La tour – Album onirique et “architectural”

tour

LA TOUR

Xavier Armange & Chiara Arsego
Rêves bleus
Éditions d’Orbestier (2015)
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De tous temps, les hommes ont été curieux. Ils voulaient savoir. Qu’y avait-il au delà des cieux ? Ou Qui ? Y avait-il seulement quelque chose ? Certains le croyaient, d’autres non.

Alors, pour le savoir, ils empileront tout d’abord de grosses pierres les unes sur les autres. Mais le ciel est incroyablement loin. Puis ils ajouteront des piliers de bois, de la paille et de la boue séchée. Mais le ciel est encore extrêmement loin. Ensuite, ils inventeront l’escalier pour grimper sans trop se fatiguer. Mais le ciel est toujours loin, si loin !

Au travers de l’histoire de la construction d’une tour, les siècles défilent et l’on suit l’évolution de l’architecture en même temps que celle de l’humanité. La fin de l’histoire, pleine de gaieté, m’a beaucoup plu. Mais je pressens qu’elle ne plaira pas à tout le monde !

A la fin, une page récapitule brièvement, mais non sans humour, l’histoire de l’architecture.

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J’aime beaucoup les textes qui riment, et ceux, comme celui-ci, avec une phrase identique ou presque, qui est comme un leitmotiv. Il y a aussi un côté onirique dans cet album, avec cette tour qui grandit au milieu des nuages.

Le rêve des hommes : savoir qui ou quoi a construit tout ça… Le grand format de l’album (32 x 25 cm) permet de profiter au mieux des belles illustrations. Au hasard des pages, en plus des gens qui travaillent à élever cette tour, vous trouverez des enfants qui jouent, des animaux mais aussi des peintures célèbres…

Je trouve que ça peut être une bonne initiation à l’architecture pour les plus jeunes !

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Le site de l’illustratrice

Allez donc feuilleter les premières pages !

 

 

 

 

D’autres albums qui parlent de tours ici et .

challenge albums 2018

Cet album participe au challenge albums !

Un baobab pour Lady Lily – Album ♥

Baobab Un baobab pour Lady Lily ♥

Caroline Hurtut & Amandine Dugon

Rêves bleus
Éditions d’Orbestier (2017)

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Lily, une lady d’un certain âge, prenait grand plaisir à s’occuper de son jardin. Elle vivait seule et passait beaucoup de temps à faire pousser toutes sortes de plantes. Le soir, elle lisait, se plongeant dans des récits de voyages, rêvant de contrées lointaines.

Un jour, allant vérifier la santé d’une jeune pousse, elle s’aperçut que celle-ci avait changé. En effet, elle avait planté une glycine et se retrouvait… avec un bananier. Elle cru qu’elle s’était trompée. Mais la même chose arriva pour les plantations suivantes :  en plantant un rosier, elle trouva un baobab le lendemain, puis un hibiscus au lieu d’un lilas. Et un matin, en inspectant son jardin, elle y trouva une lettre enfouie dans la terre. Ainsi débuta une drôle de correspondance…

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Le bel album que voilà ! Une histoire originale et poétique, une ode au jardinage, aux rêves et à l’amour ! Cette Lady Lily a un petit côté “British” tout à fait sympathique. Quand aux illustrations, je me suis franchement régalée… C’est frais, c’est délicat, c’est amusant et c’est beau !!

Cicéron a dit : “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu’il vous faut“. Je suis assez d’accord, à condition que l’on ajoute une personne à aimer. Il semblerait que Lady Lily soit d’accord avec moi ;)

En bref : j’ai adoré l’histoire, j’ai adoré les illustrations et j’ai adoré les couleurs !

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Faites-vous plaisir, allez feuilleter les premières pages sur le site de l’éditeur

Le site de l’illustratrice (sur lequel vous pourrez voir d’autres illustrations)

Le blog de l’auteure

De Caroline Hurtut, nous vous avons déjà présenté : “Les jardins Divari

challenge albums 2018

Cet album participe au challenge albums !

Tu ne sais rien de l’amour : un roman souvenir

Tu ne sais rien de l’amour est un roman touchant sur l’amour, les amours, qui entremêle amitié, adolescence, famille et secrets.

Tu ne sais rien de l'amourRoman pour adolescents dès 14 ans

Tu ne sais rien de l’amour

de Mikaël Ollivier

Thierry Magnier, 2016
Collection Grands Romans
9782364749522, 15,90€
240 pages
Disponible en epub numérique

Thèmes : amour, souvenir, amitié, famille, secret

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!! Attention, ne lisez pas la 4ème de couverture de ce roman, trop explicite, pour préserver le suspense !!

Nicolas est médecin, sa garde commence dans quelques heures quand un mail de sa mère vient troubler sa nuit. Il hésite à l’ouvrir. Ce mail est aussi adressé à Malina, alors il se met à penser à elle, à son enfance, son adolescence. Peu à peu, entre présent et passé, on suit le fil de la vie de Nicolas, mais aussi celle de cette Malina. Cette petite voisine, orpheline de mère, qui venait tout le temps chez eux, partait en vacances avec eux, au point qu’à deux ans déjà, ils étaient inséparables.

Au fur et à mesure du récit, des secrets apparaissent, des révélations. Des histoires secondaires qui aident à mieux comprendre les protagonistes de ce récit, et notamment les parents de Nicolas. Ses parents qui selon les périodes du récit sont de simples toiles de fond ou de vrais acteurs au coeur de l’intrigue. Enfin Malina est un personnage que l’on a du mal à cerner, tout au long de ce récit, et qui pourtant hante complètement le héros.

Plusieurs passages font facilement écho à des expériences personnelles… celui-ci m’a touché :

C’était à l’époque du premier arrêt maladie de mon père, quand je me suis mis à fermer moi-même les volets, le soir. Période – je ne m’en rends compte qu’aujourd’hui, avec le recul des années – étrange et fébrile, durant laquelle je savais inconsciemment que quelque chose de grave était en marche, dont personne ne me parlait, et dont je n’avais d’ailleurs pas du tout envie que l’on me parle, bien trop agrippé à l’égocentrisme de l’enfance. Pourtant, je ne pouvais manquer de m’apercevoir que ma mère était nerveuse et tendue.

L’alternance entre deux périodes, avec ce Nicolas adulte est intéressante, mais elle rend les personnages finalement moins attachants. Un détachement se crée entre le lecteur qui s’attache assez facilement aux adolescents que l’on suit, et le personnage adulte dont la réflexion plus mûre vient troubler les jolis souvenirs. Car ce récit oblige à une vraie réflexion sur l’amour et la famille. Une réflexion difficile, parfois dérangeante, mais dans l’air du temps. Proposer un récit double permet aussi d’apporter une fin bien plus construite et profonde.

Tu ne sais rien de l’amour est un récit poignant à la chute surprenante, qui touche le lecteur et marque sa vision de l’amour. Rien de choquant dans ce récit pour un lecteur adolescent, mais sa lecture réclame je pense une certaine maturité pour l’apprécier, 14-15 ans sans doute…


+ De Mikaël Ollivier nous vous avons déjà présenté :

Petit poche : – Jack est là   et   Trop fort, Victor

petitetropfortvictor

+ D’autres romans de Mikaël Ollivier à découvrir (et que j’ai beaucoup aimé) :
La vie en gros
Tu sais quoi ?
Le monde dans la main

 

Avez-vous déjà lu des titres de cet auteur ?

Une enquête de Mado et Lili – Roman jeunesse

Mado

Une enquête de Mado et Lili
On a volé les poules de Clémentine !

Élise Fontenaille & Stéphanie Marchal

Oskar éditeur (2018)

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Mado et Lili sont voisines et amies depuis toujours. Elles adorent jouer dans le jardin de Clémentine, leur voisine, leur grand-mère de cœur. La porte de celle-ci est toujours ouverte, et pour tout le monde, enfants ou animaux ! Mais ce matin, Clémentine est en larmes : ses deux poules, Boulette et Maigrelette, ont disparu !

Les deux amies décident immédiatement de mener l’enquête, chacune à sa façon. Mado pose des questions et prend des notes dans son calepin, Lili cherche des indices et les photographie avec son smartphone. Retrouveront-elles Boulette et Maigrelette ? Je vous laisse le plaisir de découvrir la fin de cette petite histoire !

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Pour les amateurs d’enquêtes, de mystères. Les deux fillettes vont rencontrer une galerie de personnages “haut en couleurs” ! Il y a de l’amitié, de l’humour et aussi du suspense bien sûr, dans cette enquête qui devrait plaire aux plus jeunes. Les illustrations enfantines, mais très expressives, renforcent le côté humoristique de l’histoire et plairont sans nul doute aux enfants. A partir de 7 ans (Bons lecteurs de fin de CP).

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Pour voir des illustrations de Stéphanie Marchal, c’est par ici, et aussi par là

D’Élise Fontenaille, également présenté sur ce blog (mais pour les plus grands !) : Dorothy Counts, affronter la haine raciale