son plus jeune fils, Amit. Celui-ci, parti 40 ans plus tôt à l’âge de 18 ans, n’était en effet jamais revenu et elle souhaitait le revoir avant de mourir. La chute est amusante.

L’atterrissage à Bishtupur

Neelima faisait le désespoir de son père. Celui-ci, homme cultivé et ayant un point de vue moderne sur l’émancipation des femmes, souhaitait donner la meilleure éducation possible à sa fille. Mais Neelima ne voulait pas aller à l’école, elle voulait se marier ! C’est assez drôle et ça donne une bonne idée de certaines coutumes indiennes.

Les tantes et leurs maux

Meera, 14 ans, était à la fois très excitée et très embarrassée. C’était la première fois qu’elle partait en voyage sans ses parents. D’où l’excitation. Mais elle voyageait avec trois tantes un peu excentriques qui passaient leur temps à se faire remarquer, d’où l’embarras… Une histoire très drôle !

Une très jeune mariée

Le traumatisme vécu par une jeune enfant que l’on a marié et qui se retrouve loin de ses parents dans sa nouvelle demeure, celle de son mari, guère plus âgé qu’elle. On apprend pas mal de choses sur certaines coutumes et il y a pas mal d’humour aussi !

Les premières vacances de R. C.

Rathin Chandra Banerjee était un homme sérieux, avec une vie très organisée et des règles très précises. Ce matin là pourtant, il surprit tout le monde en décidant d’emmener toute la maisonnée en vacances. Vacances, pourtant, qui n’avaient rien d’un voyage d’agrément, comme il le fit tout de suite comprendre. C’était plutôt une sorte de pèlerinage. Où comment on peut être amené à lâcher prise !! Une histoire pleine de rebondissements pour cet homme à la vie réglée comme du papier à musique…

Jusqu’à Simla en tonga

Ananda était en route pour prendre un poste de traducteur auprès des britanniques quand il vit Anima. Il tomba aussitôt amoureux d’elle et la demanda en mariage. Après un long et fatigant voyage, ils arrivèrent à Simla et s’installèrent dans une maison. Au fil du temps, Anima et Ananda s’éloignèrent l’un de l’autre. Une drôle d’histoire qui parle de l’accession à l’indépendance de l’Inde et qui se termine le 15 août 1947.

Une trop grande épouse

Rupbala était une femme d’un mètre soixante quinze. Rien d’extraordinaire, sauf que son mari, qui ne faisait qu’un mètre soixante, en avait pris ombrage.  Le mariage avait été conclu par les parents alors que tous deux étaient enfants et la différence de taille invisible à ce moment là. Rupbala apprendra que sa taille peut servir et même être appréciée !

La vie dans un palais

Un jour, le mari de Gita s’en alla. Du coup, celle-ci décida de faire la même chose et d’aller à la ville chercher du travail. Mais le reste de la famille ne l’entendait pas de cette oreille…. S’émanciper n’est pas une chose facile !

J’ai passé un bon moment avec ce recueil de nouvelles. N’ayant que peu de connaissances sur l’Inde, j’ai parfois été surprise par le poids de la famille, des coutumes ou traditions… Un glossaire, bienvenu, clos ce recueil.

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INDE : Romans, BD et nouvelles déjà lus

  1. BD : India Dreams (T1) de Maryse et Jean-François Charles
  2. Roman : La tresse de Laetitia Colombani
  3. Nouvelle : Aucune terre n’est la sienne de Prajwal Parajuly
  4. Roman : L’extraordinaire voyage du Fakir… de Romain Puertolas

 

Les littératures de l’Inde aux éditions Picquier

 

Challenge “Les étapes indiennes” proposé par Hilde du Livroblog

Culottées T1 – Biographies en BD

Culottées

Biographies en BD
Tout public

Culottées T1

Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent

Pénélope Bagieu

Gallimard (2016)

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Dans cet ouvrage de plus de 140 pages, Pénélope Bagieu nous propose 15 biographies, 15 portraits de femmes. Des femmes qui ont toutes un point commun : elles refusent de se comporter comme la société de leur époque voudrait qu’elles le fassent !

Elles sont indépendantes, fortes, autonomes, volontaires et elles ont du culot !

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Pénélope Bagieu est décidément très douée pour les biographies. D’elle, j’avais lu et bien aimé “Cadavre exquis“. Mais j’ai vraiment adoré “California Dreamin‘” (lien en bas de page) ainsi que ce premier tome des “Culottées“.

On y rencontre des femmes de toutes les époques, d’Agnodice, première femme gynécologue en 350 av J-C à Leymah Gbowee, travailleuse sociale née  au Libéria en 1972 (voir le court-métrage ci-dessous).  J’avoue que je ne connaissais pas toutes ces femmes, loin de là, je n’en connaissais que 3 (Annette Kellerman, la nageuse, Joséphine Baker et Margaret Hamilton, la terrible sorcière de l’Ouest). Alors même qu’elles ont presque toutes joué un rôle important et/ou influencé la vie des autres.

Ce format de mini-biographies en quelques pages peut paraître frustrant, mais je trouve qu’en fait, il donne envie d’aller plus loin, à la rencontre des traces laissées par ces femmes.

Bien évidemment, je vais lire le tome 2 !

Ajout du 10/04/21 : Le 2ème tome est tout aussi intéressant !

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Encore une découverte faite grâce aux collègues de la BD de la semaine.

Leurs avis : Stephie, Blandine, Lasardine , Sandrine, Mylène, Sabine, Enna, Hélène, Caro, Gambadou, Vanessa,

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Pour lire la première biographie, celle de Clémentine Delait, femme à barbe, c’est sur le site de l’éditeur

De Pénélope Bagieu, déjà présentés sur ce blog : La page blanche, California Dreamin’ et Cadavre exquis (dans le même billet)

Son blog (plus à jour depuis 2014)

Cette semaine, nous serons chez Moka, à buller Au milieu des livres

Communardes ! BD d’aventure historique

communardesBD d’aventure historique

COMMUNARDES !

Lupano &

Jean / Mazel / Fourquemin

Vents d’Ouest

Glénat (2015/2016)

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Nous sommes en 1871, année de “La Commune de Paris“. Les parisiens se soulèvent contre leur gouvernement et celui-ci doit s’exiler à Versailles. Le conflit va durer deux mois dont une semaine de combats sanglants. Une jeune femme russe d’à peine 20 ans, Élisabeth Dmitrieff, est envoyée par Karl Marx à Paris pour l’informer sur le déroulement des conflits. Mais cette belle aristocrate ne va pas se contenter d’un rôle d’observatrice. Elle va monter l’Union des Femmes pour la défense de Paris et l’aide aux blessés et s’engager dans la bataille. Ce que réclament les femmes ? Ni plus ni moins qu’avoir les mêmes droits que les hommes ! Mais Élisabeth va trop vite, elle fait peur même à ses meilleurs soutiens. (Tome 1)

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  1. L’aristocrate fantôme avec Jean comme illustrateur (2015)
  2. Les éléphants rouges illustré par Lucy Mazel (2015)
  3. Nous ne dirons rien de leurs femelles… Illustrations de Fourquemin (2016)

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Les couvertures dont le tour ressemble à une vieille affiche et que je trouve très belles, ont tout de suite attiré mon œil. J’ai d’ailleurs bien aimé le dessin des 3 tomes, même si j’ai parfois eu un peu de mal à reconnaître certains visages dans celui dessiné par Jean.

Lupano a signé le scénario des trois BD sorties à ce jour (série en cours ?) mais à chaque fois c’est un dessinateur différent qui se charge des illustrations. Les histoires m’ont non seulement beaucoup plu, mais elles m’ont donné envie d’en savoir plus sur cette période qu’à vrai dire je ne connais que de nom.

Les albums constituent chacun une histoire complète.

Il est cependant préférable de les lire dans l’ordre car on retrouve des personnages d’un tome à l’autre.

Chaque album propose une histoire de femmes, des communardes qui se sont battues à côté des hommes. Ces premières féministes revendiquaient l’égalité salariale (les femmes à cette époque étaient payées 50% de moins que les hommes et devaient avoir l’autorisation de leur mari pour travailler), le droit de vote, la reconnaissance de l’union libre et les mêmes droits pour les familles, le droit à l’éducation pour les filles

Bref, des choses qui ne sont pas tout à fait réglées encore aujourd’hui dans le monde !!

Pour en savoir plus sur la commune de Paris :

le site de Michèle Audin (avec une chronologie)

Celui de Raspou Team

Côté dessin, j’ai préféré les illustrations de Lucy Mazel ou celles de Fourquemin à celles de Jean.
Une belle série que je continuerai !

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De Wilfried Lupano, nous vous avons présenté : Le singe de Hartlepool (Sophie) (Nathalie), Ma révérence, Les vieux fourneaux, Un océan d’amour

De Lucy Mazel, le magnifique Edelweiss

Et de Xavier Fourquemin : Le train des orphelins, Miss Endicott

40 ÉLÉPHANTS – Mois Anglais 7

40

40 ÉLÉPHANTS

Kid Toussaint & Virginie Augustin (ill.)

& Hubert (couleurs)

Grand Angle

Bamboo

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T1 : Florrie, doigts de fée (2017) – T2 : Maggie, passe-murailles (2018) – T3 : Dorothy, la poinçonneuse (2019)

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T1 : Florrie, doigts de fée

Londres, 1920. Florrie vient d’arriver dans le quartier, elle se fait la main. Ou plutôt, elle fait les poches des gens qu’elle croise ! Elle ne tarde pas à être recrutée par un gang de voleuses, les 40 éléphants. Des femmes qui ont remplacé leurs maris dans leurs tâches (y compris criminelles !) pendant la guerre et qui ne comptent pas retourner aux fourneaux. Elle va vite se rendre compte que ces femmes ne pratiquent pas que le vol. Faux et usage de faux, prostitution, meurtres, ivresse sur la voie publique, escroqueries et enlèvement d’enfants font également partie de leur quotidien. Le gang est dirigé par Catherine Bishop appelée “la Reine”.

On se rend vite compte (au bout d’une quinzaine de pages tout de même) que Florrie n’est pas vraiment là par hasard…

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J’ai dévoré ce tome 1 !

D’ailleurs, je ne me suis arrêtée que pour écrire le résumé et je retourne lire la suite… ;)

Chaque tome parle plus particulièrement d’un personnage. Dans le tome 1, on a l’histoire de Florrie, et on comprend pourquoi et comment elle s’est retrouvée là. Le tome 2, lui, s’intéresse un peu plus à la jeune Maggie “passe muraille”, et dans le tome 3, c’est l’enfance de Dorothy, dite la poinçonneuse, qui va nous faire froid dans le dos…

J’ai passé un très bon moment avec ces “40 voleuses” ou “40 éléphants” puisqu’elles opèrent dans le quartier Elephant & Castle de Londres. L’histoire, riche en action, tout comme les illustrations m’ont beaucoup plu. Les personnages sont expressifs et les moments qui se déroulent à une autre époque ou un autre moment faciles à reconnaître car ils sont en gris.

Une série qui, je l’espère, ne s’arrêtera pas là !

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Pour feuilleter les premiers pages, c’est par ici

De Hubert et Virginie Augustin, nous vous avons déjà présenté : Mr Désire ?

Avec Virginie Augustin au dessin et Wilfried Lupano au scénario, j’ai également lu (et beaucoup aimé !) Alim le tanneur (non présenté ici)

Dans le cadre de la BD de la semaine, Jacques d’un Amour de BD nous avait présenté le tome 1 en 2017

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C’est ma 7ème lecture pour ce Mois Anglais 2020

organisé par Lou et Titine

et relayé sur Instagram par Lamousmé

Logo réalisé par Belette alias Cannibal Lecteur