Un jour en mai de George Pelecanos [concours inside]

unjourenmai.gifUn jour en mai


Auteur : George Pelecanos

Editeur : Points
Date :  juin 2010
Pages : 376 p.
Prix : 7,50
ISBN
9782757817643

 

Roman policier (roman noir)

Thèmes : Justice, Racisme, Violence

Présentation de l’éditeur :

“Ça se passe un jour en mai. En 1972. Alex Pappas, 16 ans, décide de suivre ses acolytes pour une virée dans le quartier noir, histoire de semer un peu la pagaille. Forcément, l’affaire tourne mal. Trente-cinq ans plus tard, le souvenir de “l’incident” est toujours vivace. Certains cherchent à se racheter, d’autres veulent à nouveau en découdre. Tous ont encore la rage au ventre. ”

Avis :

Je ne connaissais pas l’auteur, n’avais pas lu de critique sur le livre. Pendant une bonne centaine de pages, j’ai donc attendu que l’intrigue policière commence. En fait ce roman policier est un roman noir. Une ambiance sombre, des morts, mais l’ensemble est surtout psychologique. Et finalement je suis rentrée dans l’histoire moi aussi. Une sombe affaire, des gens qui cachent des secrets, d’autre qui les font chanter, de la violence, de la tristesse, de l’amour…

J’ai beaucoup aimé ce chassé croisé de personnages, avec des histoires, un passé lourd, celui de 1972, mais pas
uniquement. Et c’est toute l’Amérique qui résonne dans leurs histoires. Des quartiers devenus des ghettos, une jeunesse qui se révolte, qui s’arme, et une jeunesse riche qui s’ennuie. Et puis il y a aussi les guerres. Les plus anciennes, et puis celle en cours, qui déchire les hommes, les pères. Et les rapproche, aussi.

Un livre sur la vengeance, et sur le pardon aussi. Parce qu’une seconde chance est toujours possible. Un univers
dont on ne ressort pas tout à fait indemne.

Un livre qui reste en mémoire, pourtant je ne peux pas dire que c’est un livre que j’ai véritablement aimé. Je
trouve certains passages trop long, l’ensemble est concluant, la fin bien menée, mais j’ai parfois eu envie d’arrêter ma lecture avant la fin. Maintenant que je l’ai fini, je sais que ça aurait été une erreur, qu’il faut aller jusqu’au bout, coute que coute… et que ça en vaut la peine.

Un livre qui me donne envie de lire d’autres ouvrages de cet auteur, maintenant que je sais à quoi m’attendre, ma
vision sera surement différente, ma lecture aussi, et j’aimerai à retrouver ce souffle de vie que George Pelecanos a su insuffler à son roman!

Concours

Il se trouve qu’entre temps j’ai gagné ce livre, grâce à un concours chez Clara, je remet donc ce livre en jeu!

Alors qui veut le lire ? Un commentaire suffit, vous avez jusqu’au 6 août !

France uniquement

 

 

 

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
(To kill a mockingbird)

Harper Lee
Couverture : The Dorothea Lange Collection, Musée de Californie, Oakland.

Postface d’Isabelle Hausser

Editeur : Le livre de Poche
Original : Editions de Fallois

1960 (édition originale) – 23/08/2006
Pages : 447 pages
Prix : 6,50 €
ISBN
2-253-11584-3

Roman

Thèmes : Racisme, Etats Unis, Enfance, Droit

Présentation de l’éditeur :
“Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout.
Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.

Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au coeur de la lutte pour les droits civiques -,
connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays. C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise – les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal.
Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le Prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.”

Avis :
Dans cette Amérique tourmentée des années 30, où le racisme est à son apogée, Scout, 8 ans est vraiment la narratrice idéale. Ses yeux d’enfants et sa naïveté (souvent passagère) vont mettre en valeur les personnages de ce roman fort et touchant, sur l’égalité et la justice. Pendant 3 années nous allons suivre cette petite fille, son père Atticus, son frère Jem, Dill leur ami, et tous les habitants d’un petit village d’Alabama.

Les portraits sont très justes, et ce regard d’enfant les rend à mon goût encore plus touchant. On va dans un
premier temps faire connaissance avec tous ces personnages et leurs préjugés, en suivant Scout et son frère. Leur éducation pour l’époque est très poussée, et Scout s’intéresse avec application aux nouvelles et au droit. Quand un Noir est accusé d’avoir violé une Blanche, leur père est commis d’office pour le défendre… et il compte bien s’acquitter de sa tâche…

 

Après avoir eu quelques soucis à me plonger dans l’histoire, dû en partie à mes essais infructueux de lire ce
livre dans les transports en commun, et donc une première partie qui ne m’a pas toujours passionnée (une petite centaine de page disons…) j’ai vraiment été happée par cette histoire, qui si elle n’est plus d’actualité me semble sans nul doute très juste. Des idées humanistes très bien portées par cette histoire, ancienne, mais qui devrait être lu par tous, notamment certains de mes élèves… (sifflote discrètement…)

 

J’ai lu ce livre dans le cadre d’une lecture commune avec Ys, Deliregirl, et Belle de Nuit si elle a eu le temps de finir! Allez vite voir ce qu’elles en ont pensé!

 

Extraits :
“- Vous avez tout à y perdre, Atticus, absolument tout.
– En êtes-vous certain ?
Lorsque Atticus posait cette question, c’était qu’on se trouvait en mauvaise posture. “Tu es certaine de vouloir aller ici, Scout?” Pif, paf, pof, et l’échiquier se vidait de tous mes pions. […]
– Link, ce type finira peut-être sur une chaise électrique, mais pas avant que toute la vérité n’ait été faite.
Atticus parlait d’une voix égale :
– Et la vérité, vous la connaissez.
Un murmure s’éleva parmi les hommes, qui devint menaçant lorsqu’Atticus recula
et que les hommes se rapprochèrent de lui.
Soudain Jem cria :
– Atticus, le téléphone !
Les hommes sursautèrent un peu et s’éloignèrent ; il y avait parmi eux des gens
que nous voyions tous les jours, des commerçants, des fermiers qui habitaient la ville, le docteur Reynolds était là, Mr Avery aussi.
[…]
Jem le regarda regagner son fauteuil et y reprendre son journal.
[…]
– C’est à toi qu’ils en voulaient, non? interrogea Jem. Ils allaient t’emmener, n’est-ce pas ?
Atticus abaissa son journal et le dévisagea : – Nous n’avons pas lu la même histoire.
Il ajouta doucement : – Non, mon garçon, ces gens sont nos amis.
– Ce n’était pas un…. une bande ?
Jem l’observait du coin de l’ œil.
Atticus essaya de réprimer un sourire sans y réussir.
– Non, nous n’avons pas de bandes de voyous à Maycomb. Je n’ai jamais entendu parler de ça ici.
– Le Ku Klux Klan s’en est pris aux catholiques, à une époque.
– Je n’ai jamais non plus entendu parler de catholiques à Maycomb, dit Atticus. Tu confonds avec autre chose.”

 

Mais aussi:

* D’après une enquête réalisée aux Etats-Unis sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, ce livre
arrive en seconde position, après la bible. C’est malheureusement le seul livre de cette auteure.

+ Edit du 3/02/2015 : Un communiqué de presse américain vient d’annoncer la sortie d’un nouveau livre de l’auteur, un roman écrit avec Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, avec comme héroïne notre jeune Scout, alors adulte ! Parution le 14 juillet 2015 de Go Set a Watchman.

L’ami L’iguane

L’ami l’iguane

de Alex Cousseau

illustré par Anne Lise Boutin

Editions du Rouergue,
Collection Zig Zag, 2008

Selection Prix des Incorruptibles 2009-2010 catégorie CM2 – 6ème

Ma voisine Manola vient du Mexique. Elle a un iguane dans sa salle de bains. Au village ceux qui ne les aiment pas disent que Manola mange des mouches et que l’iguane est dangeureux. 

Je vous arrête tout de suite, pour ceux que le résumé aurait amené à penser qu’il s’agit d’un policier, ce n’est pas du tout ça! Pour ceux qui connaissent l’auteur aussi d’ailleurs… On reste bien dans le style d’un de ces derniers livres que j’ai lu mais dont j’ai bien évidemment perdu le titre (Rouergue aussi d’ailleurs), une unité de temps, de lieu et d’action, rien de bien compliqué… Un jeune narrateur au langage simple et coulant… et pourtant un thème de société très bien traité : le racisme, la peur de la différence, et très légèrement le problème des papiers
réglementaires….
Les illustrations en noir et blanc collent bien avec le texte, même si je n’aime pas ce style, trop “moderne” à mon gout.

Un petit roman facile à lire, intéressant, mais pas un coup de coeur cependant… que les adeptes de Cousseau se rassurent, ce n’est pas ce livre qui est moins bon, c’est moi qui n’aime pas bien ses livres en général, même si je n’arrive pas à exprimer pourquoi! Ce roman est par ailleurs encensé de toute part, et je n’en ai vu pour l’instant que des critiques positives!

Je vais certainement travailler l’année prochaine avec plusieurs classes de 6ème sur la selection du prix des Incorruptibles, peut être qu’une fois vu par des jeunes et avec des jeunes je changerai d’avis!

Retour de mes élèves : la plupart ne comprennent pas vraiment ce titre, on du mal à déméler les “on-dit” de la réalité, à appréhender le message du livre….

Collection Ciné Roman – Actes Sud Junior

Et voilà trois jours d’absence pour une petite formation, où j’ai découvert quelques livres sympas (surtout que j’ai profité de mon voyage à la ville pour squatter la FNAC, et les petites librairies que j’adore… ) – Je vous en fait donc profiter ;)

La collection Ciné Roman chez Actes Sud Junior
Cette collection propose des petits romans qui sont en fait des court métrage dont le scénario est romancé. Les courts métrage, primés pour leur réalisation, sont joints sous forme de DVD, ce qui permet de faire une étude croisée, autour des courts métrage, des scénarios et du roman.

On trouve actuellement dans cette collection 5 titres.

Je n’en ai vu que deux :
C’était pas la guerre d’Alexandrine Brisson.
Dans les mois qui précèdent la guerre d’Algérie, une petite fille observe le monde qui l’entoure, ce monde qui change. L’apparition de gardes armés un peu partout, le racisme qui s’installe, tant à l’école que dans la ville. Et puis son père et ses secrets… En 25 min on trouve ici un témoignage d’une force incroyable, par tout ses non dits, ses images qui s’entrelacent. Et puis il y a les chansons, écrites aussi par Alexandrine Brisson, et qui résonne même une fois le film terminé.
Idéal pour aborder la guerre d’Algérie.
Le livre est très fidèle au film.

Pensée Assise de Mathieu Robin
Mathieu Robin, montluçonnais a réalisé un court métrage sur le handicap, primé au niveau national.
Le film est donc l’histoire d’une rencontre entre deux jeunes, lui est handicapé, elle étrangère. Commence alors une très belle histoire d’amour. Seulement voilà, il est en fauteuil roulant, et aimerait au moins une fois qu’elle n’ait pas besoin de se pencher pour l’embrasser.
Un très beau thème, malgré un jeu d’acteur assez banal… Le livre lui, reprend l’histoire du début, bien avant la rencontre, et explique aussi l’accident…

Voilà donc une belle collection, à découvrir!

Quand à ma PAL, elle n’a pas diminué…