La folle tournée d’Albert le libraire

folleA partir de 4 ans

La folle tournée d’Albert le libraire

Nathalie Lescaille & Émilie Michaud

Gründ (2024)

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Dans sa petite librairie “l’arbre aux mots”, Albert le libraire a des livres pour tout le monde. Des grands, des petits, des colorés, des sérieux ou des rigolos, il y en a pour tous les goûts.

Mais Albert à également un super service : le portage à domicile. Pour les lecteurs fatigués, malades ou qui ne peuvent pas se déplacer, il remplit son sac et part faire une folle tournée !

Il va voir Marie la souris, qui a de gros problèmes de sommeil, Gabin l’ours brun qui est un peu chafouin ou encore Roméo le crapaud qui ne se trouve pas beau. Ils ont tous des problèmes différends, mais Albert a un livre pour chacun. Vous l’aurez compris, Albert est un super libraire !

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Albert aurait aussi pu être un super bibliothécaire… Car le portage à domicile est un service qui existe dans de nombreuses bibliothèques ! Les bibliothécaires vont voir la personne pour faire le point sur ses besoins et ensuite elles lui apportent régulièrement de nouveaux livres. C’est un service généralement gratuit, proposé pour les personnes âgées, malades, handicapées, bref qui ne peuvent pas ou plus se déplacer.

Mais revenons à nos moutons… L’originalité de cet album réside dans deux choses : La première, c’est qu’il y a des rimes (j’adore) et la seconde, c’est qu’à chaque fois qu’Albert apporte un livre à un de ses lecteurs, nous avons également un petit livre collé dans le grand. Il y a ainsi 5 petites histoires au milieu de l’album.

Les dessins sont doux, mignons et colorés (la petite boutique dans l’arbre sur la couverture est charmante). Et cette histoire toute mignonne qui parle de livres et d’amitié, je ne pouvais qu’aimer !

Le nom de l’illustratrice, Émilie Michaud, ne me disait rien. Pourtant, j’ai déjà vu et admiré ses albums ! Comme “La danse de l’automne” par exemple.

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Émilie Michaud a deux blogs (plus actifs mais on peut toujours voir ce qu’elle faisait) Les pEtiteS proPetés et Madame Prope

Un portfolio avec de très jolies illustrations et son compte Instagram

Et pour en savoir plus sur la façon dont elle crée ses illustrations, une interview sur La Mare aux Mots.

Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler

mouetteHistoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler

Luis Sepúlveda

Traduit de l’espagnol (Chili) par A. M. Métailié

Éd. Métailié / Seuil (1996)

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Lecture Commune autour de Luis Sepúlveda avec Anne du blog des mots et des notes

en souvenir de cet auteur décédé de la Covid il y a maintenant 5 ans.

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Zorba le chat faisait une sieste au soleil quand une mouette pleine de mazout vint s’écraser sur son balcon. Avant de mourir, elle lui fit promettre trois choses. Premièrement, de ne pas manger son oeuf. Deuxièmement, d’élever son poussin. Et troisièmement, de lui apprendre à voler. Zorba est affolé, il veut bien promettre tout ce qu’elle veut à la mouette et part chercher de l’aide pour la sauver.

Mais quand il revient, la mouette est morte. Entre ses pattes, il y a un bel œuf blanc taché de bleu… Commence alors une drôle de période pour Zorba le gros chat noir. Il a fait une promesse, il la tiendra ! Oui, mais, comment ?

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C’est une jolie histoire sur la différence, sur l’amitié et la solidarité. Et sur la compréhension qu’on peut avoir de l’autre lorsque l’on fait l’effort d’essayer de le comprendre. Un petit roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire !

Extrait (P. 15) : “-J’ai beaucoup de peine de te laisser tout seul, dit l’enfant en caressant le dos du chat grand noir et gros.

Puis il continua à remplir son sac à dos. Il prenait une cassette du groupe PUR, un de ses favoris, la rangeait, hésitait, la sortait et ne savait pas s’il la remettait dans le sac ou s’il la laissait sur la table. Il n’arrivait pas à décider ce qu’il allait emmener en vacances et ce qu’il allait laisser à la maison.

Le grand chat grand noir et gros le regardait avec attention, assis sur le bord de la fenêtre, son endroit préféré.

– J’ai pris mes lunettes pour nager ? Zorba, t’as pas vu mes lunettes ? Non, tu ne les connais pas, toi, tu n’aimes pas l’eau. Tu ne sais pas ce que tu perds. La natation est un des sports les plus amusants. Des croquettes ? proposa l’enfant en prenant une boîte de croquettes pour chat.”

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PRIX SORCIÈRE 1997 de l’Association des librairies spécialisées jeunesse

Si vous ne pouvez pas l’acheter, il est disponible en pdf (site de l’académie de Versailles) ou mieux encore dans vos médiathèques ou votre librairie préférée !

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Ce roman participe à plusieurs challenges

Le printemps Latino chez Je lis, je blogue

Cette année, c’est le Chili qui est à l’honneur !

Le mois espagnol et sud américain chez Sharon

(Je suis un peu en avance, ça commence le 1er mai !)

espagnol

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Gazelle Punch

GazelleGazelle Punch

Nancy Guilbert

Slalom (2023)

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Lecture Commune avec Blandine

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Gazelle Punch, c’est une histoire de rencontres. Celle de Dempsey avec Violette. De Livia et Violette. Et de Dempsey et Livia. Puis celle de Salomon avec les trois autres. Dempsey est en colère, il brûle de l’intérieur. Livia a été fragilisée par son père et ne supporte plus que des hommes l’approchent. Salomon est couvé par sa mère et rêve d’autonomie. Pendant ce séjour chez Violette (qui a ses propres démons) Dempsey et Livia vont évoluer et apprendre à apprécier la nature et les gens autour d’eux.

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C’est un roman à plusieurs voix qui véhicule beaucoup d’émotions, comme souvent dans les romans de cette autrice. Si les allusions à la boxe ne m’ont pas franchement intéressées (mais il y en a relativement peu au final et c’est plutôt amusant), j’ai beaucoup aimé le côté optimiste. Dire aux jeunes que, quoi qu’il arrive, on peut toujours s’en sortir est un beau message.

Ma curiosité a été éveillée par l’équithérapie, que je ne connaissais pas. Et j’ai aimé cette approche de “soins” par l’activité physique, la nature et l’empathie.

Quand je commence un roman de Nancy Guilbert, je sais que je vais avoir du mal à le lâcher. Et ça n’a pas loupé avec celui-ci. Comme toujours, ses personnages sont terriblement “réels” et leur souffrance aussi. On ne peut qu’être touché ! En tous les cas, moi, je le suis à chaque fois.

Mon seul bémol concerne la durée du séjour : peut-on vraiment changer à ce point en 15 jours ? Mais bon, c’est un roman, tout n’est pas forcément “réaliste” !

En tous les cas, j’ai passé un très bon moment avec ce roman plein d’espoir !

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Le site de l’autrice “Rêve de plume”

De cette autrice, romans ados déjà présentés sur ce blog : Old Soul , Les mots d’Hélio /Le sourire du diable / Deux secondes en moins / Point de fuite / Venise, bises, cerises / Lâche-moi !

La jeune institutrice et le grand serpent

Une fable sociétale  sur l’importance de la mémoire collective

Album pour la jeunesse dès 7 ans

La jeune institutrice et le grand serpent 

d’Irène Vasco

et Juan Palomino 

Ed. Obriart, ill. de Juan Palomino,

octobre 2022, 18 euros

Thèmes: livre, forêt amazonienne, légendes, solidarité, sagesse, populaire, conte traditionnel

 

Présentation de l’éditeur: “Une jeune institutrice vient d’être nommée dans une école au cœur de la forêt amazonienne, où elle arrive chargée de livres dans ses bagages. (…) Dans la forêt, la tradition est de raconter des légendes, mais la jeune institutrice ne croit pas aux légendes, jusqu’au jour où…”

 

La jeune institutrice et le grand serpent est un album particulier (dans le bon sens du terme) tant par les thèmes abordés que par le message véhiculé. L’autrice a habilement représenté la philosophie de vie amazonienne.

De nombreux dangers rythment la vie des habitants en Amazonie donc lorsqu’une catastrophe survient; comme par exemple le grand serpent représenté par la rivière de boue, aucun villageois ne se laisse abattre. Ils vont essayer au mieux et chacun à leur façon d’aider la nouvelle institutrice.

Dans La jeune institutrice et le grand serpent, il est également question de transmission orale d’une culture ancestrale. Cette dernière risque de disparaître puisqu’elle reste orale. Il y a donc un véritable échange entre l’institutrice et les villageois. Tour à tour, ils lui offriront un récit ou une anecdote qui resteront gravés dans la mémoire collective grâce à une très belle initiative.

Quant aux illustrations, elles sont simples et stylisées mais très colorées. Chacune d’entre elles est présentée en format paysage, comme si le lecteur, devenu spectateur, observait la scène de loin.

En somme, La jeune institutrice et le grand serpent est une belle découverte.

 

J’ai beaucoup apprécié ce beau voyage en Amazonie!

 

~Melissande~

 

+Le peuple du chemin de Marion Achard, roman jeunesse présenté par Hérisson

+ Un autre roman présenté par Hérisson mais pour un public adulte ou des jeunes adultes: Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda