L’art de ne pas être des moutons – Roman ado

moutons
Savez-vous dire stop ?
Roman ado

L’art de ne pas être des moutons

Christophe Léon

Le Muscadier (2018)

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Yvon vit avec ses parents, exploitants agricoles et propriétaires terriens. Son père est fier sa terre, de ses engins agricoles et c’est aussi un chasseur. Un homme de traditions qui entend les léguer à son fils. La mère travaille avec le père.

P’tit Louis vit seul avec son père depuis le décès de sa mère. Son père est ouvrier à l’usine et travaille de nuit.

Leurs deux histoires vont avoir un point commun : Un centre de vacances doit se construire dans le village. Le père d’Yvon possède une partie des terres sur lesquelles doivent se construire ce centre. P’tit Louis, lui, va rencontrer des zadistes qui sont contre ce projet et occupent le terrain pour empêcher cette construction.

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Dans ce monde où on nous apprend à être obéissant dès notre plus jeune âge, comment ne pas devenir des moutons ? Ce n’est pas toujours facile de dire non, surtout à ses parents, à sa hierarchie… Et ce n’est pas toujours facile non plus de se faire ses propres idées, de ne pas être des moutons.

Nos deux ados vont être confrontés à des choses qui vont les faire réfléchir et qui peuvent se résumer à :

IL FAUT PROTÉGER LA NATURE, IL FAUT PROTÉGER LA TERRE !

Du moins, si nous (l’humanité) voulons survivre bien sûr…

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Le site de l’auteur

Éditions Le Muscadier

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté de nombreux titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige, 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terreVirée nomade, Phobie, Orient extrême, le 9E continent, l’aigle noir, le réveil de ZagapoïEmma, La peau noire des anges, Plastique apocalypse, Dysfférent, jours de soleil, Sur le dos de la main gauche, Les murs bleus, Trouver les mots , Pipriat Paradise et Faits d’hiver

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Ce livre participe à l’Objectif Pal chez Antigone

(Reçu en juin 2018...)

Edmond le film d’Alexis Michalik

filmComédie théâtrale
Ado/Adulte

EDMOND ♥

Film d’Alexis Michalik

Gaumont (2018)

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Nous sommes à Paris, en décembre 1897. Edmond Rostand est dans une mauvaise passe, il n’a rien écrit depuis 2 ans. Sa femme le soutient toujours mais commence à se lasser de faire crédit chez l’épicier. C’est qu’ils ont deux enfants à nourrir…

Son amie Sarah Bernhardt lui propose de rencontrer le grand acteur Constant Coquelin. La rencontre se fait et laisse Edmond quelque peu abasourdi car on ne lui donne que quelques jours pour écrire une comédie en 3 actes ! De plus, pour changer, son ami Léo est amoureux et le supplie de l’aider.

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Ce film, comme la BD, est tiré de la pièce écrite par Alexis Michalik. Quelle bonne idée que de remonter à la source de la création d’une pièce aussi célèbre et connue que Cyrano de Bergerac

Car qui n’a jamais entendu parler de la fameuse tirade du nez ? Même les bébés y ont droit (ce n’est pas une blague mais un super album de Thierry Dedieu).

Les décors, les costumes, les acteurs et le texte bien sûr, tout m’a plu ! ♥

“Je n’ai pas, c’est évident,

le génie d’Edmond Rostand.

Ni celui de Michalik.

Je n’ai qu’une chose à vous dire,

Pour savourer les répliques,

je vais aller les relire…”

Si vous n’avez pas encore vu ce film, courez vite le voir :

Bonne humeur garantie !

Et maintenant j’ai encore plus envie de voir la pièce… En attendant, je vais la relire.

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Le texte de la pièce “Cyrano de Bergerac” d’Edmond Rostand

La BD de Léonard Chemineau, d’après la pièce d’Alexis Michalik

Et pour en savoir plus, ce site consacré à Cyrano de Bergerac.

La pièce à l’origine du film et de la BD se joue toujours au Théâtre du Palais-Royal.

Extrait du film (sorti le 9 janvier 2019)

Les Riches Heures de Jacominus Gainsborough

Jacominus
La vie, tout simplement…
Album dès 5/6 ans

Les Riches Heures de

Jacominus Gainsborough

Rébecca Dautremer

Sarbacane (2018)

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“Les Riches Heures” de Jacominus est juste une autre façon, plus belle, plus poétique, de parler de la vie de Jacominus. Qui est Jacominus ? Ce pourrait être n’importe qui en fait.

Ici, il s’agit d’un lapin. Il naît, grandit, vieillit puis s’éteint, comme tout un chacun. Mais entre temps, il nous aura raconté sa vie, les Riches Heures qui l’ont composée. Les moments tristes ou joyeux. Les moments de doute, de crainte. Mais aussi les moments où on va de l’avant ! La joie d’être en famille ou avec ses amis. Les apprentissages, les voyages. Et les questionnements aussi. Puis la confiance, quand on vieillit. Bref, tout ce qui remplit une vie !

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J’ai adoré beaucoup de choses dans cet album : le grand format déjà, qui permet de se plonger dans les magnifiques illustrations. On dirait presque de la 3D : sur la couverture, le petit Jacominus semble être en relief, et si doux qu’on a envie de tendre la main pour le caresser… Et dans la cour de récré les arbres s’élançant vers le ciel ont l’air de vouloir sortir du livre.

Les illustrations ressemblent à des tableaux : tableaux dans lesquels on voudrait entrer. J’ai pensé à certains tableaux de maîtres, j’ai eu parfois des airs de “déjà vu” ? Mais je ne suis pas assez “connaisseuse” pour pouvoir vous dire lesquels.

J’ai également adoré la douceur qui se dégage des illustrations et du texte, comme du personnage principal, Jacominus.

Une bien belle histoire, qui célèbre la vie, tout simplement… ♥♥♥

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De cette autrice/illustratrice, nous vous avons déjà présenté : Elvis, Le livre qui vole, Swing Café

Le site de Rebecca Dautremer

https://editions-sarbacane.com/media/pages/albums/les-riches-heures-de-jacominus-gainsborough/2112926254-1569834365/jacominus-01-1400x.jpg

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GRAND PRIX DE L’ILLUSTRATION DE MOULINS 2019
PRIX FRANCO-ALLEMAND POUR LA LITTÉRATURE DE JEUNESSE 2019
PRIX CHRÉTIENS DE TROYES 2019

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Le cœur de Moka a fait boum !

Sauvages – Roman jeunesse ♥

sauvages

Roman ado

SAUVAGES ♥

Nathalie Bernard

Éd. Thierry Magnier (2018)

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Des sauvages, c’est ainsi qu’on les considère. Le but de ce pensionnat est de “tuer l’indien qui est en eux”. Mais plus que deux mois, et Jonas sera libre. Il a compté. Deux mois, cela fait soixante jours. Mille quatre cent quarante heures. Il ne doit surtout pas craquer d’ici là. Il doit rester ce qu’on lui demande d’être depuis des années, un numéro. Obéissant et discipliné. Leur laisser croire qu’ils ont réussi à tuer l’indien en lui. Mais ces deux mois risquent d’être longs, très longs. Arrivera t-il à se contrôler jusque là ?

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S’il fallait une preuve de plus que l’on apprend beaucoup de choses intéressantes en lisant de la littérature jeunesse… La voici ! Je n’avais jamais entendu parler des horreurs subies par ces enfants indiens avant de lire ce roman…  Et si ce livre est une fiction, ce qu’il relate a, malheureusement, bel et bien existé.

Ces pensionnats autochtones pour “sauvages” ont existé au Québec  jusque dans les années 1990 (!!!). Ils étaient censés faciliter l’intégration des populations autochtones. A l’âge de 5 ou 6 ans, on enlevait les enfants à leurs parents et on les envoyait à plusieurs centaines de kilomètres dans des endroits qui ressemblaient fort à des prisons.

Une lecture non seulement très instructive, mais également totalement addictive !

J’ai vraiment eu du mal à le lâcher une fois commencé.

Une autrice que je découvre, mais dont je lirai d’autres romans, c’est sûr ! A commencer peut-être par celui présenté par Sophie : Keep Hope

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Extrait : “Au pensionnat du Bois Vert, l’hiver s’étalait du mois d’octobre au mois de mai avec une température moyenne de moins vingt degrés, autant dire qu’un mur de glace s’élevait entre nous et le reste du monde. Nous étions fin mars. Il faisait toujours froid, mais l’hiver tirait à sa fin et mon temps obligatoire aussi.

Je venais d’avoir seize ans, ce qui voulait dire qu’il ne me restait plus que deux mois à tenir avant de retrouver ma liberté. Deux mois. Soixante jours. Mille quatre cent quarante heures. Oui, ils m’avaient parfaitement bien appris à compter ici…

Mais en attendant que ces jours se soient écoulés, je ne devais pas me relâcher. Il fallait que je continue à être exactement ce qu’ils me demandaient d’être. Je ne parlais pas algonquin, mais français. Je n’étais plus un Indien, mais je n’étais pas encore un Blanc. Je n’étais plus Jonas, mais un numéro. Un simple numéro. Obéissant, productif et discipliné.”

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 Les autres romans de Nathalie Bernard chez Thierry Magnier

Le site de Nathalie Bernard

En savoir plus sur ces pensionnats : Wikipédia