RDV Albums – La ville

Rendez-vous d’août du challenge je lis aussi des albums, qui présente des albums autour de la ville.

Après quelques mois d’absences lors des rendez-vous mensuels du Challenge Je lis aussi des albums, je reviens pour ce rendez-vous du mois d’août, mais un peu en retard… peu importe j’ai fouillé dans mes cartons puisque la bibliothèque n’est pas encore installée et j’ai trouvé deux titres assez proches du thème du mois, la VILLE.

Steve Light - As-tu vu mon dragon ?.As-tu vu mon DRAGON ?
de Steve Light

Cet album invite les enfants à se promener dans un paysage urbain. Un paysage en noir et blanc, à la plume et à l’encre, dans lequel un petit garçon recherche son dragon. A chaque page on visite un nouvel endroit de la ville, à la recherche de ce dragon, tout en comptant les objets colorés qui apparaissent peu à peu.

Un livre à compter à la fois simple et original. Une véritable histoire, qui offre de nombreux détails dans l’illustration et permet de faire d’une ville un immense un terrain de jeux et de découverte. Un ensemble très anglais, mais pas destabilisant, où l’enfant apprend à compter jusqu’à 20, du vocabulaire, découvre la ville et joue à chercher le dragon à chaque page !

Les illustrations, si elles offrent beaucoup de détails, sont assez austères de premier abord, notamment je trouve par le visage des personnages. Pourtant une fois lancé dans l’histoire elles sont parfaites pour la découverte de cette ville et de ses recoins. J’aime beaucoup d’ailleurs le plan qui ouvre l’histoire. Par contre le texte est parfois surprenant comme tournure, je soupçonne la traduction… mais impossible de trouver un traducteur mentionné dans l’ouvrage !

As-tu vu mon dragon ? est un album complet qui plaira autant aux enfants qui apprennent tout juste à compter qu’aux plus grands qui prendront à plaisir à parcourir cette ville !

Gautier-Languereau, 2015

La baleine du bus 29baleinebus29
de Christine Beigel et Alessia Bravo

La baleine du bus 29 ne parle pas directement de la ville. Et pourtant on est en pleine ville, au pied du panneau qui indique ligne 29. On va découvrir, avec toute la naïveté et la poésie d’un enfant, celle qui vit là. Assise, en plein hiver, “avec son gros pull marin, son écharpe, son bonnet de laine et tous ses sacs“.

Un album magnifique qui file la métaphore de la mer pour parler de cette femme, qu’on ne “nomme” jamais vraiment, même si l’on connait son nom. Dans les échanges qui se créent entre cette “baleine” et la petite, on sent le doute, l’inquiétude, et puis peu à peu l’attachement. L’ensemble de l’album est à l’image des illustrations, un peu coloré, onirique, métaphorique. Et pourtant l’adulte, entre ce texte et l’illustration voit bien plus loin que la baleine, devine la SDF, et trouve d’autant plus touchant le regard de cette petite fille qui ne se focalise pas sur la peur ou les on-dit.

Des illustrations poétiques elles aussi, aquatiques, qui ont valu un prix à Alessia Bravo. Voir des extraits.

Alice apprend la poésie, la folie des mots, l’imagination, et le lecteur suit avec le sourire cette belle rencontre, ces beaux échanges.

Motus, 2015 ~ Les avis de Sophie, Marianne ~

Participations aux challenges Je lis aussi des albums et Petit Bac!

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Découvrez plus d’albums sur la ville, par les participantes au challenge :

Chez Casentlebook des Gratte-ciel

 La petite fille en rouge chez Vivrelire

Rouge et Vert par Bidib

Bons baisers ratés de Paris par Manika

New York en pyjamarama chez Casa Laurette

 

Un courant d’air

CourantUn courant d’air

Laurie Cohen

Collection “Le chapelier fou”

Éditions Alice Jeunesse (2014)

L’auteure : Elle écrit des contes depuis l’âge de six ans. Elle a suivi des études littéraires et cinématographiques et a publié une vingtaine d’albums pour la jeunesse. Laurie se passionne également pour le cinéma et la photographie. Elle aime observer le monde, rêver et parler de sujets forts qui lui tiennent à cœur. Un courant d’air sera son premier roman destiné aux jeunes adultes. Elle désire à terme partager son temps entre écriture et cinéma, persuadée que les deux univers se complètent.

L’histoire : Une jeune femme se retrouve à la rue après un drame familial et tente de se reconstruire en réglant ses comptes avec le passé.
On ne prononce jamais son nom. Anonyme comme tous ceux qui traînent sur les trottoirs et qu’on ne remarque pas, ou qu’on oublie aussitôt. Une ombre sans âge et sans visage. Un courant d’air. Une droguée ? Une alcoolique ? Une pauvre fille sans boulot ? Non. Une jeune femme, étudiante en droit il y a quelques années encore, que la vie a éprouvée et qui ne s’est pas relevée… 

Mon avis :

Âmes sensibles, s’abstenir. Ici, on n’est pas chez Walt Disney, on est dans la rue. C’est sale, il fait froid, il n’y a pas grand-chose à manger et en plus, c’est dangereux. On lutte pour sa survie au quotidien. Pour trouver un endroit où dormir. Et la rue, c’est un endroit où l’on finit par disparaitre…

Un roman triste, mais réaliste qui vous fera peut-être regarder autrement (regarder tout court !) les gens qui vivent dans la rue. Une réalité pas toujours facile à appréhender (oui, tout le monde peut se retrouver à la rue un jour ou l’autre, et ça fait peur !)

Les chapitres sont courts et les phrases, percutantes, incisives, coupent comme un rasoir. Il y a comme un sentiment d’urgence dans ce roman. Des gens qui suivent malgré eux une pente qu’ils ne pourront plus remonter. Arrivé à la fin du bouquin, on se dit que ce n’est pas possible d’abandonner des gens comme ça, de les laisser crever dans la rue, comme des bêtes… Et pourtant…

Mon conjoint (53 ans) l’a lu, son commentaire a été : “qu’est-ce que c’est triste ce bouquin !” Puis il a dit, en 2 mots : c’est glaçant et humain à la fois…

Julie, 20 ans, l’a dévoré dans l’après-midi : elle a beaucoup aimé, a trouvé ce roman facile à lire, intéressant et vraiment prenant.

Je l’ai vu indiqué à partir de 13 ans, je dirais plutôt 15/16 ans, après ça dépend des lectures et du vécu de chacun…

“Un courant d’air” a été sélectionné pour le prix Izzo 2015 des lycéens.

SignatureNat

 

Une nuit de Christine Féret-Fleury

Une nuit, de Christine Féret-Fleury.- Motus, 2007.- 16p., 4,50€

Présentation de l’éditeur :

Une nuit sur la ville.

Il neige.

Entre les immeubles,
une voiture est garée.
Une voiture rouge.



Mon avis :

Un livre qui commence tout doux, comme la neige qui tombe, avec les sourires d’un enfant… Et puis peu à peu, on passe d’appartement en appartement, on découvre les pensées des habitants, devant
cette neige, et cette voiture rouge, en bas, devant l’immeuble…
Au matin, des sirènes, et du monde autour de la voiture rouge…
Je ne vous raconte pas la fin, mais j’ai aimé la façon de traiter ce thème  !

Un tout petit livre, intéressant!