Le train des orphelins 1 Jim de Philippe Charlot

Bande dessinée jeunesse

Le train des orphelins

1 Jim

 de Philippe CHARLOT

illustré par Xavier FOURQUEMIN

Grand Angle, 2012
13,90€

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Etats Unis, train, orphelin, famille

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Ce premier tome de la saga du Train des orphelins nous présente le début de l’histoire et donc les différents protagonistes. Après la lecture du tome 3 Lisa j’ai eu envie de découvrir cette série dans son ensemble et je ne suis pas du tout déçue par ce premier tome.

En suivant Jim nous découvrons toutes les relations entre les protagonistes et notamment son attachement à son petit frère Joey. Ce tome est celui de la découverte. Découverte de nos héros mais surtout de cette histoire de déplacement massif d’enfants vers l’ouest des Etats Unis. Le plus grand déplacement d’enfants, à une échelle impressionnante. Les adultes apparaissent souvent sous leur plus mauvais jour dans cet album, tant ils sont cupides. Ils ne s’en occupent pas, simplement intéressé par leur propre confort et ne sont pas très regardant sur les familles qui accueillent ces enfants.

Dans ce tome Jim espère vraiment pouvoir garder auprès de lui Joey et Anna ses frère et soeur afin de pouvoir rejoindre leur père à New York. Pourtant le train les éloigne de plus en plus et fini par les séparer.

Un premier tome poignant qui permet de découvrir les personnages à la fois dans le passé en 1920 et en 1990 quand Jim part à la recherche de son histoire. Les illustrations sont magnifiques et tout comme dans le 3ème tome on retrouve les couleurs chaudes et attrayantes.

Une série à découvrir sur un aspect de l’histoire des Etats-Unis passionnant.

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

LD#26 Editions Créer

Pour ce 26ème rendez vous du Lundi Découverte, je vous invite à découvrir une maison d’édition auvergnate, comme moi! Vous ne connaissez pas ? Et pourtant cette petite maison d’édition n’a rien de nouveau, et tous les auvergnats l’ont au moins déjà croisé!

http://www.edicreer.com/Images/logo.png

34 ans d’existence, près de 200 titres et des thèmes de prédilection : L’Auvergne bien sûr mais aussi l’Architecture traditionnelle, l‘Ethnologie, l’Archéologie industrielle, l’Histoire et l’Histoire de l’Art. Une maison d’édition variée, ancienne, mais moderne aussi puisque la plupart des titres sont disponibles en version numérique !

“Faites partager votre amour de la connaissance et de la lecture!”

Voici leur devise !

Sur leur site Internet vous pouvez trouver toutes leurs publications ! Mais je vais tout de suite vous en présenter quelques unes ! 4 livres que j’ai eu l’occasion de lire, et qui ont tous un petit quelque chose de particulier! 2 aujourd’hui, 2 demain, de quoi séduire tout le monde!

 

Montluçon 1940-1944 d’André Touret

 

Un livre brillamment documenté qui nous présente une période sombre à Montluçon, ville de l’Allier.

Lié à l’histoire nationale, l’histoire de Montluçon nous permet de mieux comprendre cette période historique. Pour moi c’est réellement un livre poignant, parce que mes grands parents y étaient, dans ces années là, à Montluçon…
Un livre qui intéressera bien sûr plus particulièrement les habitants de la région, mais que je vous invite tout de même à découvrir!

 

 

Le train de Paris de Christian Izalguier

Ce livre retrace l’histoire d’une famille, au XIXème siècle, qui participe au développement du chemin de fer entre l’Auvergne et Paris.

Une fois de plus c’est richement documenté, le ton est très juste mais il permet à ce livre documentaire de ce lire comme un roman illustré. Je l’ai lu avec plaisir, sans pour autant que ce soit mon monde. J’ai apprécié le ton employé, j’ai trouvé les illustrations magnifiques et bien dans le ton, et l’ensemble m’a paru convaincant.

Mais ce qui me permet de recommander vraiment ce livre, c’est la réaction de mon grand père! Il lit peu, préfère les mots croisés, et pourtant il a dévoré ce livre ! Il l’a feuilleté pendant des heures, heureux de retrouver des choses connues, plus proches de son époque que de la mienne… Et puis les trains c’étaient son travail, ces lignes il les connaît par cœur, alors ça lui a fait plaisir d’en apprendre un peu plus, de remonter un peu le temps…

Un livre qui a su séduire deux publics totalement différents, d’âge et d’intérêt, d’habitude de lecture aussi…! Un livre intemporel, vraiment un bel objet en plus !

Extrait :
Dans la fraîcheur matinale de ce mois d’août 1925, le sifflet strident de Paris-Saint-Flour-Béziers déchire la brume qui s’attarde dans la vallée de l’Allanche.
Le panache de fumée craché par la locomotive mêle ses volutes aux bancs de brouillard qui dissuadent le soleil de venir réchauffer ces vallons retirés qui ourlent le Cézallier cantalien. Tout au long du parcours, depuis Bort-les-Orgues, s’égrène le chapelet des noms composés de ces petites gares de campagne qui desservent souvent deux bourgades. Des noms tellement évocateurs d’horizons si convoités qu’ils viendront des années après chatouiller sa mémoire : Antignac-Vebret, Condat-Saint-Amandin, Saint-Saturnin-Saint-Bonnet, Landeyrat Marcenat.
Lové dans un recoin du compartiment, Henri surnommé alors « Bouboule » en raison de l’aspect joufflu de son visage, scrute du regard le paysage qui défile sous ses yeux encore embrumés par le long voyage qu’il vient d’effectuer depuis Paris-Austerlitz.
Derrière les vitres, le décor s’anime soudainement ; les remous de la rivière sauvageonne, les montagnes aux flancs couverts de résineux, les gras troupeaux qu’accompagne le tintement des clochettes ; tout cela jaillit comme une bouffée d’air frais où se mêlent des senteurs, des saveurs si reconnaissables.
Cela fait un an qu’il attend cet instant, un an passé dans cet appartement exigu et sans âme de l’est parisien, à deux pas des boulevards des maréchaux, un an gâché par la grisaille et la vie déjà trépidante de la capitale. Comme tant d’autres auvergnats exilés à Paris, son père alors employé dans les bureaux de la Compagnie des Chemins de Fer du Paris-Orléans, n’aurait pour rien au monde laissé passer ce sacro-saint rendez-vous annuel avec les montagnes cantaliennes. Oh certes, il ne dansait certainement pas la bourrée sur les quais de départ de Paris comme le faisait dès le début du siècle les premiers voyageurs des fameux trains Bonnet, lancés par le fondateur de l’Auvergnat de Paris et qui permettaient à ses compatriotes de revenir régulièrement et à bon marché au pays. Mais ces échappées vers le Cantal, Ferrière et la vallée de l’Alagnon étaient vécues comme le culte d’un lien presque charnel unissant la famille à la terre.
Dans quelques instants, le long convoi parti la veille au soir de la gare d’Austerlitz arrivera en gare de Neussargues. La correspondance à sept heures vingt et une en direction d’Arvant sera prétexte à un étrange affairement de la part des hommes du rail. En un temps record, on y verra tout à la fois les « atteleurs » se charger d’accrocher les wagons, « l’acrobate » éteindre de l’extérieur les lampes des compartiments, d’autres cheminots vérifier et donner les ultimes soins à ce cheval monstrueux appelé locomotive, enfin « l’aboyeur » donner le signal du départ.

Demain je vous présente une BD et un livre de recettes… un peu particulier! Cette maison d’édition vraiment variée propose de nombreuses belles surprises!