Moi, j’ai peur du loup – Album

moi

Une peur… imaginaire ?

Moi, j’ai peur du loup ♥
Émilie Vast

Éditions MeMo (2018)

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Présentation de l’éditeur : Deux lapins discutent dans la nuit.
« Je peux te dire un secret ? Moi, j’ai peur du Loup.
– Ah oui ! Pourquoi ?
– Parce qu’il a de grandes dents !
– Mais non, c’est le… morse qui a de grandes dents ! »

Au fil des pages, l’un des lapins égrène les qualités qui font du loup un animal effrayant, tandis que l’autre attribue ces qualités à un animal différent. Le loup devient alors un hybride très étrange, bien loin du loup réel, bien plus élégant et moins effrayant ! Alors, qui a peur du loup ?

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Ce qui m’a tout d’abord attirée dans cet album, ce sont les illustrations, que j’aime vraiment beaucoup. Sur fond noir, les formes simples des animaux se détachent bien. C’est simple, mais expressif tout de même (par les positions que prennent les lapins en discutant) et le dessin est très délicat (plantes et fleurs).

Ensuite l’histoire : elle est très amusante ! Et très intelligente aussi. On a souvent peur de ce qu’on imagine, de ce qu’on ne connaît pas…

Un petit album très bien fait pour dédramatiser la peur !

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Sur le site de l’éditeur, vous pourrez feuilleter quelques pages.

 

challenge albums 2018

Cet album participe au Challenge Albums 2019

et au Challenge Petit Bac chez Enna – Catégorie Animal

Sorcières, fées et princesses. Et quelques charmes tour à tour envoûtants et malfaisants

Sorcières, fées et princesses est un magnifique album superbement illustré!

Livre illustré pour la jeunesse

Sorcières, fées et princesses.
Et quelques charmes tour à tour envoûtants et malfaisants

de Joseph Vernot

 

Editions Marmaille et compagnies, 2018
format : 24 x 32 cm,
nombre de pages : 120,
prix: 20 euros.

Thèmes: enchanteresses, magie, contes, enfance.

 

Présentation de l’éditeur: «Loin de se contenter d’être les faire-valoir des héros, des princes ou des chevaliers, les princesses sont des héroïnes à part entière qui ont une vocation commune : s’extraire d’un destin qui leur est imposé. Souvent jalousées pour leur beauté et primées pour leur indépendance, elles ne doivent leur liberté qu’à leur détermination et à leur vertu plutôt qu’à un quelconque prince charmant. Les sorcières et les fées l’ont bien compris : le véritable pouvoir s’obtient sous l’égide de la nature et de la magie, loin de l’approbation de la gent masculine.»

 

 

Je commencerai par vous parler de l’objet livre en lui-même car c’est vraiment une petite merveille ! La couverture annonce déjà la couleur : nous avons entre les mains un ouvrage aussi délicat et soigné que les princesses auxquelles il rend hommage. Le titre doré et en relief est prometteur, tout en mis en œuvre pour que le lecteur soit plongé dans un monde féerique. Il était une fois Joseph Vernot… tisseur de rêves.

Sobrement illustré à la manière des enluminures, on retrouve pour chaque récit relatant les aventures de jeunes filles vertueuses ou de princesses maudites les guirlandes de roses illustrant la double page intérieure. Ce rappel est du plus bel effet.

Sorcières et enchanteresses quant à elles ont droit à un autre style de rappel afin de les différencier des princesses et autres demoiselles en détresse. Comme pour le théâtre d’ombres, on ne devine des personnages que leur silhouette. Les vêtements et ornements se distinguent grâce à leurs coloris.

Quant aux textes, Joseph Vernot a rassemblé les plus célèbres contes de notre enfance tels qu’ils ont été transmis par les frères Grimm, Perrault et autres conteurs. Figurent également dans ce beau livre Circé, Médée, Morgane, Mélusine et même les fées de salon (je vous laisse découvrir de qui il s’agit). La calligraphie utilisée rend le texte agréable à l’œil et les plus jeunes pourront aisément déchiffrer les prénoms de leurs héros en grands caractères dorés.

J’ai adoré parcourir ce magnifique album qui vous fera revivre les plus belles aventures de votre enfance.

~Melissande~

 

+ Le site de l’éditeur

+ La page Facebook de Joseph Vernot

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+ La présentation de Cultura

Le sourire du diable – Roman ado

sourire

3 femmes / 3 époques / 1 secret de famille…

Le sourire du diable
Nancy Guilbert

Oskar (2018)

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Le roman s’ouvre en 1959: Louise, une jeune française de 15 ans, reçoit une étrange lettre d’Allemagne qu’elle ne comprend pas mais à laquelle elle répond. S’ensuit alors un échange de lettres entre elle et un jeune allemand de 22 ans. Wofgang, c’est son nom, semble avoir connaissance d’un secret la concernant et concernant également sa mère. Mais lorsque Louise essaie d’en parler avec celle-ci…

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Le roman s’articule autour de 3 femmes : Rose (la grand-mère), Louise (la mère) et Nina (la fille /petite-fille). Et de 3 époques, 1943, 1959 et 1989. On se doute assez vite de ce qui s’est passé, mais là n’est pas pour moi l’intérêt de ce livre. Ce que j’ai trouvé très intéressant, c’est la façon dont les personnages sont impactés par ce secret à travers le temps.

Rose n’arrive pas à s’occuper correctement de sa fille Louise (elle lui dit une chose tellement dure !!! j’ai eu les larmes aux yeux…). Tant et si bien qu’elle finit par aller vivre chez sa tante après avoir appris le lourd secret de sa mère. Et ce qui m’a frappé, c’est le mal qu’elle a, quand son tour vient, pour expliquer ce qui s’est passé à sa propre fille Nina

Des personnages complexes, une histoire prenante et poignante et une façon de raconter qui montre bien comment les non-dits peuvent engendrer des conflits familiaux capables de “pourrir” les relations sur plusieurs générations.

Un livre que j’ai dévoré et adoré !

Mon seul bémol : l’éditeur indique 11 ans au dos du bouquin, j’aurai dit plutôt 13 ans, certains passages sont plutôt durs !

Edit de janvier 2020 : Avis de Sophie Hérisson

Intriguée par l’avis de Nathalie, j’ai découvert ce roman à mon tour. Ce récit joue avec les narratrices et les époques et je trouve l’ensemble vraiment bien construit. Ce sont en effet les personnages, et leur relation qui sont les forces de ce récit assez court : Trois personnages forts à leur façon, qui sont liés malgré les secrets et les non-dits. J’ai presque finalement trouvé ce récit trop court tant j’aurais aimé en savoir plus sur chacun des personnages, prendre plus le temps de les découvrir, de mieux comprendre leurs sentiments.

Un récit un peu trop court à mon goût mais qui permet de découvrir l’incidence intergénérationnelle des secrets de famille, avec des protagonistes intéressants.

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De Nancy Guilbert, je vous ai déjà présenté : Deux secondes en moins (roman ado) / Mission dinosaure (roman enfant)

Son blog, au doux nom de “Rêve de plume” (j’adore !)

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L’avis de Blandine

Mémoires de jeunesse – film féministe et pacifiste

Mémoires

Un film à la fois féministe et pacifiste

Mémoires de jeunesse

De James Kent

Mars Films

Réalisé en 2014

Date de sortie en France : Septembre 2015

Sortie DVD : 2016

Avec Alicia Vikander et Kit Harington dans les rôles principaux

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Synopsis : Printemps 1914. Jeune femme féministe à l’esprit frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les examens d’admission à Oxford, malgré l’hostilité de ses parents particulièrement conservateurs. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et soutenue par son frère et sa bande d’amis – et notamment par le brillant Roland Leighton dont elle s’éprend. Mais les rêves de Vera se brisent au moment où l’Angleterre entre en guerre et où tous les jeunes hommes s’engagent dans l’armée. Elle renonce alors à écrire pour devenir infirmière. Tandis que la jeune femme se rapproche de plus en plus du front, elle assiste avec désespoir à l’effondrement de son monde.

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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1c/Vera_Brittain.jpg/260px-Vera_Brittain.jpg

Vera Brittain (1893-1970)

Ce film est tiré du roman autobiographique de Vera Brittain (1893-1970) “Testament of youth” (apparemment non traduit en français).

Il montre une jeune fille de bonne famille (Vera) qui choisit de devenir infirmière pendant la 1ère guerre mondiale parce qu’elle refuse de rester inactive pendant que son frère et ses amis sont partis au front.

Et cela, alors même qu’elle s’était battue pour aller étudier la littérature à Oxford, à une époque où les filles devaient surtout apprendre à tenir une maison pour leur futur mari…

L’histoire n’est pas très gaie vous vous en doutez, tous ne reviendront pas de la guerre… Un très beau film (tant pour la photographie que la musique ou le jeu des  acteurs) qui montre bien toute la bêtise de la guerre…

J’ai trouvé très intelligent et très émouvant le passage où Vera soigne des prisonniers allemands blessés.

Une histoire d’amour, de choix et de vies bouleversées.

Un film qui m’a beaucoup plu ! ♥

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Bio de Vera Brittain

Ce film est ma 1ère participation au Challenge Première Guerre Mondiale 2019 chez Blandine

D’autres films sur la première guerre mondiale présentés sur ce blog :  Sunset song, 1917