Le copain de la fille du tueur – Roman

copainLe copain de la fille du tueur

Vincent Villeminot
Nathan (2016)

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A partir de 14/15 ans

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Charles Chatelard vient d’arriver dans une école privée Suisse très chère, l’institut Daillange. Il est là pour passer un bac français. C’est son père, Gustave Chatelard, grand poète Suisse et mourant, qui a voulu l’inscrire dans cette école afin qu’il se fasse des relations.

La première relation et amitié qu’il va nouer, c’est avec Touk-E, fils du président d’une petite république d’Afrique de l’Ouest regorgeant d’uranium et autres minerais. Touk-E est là pour faire plaisir à son père, il n’a pas l’intention de travailler, il veut s’amuser, boire et fumer des joints…

Sa deuxième rencontre, c’est avec Selma Guttierez, fille mystérieuse d’un patron de cartel Mexicain et gros trafiquant de cocaïne… Une fille pour laquelle Charles va avoir un gros coup de foudre !

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A ma grande surprise, j’ai été happée par cette histoire. Pourquoi à ma grande surprise ? Parce que je n’avais pas été totalement convaincue par le seul autre roman que j’avais lu de cet auteur, à savoir U4 Stéphane, dont le personnage principal ne m’avait pas plu du tout.

Ici, les 3 personnages principaux sont très attachants, bien que pour des raisons différentes. Charles le timide est trop sérieux pour son âge et ses sentiments sont très forts. Touk-E est un peu fou mais c’est un ami sincère. Et Selma, la belle Selma, est entourée d’une aura de mystère…

Un roman qui m’a beaucoup plu, et que j’ai dévoré même si certaines choses sont un peu “surprenantes”… Un roman étonnant et difficile à “catégoriser” ! Je l’ai lu pour une formation (nous devions tous lire les 4 mêmes romans) et les avis étaient très partagés ! Certains ont adoré, d’autres détesté, mais il n’a laissé personne indifférent…

Dans ce roman, vous trouverez : Une belle amitié, une histoire d’amour forte, une pincée d’humour, le tout sur un fond de thriller violent et de mystère !

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Ce roman est lauréat du Prix 2017 du livre ados 14+ de la ville de Suresnes

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La présentation de l’éditeur

C’est par ici pour lire les 20 premières pages

Du même auteur, nous vous avons déjà présenté : Instinct, U4 Stéphane, Shadow Girls, Réseaux T1, Réseaux T2

L’avis, mitigé, de Lirado (attention spoils !)

Celui de Bob et Jean-Michel un peu plus enthousiastes (3 étoiles sur 5)

COPPERHEAD – Comics partie un

Comics

Comics : abréviation de “comic-books”
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A dire vrai, Copperhead n’est pas mon premier “comics” (bande dessinée américaine). Ado, quelques comics style “Superman ou Batman” me sont passés entre les mains et, plus récemment, j’ai eu un gros gros coup de cœur pour Saga, que je ne vous ai pas présenté ici, même si je ne sais vraiment pas pourquoi !!! A lire donc, toutes affaires cessantes (Saga ! Vous suivez ou quoi ??)

Indiqué pour les 12 ans et + (pas avant, c’est quand même assez violent !)

COPPERHEAD

T1 : Un nouveau shériff en ville

Jay Faerber (scen.) / Scott Godlewski (Ill.)

Urban Comics (VO 2014 / VF 2016)

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Clara Bronson arrive avec son jeune fils Zeke à Copperhead, un trou perdu sur une planète isolée. Clara est le nouveau shériff de cette ville (on saura pourquoi elle a été débarquée ici vers la fin du tome).

Dès le départ, on sent que son adjoint “Boo” n’est pas franchement ravi de la voir pointer le bout de son nez (après tout, il se débrouillait très bien sans elle !), puis un magnat véreux rapplique pour proposer ses services, et elle n’a pas encore eu le temps de poser ses valises dans son nouveau logement, qu’on l’appelle sur une scène de crime…

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Copperhead

C’est un western. Un western de l’espace, sur une autre planète et avec des “aliens”, mais c’est un western. Avec ses grands espaces sableux et désert (sauf la nuit… Il y a les “Natifs” qui rôdent), son bar et ses habitués, ses bagarres et son shériff…

Le plus, c’est que le shériff est une femme, et même une mère. Du coup, elle a un regard un peu différent sur certaines choses. Les personnages sont attachants, on a envie de mieux les connaître ! Certains sont un peu intrigants, mystérieux, on ne sait trop s’ils font partie des gentils ou des méchants… A suivre !

J’ai aimé : l’histoire, les personnages, le dessin, la mise en page, les couleurs…

Je n’ai pas aimé : Ne pas avoir le tome 2 !!

Bref, après avoir découvert les romans graphiques, je découvre les comics… Et jusque là, j’aime beaucoup ce que j’ai lu !

Déception du jour (15/04/2024) Je viens d’apprendre que la suite ne sortira jamais en France…

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Vous l’aurez compris (ou pas !) je n’étais pas une grande lectrice de “Comics”. Pour moi, ça se résumait à Superman et Batman, des super-héros en collant moulant (je vais en faire hurler plus d’un !!) qui voulaient sauver le monde. Puis j’ai découvert “Saga” (que vous devez lire je vous le rappelle ! Et non, c’est pas négociable !)

Pour Noël, mon fils a demandé des comics et il en a eu 4. J’en ai profité pour parfaire ma connaissance (quasi = 0) du genre. J’ai donc lu (et beaucoup aimé !) Copperhead T1, Batman Detective comics T1, Paper girls T1 et Locke and key (intégrale T1).

Comics

Le site de l’éditeur Urban Comics (avec d’autres illustrations)

Pour feuilleter les premières pages

parenthèse

Cette semaine, nous sommes chez Stephie

Lockwood & Co

Coup de coeur pour cette série fantastique !

Série de romans à suspense, mi-policier, mi-horreur, pour adolescents

Lockwood & CoLockwood & Co
1. L’escalier hurleur

de Jonathan Stroud

traduit de l’anglais par Jean Esch
Albin Michel, 2014
Wiz, 457 pages
9782226257635, 15,90€

Un fantôme hante votre demeure ? Lockwood & Co va vous en débarrasser !
A la nuit tombée, sonnez et attendez au delà de la chaîne de fer.

Londres est pris d’assaut par les fantômes, qui invisibles, s’introduisent dans les maisons pour terrifier les habitants, et tenter de les assassiner ! Lucy, chasseuse de Spectres, fait partie de l’agence Lockwood & Co. Dans ce monde étrange, très victorien, seuls les jeunes semblent voir les fantômes, Lockwood est donc aussi jeune que Lucy, ou presque. Ensemble ils vont tenter de résoudre des affaires de fantômes. Lucy nous l’annonce pourtant dès l’ouverture de ce roman, leur bilan n’est pas bien glorieux…

Mais leurs affaires vont mal. Les agences d’extermination de fantômes fleurissent et la concurrence est rude. Impossible de refuser le moindre contrat, même si la mission s’avère des plus dangereuses… C’est ainsi que Lockwood et Lucy se retrouvent en pleine nuit dans la terrifiante demeure de la famille Hope, à traquer le fantôme du sanguinaire duc rouge.

On entre dans l’univers étrange de ce Londres envahit par les fantômes, avec ce Lockwood déjanté et cette Lucy, déterminée… et l’on est ferré ! Impossible de refermer ce roman, qui mêle plusieurs histoires, des secrets, des enquêtes, tout en nous permettant de découvrir les personnages. Il y a là un petit air de Sherlock Holmes, fantômes en plus !

Une série a fort potentiel, car Jonathan Stroud crée un univers bien particulier, avec son vocabulaire propre. Près de 10 pages de glossaire accompagnent d’ailleurs ce tome, et pourtant, inutile de s’y référer en cours de lecture, tout est bien amené et présenté.

Difficile d’en dire plus sur ce récit dont il faut découvrir les personnages et savourer le décor… Plongez-vous dans Lockwood & Co, à vos risques et périls… les prochaines heures pourraient passer très vite !

+ 3 tomes déjà parus en France !

+ Jonathan Stroud est aussi l’auteur de la série Bartiméus

+ Un petit jeu interactif en anglais pour prolonger l’aventure

+ Challenge YA#5

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Rentrée littéraire 2015 – Mes lectures

Zéro. Je n’ai parlé d’aucun des romans adultes de la rentrée littéraire 2015 que j’ai lu cette année. Un record ! Alors que débute la rentrée littéraire de janvier 2016, il est temps de rattraper le retard, et d’en parler rapidement, avant d’oublier !

Afficher l'image d'origineLe plus libérateur : Otages Intimes de Jeanne Benameur

Repéré chez Noukette, j’ai lu ce livre sans conviction, et j’ai été surprise. Et je ne m’attendais pas à accrocher autant ! Otages intimes raconte, non pas la captivité, mais la libération et le retour à la vie. Je me suis laissée prendre à cette lecture, à ce destin torturé, à ces amis qui se sont éloignés. J’ai dévoré les pages, suivi Etienne et son entourage, espéré, pleuré… La plume de Jeanne Benameur a su faire vivre pour moi ces personnages, qui le temps du livre sont devenus mes meilleurs amis et ma famille. Cette mère fragile, avec ses secrets. Ce meilleur ami, ténu. Cette ex, torturée, et son compagnon. Cette soeur de coeur, si forte et fragile à la fois. Ce village d’enfance, sa tranquillité. L’abandon. La musique. Etienne est prisonnier de lui-même…

Un texte poignant, qui ma redonné goût à la littérature adulte après de nombreuses déceptions, et qui augurait une très belle rentrée littéraire !

Noukette en parle bien mieux que moi !

Le plus touchant : Camille, mon envolée de Sophie Daull Afficher l'image d'origine

Ce roman, repéré chez Stephie, est terriblement touchant.

L’histoire d’une perte, le décès de la fille de l’auteur. Quatre jours d’une fièvre étrange, personne ne semble s’inquiéter. Quatre jours et tout bascule. J’avais peur de passer mon temps à pleurer, et finalement ce beau roman m’a surtout beaucoup touché. J’ai eu les larmes aux yeux, souvent, bien sûr, mais j’ai surtout trouvé ce roman puissant. La façon dont cette mère évoque le tragique, nous fait partager l’horreur, l’errance… Journal intime qui tisse des liens avec le lecteur, Camille, mon envolée est un très beau texte, un cri déchirant, une réalité impossible à admettre.

Sophie Daull partage sa peine sans s’enfermer dans le pathos, elle écrit pour libérer, et c’est un magnifique hommage à sa fille.

“Je voulais écrire vite, jusqu’à ta mort, ton dernier souffle ;
puis, allez, faisons durer jusqu’à ton enterrement,
et puis voilà, ça ne s’arrête pas,
ça ne s’arrêtera jamais – toi disparue n’a pas de fin.”

Le plus vivant, et brut : La petite barbare d’Astrid Manfredi

Un style brut, abrupte même. Difficile d’accès dans les premières pages. Et puis, peu à peu, on s’attache à cette petite barbare. Cette jeune fille, derrière les barreaux, qui écrit comme un espoir de vie meilleure. Avec elle on va découvrir sa banlieue, sa violence. Les rêves vivent oubliés et l’argent facile, comme pour croire encore en quelque chose.

Un roman qui secoue, à travers les mots durs, les situations plus dures encore, et l’espoir qui fait trop souvent défaut. Un texte que j’ai délaissé d’abord… et que j’ai repris pour ne plus lâcher !

Des gens qu’on parque sans une thune dans des endroits sans un arbre, il ne peut pas leur pousser des ailes.

Céline a aimé aussi !

La déception de la rentrée : Le crime du comte Neville d’A. Nothomb

Alors que j’avais trouvé de belles choses dans les derniers romans d’Amélie Nothomb contre beaucoup d’avis, j’ai cette fois ci eu une belle déception. Belle tout de même, car j’ai aimé le personnage de Sérieuse. L’histoire est totalement farfelue, burlesque. Le comte Neville apprend par une diseuse de bonne aventure que lors de la grande fête qu’il a prévu, il va tuer un de ses invités ! Il en perd le sommeil, et l’esprit !

Inspirée d’une nouvelle d’Oscar Wilde que je n’ai pas lu, ce récit, très court, m’a pourtant régulièrement ennuyé. Ce comte est un personnage volontaire ridicule, mais l’humour noir de l’auteur n’a pas fonctionné sur moi. Seule Sérieuse, sa fille cadette persuadée qu’elle ne peut rien ressentir et qui veut mourir m’a interpellée.

Un récit court dont la fin a su susciter un peu d’intérêt… trop tard, c’était terminé !

“Tais-toi. Si tu continues de parler, je vais te haïr. Et si je te hais, je n’aurai pas le courage de te tuer.”

Afficher l'image d'origineLe plus bouleversant et révoltant : La maladroite d’Alexandre Seurat

Le roman s’ouvre sur le témoignage d’un professeur, qui reconnait dans un article de journal, une ancienne élève. Une élève qu’elle soupçonnait d’être maltraitée. Une élève qu’elle n’a pas pu sauver. C’est ainsi que se déroule le récit, à partir des témoignages de ceux qui ont côtoyé cette fillette de 8 ans. De ceux qui ont cru, pensé, alerté, mais qui n’ont rien pu faire. Chaque page est poignante car elle nous montre la souffrance de cette enfant, sans jamais lui donner la parole. Ces témoignages extérieurs sont terribles, bouleversant, et montre comme la lenteur du système peut être préjudiciable.

Un récit fort, qui nous vrille le coeur. L’auteur sait mettre une distance impressionnante, ne pas donner son avis, juger… Un premier roman vraiment réussi !

Le plus historique : La terre qui penche de Carole Martinez 

Vivre le Moyen-Age avec Blanche, c’est découvrir un univers à la fois réel et fantastique. D’autant plus que Blanche est morte à 12 ans, et que ce récit alterne entre sa voix d’enfant et celle de son âme, qui a vieillie. L’auteur manie avec brio la plume pour nous rendre compte de cette époque, et notamment de la condition des femmes, tout en y incorporant suffisant de magie pour qu’on soit envoûter ! Les chansons médiévales sont aussi de belles parenthèses.

Un très beau conte médiéval, qui invite à lire Du domaine des Murmures !

“Et peigne, peigne la toison,
Et tourne, tourne le fuseau
Et mouille, mouille la laine du bout des doigts,
Et le fil se fait sans y penser”

J’en ai commencé quelques autres, et j’en ai encore dans ma PAL… Je vous parlerai sans doute un jour… La variante chilienne, Les échoués, La source, Boussole, La logique de l’amanite, Un roman anglais, Deux messieurs sur la plage, les eaux troubles du Mojito…

Merci à la Librairie Dialogue et au Match de la rentrée littéraire 2015 Priceminister

Toute la rentrée littéraire chroniquée par les blogueurs, c’est sur le blog du challenge de la rentrée littéraire 2015 !