“La maison qui parcourait le monde” de Sophie Anderson

La maison qui parcourait le monde est un roman atypique magnifiquement illustré !

 

La maison qui parcourait le monde couverture

Roman fantastique pour la jeunesse dès 11 ans

La maison qui parcourait le monde

de Sophie Anderson

illustré par Elisa Paganelli

Editions L’école des loisirs, septembre 2020,
illustration de couverture de  Melissa Castrillon
collection Medium, 15,50 euros

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Thèmes: initiation, épreuve, mort, deuil, amitié

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Présentation de l’éditeur: “Tout ce que veut Marinka, 12 ans, c’est un ami. Un véritable ami. (…) Mais c’est difficile quand votre grand-mère est une Yaga, une gardienne qui guide les morts dans l’au-delà. C’est encore plus difficile quand vous vivez dans une maison qui parcourt le monde, vous emportant avec elle. (…) Alors, quand Marinka tombe sur l’occasion de se faire un véritable ami, elle n’hésite pas à enfreindre toutes les règles… (…)”

 

Tout d’abord, je tiens à m’attarder sur l’objet livre qui est magnifique! La couverture (réalisée par Melissa Castrillon) donne le ton: les illustrations d’Elisa Paganelli sont sobres et très poétiques. Cela se marie merveilleusement bien avec le côté mystérieux du récit. Dès le départ, j’ai été conquise!

L’histoire de La maison qui parcourait le monde sort vraiment de l’ordinaire. Je dois dire que je ne m’attendais pas du tout à ce type d’intrigue mais c’était une bonne surprise. Si le fantastique est bien présent, il permet surtout d’aborder de manière originale le chagrin causé par le deuil. Sophie Anderson exploite avec brio un panel d’émotions. Il s’en dégage d’ailleurs une question essentielle: comment vivre avec le sentiment de culpabilité qui survient après la perte d’un être cher?

Bien entendu, la mort n’est pas l’unique thème du roman. Mais la grand-mère de Marinka étant une célèbre Yaga, difficile d’ignorer les âmes défuntes attirées par les feux magiques de leur maison. Rassurez-vous, il n’y a rien de morbide. Au contraire, les morts se souviennent avec tendresse de leur vie passée. Mais je n’en dirai pas plus au risque de vous révéler des informations cruciales.

Marinka est bien trop jeune pour comprendre tous les enjeux qu’impliquent la fonction exercée par sa grand-mère. C’est pourquoi elle fera des erreurs et en paiera les conséquences. La maison qui parcourait le monde est un roman initiatique différent de ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. Les personnages sont attachants, j’ai aimé découvrir la vie de cette petite fille dans une maison de Yaga. À un moment donné, l’histoire prend une tournure à laquelle on ne s’attend pas du tout et c’est très bien pensé de la part de l’auteure.

En somme, il s’agit d’un roman particulier, aux thématiques un peu tristes mais présentées de manière douce et poétique. De plus, l’auteure livre un message d’espoir à la fin du récit. Je vous invite à le découvrir.

 

~Melissande~

 

+Un roman ado abordant d’une autre manière le deuil, présenté par Hérisson: ‏Le soleil est pour toi de Jandy Nelson

+Un récit atypique, également présenté par Hérisson : Le bonheur de A à Z de Barry Jonsberg

Les pirates fantômes – Roman fantastique

Et s’ils étaient vraiment là ?
Roman fantastique Ado/Adulte

pirates

Les pirates fantômes

W. Hodgson

OPTA – Le livre de poche (1971 / VO 1909)

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4ème de couverture : « Ce fut au milieu d’un épais brouillard que la chose surgit des profondeurs de la mer. D’abord floue, indistincte, puis de plus en plus précise. Une chose qui, très vite, prit la forme d’un navire gigantesque et se mit à bouger. Un navire qui vivait ainsi qu’un corps humain et qui ne cessait pas de grandir. Comme si l’Épouvante elle-même s’était incarnée. Comme si en son sein toutes les abominations de la mer avaient trouvé refuge. »

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Voici un roman qui se lit toujours très bien malgré son grand âge !

La seule chose qui m’ait un peu gênée, c’est le vocabulaire lié à la marine, aux bateaux à voiles. Mais c’est ainsi que l’on enrichi son langage…

Vous apprendrez ainsi que “piquer l’heure” veut dire indiquer l’heure en tapant sur une cloche (à bord d’un navire). Vous entendrez parler de drisses (cordages qui servent à hisser les voiles), de pilotin (mineur embarqué pour se préparer à devenir officier), de garcette (petit cordage court qui sert à amarrer un équipement du bateau) ou encore de cabillots (bâtonnets de bois autour duquel on tourne des cordages de manœuvre, sur les gréements anciens) et de beaucoup d’autres termes liés à la voile.

Côté histoire, l’inquiétude arrive petit à petit… Il s’agit d’abord de rumeurs. D’un navire qui n’avait pas de chance. Trop de mauvais temps, deux démâtages, une cargaison qui se désarrime… Puis certains voient des choses. Et l’appréhension monte. Un homme meurt sans que l’on sache vraiment ce qui lui est arrivé. Puis un autre et encore un autre. Les hommes s’agitent, l’angoisse est là, liée aussi à l’incompréhension…

Bref, c’est plutôt réussi !

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Un autre maître du fantastique par ici : Le masque de la mort rouge d’Edgar Allan Poe

Sur Wikipédia, la biographie d’Hodgson

Un site francophone consacrée à l’œuvre traduite d’Hodgson

Lu dans le cadre du Challenge Halloween chez Hilde et Lou

Il participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

Rose – Bd fantastique jeunesse

RoseRose

É. Alibert, D. Lapière et V. Vernay

Dupuis

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T1 : Double vie (2017) / T2 : Double sang (2017) / T3 : 1+1=1 (2019)

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Depuis toujours, Rose à la faculté de “sortir” de son corps. C’est comme si elle laissait sur place son enveloppe charnelle et qu’elle devenait un fantôme. Quand elle a voulu en parler, personne ne l’a cru. Ni son père, ni les médecins, ni les psys. Alors elle a arrêté d’en parler. Elle a pensé qu’elle avait une maladie “spéciale” ou inconnue… Au commencement de cette histoire, Rose vient de perdre son père. Il a été assassiné.

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Au départ, je n’ai emprunté cette bd que parce qu’elle parlait de fantômes, pour participer au challenge Halloween. Mais je n’ai vraiment pas regretté ! Dès le premier tome, on est intrigué par cette jeune femme et par les quelques éléments qui nous sont révélés. Je me suis fait “avoir” plusieurs fois par le scénario, croyant que… et puis non !

Les dessins sont très doux, les couleurs aussi. Et j’ai bien aimé l’utilisation des dégradés de gris pour séparer le monde des fantômes du monde réel.

Bref, une histoire qui tient la route + des dessins agréables
= une trilogie avec laquelle j’ai passé un très bon moment !

Une lecture que je vous conseille donc si vous aimez les enquêtes et/ou les histoires de fantômes.

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Le blog de l’illustratrice Valérie Vernay

Une autre BD présentée sur ce blog et illustrée par Valérie Vernay : La mémoire de l’eau

Cette semaine, nous avons rendez-vous chez Stephie pour Mille et une Frasques

Une lecture qui participe également au Challenge Halloween chez Hilde et Lou

10 contes du Japon de Rafe Martin

Un merveilleux voyage au coeur de l’ancien Japon

Recueil de contes fantastiques dès 11 ans

10 contes du Japon

de Rafe Martin

Editions Flammarion jeunesse, janvier 2020 (réédition),

illustration de couverture de Fred Sochard,

128 pages- 4,70 euros

Thèmes: contes et légendes, Japon, fantastique, fantômes

 

 

Présentation de l’éditeur: “Le Japon, univers envoûtant des samouraïs, est aussi une île de poésie et de rêve. On y raconte notamment qu’un peintre donna naissance à des chats en les peignant et qu’une jeune fille fut blessée lorsqu’on entailla l’arbre qui porte son nom. Laissez place à l’imaginaire dans ces contes où la nature et le fantastique ne font qu’un.”

 

 

Présentés par Rafe Martin et paru pour la première fois en 1996, 10 contes du Japon nous emmène dans un Japon peuplé de créatures merveilleuses. Parfois hostiles, souvent amoureuses, ces figures des temps anciens content avec justesse les passions et les déboires humains.

 

Bien que je sois friande de contes japonais, certains récits m’étaient totalement inconnus. Je pense par exemple à “Saule vert” ou encore à “Ho-ichi le sans-oreilles”.  C’était une belle surprise bien que j’aie été aussi ravie d’en retrouver d’autres très célèbres. Prenez par exemple “Urashima Taro” ou encore “Le garçon qui dessinait des chats”.

10 contes du Japon est un ouvrage très bien conçu permettant de poser un regard neuf sur les croyances japonaises grâce à des textes variés. En effet, les plus belles légendes nippones sont rassemblées dans ce recueil pour notre plus grand plaisir!

Fantômes, métamorphoses, animaux symboliques; l’esprit même du shinto se ressent dans chaque récit. Avec 10 contes du Japon, Rafe Martin nous offre donc un très beau voyage littéraire.

Que vous soyez fan du pays du soleil levant ou non, ne passez pas à côté de cette pépite!

 

~Melissande~

 

L’enfant qui dessinait les chats ,un album présenté par Nathalie

+ Trois autres albums tirés de contes japonais, présentés par Nathalie: “La princesse au teint de lune”“Princesse Pivoive” et “Le mot qui arrêta la guerre”

+ Un recueil de contes présenté par Nathalie: Contes japonais (mois du Japon 3)