Les oiseaux ne se retournent pas ♥

oiseauxSur le chemin de l’exil…
Roman graphique

Les oiseaux ne se retournent pas ♥

Nadia Nakhlé

Delcourt/Mirages (2020)

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Amel est prête. Elle a dit adieu à son pays, à ses amis, aux maisons, aux arbres, aux oiseaux, à sa terre. “Les hommes en noir ont piétiné tous nos espoirs“. Son pays est en guerre. Elle a 12 ans et est orpheline. Élevée par ses grands-parents trop vieux pour partir, elle va devoir les quitter pour s’engager sur les chemins de l’exil avec une famille de voisins.

Ses grands-parents lui ont dit :”Il faut que tu sois forte Amel. Tu dois vivre.”  Ils lui ont appris les règles à respecter pour survivre pendant son voyage. Avancer quoi qu’il arrive. Ne pas montrer ses peurs. Éviter les passeurs et les militaires. Ne faire confiance à personne. Amel doit même changer de nom. Elle s’appellera Nina. Nina Hudhad. Elle rejoint la famille Hudhad et ils partent. Mais rapidement, Nina va être séparée des autres et devoir apprendre à se débrouiller seule…

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“Les oiseaux ne se retournent pas” est un merveilleux roman graphique fait de beauté, de poésie et d’espoir…♥️

C’est sûr, le thème (une fillette de 12 ans chassée de chez elle par la guerre) n’est pas franchement drôle, ni gai. Mais ce n’est pas larmoyant du tout. On a parfois peur pour elle évidemment. On la plaint aussi. Mais au final, ce qu’on retient, ce sont les rencontres, les échanges, les apprentissages.

C’est un très bel ouvrage, tant pour l’histoire que les illustrations.

Le papier est épais, “texturé”, avec un grain que l’on sent en caressant les pages. Des pages très joliment ornées de motifs délicats, fleurs, oiseaux ou motifs orientaux. C’est vraiment très beau ! Je ne peux que vous encourager à aller le feuilleter en librairie ou en bibliothèque.

A lire !! ♥♥♥

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Feuilleter les premières pages (site de l’éditeur)

L’avis de Mo’

https://www.editions-delcourt.fr/sites/default/files/styles/bandeau_produit/public/2020-08/oiseaux-ne-se-retournent-pas.jpg?h=9ac45ef8&itok=V_IUzK0P

 

Cette semaine, nous sommes chez Moka

De mémoire d’arbre – 1917 : Fin de la guerre…

1917De mémoire d’arbre

1917 : Fin de la guerre prends courage

D’après la vie d’Édouard Estivaux

Sous la direction de Thierry Hardier

Tanguy Crovisier (illustrations)

Éditions du Tilleul (2021)

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Printemps 1917. Lors d’une permission, le soldat Édouard Estivaux grave le message suivant sur un hêtre “1917 fin de la guerre prends courage“. Au fil du temps et des années, il repassera souvent devant cet arbre. On ne saura pas ce qu’il a voulu dire par là car il ne le dira pas. Les promeneurs qui passeront sur ce chemin de Saint-Martin-la-Méanne s’interrogeront sur le sens de cette phrase. Mais l’essentiel n’est-il pas que les gens se souviennent de cette guerre et de cette génération sacrifiée ?

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C’est un petit livre que j’ai acheté par curiosité lors de mes vacances d’été, chez Mélanie qui vient d’ouvrir la librairie Prologue à Bort les Orgues en Corrèze. Je l’ai pris pour participer au challenge de Blandine sur la première guerre mondiale.

Il a été écrit pour que l’on se souvienne de cette inscription et du soldat qui l’a écrite, et qu’à travers lui on se rappelle de tous ces jeunes hommes blessés, morts ou traumatisés par cette guerre.

Les illustrations sont assez spéciales, je ne les ai pas franchement appréciées. Et surtout, elles n’accompagnent pas le texte, elles sont juste ajoutées à la fin de l’ouvrage.

Un petit livre pas inintéressant pour le côté “vie quotidienne” des poilus au front, mais qui ne m’a pas enthousiasmé. Il devrait plaire davantage aux gens du coin qui reconnaîtront les endroits dont il est question dans l’ouvrage.

Un article sur Tanguy Crovisier le peintre qui a illustré cet ouvrage.

Également sur le quotidien des soldats : Paroles de Poilus

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Un petit livre qui participe au challenge de Blandine De 14-18 à nous

Logo 1ere guerre 2021

Mon mari – Rentrée Littéraire 2021 ♥

mariRentrée Littéraire
Premier Roman

MON MARI ♥

Maud Ventura

Éd. L’iconoclaste (2021)

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Une femme, dont on ne saura jamais le nom, nous parle de sa vie. Ou plutôt non. Elle nous parle de son mari, et de la façon dont elle vit leur relation au quotidien. Elle est amoureuse de lui comme au premier jour. Passionnément. Ne cesse jamais de vouloir le contenter.

Et vit quotidiennement dans la peur de le perdre. Elle pense à lui toute la journée. Voudrait lui envoyer des messages plusieurs fois par jour. Faire l’amour avec lui tous les soirs. Elle sait, tout le monde lui dit, quelle chance elle a de vivre avec cet homme-là. Ils sont mariés depuis 15 ans, ils ont deux enfants, une belle maison, des amis…

Et pourtant, cela ne lui suffit pas. Elle voudrait être sûre qu’il ne la quittera pas, qu’il n’y a personne d’autre, que son mari l’aime toujours. Alors elle l’épie, l’observe, note ses “manquements”. Elle l’espionne et note tout dans ses petits carnets. Elle lui tend des pièges, dans lesquels bien sûr, il ne tombe jamais.

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C’est excellent !

On suit au fil des jours de la semaine le quotidien de cette amoureuse passionnée et intransigeante. Ses incertitudes, ses manies, ses joies et ses souffrances. L’inquiétude augmente au fil des pages. Jusqu’où est-elle capable d’aller ? Est-elle complètement, dangereusement folle ? Le malaise grandit, on s’interroge, on est soucieux pour le mari.

Et quand on arrive au dernier chapitre… Qu’est-ce que j’ai ri !!!

Une lecture que je vous recommande chaudement, un coup de cœur pour moi.

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Chez le même éditeur, nous vous avons présenté La vraie vie d’Adeline Dieudonné

Une autre histoire de couple amusante : Mari et femme de Régis de Sà Moreira aux éd. Au Diable Vauvert

Achetez de préférence vos livres chez les libraires indépendants !

La Maîtresse des épices – Les Étapes Indiennes

épices
Roman

LA MAÎTRESSE DES ÉPICES

Chitra Banerjee DIVAKARUNI

Traduit de l’anglais par Marie-Odile Probst

Picquier poche (2002/ vo 1997)

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Résumé de l’éditeur : Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo est maîtresse dans l’art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de ” Première mère ” sur une île secrète de sa terre natale, l’Inde, au prix de l’obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion : elle possède le don de faire chanter les épices, mais aussi de guérir comme une véritable thérapeute.

C’est ainsi que dans ce quartier d’immigrés d’Oakland, en Californie, elle se penche humblement, secrètement, sur les malheurs de ses clients. Elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l’épice-racine, clef intime qui restaure l’équilibre du corps et de l’âme. Mais Tilo, au cœur généreux et plein de compassion, violera un à un les interdits, dont celui de l’amour, au risque de remettre en cause ses pouvoirs.

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Le début de ce roman m’a un peu surprise et même déroutée. Puis je me suis laissée envoûter par la voix de cette conteuse et par cette histoire colorée au parfum d’épices. Une histoire qui mêle les coutumes et les traditions, celles de l’Inde, et la vie quotidienne d’immigrés dans l’Amérique moderne. Les choix à faire entre traditions et modernité. Les souffrances dues à la qualité d’immigré. Celles dues au fait d’être une femme. Il y a beaucoup de souffrance, mais beaucoup d’amour aussi dans ce très joli conte !

A lire si vous aimez les épices, les histoires d’amour, l’Inde et sa cuisine bien sûr.

Un joli roman qui m’a beaucoup plu !

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Chez le même éditeur : Mes sacrées tantes (nouvelles)

Un roman lu dans le cadre du challenge

#lesetapesindiennes (Instagram)

Les étapes Indiennes (Facebook)

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Chez Blandine et Hilde

Un roman qui participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

car il était sur mes étagères depuis plus d’un an.