Une maison parmi les arbres – Lectrices ELLE (20)

maisonUne maison parmi les arbres ♥
Julia Glass

Gallmeister (2018)

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Présentation de l’éditeur : Le jour où l’auteur vénéré de livres pour enfants Morty Lear meurt accidentellement dans sa maison du Connecticut, il lègue à Tomasina Daulair sa propriété et la gestion de son patrimoine artistique. Au fil des années, Tommy était devenue à la fois son assistante, sa confidente et le témoin de sa routine quotidienne, mais aussi des conséquences émotionnelles de son étrange jeunesse et de sa relation passionnelle avec un amant emporté par le sida. Lorsqu’un célèbre acteur engagé pour incarner Morty à l’écran se présente pour une visite prévue peu de temps avant la mort de l’écrivain, Tommy et lui sont amenés à fouiller le passé de Morty. Tommy s’interroge alors : connaissait-elle vraiment cet homme dont elle a partagé la vie durant plus de quarante ans ?

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Voici un livre dans lequel j’ai eu un peu de mal à entrer. Les 30 ou 40 premières pages m’ont paru longues, il n’y a quasiment pas de dialogues, pas d’action (je sortais d’un polar !). Mais une fois passé ce cap, une fois que j’ai commencé à cerner, à connaître les personnages, à apprécier l’écriture,  je ne l’ai plus lâché.

Des personnages vraiment bien décrits

dont on ressent si bien les émotions, dont on connaît si bien les pensées qu’ils en deviennent réels. Je me suis prise à penser que j’allais chercher des infos sur Morty Lear…

Ce roman m’en a rappelé un autre : “Corps et âme” de Frank Conroy. Les deux parlent d’art et de créativité. Dans le cas de “Corps et âme” il s’agit de musique et dans le cas de celui-ci, de littérature et d’illustration. Dans les deux cas, l’enfance des protagonistes est solitaire, troublée et amène au développement de l’imaginaire et à la création.

Une magnifique histoire ! ♥

 

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Biographie de l’auteur (sur le site de l’éditeur)

 

ELLE

20ème lecture / 28

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C’est ma 28ème participation au Challenge 1% Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

 

au Challenge Petit Bac chez Enna – Catégorie Lieu

Si petit – La 1ère trilogie des bébés !

  SiSi petit
Si curieux
Si gourmand

Florian Pigé

HongFei Cultures (2018)

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Si petit” : Dans ce petit album carré, costaud et à dominante rouge (magenta), un “petit” girafon explore le monde qui l’entoure. Il grimpe, se promène, tombe dans un trou, part à l’aventure. Il n’est pas inquiet même lorsqu’il tombe ou fait des “bêtises” parce qu’il y a un “grand” qui l’aime, le protège et l’aide à avancer.

Si

Dans “Si curieux” on rencontre une petite tortue qui se promène en haut, en bas, dans tous les sens, en se posant des questions (couleur dominante jaune comme vous pouvez le constater sur la couverture).

Si

Et dans “Si gourmand“, c’est un oiseau qui ne sait plus quoi … manger ! Il file à travers la forêt et veut tout goûter et parfois même des choses qui ne se mangent pas !(Couleur dominante bleue – cyan)

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Trois petites histoires simples et mignonnes, dans lesquelles les enfants se reconnaîtront sûrement ! J’aime beaucoup les dessins que je trouve très originaux (sur le site de l’éditeur et celui de l’auteur vous pourrez voir plus d’illustrations) avec à chaque fois une couleur primaire dominante (magenta pour si petit, jaune pour si curieux et cyan pour si gourmand). Des albums plein de tendresse et de bienveillance, dans un petit format carré bien solide pour les gourmands qui -tel le cacatoès- voudraient goûter !

On peut juste regretter que les pages ne soient pas plastifiées puisque ces albums s’adressent à des tout-petits. Elles sont malgré tout très solides et probablement difficiles à déchirer (non je n’ai pas essayé !! Mais comme je les ai acheté pour la bibliothèque, on va vite voir comment ils vieillissent…)

Procédé d’illustration : encre et tampon.

Un coup de cœur pour ces trois très jolis albums (présentés à mes collègues, elles ont adoré également !)

 

Le site de l’auteur

Le catalogue de l’éditeur

Chez le même éditeur, HongFei Cultures, nous vous avons présenté : La lanterne de tonton

challenge albums 2018

Un album qui participe au challenge Albums 2019

et au challenge Petit Bac d’Enna, Catégorie Adjectif

Rentrée Littéraire 2018 – Mes lectures

Comme l’année dernière, si j’ai lu (un peu) pendant la rentrée littéraire, je n’ai presque rien commenté sur le blog. Une sale habitude en ce moment, due surtout à des nuits bien pourries (merci micro hérisson) ! A quelques heures de la fin du challenge 1% de la rentrée littéraire, retour rapide sur mes lectures !

Ueno Park

Ueno Park d’Antoine Dole

J’ai beaucoup aimé, et j’avais même pris le temps de vous en parler ici !

Antoine Dole nous offre une promenade atypique dans Ueno Park, où les cerisiers ne sont que spectateurs des vies qui se trament à leur pied. Un récit fort, poignant, qui se déroule pourtant avec une douceur incroyable et une absence totale de jugement. Huit destins à découvrir en même temps que cette vision différente du Japon qu’ils proposent.

Actes Sud Junior, 2018

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Fais de moi la colère de Vincent VilleminotRésultat de recherche d'images pour "fais de moi la colere villeminot couverture"

Je n’ai pas su vous parler de ce livre, et je suis bien incapable de dire ce que j’en ai pensé… Si j’ai trouvé le personnage intéressant et l’écriture très belle, je n’ai pas réussi à entrer vraiment dans l’histoire. A me laisser entrainer par les mots. J’ai lu, pages après pages, entrecoupant ma lecture de nombreux autres livres, et au final j’ai l’impression d’être complètement passée à côté. Ce n’était pas pour moi, pas à ce moment là. Dommage car j’aime beaucoup les romans de littérature jeunesse de Vincent Villeminot.

Les escales, 2018

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Le goût amer de l’abîme

de Neal Shusterman

Dans ce roman atypique on va suivre Caden Bosch, un adolescent de quinze ans presque ordinaire… dans son esprit, il est le passager d’un vaisseau lugubre voguant sur les mers déchaînées. On plonge avec lui dans ses hallucinations, et comme lui on va avoir de plus en plus de mal à discerner la réalité.

Ce titre sur la schizophrénie a une écriture très particulière, à la fois lente et tourmentée, pour coller au mieux à l’esprit de cet ado. C’est très particulier, labourieux même au début, et j’ai eu bien du mal à avancer dans ce récit qui ne m’a pas convaincu. Seul le rapport à sa famille et la distorsion des liens familiaux est à mon sens réellement intéressante, ce qui se comprend aisement quand on sait que l’auteur a lui même été confronté au problème. Le récit est d’ailleurs illustré par les dessins de son fils.

Au final un récit qui sonne sans doute très juste mais qui est trop abrupt, je n’ai pas pu me plonger dans les affres de cet esprit qui se dédouble, se découd, et part à la dérive.

Nathan, 2018

Si vous voulez en savoir plus, c’est un coup de coeur pour Argali !

J’ai lu aussi plein d’albums, des bandes dessinées, des mangas… mais on est le 31 janvier, il est 23h… et il est temps de publier cet article pour clôturer le challenge 1% de la rentrée littéraire !

L’enlèvement du prince Olèomargarine de Marc Twain et Philip Stead

Une fabuleuse aventure aux confins de l’imagination!

Album pour enfants dès 6 ans

L’enlèvement du prince Oléomargarine

de Mark Twain

et Philip Stead

Editions Kaléidoscope, 2018,
illustrations d’Erin Stead,
156 pages, 19,90 euros

Thèmes: quête – fable sociale

Présentation de l’éditeur : En 1879, dans un hôtel parisien, les filles de Mark Twain montrent un dessin extrait d’un magazine à leur célèbre papa et le supplient d’inventer une histoire. C’est ainsi qu’est né Johnny, jeune garçon démuni entraîné malgré lui dans une quête pour retrouver un prince disparu. Les notes de cette histoire inachevée sont confiées à Philip Stead. Il la termine et, ce faisant, redonne vie à Mark Twain en imaginant des échanges (parfois hilarants!) avec l’illustre auteur. Quant aux magnifiques illustrations d’Erin Stead, elles accompagnent cette fable sociale avec subtilité et élégance.

 

En commençant cette lecture, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant d’anecdotes humoristiques (bien que la quatrième de couverture le laissait présager). En effet pour Johnny, le jeune héros de cette histoire, ça commence plutôt mal. Une fois le décor dramatique bien planté, Mark Twain nous narre un destin jalonné de rencontres, entrecoupé de chapitres où Philip Stead et lui-même échangent leurs idées à propos des protagonistes, des péripéties qui les attendent en bref de la suite de l’histoire.

Le lecteur se retrouve donc dans un univers décalé (qui suit malgré tout les règles du conte traditionnel). Johnny, sur ordre du roi, doit retrouver le prince Oléomargarine qui aurait été enlevé par des Géants. Petit détail qui a son importance, le roi en question est d’une taille ridicule pour un monarque (imaginez le lord dans «Shrek»). Quant aux «Géants», l’auteur nous réserve également une surprise à la fin de l’histoire, lorsque l’on sait enfin qui ils sont réellement.

J’ai beaucoup apprécié le côté original de cet album et Philip Stead a eu une idée géniale en imaginant les dialogues cocasses qui auraient résulté de sa rencontre avec Mark Twain.

De plus, les illustrations d’Erin Stead apporte une touche de douceur et de magie supplémentaires.

Une belle œuvre donc à mettre entre toutes les mains.

 

~Melissande~

+Le site de l’éditeur

+Le site d’Erin Stead

+ L’avis de Mes échappées livresques (blog littéraire)