Florida – Roman graphique historique ♥

Florida

FLORIDA ♥

Jean Dytar

Delcourt (2018)

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Londres, fin du XVIème siècle. Jacques, jeune cartographe amoureux, consent à partir en Floride avec une expédition française. Il n’est pas très enthousiaste, mais le fait pour faire plaisir à sa future épouse, Eléonore, qui rêve d’aventures. En rentrant pourtant, il refusera de parler de cette expérience qui s’est avérée traumatisante. Les années passent et des nobles anglais décident de retenter l’expérience d’une expédition en Floride. Jacques étant le dernier survivant de la précédente expédition, toutes les ruses sont bonnes pour essayer de le faire parler…

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Je vous rassure tout de suite, même si vous n’y connaissez rien en Histoire (c’est mon cas !), vous pourrez tout de même prendre beaucoup de plaisir à lire ce roman graphique. En effet, même si l’histoire repose sur la colonisation de la Floride par les français puis les anglais, le lecteur suit avant tout l‘histoire de Jacques.

Le scénario comme les illustrations m’ont beaucoup plu. J’adore quand la “grande” Histoire est racontée au travers des “petites” histoires du quotidien.

Les illustrations

Elles sont très “vivantes” avec pas mal de gros plans sur des visages plutôt expressifs. Les flash-backs, que ce soit le voyage de Jacques ou l’enfance d’Éléonore, sont illustrés différemment, dans les tons bleus/verts et les dessins sont un peu flous… Parfois aussi, les images sont morcelées, comme si elles avaient volées en éclats, peut-être lorsque les souvenirs sont les plus douloureux ou plus difficiles à faire ressurgir.

Et en prime… J’ai appris plein de trucs ! A lire bien sûr.

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Du même auteur : La Vision de Bacchus ♥

Sur le site de l’auteur, il y a les origines du projet, la bibliographie, ce qui est Histoire et ce qui est fiction…

Une post-face de 4 pages, signée Frank Lestringant (professeur de littérature de la Renaissance à la Sorbonne) permet d’en savoir plus sur le côté historique et religieux de cette histoire.

Lire les premières pages sur le site de l’éditeur

D’autres que moi l’ont lu : Sur mes brizées, Jacques, Saxaoul

Pour ceux qui voudraient en savoir plus, Jean Dytar a donné une conférence au Bodmer Lab Festival en juin 2018 (Attention : vous risquez d’avoir envie de lire ses autres bd !!)

Cette semaine, nous sommes dans la bibliothèque de Noukette !

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Relire Hopper -Mai en nouvelles

Hopper

Relire Hopper

Anthologie présentée par Alain Cueff
Éd. de la Réunion des Musées Nationaux (2012)
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7 auteurs pour 7 nouvelles
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J’aime Edward Hopper et la couverture de ce recueil de nouvelles, avec ce morceau de tableau, ne pouvait que m’attirer. Merci à Blandine d’y avoir pensé !

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https://imgc.allpostersimages.com/img/print/affiches/edward-hopper-nightawks-noctambules-ou-les-oiseaux-de-nuit-1942_a-G-9315082-9118560.jpg

Nightawks – 1942 – Un de ses tableaux les plus connus

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Ce que j’aime dans les tableaux d’Edward Hopper, c’est l’ambiance. Elle n’est pas toujours très gai, je ressens souvent la solitude, la déprime parfois, des gens qui peuplent ses peintures… Ce sont des instantanés de la vie courante, figés dans le temps, et pourtant j’adorerais aller me promener dans ses tableaux ! J’ai envie de savoir qui sont les personnages, ce qu’ils font, où ils vont… Et je n’ai pas cette “empathie” ou cette curiosité avec tous les tableaux ou tous les peintres.

J’ai dû mal à expliquer pourquoi ça me plait autant. Les couleurs ? Le style ? Non, je crois vraiment que c’est “l’atmosphère” qui se dégage de ses tableaux et sans doute aussi la solitude qu’on perçoit chez les personnages.

Et dans les nouvelles de ce recueil, on retrouve un peu cette même ambiance.

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1) La plus belle chose au mondeNorman Mailer

Un vagabond sans le sou se fait piéger par des joueurs de billard pas très honnêtes.

La “morale” de l’histoire pourrait être : “Il en faut parfois peu pour être heureux…”

2) L’homme soucieuxGrace Paley

Un homme marié s’intéresse d’un peu trop près à sa voisine…

Où comment passer près de la mort peut changer radicalement votre vision de la vie ! J’ai moyennement apprécié cette nouvelle dont le style ne m’a pas convaincue.

https://www.edwardhopper.net/images/paintings/newyork-movie.jpg

New York Movie – 1939

3) Le rien qui n’est pas làLeonard Michaels

Ce n’est pas vraiment une nouvelle. Plutôt un essai sur l’œuvre de Hopper en se basant sur un tableau que l’auteur, de son propre aveu, apprécie beaucoup : New York movie.

J’avoue que je manque cruellement de références pour apprécier ce que dit Mr Leonard Michaels. Il y a toutefois deux choses avec lesquelles je suis d’accord avec lui, pour les avoir moi-même ressenties : ce sentiment de solitude, souvent présent, et la facilité avec laquelle on peut se faire tout un film, s’inventer toute une histoire à partir d’un tableau de Hopper.

4) J’ai créé mon néantPaul Auster

L’errance d’un jeune homme qui trouve refuge dans Central Park où il survit tant bien que mal au fil des jours et des rencontres.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une nouvelle, mais d’un extrait du roman “Moon Palace” (1989) dans lequel un jeune homme s’interroge, puis se laisse aller, persuadé que c’est son destin.

Un auteur que j’apprécie beaucoup, et un extrait qui m’a donné envie de lire le roman !

5) CrépusculeJames Salter

Nouvelle extraite d’un recueil de nouvelles “American Express” (Prix Faulkner 1989)

«C’était une femme qui avait un certain style de vie. Elle savait donner des dîners, s’occuper des chiens, entrer dans un restaurant. Elle avait sa façon de répondre aux invitations, de s’habiller, d’être elle-même. D’inestimables qualités, pourrait-on dire. C’était une femme qui avait lu, joué au golf, assisté à des mariages, qui avait de belles jambes, qui avait connu des épreuves. C’était une femme dont personne ne voulait plus.»

De cet auteur, j’ai lu “un bonheur parfait”, roman que je n’avais pas vraiment apprécié car trop peu d’émotions y passaient, les personnages étaient des personnages, c’est tout. Dans cette nouvelle, c’est pareil, on suit une femme, le temps d’une journée, mais rien ne passe, on ne ressent aucune empathie pour cette femme. Elle a 46 ans, vit seule depuis que son mari l’a quittée. Une nouvelle dans laquelle, malgré tout, on voit bien la tristesse et la solitude et qui, de ce fait a toute sa place dans ce recueil qui se réfère à certains tableaux de Hopper !

https://www.edwardhopper.net/images/paintings/cape-cod-evening.jpg

Cape Cod Evening – 1939

6) Cape Cod EveningAnn Beatie

Dans cette nouvelle, une femme raconte son histoire et celle de son mari, comment ils ont récupéré le chien qui est sur le tableau et l’histoire de leur voisin, un peintre, Mr Hopper (qui donc a peint le tableau…)

On voit bien ici que l’auteur a “plongé” dans le tableau pour nous en rapporter cette histoire ! Et c’est tout à fait l’effet que me font les tableaux de Mr Hopper : j’ai toujours envie d’aller dedans, voir ce qui se passe sur le côté, derrière, d’aller discuter avec les gens… Je me fais très souvent des “films” avec ses tableaux…

Matin en Caroline du Sud – 1955

7) L’ombre écarlateWalter Mosley

Socrate, un vieil homme noir qui vit seul, attrape un gamin, Darryl, qui vient de tuer un coq. Il lui fait plumer le coq puis le cuisine et ils le mangent ensemble. Le vieil homme sent bien que quelque chose ne va pas avec le gamin, aussi il le “cuisine” un peu pour essayer de l’aider… Tout ça sous “le regard” de la femme noire du tableau…

Une drôle d’histoire, pas franchement gaie !!

Au final, ce recueil m’aura permis de découvrir de “nouveaux” auteurs et de me (re)plonger dans l’atmosphère -si particulière !- des tableaux d’Edward Hopper.

Cet ouvrage se termine avec une courte biographie de chaque auteur, ainsi qu’une bibliographie pour chacun.

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Cette lecture participe au challenge “Mai en nouvelles” proposé par le blog “Hop ! Sous la couette”.

Si vous aimez les nouvelles, je vous invite à participer à ce challenge, qui propose, en prime, un concours avec de jolis lots pour les participants.

Colorado train – Roman ados/Jeunes adultes

ColoradoCOLORADO TRAIN ♥

Thibault Vermot

Sarbacane (2017)

* * *

États-Unis, état du Colorado. Durango, 1949. La seconde guerre mondiale s’est achevée il y a peu. Une bande de copains, Michael (toujours suivi par son petit frère Calvin), Donnie, Suzy, Durham et Georges, chacun avec ses problèmes, part à la recherche d’un jeune de leur âge qui a mystérieusement disparu…

Dans les parages, quelqu’un, quelque chose (?) rôde. Et cette “chose” a FAIM !!! Est-ce le Wendigo* ?

** * **

A l’heure où j’écris ce résumé de l’histoire, je suis à peine à la moitié du livre… Et donc, toujours en plein suspense !!

En faisant le résumé maintenant, je ne risque donc pas de vendre la mèche, puisque je ne connais toujours pas le fin (FAIM ???) mot de l’histoire…

* * * * *

Il y a une alternance de voix dans les chapitres. Dans les chapitres en italique, c’est la “chose” qui s’exprime… Et c’est franchement flippant !! Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’étais fatiguée hier soir, mais que je n’ai pas pu m’endormir avant de l’avoir terminé.

Certains passages sont violents, d’autres fichent vraiment la frousse et d’autres sont… Âmes sensibles s’abstenir !! Voilà bien longtemps que je n’avais pas eu peur comme ça (depuis ma dernière lecture d’un S. King ou D. R. Koontz je pense)

Une vraie réussite !

Et je trouve la couverture magnifique.

(Noté à partir de 13 ans sur le site de l’éditeur – Je dirais pas avant 14/15 ans…)

** * **

Dès le début de ce roman, j’ai “revu” un film. Il y a en effet plusieurs ressemblances avec “Stand by me” (Rob Reiner – 1986 – d’après un roman de Stephen King). Il y a la bande de gamins et leur cabane, la voie ferrée, l’Amérique des années 50 et cette enquête, la recherche d’un gamin de leur âge qui a disparu… (Un film à voir si vous ne connaissez pas !)

La vidéo est en anglais, mais je ne résiste pas, j’adore la chanson !

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Colorado train est le premier roman de Thibault Vermot (vivement le suivant)

Pour ce roman, il a reçu la Mention spéciale du jury du PRIX VENDREDI 2017 (Prix national du roman jeunesse)

Éditions Sarbacane

*Wendigo : Le wendigo est une créature surnaturelle, maléfique et anthropophage, issue de la mythologie des Amérindiens algonquiens du Canada, qui s’est étendue dans tout le folklore d’Amérique du Nord. Wikipédia

challenge rentrée littéraire 2017

C’est ma 7ème participation au Challenge lire 1% de la rentrée littéraire !

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Album jeunesse toujours… Lectures d’Avril

album

Album, Album, Album…

L’ album est un format de lecture que j’adore… Et vous ?

Le dompteur de vent

Bernard Villiot & Thibault Prugne (ill.)

Éd. Gautier Languereau (2016)

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El Loco, le vieux chinois, est mort. Dans la grange où il vivait, Sam, un jeune garçon curieux, trouve des tas de cerfs-volants multicolores. Sam se rend compte qu’El Loco n’était pas fou et qu’il avait un rêve. Un rêve que Sam se met en tête de réaliser, mais ne maîtrise pas le vent qui veut…

illustration empruntée au site de l’illustrateur

Si l’histoire ne m’a pas totalement convaincue (mais je ne saurais pas expliquer pourquoi !) les illustrations de Thibault Prugne sont toujours aussi magnifiques ! Rien que pour ça, ça vaut le coup d’œil !!

Blog de Thibault Prugne

De ces deux auteurs, nous vous avons déjà présenté :
Le souffleur des rêves qui, lui était un coup de cœur total ! 
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Le conte chaud et doux des chaudoudoux

Claude Steiner & PEF (ill.)

InterÉditions (2009)

Album

Dans des temps très anciens, les gens vivaient heureux. Chaque enfant, à sa naissance, recevait un sac de chaudoudoux. Lorsque quelqu’un mettait la main dans son sac, il trouvait t

oujours un chaudoudoux. Chaque fois que quelqu’un recevait un chaudoudoux, il se sentait chaud et doux de partout. Mais un jour, une sorcière vint semer la zizanie. Elle fit croire que les chaudoudoux n’étaient pas inépuisables, qu’il ne fallait pas trop en distribuer… Du coup, les gens devinrent radins et jaloux…

Ils ne sont pas mignons ces chaudoudoux ?

Quand on finit ce conte, on se dit : “si seulement ça existait !” Un truc tout doux, qui vous réchauffe et vous réconforte… Une très jolie histoire que je vous invite à écouter ci-dessous. Mais le mieux, bien sûr, est encore de se le procurer. Vous profiterez ainsi des chouettes illustrations de Pef, toutes en rondeur et douceur !

Sur le site de Claude Steiner, vous pourrez lire le texte intégral, et ci-dessous, vous pourrez l’écouter.

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Le parapluie de monsieur Roland

 Ariane Duclert & Aude Léonard (ill.)

La marmite à mots (2016)

Illustration empruntée au site de l’illustratrice

Monsieur Rolaalbumnd vit dans la rue, sous le regard pas toujours aimant des passants. Souvent, il se met à l’abri sous son grand parapluie. Mais un jour, en catimini, quelqu’un a volé son parapluie !

Une histoire sur l’exclusion, la vie dans la rue, racontée avec douceur, poésie et rêverie… Pour porter un autre regard sur celles et ceux qui vivent dans la rue ? Les illustrations, des photos mises en scène et “trafiquées” sont étonnantes !

Le tout forme un  joli album, très original dont la fin ne peut que faire penser à la chanson de Brassens “Un p’tit coin d’parapluie”

Blog d’Aude Léonard

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challenge albums 2017Enregistrer

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