Le chuchoteur – Donato Carrisi

Le chuchoteur- Donato Carrisi-Liliba

Roman policier

Le Chuchoteur

de Donato Carrisi

traduit de l’italien par Anaïs Bokobza

Calmann Levy, 2010
Livre de Poche, 2011
576 pages
9782253157205, 7,90€

Voilà un livre qui traine depuis longtemps dans ma PAL. Depuis sa sortie en poche exactement, quand Monsieur l’a lu et à décréter que c’était son thriller préféré, lui qui n’aime pas les romans policiers. J’étais intriguée, et en même temps, il y avait un peu d’appréhension… je me demandais ce que j’allais bien pouvoir trouver dans ce livre… Il aura fallu l’annonce par Liliba d’une Lecture Commune pour me décider à le lire. Et encore, alors que cette LC est prévue pour aujourd’hui, j’ai commencé le livre dimanche, au dernier moment… Sauf que voilà, une fois lancée, j’ai aimé, moi aussi, et j’ai dévoré les dernières pages cette nuit !

Le chuchoteur, c’est avant tout l’histoire de Mila, une jeune policière spécialisée dans la recherche des enfants disparus. Elle travaille seule, avec ses intuitions, sa perception des monstres qu’elle traque… Alors quand elle se voit intégrée à une équipe de recherche de tueur en série, l’adaptation est d’abord difficile. Surtout que l’histoire est horrible, ils traquent “Albert”, ainsi qu’ils l’ont nommé, un tueur en série qui a enlevé et tué 5 fillettes, et qui en détient une 6ème.

La force de ce roman tient dans la qualité de ses personnages, dans leurs fêlures personnelles, que l’on découvre peu à peu. Si Mila est incontestablement le point central, d’autres points de vue, d’autres personnages sont mis en avant, nous permettant de rentrer au coeur de l’intrigue. C’est d’ailleurs cette alternance de point de vue qui m’a d’abord déconcertée. Cette dispersion est finalement habillement jouée, et principalement au début du roman, et cela permet d’ajouter à l’impression de noirceur. On a ici affaire à un roman sombre, à l’intrigue terrifiante. Étonnamment, c’est dans les scènes d’action que j’ai le moins aimé ce roman, tant le côté psychologique est important ici.

L’auteur ne prend pas le lecteur pour un idiot, il n’hésite pas à donner des détails techniques, et en même temps, sous couvert d’explication à Mila, il prend toujours le temps d’expliquer en détail. Ces informations, ajoutées aux descriptions très intéressantes des personnages, permettent de faire partie de l’enquête, et si quelques éléments sont faciles à deviner, on ne peut s’empêcher de finir le roman extrêmement surpris par les derniers événements.

Pour trouver un tueur en série, les enquêteurs en sont persuadés, il faut le considérer comme un homme normal, et non comme un monstre. Une assertion difficile à accepter…

Comme tous les criminologues qui travaillaient pour la police, il avait ses méthodes. Avant tout, attribuer des traits au criminel, afin d’humaniser une figure encore abstraite et indéfinie. En effet, devant un mal aussi féroce et gratuit, on tend à oublier que l’auteur, tout comme la victime, est une personne, avec une existence souvent normale, un travail et parfois aussi une famille.

Enfin, il me faut parler de quelques autres personnages. Goran Gavila, criminologue dépressif, véritable cerveau de l’équipe, qui pousse les autres à trouver par eux même, est un personnage surprenant, tant il est difficile à cerner. Boris, Stern, Sarah Rosa, le reste de l’équipe a aussi ses petits secrets, ses petits travers, que l’on découvre au fil de l’histoire. C’est sans doute cela d’ailleurs qui rend ce roman si prenant, la certitude que tout peut arriver, tant Donato Carrisi nous attache à ses personnages pour mieux les malmener. Enfin il y a cette petite fille, attachée sur un lit, droguée, qui tente de se comprendre ce qu’elle fait là, pourquoi on la retient prisonnière, ce qu’elle a fait de mal…

Albert, le monstre, celui qu’on devrait haïr, reste très secret tout au long des pages, mettant en avant d’autres monstres… Une accumulation qui rend ce roman sombre et glauque !

De nombreuses affaires citées dans ces pages sont réelles.

Comment dormir après cette annexe, en fin d’ouvrage. Après tout ce qu’on vient de lire et qui prend progressivement forme dans notre esprit. Les monstres existent, difficile d’en douter, et les percevoir ainsi fait froid dans le dos…

+ Lecture Commune avec LilibaMarjorie, et Alexielle

+ Prix du polar SNCF et prix des lecteurs du livre de poche

+ Challenge Thriller et polars

0 challenge thriller & po 4b

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

3 albums – challenge petit bac

Aujourd’hui je vous présente 3 albums sans grand rapport, juste pour le plaisir de ne pas les oublier tout à fait, alors qu’ils vont me permettre d’avancer dans le challenge Petit Bac de Enna ! J’espère bien atteindre 6 lignes, peut être 7 d’ici la fin du challenge ! Des hauts et des bas, à vous de voir !

 

Le Puits

de Nadine Robert

Brigitte Henry

et Christopher Duquet

La Pastèque (Québec), 2010,
18€

Un roman photo pour tout petit qui met en scène un Ours curieux! Que peut-il bien y avoir au fond de ce puits ? Chaque jour Ours dépose quelque chose… et récupère autre chose!

Les photos sont très sympathiques et offrent un univers intéressant mais les textes n’apportent pas grand chose et surtout aucune explication, avec un fin franchement étrange, c’est dommage car le principe du roman photo adapté au tout petit est une bonne idée pour changer un peu des imagiers classiques.

Un avis mitigé, partagé entre l’envie de saluer les efforts de création et de mise en scène et la déception pour l’histoire…

 

La maison dans les bois

d’ Inga Moore

traduit par Aude Lemoine

Pastel, 2012
9782211208079 14,50

L’histoire au milieu des bois de Suzie Truie et Simon Cochon. Ces deux cochons, avec leurs amis ours et élan se retrouvent sans maison. Ils décident donc de bâtir une grande maison tous ensemble, avec l’aide des Castors Ouvriers.

Une histoire très classique qui n’offre aucune surprises, aucun retournement de situation… L’ensemble est finalement assez plat et sans grand intérêt, sinon à la limite pour expliquer l’intérêt des travaux ou de construire une maison à un enfant (mais bon ça ne se fera pas en un jour, j’en sais quelque chose!… cela dit si des Castors ouvriers passent par là je leur offre volontiers des sandwich en échange d’un aussi bon coup de main que dans le livre!)

Un avis là encore mitigé pour un album mignon, mais sans grand intérêt…

Blessures de terre

Biosphoto

Mango, 2010
9782740427682

Toutes les problématiques écologiques sont abordées dans ce documentaire riche en très belles photographies. L’eau bien sûr, mais aussi l’agriculture, la déforestation, les pollutions, les énergies, la biodiversité. Les photographies, souvent pleine pages, sont vraiment superbes, elles offrent un très beau point de vue sur les blessures que l’homme inflige à la Terre, de quoi faire réfléchir !

Un gros plus pour les photos et la diversité, qui font vraiment prendre conscience de notre environnement !

Un livre très complet pour aborder ces différents sujets, mais qui n’est pas adapté à des recherches documentaires (pas d’index et des informations trop succinctes sur chaque sujet).

Albums Pop Up

BLANC de David Pelham aux éditions Milan (2008)

Présentation de l’éditeur :

Attention, ouvrage hors norme ! Plus qu’un livre, Blanc est une invitation à une expérience visuelle unique. Cinq doubles pages où d’extraordinaires pop-up se déploient pour illustrer une nature tout en volume. Quand le papier devient poésie et le livre animé une œuvre d’art.
Dans cette épopée animée, le lecteur est invité à suivre la trace brillante d’un escargot sur des paysages entièrement réalisés en pop-up. Une piste à suivre, prétexte à une promenade graphique, visuelle et contemplative. Où est passé l’escargot dans ces décors d’une blancheur absolue ? À la fin, le lecteur retrouvera ce drôle d’animal, se reflétant dans une mare-miroir… en couleurs.
Dans cet ouvrage, tout est poésie et jeux de regard : sauterelle cachée dans un tronc d’arbre, libellule aux ailes irisées, nénuphar façon origami… Sublimée par la blancheur du papier, chaque double page offre aux lecteurs une vision féerique de la nature.
Ouvrage exceptionnel par sa fabrication et la complexité de ses animations, Blanc s’impose comme un nouveau « classique» du livre animé. Il vient prouver l’extrême dynamisme de la nouvelle génération d’ingénieurs papier américains et accompagner le développement d’un nouveau secteur éditorial : le livre animé d’art.
Un livre inclassable – un livre cadeau – qui est autant pour les enfants que les adultes. Ses animations et sa multitude de détails raviront les tout-petits, tandis que les collectionneurs des plus beaux pop-up trouveront là nouvelle matière à s’émerveiller.
David Pelham est un auteur-ingénieur papier à succès aux États-Unis. Aux côtés des David Carter et Sabuda, il a révolutionné le domaine du pop-up, en développant de nouvelles techniques et en faisant du livre animé un support artistique.

J’ai trouvé cet album superbe, les découpages sont magnifiques, le texte poétique, on suit la trace (de bave !) de l’escargot page après page…

Fragile, comme la plupart des pop up, il n’est pas à mettre dans de trop petites mains ! Mais on pourra s’amuser -même avec les plus petits- à chercher les insectes présents (blanc sur blanc, pas évident !!) et à suivre la trace de cet escargot.

Allez voir ce diaporama, il vous donnera une petite idée de la beauté de cet album… http://ohpopup.canalblog.com/albums/david_pelham___blanc/index.html

Au passage, si vous ne connaissez pas ce blog (ohpopup), vous allez vous régaler !

Blanc                  blanc-631552           blanc-631542

———————————————-

Il était une fois…

Benjamin Lacombe

aux éditions du Seuil (2010)

Lacombe

Celui-ci est très particulier également mais pas pour la même raison : à mon humble avis, il s’adresse plus aux adultes qu’aux enfants…

C’est un album qui nous permet de replonger dans les contes de notre enfance, ces grands classiques que nos petits ne connaissent pas toujours. L’occasion, peut-être, de réparer cet oubli !

Pas d’histoire, mais de belles illustrations en 3D !

———————————–

Un dernier mot, pour vous parler d’un auteur que je n’ai pas eu l’occasion de lire “en vrai” mais qui m’a l’air très talentueux (j’ai croisé plusieurs fois son chemin, ou plutôt celui de ses albums, sur le net, et les critiques sont toujours très élogieuses ! En plus, les illustrations me plaisent beaucoup).

Il s’agit de Philippe Ug et tout particulièrement de son album “Drôle d’oiseau” qui a de superbes couleurs !!

UG_348ug-couv-drole

cadeaumaestro

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Ton histoire * Bateau sur l’eau * Bonne nuit Hibou

 Trois albums cartonnés pour les petits lecteurs en herbe, sur les thèmes de la naissance, des comptines et de la nuit !

Ton histoire

de Jeanne Ashbé

Dans ce grand cartonné bicolore Jeanne Ashbé propose en quelques traits de crayons et quelques mots de retracer le parcours de l’enfant qui vient au monde. Des dessins contrastés avec des jeux de formes intéressants et un petit lapin qui se balade.
L’histoire pourtant se perd parfois dans certains détours dont je n’ai pas compris l’intérêt… pourquoi faut-il par exemple jouer autour de “Bonjour Bébé”, avec des bébés différents ?

Un univers étrange mais dont le graphisme attirera l’oeil des petits!

Ecole des loisirs, 2010

Bateau sur l’eau de Laure du Faÿ

Sur la base de la comptine Bateau sur l’eau Laure du Faÿ propose une histoire assez délirante, illustrée avec beaucoup de couleurs, de détails et d’humour. Chaque double page propose une petite histoire autour de ce monde de l’eau tout d’abord, puis un peu plus loin, avec une chute digne du “Plouf” de la comptine.

Toutes les pages ne sont pas aussi bien trouvées ni aussi drôles mais ce cartonné au format à l’italienne permet aussi de lancer l’imaginaire de l’enfant dans un joli voyage, et pourquoi pas pour les plus grands tenter eux aussi de trouver de nouvelles chutes!

Casterman, 2013

 

Bonne nuit Hibou

de Dwell Studio

Un livre à lire avant d’aller se coucher pour dire Bonne nuit à tous les animaux qui se cachent derrière les flap, au fil des pages.

Les couleurs sont jolies mais un peu ton sur ton (à cause des couleurs de la nuit) pour les tout-petits. Ce manque de contraste risque de ne pas retenir leur attention. De plus les volets solides mais pas toujours faciles à attraper, ce qui rend ce petit livre un peu en décalage avec son public. A réserver aux plus grands des petits ! Dans ce cas, l’histoire à lire à l’enfant fonctionnera, puisqu’il  reconnaîtra peu à peu les animaux et pourra lui aussi leur dire bonne nuit avant d’aller se coucher !

Helium, 2011

cadeaumaestro