Le plus grand peintre du monde de Michael Morpurgo

le plus grand peintre du monde

Une rencontre magique, magnifiquement illustrée!

Album pour la jeunesse dès 8 ans

Le plus grand peintre du monde

de Michael Morpurgo

Illustrations de François Place

Gallimard jeunesse, 2018,
64 pages ill., cartonné,
13 euros, disponible au format numérique (pdf 8,49 euros).

Thèmes : art, amitié, enfance.

 

Présentation de l’éditeur: Yannick se souviendra longtemps de ces vacances dans le sud de la France: la gentillesse de sa tante, l’auberge animée de son oncle, les beaux yeux de sa cousine Amandine, les douces collines si chères au héros de sa mère, le peintre Cézanne…

Et tandis que la Provence capture le cœur du jeune garçon, Yannick ressort grandit de son séjour rempli de rencontres et de nouvelles expériences.

 

Mon avis

Avec «Le plus grand peintre du monde», Michael Morpugo nous conte la rencontre d’un jeune garçon avec un monstre sacré de la peinture d’une manière très poétique. Dès le départ le décor est mis en place et se fait complice des événements. En effet, comment ne pas être dans l’ambiance lorsque l’auteur décrit toutes les beautés des paysages de Provence… L’histoire est simple mais touchante et Yannick est un jeune garçon très attachant. Ce livre est idéal pour les jeunes lecteurs car Michael Morpurgo utilise des mots et des structures de phrases adaptées à un plus jeune public.

 

L’objet livre est très beau, j’apprécie énormément le travail de François Place. Ses illustrations collent parfaitement au récit et nous offre un voyage au cœur du sud de la France. C’est la première fois que je lis un livre de Michael Morpurgo bien qu’il soit déjà très connu pour «Cheval de guerre» (d’ailleurs adapté au cinéma par Steven Spielberg en 2011) et «Soldat Peaceful».

~Melissande~

 

+ le site de l’éditeur

+ le site de l’illustrateur

+ la présentation du livre cheval de guerre ainsi que l’avis de Telerama sur le film

+ la présentation du livre Soldat Peaceful

Memorex de Cindy Van Wilder

Véritable pépite, Memorex est un  vrai coup de cœur!

 

Roman fantastique pour adolescents dès 13 ans

Memorex

de Cindy Van Wilder

Editions Gulf Sream, mai 2016
17 euros. Existe en ePub

 

Thèmes: liens du sang, attentat, deuil, renaissance.

 

 

Présentation de l’éditeur: “2022. Cela fait un an que la vie de Réha a basculé. Un an que sa mère est morte dans un attentat contre sa fondation, Breathe, qui promeut un art contemporain et engagé. Un an que son père, un scientifique de génie, ne quitte plus Star Island, l’île familiale. Un an qu’Aïki, son frère jumeau, son complice de toujours, s’est muré dans une indifférence qui la fait souffrir. Le jour de ce sinistre anniversaire, la famille est réunie sur l’île: c’est le moment de lever les mystères, les tabous, les rancœurs que Réha ressasse depuis un an. Au cœur de l’énigme: Memorex, la multinationale pharmaceutique de son père, ainsi que ses expérimentations sur la mémoire. Des expérimentations qui attisent les convoitises de personnages puissants et sans scrupules, prêts à tout pour accomplir leurs rêves les plus fous.”

 

Depuis «Les Outrepasseurs», le talent de Cindy Van Wilder n’est plus à démontrer. C’est avec joie que j’ai découvert «Memorex». L’intrigue se situe bien loin de l’univers de sa première saga mais on retrouve la plume poétique et le style un peu mélancolique de l’auteur. Préparez-vous à une histoire atypique où les mensonges et les trahisons jalonnent un récit empli de suspense. Vous ne reprendrez votre souffle qu’à la toute fin…

 

Avec Memorex, le bien et le mal n’existent plus. La frontière entre l’humain et l’inhumain s’amenuise jusqu’à permettre un acte contre nature. Seul compte le désir de vaincre enfin une vieille ennemie. Je n’en dirai pas plus au risque de vous dévoiler l’élément clé de l’intrigue, ce qui serait vraiment dommage car c’est ce qui fait en partie la force de ce roman. Les personnages sont tous attachants à leur manière et même si certains doivent se reprocher certains actes irréversibles, leurs motivations sont bien humaines. A travers cette œuvre, Cindy Van Wilder peint les faiblesses humaines avec une grande acuité et nous démontre qu’en définitive non, nous ne sommes pas tous égaux devant la mort. Une fois de plus, l’auteur a réussi à me charmer grâce à un univers fantastique original.

 

A un certain moment de l’histoire, nous suivons les pensées d’Aïki. C’est le personnage qui m’a le plus bouleversée. Il est au centre de l’intrigue et apporte au récit son lot de révélations. Dans «Memorex», nous retrouvons le thème de la dualité si cher à l’auteur. Cindy Van Wilder parvient avec habileté à décrire une palette d’émotions avec des mots qui sonnent justes. J’ai passé un très bon moment de lecture et je vous conseille vivement ce roman.

 

~Melissande~

 

+ Biographie de Cindy Van Wilder

+ d’autres avis de lecteurs sur le blog de l’auteur

Les cailloux d’Eléa Dos Santos

Que faire des pierres que l’on nous jette?

Album illustré (sans texte)

 Les cailloux

d’Eléa Dos Santos

Editions Chandeigne, octobre 2018
32 pages -12,90 euros

Thèmes : différence, les liens d’amitié, le pardon

***

Présentation de l’éditeur: “Un récit simple et sans mots, sur les aléas de la vie d’un petit être sociable et naïf qui n’est pas de la même couleur que ses voisins. Que faire des pierres que l’on nous jette? Telle est la question posée par ce petit bonhomme violet, qui, avec ses gestes, nous montre comment il choisit de se construire, de se lier avec l’autre, d’accueillir et de pardonner.”

 

Cet album très coloré raconte (mais sans mots) l’histoire touchante d’un petit être en mal d’amis qui tente maladroitement de créer des liens. Au début de l’histoire, le protagoniste est seul mais au fur et à mesure de ses rencontres, la situation va évoluer…

Eléa Dos Santos nous offre une oeuvre dépouillée car il n’y aucun décor mais le visuel n’en est pas moins intense et la découverte est loin d’être ennuyeuse. En effet, grâce à des tons très colorés, ces personnages attirent le regard et l’on est curieux de savoir comment cela va se terminer. Malgré l’hostilité qu’éprouvent les autres personnages à son encontre, le petit homme violet est persévérant. Il a beaucoup de qualités et ces dernières seront une véritable force dans son apprentissage de la vie en société. Car comment entrer en relation et se faire aimer quand on est différent? Telle est la question que se pose notre petit homme et il finira par trouver la réponse.

C’est la première fois que je parcours un album composé uniquement d’illustrations et je dois dire que cela m’a convaincu car le message passe très bien sans que l’on doive mettre obligatoirement des mots. Une belle découverte donc que je vous recommande.

 

+ Vous trouverez plus d’informations sur le site de l’éditeur

+ il faut savoir que “Les cailloux” a été sélectionné pour figurer parmi les pépites du SLPJ.

 

~Melissande~

Les trois pommes de Maria Keil

Un album original, sobre et ludique.

les trois pommes

Album pour la jeunesse

Les trois pommes
de Maria Keil

Editions Chandeigne, septembre 2018
40 pages

Thèmes: amitié, partage

 

«Un jeune garçon, trois pommes et l’envie de partager… Des prétendants plus nombreux que les fruits… Comment satisfaire tout le monde?»

 

Ce n’est pas la première fois que je découvre un album créé à partir de collages mais celui-ci a quelque chose de différent. Son originalité réside dans le fait que les illustrations des enfants en noir et blanc sont stylisées, cela fait donc ressortir les images d’immenses pommes bien rouges, presque tentantes. «Les trois pommes» illustre parfaitement les dilemmes de l’enfance face au partage, à la peur de décevoir et au désir d’être accepté.

Avec beaucoup d’humour, nous suivons le petit protagoniste dans ses choix et le moins que l’on puisse dire c’est que ces derniers ne sont pas toujours judicieux. Maria Keil a réussi, avec des mots simples et un graphisme sobre, à donner beaucoup de profondeur à cette histoire d’amitié enfantine. Tout comme une bande dessinée, les dialogues sont inscrits dans des phylactères. C’est une très belle découverte.

Petit bonus, véritable pédagogue dans l’âme, Maria Keil a réservé une surprise à ses petits lecteurs en leur proposant au début et à la fin de l’ouvrage des patrons représentant les personnages (à découper ou à photocopier). Grâce à ce procédé, les enfants peuvent soit continuer l’aventure soit créer de nouvelles histoires. J’ai beaucoup apprécié ce supplément très ludique, l’enfant est vraiment acteur par rapport à ce qu’il se passe dans l’histoire.

Je ne connaissais pas du tout cet auteur mais j’ai appris qu’elle est une figure majeure à Lisbonne où elle a laissé une empreinte artistique considérable.


+ Réedition d’un classique portugais, paru pour la première fois en 1988

+ Présentation de Maria Keil (1914-2012) sur le site de l’éditeur.

+ L’article de Télérama

~Melissande~