Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

HINTERLAND – T1

Hinterland
Une fratrie à la recherche de son passé…
A partir de 13 ans (éditeur)

HINTERLAND

T1 : Le secret de Sanarshel

Andrew Bonzon

Illustrations de Myrtille Vardelle

Éditions Novel (2023)

*****

La sortie du tome 2 est prévue pour avril 2023

*****

Marcel, Billie, Colin et Esther habitent une étrange demeure. Il s’agit d’un arbre creux, dont la partie qui donne sur la rue est couverte d’une façade tout à fait normale. Ils vivent seuls (ou presque ! Il y a quand même Hermès, petit dieu aux pouvoirs limités et un automate qui fait la cuisine). Ce jour-là, ils sont interpellés par leurs parents (ils sont morts mais apparaissent parfois dans un tableau) qui leur demandent de partir à la rescousse de leur grand-oncle Arcadius, le gardien de Sanarshel dont ils sont sans nouvelles…

*****

La couverture, déjà, attire le regard ! Bleue foncée, presque violette, avec des circonvolutions florales brillantes. Elle est gaufrée (légèrement en relief) et dorée. Bref, très jolie ! Une 2ème chose m’a interpellée, c’est le nom de l’auteur… Bonzon, ça me disait quelque chose ! Évidemment, je pensais à Paul-Jacques Bonzon, l’auteur jeunesse connu surtout pour la série “Les six compagnons“. Andrew est son petit-fils et “Hinterland” est son premier roman jeunesse.

Mais revenons au roman… Qui m’a bien plu ! C’est le premier tome d’une trilogie, donc on fait connaissance avec les personnages principaux, l’endroit où ils vivent (très spécial, mais ça me plairait bien !) et on commence à cerner les contours de l’histoire. Pour autant, on n’a pas le temps de s’ennuyer, les péripéties s’enchainent.

Bref, c’est une lecture que j’ai trouvé tout à fait plaisante ! Et qui parle de la mémoire et de l’importance de la transmission pour éviter de refaire les erreurs du passé. Il y a un petit côté “Steampunk” avec les machines bricolées par Marcel, un petit côté mythologie aussi (avec les “petits” dieux) et le tout fait un peu penser à un conte

Mon seul bémol concerne l’âge indiqué par l’éditeur. Je pense qu’il peut tout à fait se lire à partir de 10/11 ans.

“En apparence, c’est une maison. La plus étroite et, dit-on, la plus ancienne de Paris. Quatre pièces, une par étage, une par enfant. Une maison tout en hauteur, comme une tour, si vous préférez. Mais il faut apprendre à se méfier des apparences. Pour ceux qui savent observer, la porte raconte déjà beaucoup.

Une porte sculptée selon les règles des meilleurs ébénistes de la ville, ornée de plusieurs scarabées en métal, eux-mêmes entourés de libellules en nacre qui offrent les soirs de pleine lune une lumière troublante. Et si vous fixez intensément cette porte, peut-être verrez-vous bouger ces bestioles.”

*****

Un autre avis chez Lirado (qui a été déstabilisée par le fait qu’on ne sache pas à quelle époque se déroule l’histoire, moi ça ne m’a pas gênée !)

Un autre roman pour la même tranche d’âge qui parle de la mémoire également : Le tome 1 de “Mémoires de la forêt

Les Chutes – Roman

chutesRoman américain

Les Chutes

Joyce Carol Oates

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claude Seban

Éditions France Loisirs (2006)

Éd. Philippe Rey pour la traduction française (2005/vo 2004)

*****

Prix Femina étranger en 2005

*****

Une lecture commune avec Enna

*****

Résumé éditeur : Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, La Veuve banche des Chutes (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende)  attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, très vite fasciné par cette jeune femme étrange.

Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.

Désamour, trahison, meurtre ? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en  place.

*****

J’ai tout aimé dans ce roman. Les histoires d’amour, les tragédies, les relations familiales, le côté sociologique ou encore le côté historique. Les personnages sont vraiment bien décrits, on suit (avec une certaine tristesse pour ma part) l’évolution d’Ariah au fil des années. Puis celle de ses enfants. On constate les blessures laissées par les non-dits. Le besoin “impérieux” des enfants de savoir ce qui est arrivé à leur père.

C’est un roman que j’ai trouvé très riche et qui m’a appris des choses (j’aime lier l’utile à l’agréable ! ;) ) sur l’Amérique des années 50 à 80. Avec le développement industriel, la corruption, l’essor du tourisme aussi dans cette petite ville proche des chutes du Niagara.

Bien sûr, je suis allée vérifier si certaines choses étaient vraies (ou inventées) car ça me semblait un peu gros. Malheureusement elles étaient vraies. Mr Love a bien existé et il a bien creusé un canal… Il y a vraiment des gens qui sont prêts à tout pour gagner de l’argent, y compris faire crever les autres. Terrible !

*****

De cette autrice, nous vous avons déjà présenté : Délicieuses pourritures et Ce que j’ai oublié de te dire

***

Un roman qui participe à deux challenges

Le challenge “Amérique du Nord anglophone” chez Enna

https://ennalit.files.wordpress.com/2022/06/image.png

Et le challenge “Le mois américain” sur Instagram

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le Cercle du Dragon-Thé – Trilogie BD

Cercle

Un joli conte en bande dessinée !
A partir de 7 ans

Le Cercle du Dragon-Thé

Katie O’Neill

Traduit par Célia Joseph

Bliss éditions (2020)

*****

 Au fil des saisons, on suit Greta qui s’initie au métier de forgeronne avec sa mère. Elle apprend à fabriquer des épées, des outils ou encore des fers pour les sabots des animaux. En allant au marché ce matin là, elle trouve une petite créature perdue et harcelée par des bêtes affamées. Elle rapporte le petit animal chez elle, où ses parents lui apprennent qu’il s’agit d’un dragon-thé.

Ses parents connaissant les propriétaires, Greta part ramener le dragon-thé chez lui. Hesekiel est très heureux de retrouver Jasmine, qu’il croyait perdu. Avec son compagnon Erik, ils tiennent un salon de thé très apprécié. Ils vont apprendre à Greta à prendre soin des dragons-thé. Et elle va également se lier d’amitié avec la timide Minette. Ensemble, ils vont former “Le cercle du dragon-thé”.

*****

C’est un univers plein de douceur et de bienveillance que l’on découvre avec le premier tome de ce cercle du dragon-thé. Ce n’est pas vraiment une trilogie car ils peuvent se lire indépendamment les uns des autres et même dans le désordre ! Mais on retrouve le même univers et les mêmes personnages (pas au même âge !) dans les différents tomes.

Les héros sont adorables et empathiques. Beaucoup de thèmes sont abordés, de façon très simple et très naturelle. La transmission des savoirs, des souvenirs, le handicap, l’empathie, l’homosexualité ou encore le fait de prendre soin des autres.

A la fin, il y a une partie “documentaire” qui parle des différents dragons-thé et de la façon de s’en occuper.

Les illustrations sont à la fois douces et colorées, il y a des fleurs partout, j’adore !

Si je devais décrire cet album en un mot, ce serait “douceur

(ou peut-être “bienveillance” si le terme n’était pas si galvaudé…)

Bref, vous l’aurez compris, c’est une bien jolie découverte ! J’ai également lu “Le festival du Dragon-Thé” (beaucoup aimé également) et j’attends de recevoir “La tapisserie du Dragon-Thé”.

*****

Le Cercle du Dragon-Thé a reçu le Prix Eisner de la meilleure publication jeunesse (9-12 ans) en 2018.

*****

Je sais que j’ai vu cet album chez quelqu’un, mais qui ?? Désolée, je ne sais plus !

D’autres en ont parlé bien avant moi :

Pativore, Livres et merveilles, l’étagère imaginaire, Liyah

*****

Quelques illustrations sur le site de l’éditeur

Le site de l’autrice (en anglais mais plein d’illustrations ! Et le livre est accessible intégralement gratuitement, mais toujours en anglais)

Cette semaine, nous sommes accueillis par Fanny pour les bulles d’automne !

FEUILLES VOLANTES – BD

FeuillesL’histoire d’une histoire dans une histoire…
BD Ado/Adulte

FEUILLES VOLANTES

Alexandre Clerisse

Dargaud (2022)

*****

Feuilles volantes est le récit de trois créateurs, à trois époques différentes.

Au début, c’est le présent. Max, un jeune garçon, profite des vacances scolaires pour avancer dans sa fresque médiévale. En allant faire des croquis dans la forêt, il rencontre un étrange personnage. Nous passons ensuite au Moyen-âge, à la rencontre du frère Raoul, un moine copiste passionné de dessin et curieux des nouvelles “technologies”. Et c’est en 2050 et quelques, que nous ferons la connaissance de Suzie, également dessinatrice.

Ces trois histoires ont bien sûr un point commun, que je vous laisse le soin de découvrir !

*****

Une histoire (au présent) dans une histoire (dans le futur) qui parle d’une histoire (dans le passé). Compliqué ? Pas du tout ! C’est tellement bien fait qu’on passe de l’une à l’autre (histoire ! Vous suivez ou pas ?) sans aucun problème ! Cet album m’a beaucoup plu, tant pour son (ses) histoire(s) que pour ses couleurs ou ses illustrations originales.

Concernant la mise en page, elle est assez insolite. Dans la première partie, il n’y a pas de tour de “cases”. Dans la seconde, il y en a parfois, mais c’est loin d’être un “gaufrier” classique. La troisième partie utilise parfois ce fameux gaufrier (cases identiques) mais toujours sans contour de case. Il y a également beaucoup de “grandes” illustrations (pleine page). Bref, d’une page sur l’autre on ne sait pas ce qu’on va rencontrer et j’ai trouvé ça très chouette !

Une bien jolie BD que je vous recommande chaudement !

*****

Pour lire le début, c’est par ici (site de l’éditeur)

Et l’avis de Karine chez qui je l’ai probablement vue !

ete-diabolik-l

Alexandre Clerisse est notamment l’illustrateur de “L’été Diabolik” sorti en 2015 (et que je n’ai toujours pas lu…)

La bd de la semaine

Cette semaine, nous sommes accueillis par Fanny